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3,48

sur 158 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici un roman qui m'a attiré d'emblée. La belle couverture joue de l'ombre et la lumière. J'aime ce contraste promesse d'une vaste palette d'émotions. On peut faire l'éloge de l'ombre comme l'a si bien écrit Junichiro Tanizaki, mais retrouver ces thèmes dans un roman policier, avec cette puissance, constitue une découverte et une vraie surprise.

Tout d'abord il y a la construction de cette association détonante d'enquêteurs, Micaela Vargas, jeune policière de 26 ans, pas encore bien intégrée à l'équipe, et Hans Rekke fils de bonne famille, instable et génial. En apparence tout les oppose, Micaela est issue de Husby, un quartier défavorisé de Stockholm. Elle est originaire du Chili alors que Hans Rekke vit à Djursholm où les gens naissaient « avec une cuillère en argent dans la bouche », il appartient à une famille où on est normalement dans les sphères du pouvoir ou musicien de haut vol. Hans a été pianiste et concertiste mais, incapable de supporter la pression, il est devenu un brillant psychologue professeur à Stanford, assistant régulièrement la police au plus haut niveau. Il va se retrouver en conflit avec son frère Magnus, personnage influent auprès du ministre des affaires étrangères suédois.

On progresse lentement vers l'éclaircissent d'un mystère qui part de l'assassinat d'un arbitre après un match de football et arrive vite à quelque chose de beaucoup plus grand puisque vont être mis au jour des liens entre cet arbitre, Jamal Kabir, et les talibans. Ombres et lumières, « obscuritas » et « claritas » de Rekke qui a l'habitude d'illustrer ses propos de citations latines. Il a la clairvoyance de reconnaître que les propos paraissent ainsi plus profonds et que cela lui a permis, auparavant, de « faire l'intéressant ». J'ai avalé les pages avec le plaisir de l'apparition de cette clarté dans un scénario tout trouvé pour un film à tourner… L'auteur tient parfaitement le rythme jusqu'au point final. Il déploie une belle inventivité, donnant une forme originale dans les derniers chapitres afin de dévoiler la vérité.

Rekke a été pianiste, il a une culture très vaste, parle plusieurs langues. Il a une vive sensibilité à la musique, une acuité exacerbée à l'analyse de ses semblables, mais il est incapable de gérer la vie courante surtout depuis qu'il a perdu son poste de professeur aux États-Unis et sa carte de séjour. La bande son est vaste et mon habitude de tout écouter dans ce cas là devient une gageure… La méditation de Thaïs de Massenet tient une grande et belle place dans le récit à côté de citations musicales variées, le Concerto pour piano n°2 de Prokofiev, La Campanella de Liszt, L'adagio du Concerto pour violon de Bruch, La Symphonie n°9 de Dvorak molto vivace.

Un récit très érudit avec de multiples personnages, ce qui ne m'a pas gêné car l'auteur est habile dans ce domaine également, les portraits sont précis et il sait introduire des petits rappels ici et là pour ne pas perdre le lecteur. Cette sensibilité à l'art, cette érudition font pendants aux calculs mesquins de ceux qui protègent des intérêts obscurs. Manière d'exorciser le malheur répandu par les intégristes talibans, assassinant les musiciens, brisant les instruments. L'auteur cherche aussi la clarté du côté de la CIA dont les agents sont très actifs, afin d'étouffer le scandale des prisons américaines en Afghanistan pratiquant la torture, usant de méthodes tout aussi barbares, déployant des systèmes de pression, un peu partout dans le monde.

Aucune violence gratuite dans cette enquête qui progresse grâce à des indices infimes, Rekke possède le pouvoir de deviner l'autre grâce à des signes glanés sur les photos et grâce à sa connaissance de la psychologie humaine. Micaela est une femme forte, elle va être sa muse le sortant peu à peu de la dépression et de l'addiction aux drogues. Au fil des pages je me suis senti attiré et proches de ces deux enquêteurs si dissemblables et pourtant complémentaires, par cette activité intellectuelle intense comme remède à la violence du monde. Ce n'est pas un livre pour les amateurs de sensations fortes, d'hémoglobine répandue au fil des pages. J'y ai trouvé une certaine proximité avec les enquêtes de Sherlock Holmes d'Arthur Conan Doyle dont il constitue un prolongement, un renouvellement littéraire très intéressant, jouant sur la psychologie et ancrant le récit dans des évènements historiques récents bien documentés.

