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Rekke & Vargas tome 1 sur 2
EAN : 9791033914334
416 pages
Harper Collins (03/05/2023)
3.48/5   155 notes
Résumé :
Micaela Vargas, jeune policière ambitieuse mais peu expérimentée, rejoint l’affaire Jamal Kabir, un arbitre de football assassiné après un match. Selon ses supérieurs, sa proximité avec le suspect principal, Giuseppe Costa, issu comme elle de Husby, un quartier défavorisé de Stockholm, est un atout de taille.

Vargas ne croit pourtant pas à la culpabilité de ce père de famille – par ailleurs alcoolique notoire. Tout comme Hans Rekke, un brillant psycho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 155 notes

À l'issue d'un match de football des juniors dans un stade près de Stockholm, l'arbitre est brutalement tué à coups de pierres sur le crâne.

Relativement vite Giuseppe "Beppe" Costa, un citoyen d'origine italienne un peu colérique et amateur de grappa, est arrêté parce qu'il s'est véhément disputé avec l'arbitre à propos d'un penalty.

La jeune Micaela Vargas, d'origine chilienne, un agent de police de 26 ans, est rajoutée à l'équipe des inspecteurs chargés de mener une enquête parce qu'elle habite le même quartier populaire de la capitale suédoise que Beppe et le connaît personnellement.

Elle est aussi la seule de l'équipe des policiers à croire en son innocence. Hormis le professeur de psychologie, Hans Rekke, consulté pour avis comme expert par le commissaire Martín Falkegren.

Finalement, l'officier de justice rejette le dossier faute de preuves et Beppe Costa est relâché.

Cette libération constitue le point de départ d'une toute autre histoire qui relève en fait de la sécurité internationale.

Il se trouve que l'arbitre assassiné s'appelle Jamal Kabir et est un réfugié politique originaire d'Afghanistan.

Si l'enquête policière classique suit son cours, mais à effectifs réduits et sans Micaela qui en est exclue, la véritable investigation, menée obstinément par notre jeune héroïne, aborde un monde d'intrigues secrètes dans lequel s'affrontent CIA et services de renseignements occidentaux d'un côté, terroristes et talibans de l'autre...

Personnellement, je trouve que David Lagercrantz a été dans une mesure importante victime du succès énorme du légendaire Stieg Larsson (1954-2004) à qui il a été fréquemment comparé en son désavantage après avoir continué la série à succès de "Millénium" avec les volumes 4, 5 et 6 entre 2015 et 2019.

Je le regrette parce que j'ai beaucoup apprécié sa biographie du génial mathématicien britannique Alan Turing (1912-1954) "Indécence manifeste" de 2009.

"Obscuritas" est sorti en Anglais le 23 novembre 2021 et sera sûrement traduit en Français par soit les Éditions Actes Sud, qui ont publié ses 3 volumes de "Millénium", soit par l'éditeur Jean-Claude Lattès, qui a publié en 2013 sa biographie du footballeur Zlatan Ibrahimović.
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En Suède, un arbitre de football d'origine afghane, Jamal Kabir, a été retrouvé assassiné après un match. Les enquêteurs s'adjoignent les services d'une policière novice d'origine chilienne, Micaela Vargas, car elle détient des informations sur le suspect principal, Giuseppe Costa, le père d'un des joueurs, Mario Costa. Vargas et Costa viennent d'un quartier défavorisé de Stockholm, Husby. Les enquêteurs font également appel à un psychologue particulièrement intuitif, Hans Rekke, enseignant à Stanford. Vargas comme Rekke ne croient pas à la culpabilité de Costa et vont diriger l'enquête dans un autre sens, aux ramifications plus internationales. ● Ce roman policier écrit par l'auteur de la suite de la série Millenium (les tomes 4, 5 et 6) est loin d'être désagréable à lire, mais il aurait gagné à avoir 100 ou 150 pages en moins, pour être plus nerveux et mettre en place une tension accrue. ● Ce qu'on apprend sur le régime des talibans est ahurissant. On n'est pas étonné de voir que ce sont des barbares, mais constater ce qu'ils ont pu faire dans le détail permet de mieux saisir leur abjecte inhumanité. ● On peut aussi se remémorer les exactions de la CIA en réaction au 11 septembre 2001 ; elles aussi font froid dans le dos. ● le roman se clôt sur le début d'une autre enquête, laissant percevoir au lecteur que David Lagercrantz envisage de faire vivre à son nouveau duo d'enquêteurs, Vargas et Rekke, de nouvelles aventures, comme le suggère le sous-titre du livre « Une enquête de Rekke & Vargas ». Je ne suis pas sûr d'avoir envie de les suivre. ● Je remercie Babelio et les éditions HarperCollins de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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On ne peut pas dire que j'avais aimé les suites que David Lagercrantz avaient imaginées pour les Millénium (tomes 4 à 6). Grâce à ce premier opus des enquêtes de Rekke et Vargas, on me donne aujourd'hui l'occasion de me réconcilier avec lui, l'occasion de découvrir des personnages et un univers bien à lui. Mais si ma lecture, dans son ensemble, était fluide et dynamique, j'ai trouvé les personnages plutôt intéressants mais mal travaillés, tout comme je n'ai pas trouvé l'enquête transcendante.

