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3,45

sur 5956 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Princesse de Clèves est souvent considéré comme l'acte de naissance du roman français moderne. Il paraît en 1678. Madame de Lafayette est l'une des toutes premières femmes de Lettres et une représentante des Précieuses (non ridicules) qui constituent un classicisme au féminin.

L'intrigue purement amoureuse - et non historique - se situe sous le règne d'Henri II en 1558 et 1559. le début du roman nous obligera donc à revoir notre histoire de France afin de comprendre les intrigues de la Cour, les alliances et mariages arrangés pour les intérêts de l'Etat avec l'Angleterre et l'Espagne, ou plus souvent pour les intérêts personnels des grandes lignées, les de Guise, Navarre, Poitiers, Condé.

le Prince de Clèves, second fils du duc de Nevers, est éperdument amoureux de Mademoiselle de Chartres et parvient finalement à l'épouser. Mademoiselle de Chartres acquiesce à cette union par raison, n'ayant encore jamais connu la passion qu'elle rencontrera peu après son mariage en la personne de Monsieur de Nemours.

Mme de Lafayette, comme ses amies Précieuses, croit en l'impermanence de la passion, est convaincue qu'elle ne se maintient que si l'un des deux amants ne cède pas aux avances de l'autre et qu'il ne peut exister d'amour profond et durable dans le couple. Elle recherche donc le repos, les plaisirs "tranquilles".

La Princesse de Clèves est un drame passionnel où même la grande vertu de l'héroïne ne lui apporte pas le bonheur. Il fait réfléchir sur la condition de la femme au XVIè siècle bien sûr mais aussi sur les relations amoureuses et la notion de couple de nos jours.

Alors d'après vous quelle aurait dû être la conduite du Prince et de la Princess de Clèves, de leurs amis et de monsieur de Nemours?

En voici un extrait " les hommes conservent-ils de la passion dans ces engagements éternels? Dois-je espérer un miracle en ma faveur? Et puis-je me mettre en état de voir certainement finir cette passion dont je ferai toute ma félicité? "
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Ce livre,que j'ai du lire pour le lycée, m'a surpris du début à la fin! Je dois avouer que j'avais entendu autant d'avis positifs que d'avis négatifs et j'étais très impatiente de me faire ma propre opinion sur ce roman intemporelle.
Le début m'a paru "compliqué": beaucoup de noms de personnages peut-être trop, beaucoup de détails qui me paraissaient inutiles et l'intrigue qui était longue à venir ont failli me faire abandonner ma lecture. Heureusement, je ne l'ai pas fait ! car malgré cela j'ai adoré l'écriture de Mme de la Fayette. Après avoir un peu avancé dans ma lecture, je ne voyais plus le temps passer et à chaque nouvelle page je me demandais ce qui allait se passer: est-ce-que Mme de Clèves va succomber à sa passion ou non, est-ce-que son mari va se rendre compte de l'amour qu'elle porte à un autre homme que lui ou bien est-ce-que la Reine Dauphine va découvrir le secret de son amie !? Ce roman qui nous plonge au coeur de la tête des personnages est incroyable en tout point. Alors qu'on pense qu'on ne peut pas être plus immergé dans l'histoire, un nouvel élément arrive et fait que l'on s'identifie toujours plus au(x) personnage(s).
Je finirai donc par dire que ce roman n'a rien perdu de son charme depuis sa sortie en 1678...
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J'aime bien la Princesse de Clèves, ce premier roman moderne de la littérature française, comme Don Quichotte est le premier roman de la littérature mondiale, etc.
Madame de la Fayette a écrit une oeuvre attachante même si elle n'est pas ce que je préfère lire.
La langue classique de l'auteure, parfaite, aristocratique nous parait guindée, mais elle me plaît beaucoup ; certaines scènes ne sont pas très vraisemblables ; le trombinoscope des gens de cour est interminable et ennuyeux, l'intrigue plutôt mince.
Peu importe. L'étude psychologique des personnages sonne juste, même si un parti pris de bienséance élégante leur confère un caractère un peu artificiel.
Mlle de Chartres a reçu une éducation stricte de sa vertueuse mère. le prince de Clèves tombe amoureux fou de cette très jeune fille et l'épouse. Pour elle, c'est un mariage de raison. Elle ne lui est pas attachée.
Plus tard à la cour, elle rencontre le très beau duc de Nemours ; c'est le coup de foudre. le roi et la reine, madame de Chartres elle-même les remarquent. La jeune femme se voit intimer l'ordre de refouler ses sentiments. Se sentant coupable sans même avoir « fauté », dans un accès de loyauté peut-être excessif elle avoue tout à son époux et le détruit.
Madame de Clèves est-elle amoureuse de Nemours ? Ne le serait-elle pas plutôt d'une image, d'une icône interdite, de ses rêves d'adolescente ? Ne serait-elle pas en quelque sorte une malheureuse érotomane corsetée qui se meut avec difficulté dans une robe de cour trop lourde pour elle ?
Mais le roman est aussi étude moeurs détaillée, celle de la vie à la cour sous l'ancien régime. C'est bien cela qui met madame de Clèves en valeur et fait par contraste l'intérêt du récit : les monarques du XIIe siècle exhibent leurs maîtresses, ennoblissent leurs enfants adultérins. Les grands du royaume suivent leur exemple.
L'ombre de Diane de Poitiers, favorite, amie, confidente ou bien almée du roi Henri II hante le livre du souvenir qu'elle a laissé.
Quant à la vertu de madame de Chartres et de sa fille dans une cour aux moeurs légères, on serait tenté de dire : il en restait donc au moins deux ainsi en ce temps-là ?
Conclusion : roman très intéressant au délicieux charme suranné.
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J'ai découvert ce livre en réaction à la fameuse phrase de Sarkozy... et je n'ai pas regretté : fan de l'écriture de l'époque, avec les tournures, les sous-entendus et les non dits qui laissent entrevoir tout le sel des intrigues, je me suis demandé comment un adolescent actuel pouvait s'y intéressé...
A lire pour découvrir de l'intérieur la vie de cour, les habitudes et les travers de cette élite déjà décadente.
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Si vous êtes du genre fleur bleue, foncez ! Effectivement, les premières pages, consistant en une présentation détaillée des différents personnages de la cour, sont un peu difficiles à digérer. Mais ensuite, en tant que grande romantique, j'ai été transportée par cette romance, et me suis prise à aimer cette ambiance particulière qui est celle de la cour royale, faite de rumeurs et d'apparences. de plus, je pense que ce livre soulève de nombreuses questions, notamment celle du véritable amour et de ce qu'il est permis ou pas de faire au nom de celui-ci. Il est également très intéressant de voir évoluer ces personnages dans un milieu clos, à l'abri de toute influence extérieure, dans un univers presque irréel. Cela reflète bien la mentalité des aristocrates du 16e siècle, qui vivaient entre eux, dans un faste révoltant, au regard des conditions de vie de la population.
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Curieux de lire ce roman, qui avait été cité par Notre Omniprésident comme le type même de lecture inutile, j'ai d'abord été dérouté par la multiplicité des titres et personnages des premières pages, mais séduit par la langue. Et puis je me suis attaché aux dilemmes moraux de chaque personnage... J'ai été ému par la fin, sèche et définitive. J'ai pensé alors au Pascal Quignard de "tous les matins du monde"...
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Je préfère la Princesse de Montpensier de la même Mme de la Fayette, car ici, l'arrière-plan historique n'est qu'un prétexte et n'est pas très creusé. En revanche, l'héroïne est un modèle de vertu et de maîtrise de ses émotions au nom de son devoir.
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Femme de lettres et de passions, appréciée, aimée et décriée par cette cour de fastes et d'illusions.