David Lagercrantz est né à Stockholm en 1962. Journaliste et écrivain il est l'auteur d'Indécence manifeste, d'une autobiographie Moi, Zlatan Ibrahimovic. La renommée mondiale arrive lorsqu'il imagine, de 2015 à 2019, les tomes 4, 5 et 6 de la série à succès Millenium de Stieg Larsson. Il est lui-même originaire d'un milieu intellectuel aisé et a dans sa famille des hommes politiques en vue. Si j'en crois wikipedia, il a refusé de poursuivre la série Millenium et s'est lancé dans l'écriture de cette toute nouvelle série en créant les enquêteurs Rekke et Vargas. J'espère qu'un nouveau tome paraîtra vite et que j'aurais bientôt l'occasion de retrouver ces deux là.
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Retrouver la chronique avec illustrations (composition photographique et extrait de la "bande son") sur Blog Bibliofeel.
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Tout d'abord un grand merci à Babelio pour m'avoir sélectionné dans le cadre d'une masse critique privilège et ainsi permis de découvrir ce premier opus, prometteur, de David Lagercrantz. Merci également aux Editions Harper Collins Noir pour l'envoi de ce livre.

C'est la première enquête d'un duo surprenant mais terriblement attachant. Micaela Vargas, 26 ans, d'origine chilienne, travaille dans la police de proximité.
Hans Rekke, un peu plus âgé, est un excellent psychologue auquel on se réfère souvent, professeur à l'université de Stanford.
Nous sommes dans un quartier de Stockholm, Suède, en juillet 2003. Jamal Kabir, un arbitre de foot de 36 ans, réfugié afghan, est retrouvé assassiné. L'équipe de police mis sur l'enquête a vite fait de trouver le suspect idéal. D'abord mise sur cette affaire, sûrement en raison des mêmes origines que le principal suspect, Micaela en est vite écartée. Mais elle continue officieusement à la suivre, avec l'assistance de Rekke, loin d'être convaincue de la culpabilité de cette personne.
L'affaire Kabir va s'avérer plus complexe qu'il n'y parait, tout le monde n'ayant pas intérêt à ce qu'on creuse trop profond.

Un tandem improbable avec un professeur "holmesque", extrêmement brillant mais souffrant de bipolarité avec tout ce que cela entraîne et une jeune femme prometteuse mais qui s'étiole dans son travail et ne demande qu'un coup de pouce pour prendre son envol.
C'est intéressant d'assister à la naissance de ce duo qui prend de la consistance au fil des pages. Il est d'autant plus facile de s'y attacher car on le voit grandir, gagner en maturité.
On suit également leur vie privée et notamment les relations avec leurs frères qui ne sont pas simples.
L'enquête est parfois un peu alambiquée. On passe du sport à la musique, de la Suède à l'Afghanistan, au Pakistan, à l'Allemagne, mais on ne se perd pas.
Ce qui est agréable est qu'on est immédiatement dans l'histoire. L'écriture est très fluide, c'est bien rythmé. J'ai pris plaisir à cette lecture.
La fin clôt une enquête et en ouvre une autre, nous mettant l'eau à la bouche. Vivement le second opus.

