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EAN : 9782081204348
320 pages
Flammarion (15/09/2008)
5/5   1 notes
Résumé :
Dans cette " briographie ", entreprise durant la tournée " Rouge Sang ", Christian Laborde retrace, avec une précision qui n'exclut pas la fantaisie, le parcours artistique d'un chanteur, à la fois tendre et révolté, dont les refrains et les mélodies ne cessent de nous émouvoir. On découvrira, dans ces pages toujours rythmées, souvent touchantes, dans ce livre écrit par un complice du sieur Séchan, ce que l'auteur de Mistral gagnant trimbale dans son cœur, jett... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'amour des mots déborde dans la « Briographie » dédiée au chanteur Renaud par Christian Laborde. Une biographie peu commune, écrite avec une verve réjouissante. Comme autant de papillons, les mots volètent de page en page. On en retrouve que l'on avait oubliés, on en découvre de nouveaux, on ne s'ennuie jamais ! L'amour des mots, les mots pour le dire, pour dire tout ce qui traîne dans le coeur, dire l'amour, la mort, la peine, la joie, l'espérance. Amour des mots et des langues, qui disent toutes les mêmes choses, dans leur langue.
Je suis de la génération Renaud et dans mon enfance, je fus bercée par ma grand-mère parisienne du 18ème arrondissement qui chantait pour mon plus grand plaisir Aristide Bruant (Nini peau d'chien) ou Jean Renoir (La complainte de la Butte). Mon grand-père lillois n'était pas en reste avec Alexandre Desrousseaux (P'tit Quinquin), ou Pierre Dupont (Les grands boeufs). Ma mère m'apprit la Carmagnole, je marchais tout juste. Mon père, lui, restait branché sur le classique et n'aimait pas l'opéra.
Tout le monde ou presque chantait et sifflait dans la rue ; les marchandes de quatre saisons, les ouvriers sur leurs échafaudages, les couvreurs sur leurs toits, les clochards sur leurs bancs. Les ménagères se mettaient à leur fenêtre lorsque passait le chanteur de rue qui faisait la manche. Les piécettes voltigeaient à ses pieds quand bien même les ménagères susdites comptaient chaque sou pour tenir jusqu'à la paye de l'époux. On a chanté longtemps, au bureau, à l'atelier, au comptoir du bistrot. Toutes les occasions étaient bonnes. Pourtant, petit à petit, sans que l'on sache vraiment pourquoi, la source s'est tarie.
Tout ça pour dire que la lecture de « RENAUD, Briographie » m'a réjouie. L'analyse enjouée de Christian Laborde donne les clés de la culture populaire du chanteur et de ses engagements. Elle restitue parfaitement l'atmosphère (n'est-ce pas Arletty ?) d'une époque proche qui appartient pourtant à un autre monde. La fin est surprenante, j'oserai même qu'elle part en vrille, mais pas grave, chacun reconnaîtra les siens dans cet hommage aux mots et à la musique.
Outre l'écriture tonique, j'ai apprécié les paragraphes en mode actualités : « Et, pendant que Brassens fume la pipe, chante ou traverse les rues de Paris en empruntant les passages cloutés afin de ne pas avoir affaire aux flics, que fait le monde ? » … Réponse dans la Briographie.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les mots traînent sur les trottoirs, sur le zinc des derniers bistrots. Les mots des bistrots, Renaud les collectionne comme les figurines d'Hergé ou les briquets Zippo. Les mots des bistrots de Marseille sont les rescapés de la chasse aux mots à laquelle s'est livrée, des siècles durant, l'école de Jules Ferry. "Il est interdit de cracher par terre et de parler patois". On expliqua aux enfants de Marseille, comme aux gamins de Paimpol ou d'Ajaccio que la langue dont ils usaient à la maison, dans la rue, sur la place du village n'était pas une langue, mais un patois, un baragouin. Cessez donc de baragouiner et parlez français ! Le baraguoin, c'est l'occitan, le corse, le basque, le catalan, langues des troubadours, des marins, de Bernard Mancier ou de Bernard Atxaga, langues que les linguistes diront vernaculaires. Du latin vernaculus : esclave né dans la maison du maître. Ces mots du Sud, Renaud les aime : ce sont de sacré sons et son oreille est ravie. L'oreille mène à la bouche, et de sa bouche sort "A la belle de mai" chanson dans laquelle les mots marseillais, chère au Massilia sound systeme, ont la vedette.
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