Lorsque que Jamal Kabir, ressortissant afghan et arbitre de foot, est retrouvé assassiné, Micaela Vargas, jeune policière d'origine chilienne, est placée sur l'enquête parce qu'elle connaît et vient du même quartier que le suspect n°1. Mise finalement sur la touche parce qu'elle croit en son innocence, elle sera amenée à faire équipe de son côté avec Hans Rekke, psychologue ayant déjà aidé les services de police, et notamment la CIA. Leurs investigations les emmèneront à côtoyer musique classique et extrémisme...

Nous suivons donc le déroulement de cette enquête par le biais d'un duo intéressant. À commencer par Micaela Vargas, jeune flic issue des quartiers pauvres, dont le premier frère est un des chefs de la mafia et l'autre un délinquant ayant des déboires avec la drogue, tous deux ayant un casier judiciaire bien rempli. Puis Hans Rekke, psychologue éminent issu d'une famille bourgeoise, ancien grand pianiste ayant une capacité d'observation et de déduction extraordinaire, dépressif dépendant de ses cachetons, instable psychologiquement. L'auteur en fait un peu trop à mon goût quant à ces caractéristiques, négligeant de ce fait l'aspect psychologique en ne les traitant du coup qu'en surface. Ce n'est pas vraiment dérangeant, mais le hic, c'est que cette association insolite paraît peu naturelle. Leurs conversations sont ampoulées, bancales, artificielles, surjouées.

Pour l'intrigue, il en est de même. Elle touche à des sujets qui sont loin d'être inintéressants, comme l'interdiction de la musique par les Talibans, et de ce fait les persécutions qu'ont subies les musiciens. Mais peu exploités au final, je n'ai ressenti aucune ambiance particulière, aucune tension non plus. L'auteur ayant choisi de tout miser sur les faits et le déroulement de l'enquête, il n'y a que très peu de descriptions des lieux et décors, du contexte, des circonstances, qui auraient peut-être mérités être davantage approfondis. Beaucoup de dialogues en revanche, des informations qui nous sont révélées sans demi-mesure, sans réel suspense donc, et c'est donc sans surprise que l'enquête avance et que la vérité nous est dévoilée. Là encore, j'aurais aimé être tenue un peu plus en haleine, me retrouver face à des rebondissements ou des retournements de situation, ne pas connaître l'identité du coupable alors qu'il me restait encore 60 pages à lire...

Vous l'aurez donc compris, c'est une nouvelle déception pour moi (j'ai l'impression de les accumuler en ce moment...). Pourtant, ce roman n'a pas que des aspects négatifs. Les personnages, ainsi que le contexte et les thèmes abordés, ne laissent pas indifférents. Seulement, j'ai trouvé l'ensemble dépenaillé et pas assez développé, avec des personnages peu traités en profondeur et peut-être trop surfaits, et une intrigue sans surprise, un peu brochée...

Le style d'écriture n'a rien d'extraordinaire, mais il a le mérite d'être concis, ouvert, fluide, dynamique, pas désagréable.

La fin laisse une porte ouverte sur la prochaine enquête de Rekke et Vargas. Je tenterai peut-être si j'en ai l'occasion, mais il est clair que je ne me précipiterai pas dessus à sa sortie...

C'est la première fois que je ressors aussi déçue d'une masse critique privilégiée. Je n'en oublie pas pour autant d'en remercier Babelio et les éditions Harper Collins.
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« Obscuritas » est un thriller de l'auteur suédois, David Lagercrantz. Ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose et pourtant, il a acquis ces dernières années une certaine renommée internationale. Pourquoi me demanderez-vous ? Car il a écrit la suite des aventures de la saga « Millénium », initiée par Stieg Larsson (tragiquement décédé en 2007 avant la publication de la série) et le succès qu'elle a connu à travers le monde que ce soit par les livres ou par les adaptations cinématographiques et télévisuelles.

En 2015, David Lagercrantz reprend à son nom la suite et offre une nouvelle trilogie. Journaliste et écrivain de profession, il initie une nouvelle série policière, avec les personnages de Rekke et Vargas qui débute avec ce premier tome, « Obscuritas ».