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Je suis un peu mitigée à la fin de ma lecture.
L'auteur est connu pour avoir écrit les tomes 4,5 et 6 de la série Millénium. Pour ma part, je n'avais rien lu d'autre de l'auteur. Il nous propose ici dans ce roman le 1er opus d'une série policière.
Micaela Vargas, jeune policière, se retrouve affectée à l'équipe qui enquête sur l'assassinat de l'arbitre de football Jamal Kabir survenu en juillet 2003. le principal suspect est Guiseppe Costa. Micaela ne croit pas à sa culpabilité. Aidée par Hans Rekke, psychologue, ils vont mener l'enquête.
Micaela est une jeune femme de 23 ans qui vient du quartier de Husby, quartier défavorisé de Stockholm le même que Costa. Elle est issue de l'immigration, son père est chilien. Elle a deux frères qui ont des démêlés avec la justice. Cette une femme timide, qui manque d'expérience, qui doit faire face à ces collègues à fort caractère, mais elle se montre déterminée.
Hans Rekke est un psychologue de renommée internationale. Il est issu d'une famille bourgeoise, il est un ancien grand pianiste. Il est un incompris dans sa famille, et passe pour un génie, c'est un rebelle à sa façon. Mais son mal être se transforme en dépression, et il devient accros aux médicaments et drogues en tout genre.
J'ai trouvé ce duo d'enquêteurs un peu trop cliché à mon goût. Leur relation reste surfaite. Je ne me suis pas attachée aux personnages. Pourtant ces personnages correspondent au code des romans policiers.
Il y a beaucoup de dialogues et peu de descriptions. Je n'ai pas ressenti de suspense, de tensions, pas de rebondissements,un peu trop de longueurs par moment. Pour moi tout était linéaire.
Pour autant les sujets abordés sont très intéressants tels que la persécutions des musiciens par les Talibans, et le rôle de la CIA sur les prisonniers.
La suite de la série est clairement annoncée à la fin. Je pense lire la suite, car le 1er tome d'une série est souvent le moment où un auteur campe des personnages, de ce fait le 2ème tome pourrait être intéressant.
Merci à Babelio et à Harper Collins Noir pour cet envoi et cette découverte
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Suède.
À cause de son attitude virulente pour défendre le jeu de son fils lors d'un match de foot, « Beppe » est très vite suspecté de l'assassinat Jamal Kabir, l'arbitre. Mais l'une des enquêtrices, la jeune Micaela Vargas, issue de la même banlieue que Beppe, le connait bien et refuse de croire à sa culpabilité. Or bien que cette conviction rejoigne celle de Hans Rekke, un éminent psychologue consulté sur l'affaire, la police campe sur ses positions et donc, exclut Micaela de l'enquête.
Alors sans fléchir dans sa détermination à éclaircir la vérité pour libérer un innocent, elle poursuit ses recherches de son côté. À partir de la victime elle-même, elle réfléchit au mobile conduisant à vouloir sa mort, une fin très violente.
Cependant, la policière regrette l'expert Hans Rekke et son intelligence hors du commun quand soudain, la providence va croiser leurs chemins, car, si ce génie excelle dans diverses disciplines, il souffre de bipolarité avec des phases dépressives. Et par un hasard extraordinaire, Micaela va sauver la vie à Hans Rekke qui tentait de se suicider. Dès lors, une complicité confiante s'articule entre nos protagonistes pour dénouer le crime d'une envergure insoupçonnée où la victime serait mêlée à la CIA et le régime taliban. D'ailleurs, l'enquête intéresse aussi des strates gouvernementales, notamment le ministre des Affaires étrangères, dont l'assistant n'est autre que Magnus, le frère de Hans.
Quelles découvertes sur la victime le duo Vargas-Rekke va-t-il soulever ?
Mon avis
Cet auteur David Lagercrantz avait écrit la suite de Millenium, et comme je n'ai lu que les 3 premiers tomes de l'écrivain à l'originel de la série, je le découvre.

Difficile de lâcher OBSCUTRITAS, riche de près de 500 pages captivantes. L'intrigue part d'un fait divers dans une banlieue populaire : apparemment, un crime revanchard aurait été justifié par la colère d'un supporter dans le milieu du foot. Et la police se cantonne à cette conclusion après cette déduction si évidente. C'est sans compter sur l'obstination d'une jeune enquêtrice et l'esprit tarabiscoté d'un psychologue émérite. Animés par leurs doutes, ils vont parvenir à établir un lien entre le football et le véritable mobile du crime… inattendu !

Quelques retours dans le passé, et des scènes dans différents espaces procurent un rythme bien pensé. L'écriture décrit parfaitement l'attitude des personnages, et leurs pensées.

Et j'aurais aimé retenir toutes les formules latines prononcées par Rekke, elles sont intéressantes.

