Historien approximatif, Lamartine y est tour à tour poète, chroniqueur, coloriste enflammé, portraitiste de génie. Impossible de résister à « la contagion émotive » qui emporte le lecteur dans le tourbillon d’une révolution fiévreuse dont Lamartine est le metteur en scène protéiforme.
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La liberté économique, c'est la liberté pour le commerçant de s'enrichir sans limitation, et c'est la liberté pour le pauvre de mourir de faim.
La Révolution française est-elle, comme le disent les adorateurs du passé, une grande sédition du peuple, qui s'agite pour rien, et qui brise dans ses convulsions insensées, son église, sa monarchie, ses castes, ses institutions, sa nationalité, et déchire la carte même de l'Europe? Mais a ce titre, la révolution opérée par la Christianisme quand il se leva sur le monde ne serait donc qu'une grande sédition aussi; car il n'a pas de produit, pour se faire place; une plus grande commotion dans le monde! Non! laRévolution n' a pas été une misérable sédition de la France ; car une sédition s'apaise comme ile se soulève, et ne laisse après elle que des ruines, il est vrai, c'est son remords et son meilleur, mais elle a laissé une doctrine ; elle a laissée un esprit qui durera et qui se perpétuera autant que vivra la raison humaine.
J'entreprends d'écrire l'histoire d'un petit nombre d'hommes qui, jetés par la Providence au centre du plus grand drame des temps modernes, résument en eux les idées, les passions, les fautes, les vertus d'une époque, et dont la vie et la politique formant, pour ainsi dire, le nœud de la Révolution française, sont tranchées du même coup que les destinées de leur pays.
Poésie - Le papillon - Alphonse de Lamartine