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Jean Vilar où le sens de la grandeur » est un livre rare que j'ai déniché d'occasion grâce à Agnès Varda, en quelques sortes, car avant d'être cinéaste et plasticienne elle a d'abord été photographe. Ce qui m'intéresse particulièrement c'est qu'elle a été la photographe attitrée du Festival d'Avignon et du Théâtre national populaire, le TNP de
Jean Vilar.
Et dans ce petit livre hommage à celui qui a été metteur en scène, directeur de théâtre, auteur et créateur du festival d'Avignon, on retrouve les photographies en noir et blanc prises par Agnès Varda sur lesquelles on reconnait
Jean Vilar sur scène car il a aussi été acteur. Elles illustrent les textes de
Simone Lacomblez qui a écrit ce petit livre en 1991 dans le cadre d'une exposition organisée à Sète - qui est la ville de
Jean Vilar mais aussi d'Agnès Varda - pour le 20e anniversaire de sa mort.
Il est passionnant de voir à quel point il a oeuvré pour un théâtre destiné au plus grand nombre.
C'est en 1951 qu'il a créé le TNP au Palais de Chaillot à Paris. Dans ce lieu où il y avait un style et une esthétique propre, chaque membre de l'équipe avait la même importance, que ce soit un acteur vedette comme Gérard Philipe, les ouvreuses, un musicien comme
Maurice Jarre, le régisseur des éclairages ou autre intervenant technique...
Quand il retourne à Sète en 1963 il avait réussi à produire des spectacles de qualité, à conquérir un public nouveau et surtout à l'associer à son action car il disait que le théâtre n'existe pas sans le public.