« quidquid dictum sit, altum videtur »*

(*tout ce qui est du latin parait profond)

VENGEANCE PERSONELLE ?
Sans tourner autour du pot, l'auteur suggère vite que l'enquête prendra une dimension bien plus grande. Mais tout en douceur et avec parcimonie, les protagonistes qui ont l'étoffe de héros finissent par aboutir à l'ultime découverte.
Ainsi, on voyage dans le temps et de Suède, on se rend jusqu'en Russie, au Pakistan et en Afghanistan. Là, s'instaure sournoisement un régime totalitaire avec une violence féroce, notamment celle des talibans. le plaisir « anodin » n'y a plus de place. On assiste aux supplices difficiles à imaginer de nos jours dans notre société : c'est-à-dire la torture de musiciens et la destruction des instruments de musique. Et l'on se rend compte de l'importance de la musique et de la lecture considérées comme subversives et donc interdites par les dictatures. Quand la privation de liberté commence par l'interdiction de toute pensée ou culture extérieure la religion. D'ailleurs, le thème de la musique est décliné tout au long du roman.

Ainsi, le récit décrit le piège d'un endoctrinement. Et j'ai apprécié l'idée d'une prise de conscience parfois tardive de sujets convertis à l'extrémisme, et ce, à leur insu.
Et l'on voit la réaction américaine de la CIA avec l'existence de « Dark prisons ». Loin d'être des saints, les occidentaux infligent elles aussi des tortures psychologiques en vue de faire parler, ou d'exhorter des informations.

UN DUO PERFORMANT
La combinaison de l'enthousiaste Micaela Vargas avec son mentor angoissé Rekke m'a conquise.

La modestie de Rekke pourtant talentueux dans tout ce qu'il accomplit lui donne le rôle d'un antihéros par excellence. Sa fragilité psychique est largement compensée par sa pertinente réflexion qui force l'admiration. Sa simplicité apparente, ses observations et ses questions insolites font mouche, mais pas là où on s'y attend. J'ai adoré les analyses déductives que Rekke emploie pour comprendre les faits. Un personnage qui rappelle la fausse nonchalance de l'inspecteur « Columbo » et la modernité du « Mentaliste ».

J'ai apprécié le personnage volontaire et courageux de Michaela. Cette jeune Chilienne est un exemple de résilience pour montrer une intégration réussie. Cependant, sans trop s'appesantir, l'auteur nous fait comprendre que ses frères semblent être ses talons d'Achilles.
La fin du roman insinue de nouveaux épisodes à venir… on a hâte de retrouver ce tandem bien sympathique et efficace.

Donc, vous l'avez compris : UN EXCELLENT ROMAN à découvrir !
Tous mes remerciements au 👉 site Babelio et aux éditions HarperCollins pour l'envoi de cet ouvrage.
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Avant toute chose, je remercie infiniment Babelio et les éditions Harper & Collins de m'avoir offert ce livre. Car c'est un vrai bon livre ! Un roman policier comme on les aime, avec des personnages vraisemblables, ambigus, une intrigue riche en rebondissements, une écriture qui nous rend les choses familières, même si le monde décrit par l'auteur n'est pas forcément celui que nous fréquentons.
En effet, on pourrait se sentir désorienté de prime abord en suivant l'histoire de Micaela, jeune inspectrice de la police suédoise, issue de l'immigration chilienne des années 70 et élevée dans un quartier pauvre de Sockholm. Micaela, donc, qui cache sa timidité et ses casseroles derrière sa frange, qui remarque tout mais ne dit rien, et qui subit au quotidien la muflerie, la bêtise et les vacheries de ses collègues.
Micaela qui se retrouve affectée à une affaire de meurtre dont elle se serait bien passée: le coupable présumé est un brave type de son quartier, un type qui a été sympa avec ses frères dans leur jeunesse, un type souvent pris de boisson et qu'on accuse d'avoir massacré l'arbitre d'un match de foot amateur après une faute non sifflée.
L'arbitre, tout le monde l'aimait bien. Un réfugié Afghan sans histoires, qui donnait tout pour les jeunes du club, son temps et son énergie. Une victime regrettable et regrettée, en somme.
L'affaire semble donc pliée, pesée, vendue: l'ivrogne a tué le réfugié. Mais Micaela peine à y croire, et l'expert en psychologie qu'on l'envoie consulter - bien malgré elle - semble partager ses doutes.
Une longue, longue enquête débute alors, qui va bousculer les certitudes des uns et renforcer les convictions des autres; une enquête qui fera voyager l'héroïne dans ses propres souvenirs, dans les drames de l'Histoire récente, des USA à l'Afghanistan.