Si vous êtes amateurs de littérature noire nordique, ce livre devrait vous plaire. C'est avant tout un roman d'ambiance, comme les auteurs venant du Nord savent s'y bien s'adonner. Mais pas seulement. Il a eu l'idée brillante de mettre en oeuvre des personnages librement inspirés de Holmes et Watson en l'enquêtrice Micaela Vargas, policière ambitieuse et obstinée qui devra s'allier à Hans Rekke, psychologue talentueux mais tourmenté pour trouver le responsable de la mort de Jamal Kabir, un réfugié afghan.

Ce qui m'a particulièrement plu dans cette enquête est le fait que l'auteur a adjoint des faits réels : comme l'existence de prisons secrètes américaines pour des individus accusés de terrorisme après le 11 septembre disséminées dans le monde. Malgré que j'adore me plonger dans des thrillers ou romans noirs qui soient des fictions, j'affectionne le fait de retrouver des circonstances avérées et que l'auteur mêle la réalité à son roman. Cette originalité est un élément qui occupe une place importante dans l'appréciation des livres que je lis.

Même si le livre a été publié en 2021, l'histoire se déroule en 2003. Il est important de se le rappeler par rapport au contexte international et à certains événements mentionnés.

Pour un thriller, il est à noter qu'une multitude de protagonistes différents interviennent. Ce n'est pas toujours une mince affaire de s'y retrouver, surtout vu leurs patronymes. Mais une fois que le lecteur s'y est habitué, cela n'est pas un obstacle insurmontable.
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Voici un roman qui m'a attiré d'emblée. La belle couverture joue de l'ombre et la lumière. J'aime ce contraste promesse d'une vaste palette d'émotions. On peut faire l'éloge de l'ombre comme l'a si bien écrit Junichiro Tanizaki, mais retrouver ces thèmes dans un roman policier, avec cette puissance, constitue une découverte et une vraie surprise.

Tout d'abord il y a la construction de cette association détonante d'enquêteurs, Micaela Vargas, jeune policière de 26 ans, pas encore bien intégrée à l'équipe, et Hans Rekke fils de bonne famille, instable et génial. En apparence tout les oppose, Micaela est issue de Husby, un quartier défavorisé de Stockholm. Elle est originaire du Chili alors que Hans Rekke vit à Djursholm où les gens naissaient « avec une cuillère en argent dans la bouche », il appartient à une famille où on est normalement dans les sphères du pouvoir ou musicien de haut vol. Hans a été pianiste et concertiste mais, incapable de supporter la pression, il est devenu un brillant psychologue professeur à Stanford, assistant régulièrement la police au plus haut niveau. Il va se retrouver en conflit avec son frère Magnus, personnage influent auprès du ministre des affaires étrangères suédois.

On progresse lentement vers l'éclaircissent d'un mystère qui part de l'assassinat d'un arbitre après un match de football et arrive vite à quelque chose de beaucoup plus grand puisque vont être mis au jour des liens entre cet arbitre, Jamal Kabir, et les talibans. Ombres et lumières, « obscuritas » et « claritas » de Rekke qui a l'habitude d'illustrer ses propos de citations latines. Il a la clairvoyance de reconnaître que les propos paraissent ainsi plus profonds et que cela lui a permis, auparavant, de « faire l'intéressant ». J'ai avalé les pages avec le plaisir de l'apparition de cette clarté dans un scénario tout trouvé pour un film à tourner… L'auteur tient parfaitement le rythme jusqu'au point final. Il déploie une belle inventivité, donnant une forme originale dans les derniers chapitres afin de dévoiler la vérité.

Rekke a été pianiste, il a une culture très vaste, parle plusieurs langues. Il a une vive sensibilité à la musique, une acuité exacerbée à l'analyse de ses semblables, mais il est incapable de gérer la vie courante surtout depuis qu'il a perdu son poste de professeur aux États-Unis et sa carte de séjour. La bande son est vaste et mon habitude de tout écouter dans ce cas là devient une gageure… La méditation de Thaïs de Massenet tient une grande et belle place dans le récit à côté de citations musicales variées, le Concerto pour piano n°2 de Prokofiev, La Campanella de Liszt, L'adagio du Concerto pour violon de Bruch, La Symphonie n°9 de Dvorak molto vivace.

Un récit très érudit avec de multiples personnages, ce qui ne m'a pas gêné car l'auteur est habile dans ce domaine également, les portraits sont précis et il sait introduire des petits rappels ici et là pour ne pas perdre le lecteur. Cette sensibilité à l'art, cette érudition font pendants aux calculs mesquins de ceux qui protègent des intérêts obscurs. Manière d'exorciser le malheur répandu par les intégristes talibans, assassinant les musiciens, brisant les instruments. L'auteur cherche aussi la clarté du côté de la CIA dont les agents sont très actifs, afin d'étouffer le scandale des prisons américaines en Afghanistan pratiquant la torture, usant de méthodes tout aussi barbares, déployant des systèmes de pression, un peu partout dans le monde.