Marie Madeleine de la Vergne, par trop sensible et passionnée avec son amie de toujours, Marie de Rabutin-Chantal, se fît témoin de son temps et de ses excès.

Talents de romantisme et d'écriture qui offrirent à la littérature ces pages d'un autre temps où, déjà, l'apparence se faisait maitresse en tous lieux.
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Ce qui m'a marqué dans ce livre que j'ai lu il y a des années c'est le choix de la princesse de Clèves Je chercherais ce passage que j'aimerais relire.
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Comme tous les collégiens de ma génération, j'avais dû lire ce roman en cinquième (ou quatrième) et je me souviens qu'il m'avait ennuyée ...
Dans mon challenge de lecture 2017, j'avais inscrit 'Lire un classique d'avant le XIXème siècle' ... et c'est celui-ci que j'ai choisi !
Que dire ... qui ne l'ait pas encore été ...
Que le début de ce roman, les descriptions de la Cour, de la généalogie du Roi, de ses dames et de leurs suivantes, la narration des frasques du roi Henry VIII d'Angleterre ... m'a fait penser à des articles de Gala ou de Jours de France !
Impression renforcée au moment de la description des préparatifs des fêtes des épousailles des soeurs du Roi Henri II avec le Roi d'Espagne et le duc de Savoie, puis dans les joutes qui aboutirent à la mort tragique du Roi de France ....
Entre deux potins et autres voyages de la Cour, on suit bien sûr les atermoiements de la Princesse de Clèves, fortement aimée par son mari (fait rare à l'époque) mais qui est de son côté follement éprise du Duc de Nemours qui le lui rend bien
Mais Madame de Clèves est fidèle, très fidèle à son mari et elle ne succombera jamais
Triomphe de la Raison sur le coeur ...

A noter cependant que la langue est superbe, les imparfaits du subjonctif gentiment désuets et que je me suis régalée à cette lecture :)
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

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Thème : La Princesse de Clèves de Madame de La FayetteCréer un quiz sur ce livre

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