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Lorsque Jamal Kabir, un arbitre de football est retrouvé assassiné, le suspect est tout trouvé: Giuseppe Costa qui vient d'un quartier pauvre.
Alors que la jeune enquêtrice, Micaela Vargas est mise sur l'affaire, quelques détails lui font penser que ce n'est pas Giuseppe le vrai coupable. Écarté de l'enquête par ses supérieurs, Micaela compte bien découvrir l'identité du vrai coupable; pour mener à bien cette quête de vérité, elle pourra compter sur l'aide de Hans un brillant psychologue.

WoW. J'ai adorée me plonger dans cette lecture.
Le lecteur est plongé dans cette ambiance de polar Nordique, aux côtés de l'enquêtrice Micaela Vargas. Cette jeune policière courageuse et obstinée va devoir s'allier avec le talentueux psychologue Hans Rekke. A eux deux, ils vont tenter de mettre la main sur le vrai meurtrier, qui a assassiné Jamal Kabir, un réfugié Afghan. Alors que ses supérieurs la retire de l'enquête, Micaela continue l'enquête de son côté et ne perd pas espoir afin de découvrir toute la vérité derrière ce meurtre.
Durante son enquête, elle va rencontrer tout un tas de personnes et elle va être dirigée sur diverses pistes, utiles ou non.
L'auteur nous embarque avec merveille dans ce polar Nordique, où suspens, mystères et intrigues ce côtoient. J'ai beaucoup appréciée le fait que l'auteur ajoute des faits réel à son récit.
L'histoire ce passe en 2003, ce qui amène le lecteur à ce plonger quelques années en arrière. Ce duo créer des et l'auteur est incroyable, l'univers de l'auteur est addictif et la plume est fluide. Cette lecture m'a captivé du début à la fin.

Je recommande vivement cette lecture.
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Obscuritas. le titre n'augure rien de très sympathique 😂.
Je n'ai pas lu les 3 derniers tomes de Millénium écrit par David Lagercrantz du coup je ne savais pas à quoi m'attendre.
J'ai juste adoré. Un grand thriller.
Jamal Kabir est assassiné. Qui était-il vraiment? Pourquoi a t'il été assassiné ? C'est ce qu'essaye de découvrir la police suédoise.
Micaela Vargas est mise sur l'enquête mais elle fait face au machisme de ses collègues et se retrouve rapidement éjectée de l'affaire. Enfin officiellement...
Il en est de même pour Hans Rekke, un psychologue consulté pour avis au début de l'enquête.
Mais peut on se retirer d'une enquête qui passionne? Micaela décide que non et essaie de comprendre qui était cet afghan qui avait émigré en Suède quelques temps auparavant. Ce meurtre serait-il lié à son passé ?
Un thriller très bien écrit que j'ai dévoré d'une traite, des protagonistes attachants que je suis pressée de suivre dans de nouvelles aventures.
Je vous le conseille vraiment.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Harper Collins Noir pour cette belle découverte.
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Avec Obscuritas, David Lagercrantz a certainement voulu revisiter un duo mythique d'enquêteur, Sherlock et Holmes, en les confrontant à des histoires contemporaines.