Aucune violence gratuite dans cette enquête qui progresse grâce à des indices infimes, Rekke possède le pouvoir de deviner l'autre grâce à des signes glanés sur les photos et grâce à sa connaissance de la psychologie humaine. Micaela est une femme forte, elle va être sa muse le sortant peu à peu de la dépression et de l'addiction aux drogues. Au fil des pages je me suis senti attiré et proches de ces deux enquêteurs si dissemblables et pourtant complémentaires, par cette activité intellectuelle intense comme remède à la violence du monde. Ce n'est pas un livre pour les amateurs de sensations fortes, d'hémoglobine répandue au fil des pages. J'y ai trouvé une certaine proximité avec les enquêtes de Sherlock Holmes d'Arthur Conan Doyle dont il constitue un prolongement, un renouvellement littéraire très intéressant, jouant sur la psychologie et ancrant le récit dans des évènements historiques récents bien documentés.

David Lagercrantz est né à Stockholm en 1962. Journaliste et écrivain il est l'auteur d'Indécence manifeste, d'une autobiographie Moi, Zlatan Ibrahimovic. La renommée mondiale arrive lorsqu'il imagine, de 2015 à 2019, les tomes 4, 5 et 6 de la série à succès Millenium de Stieg Larsson. Il est lui-même originaire d'un milieu intellectuel aisé et a dans sa famille des hommes politiques en vue. Si j'en crois wikipedia, il a refusé de poursuivre la série Millenium et s'est lancé dans l'écriture de cette toute nouvelle série en créant les enquêteurs Rekke et Vargas. J'espère qu'un nouveau tome paraîtra vite et que j'aurais bientôt l'occasion de retrouver ces deux là.
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Ses yeux brillèrent dans le noir et elle eut l’impression qu’il entrait en lui-même, cherchait ses mots.
– Disons que la dépression a des phases. Pendant un temps, elle se contente de ronronner dans les veines, un demi-ton trop bas, et vous enferme hors du monde. Toutes les voix et les rires que l’on entend de l’autre côté n’existent que comme un appel de ce dont on est désormais incapable, et c’est déjà assez dur. Mais, lentement la dépression se réaccorde et monte le volume. Elle se met à hurler sa note rouge, insupportable, et on finit par atteindre un point où on ne veut plus continuer.
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P130/ Parce qu’il a alors compris ce qui le dérangeait, surtout ce à quoi il aspirait vraiment. La musique était obscure, déclenchait des orages émotionnels impossibles à expliquer. La logique, la philosophie , la sémantique, la phénoménologie, tout ce à quoi il commençait alors à s’intéresser, étaient au contraire propices à l’analyse et à la déduction : en un rien de temps, il a accumulé des connaissances très vastes dans ces domaines. Il était obsédé par la clarté. Il voulait se consacrer à ce qu’il était possible de déduire et de tirer au clair.
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Disons que la dépression a ses phases. Pendant un temps, elle se contente de ronronner dans les veines, un demi-ton trop bas, et vous enferme hors du monde. Toutes les voix et les rires qu’on entend de l’autre côté n’existent que comme un rappel de ce dont on est incapable, et c’est déjà assez dur. Mais lentement, la dépression se raccorde et monte le volume. Elle se met à hurler sa note rouge, insupportable, et on finit par atteindre un point où on ne veut plus continuer.
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Si notre musique classique a une histoire vieille de cinq cents ans, c'est là une tradition qui remonte à trois mille ans, et qui est forcément lié à la religion. L'hindoustani présente douze demi-tons, comme la musique occidentale. Mais l'intervalle entre eux n'est pas égal, et les musiciens ne distinguent pas entre le majeur et le mineur. Ils n'ont pas d'accords, ni de polyphonie, et la mélodie est souvent improvisée.
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— Nous ne sommes pas toujours simples ni même nobles. Parfois, quand nous voyons souffrir quelqu’un que nous n’apprécions pas, notre cohésion avec nos proches est comme consolidée. Nous confortons nos valeurs et notre statut de groupe, et notre vision du monde s’en trouve renforcée. C’est un peu la joie de la foule qui lynche : la satisfaction de voir celui qui n’est pas comme nous puni pour sa différence.
— Je comprends.
— D’autres fois, nous avons l’impression que la vie produit sa propre justice. Que ceux qui nous ont fait du mal ou se sont comportés comme des salauds reçoivent leur juste punition. Nous goûtons alors la douceur de la vengeance. Enfin, nous pouvons évidemment ressentir un avantage évolutif quand un concurrent ou un rival est victime de malheurs. Nous éprouvons de la joie à faire avancer notre position dans le troupeau aux dépens de quelqu’un d’autre.
— C’est effrayant.
— Et pourtant humain.
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