Rekke/Sherlock (psychologue brillant, intuitif mais bipolaire) et Vargas/Holmes (jeune policière qui ne veut rien lâcher) vont être confrontés au meurtre de Jamal Kabir, arbitre de football. La culpabilité du joueur semble indéniable mais si la première hypothèse n'était pas la bonne. Et si la victime cachait un lourd passé…
Une histoire qui va finir par nous plonger dans l'histoire afghane, le régime des talibans et l'oppression qu'ils firent régner sans oublier les USA post 11 septembre, les prisons cachées, …
Un scénario donc très contemporain où nos nouveaux Sherlock et Holmes vont pouvoir montrer toute la sagacité dont ils sont capables.
Le récit se termine sur une ouverture vers un tome 2 qui, déjà, semble prometteur.
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David Lagercrantz est un écrivain et journaliste suédois. Il est surtout connu pour avoir écrit la suite de Millénium, à la mort de son auteur Stieg Larsson.
En 2022, il rédige le premier opus d'une série de personnages récurrents : Rekke et Vargas. le premier roman est « Obscuritas ».
A la fin d'un match de foot à Stockholm, un arbitre, Jamal Kabil, d'origine afghane, est lapidé. le père d'un joueur, Giuseppe Costa, qui s'était disputé avec lui pour un pénalty pendant le match, est le coupable idéal. Giuseppe Costa étant originaire de Husby, un quartier défavorisé, Micaela Vargas, qui vient du même endroit, est intégrée à l'enquête. Seules deux personnes croient en l'innocence de Giuseppe : Micaela et Hans Rekke, professeur de psychologie. Etant gênante pour la conclusion de l'enquête, Micaela est exclue du groupe de recherche mais avec Hans, ils vont continuer en parallèle, leurs propres investigations. Que vont-ils découvrir ?
Ce roman librement inspiré des personnages de Holmes et Watson est très intéressant. L'origine de l'arbitre de football permet d'aborder le thème du régime des talibans après le 11 septembre 2001.
Les chapitres sont courts et intenses. Je n'ai pas pu lâcher le livre après les 100 premières pages. La couverture noir et argent est simple et représente bien le titre.
Le second opus est en cours d'écriture, vu que la prochaine enquête est annoncée dans les dernières lignes de ce roman.
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David Lagercrantz, « Obscuritas » 478 pages
Je remercie les éditions Harper Collins et Babelio, qui me l'ont adressé dans le cadre d'un opération Masse Critique, ce qui m'a permis de découvrir David Lagercrantz, connu pour avoir écrit les tomes 4 à 6 de « Millenium ». J'avais adoré les trois premiers tomes de cette saga policière, mais n'avais pas lu les suivants par crainte d'être déçue suite au changement de l'auteur.
Or, j'ai beaucoup aimé « Obscuritas » et il est certain que je vais me faire un plaisir de lire d'autres livres de d'Lagercrantz.
Il s'agit d'une enquête policière : un arbitre de foot d'origine afghane est retrouvé assassiné, et un suspect est vite arrêté : un père mécontent de l'arbitrage, connu pour son alcoolisme et ses accès de violences. L'affaire serait vite classée, sauf qu'une jeune enquêtrice, Micaela Vargas, soulève les incohérences. Et elle reçoit le soutien de Hans Rekke, un psychologue de grande renommée qu'a consulté le chef de la police.
Sauf que les interrogations de Vargas et Rekke commencent à sérieusement déranger certains membres du gouvernement suédois. Ils sont virés de l'affaire, qui semble définitivement résolue. Mais, un événement dramatique les remet en contact et ils reprennent l'enquête.
Quatre lignes directrices émergent : le duo improbable des enquêteurs qui rappelle totalement celui de Sherlock Holmes et Watson (l'auteur le dit lui-même) avec surtout les addictions et la passion pour la musique pour Rekke (piano au lieu du violon). Personnellement, j'ai trouvé Rekke certes très brillant, mais surtout extrêmement pénible. En revanche, j'ai grandement apprécié Vargas. Je trouve ses liens avec ses frères très intéressants et c'est même cet aspect-là qui me fera lire la suite de ce roman.
Autre ligne directrice : les références nombreuses à la musique : j'ai aimé écouter les morceaux classiques évoqués dans le roman. On imagine que ces lignes referont surface dans le tome 2.
On retrouve ensuite d'une part l'enquête policière classique (avec les liens entre enquêteurs), et le fond historico-politique très travaillé par l'auteur, qui nous permet de découvrir les années 90 en Afghanistan. La résolution de l'énigme criminelle n'est pas sans rappeler un certain roman d'Agatha Christie.
Un roman bien ficelé. Qui prend de l'ampleur au fur et à mesure de la lecture. Intrigues politiques, liens avec la C.I.A, régime des Talibans en Afghanistan… Une lecture qui va crescendo très addictive !
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