Enfin ! Enfin un récit dystopique où l'héroïne ne fait pas de la tachycardie en présence du beau gosse de service !
Karol, le personnage principal, de ce roman est une jeune femme normale, dégoutée par l'injustice de la société dans laquelle elle vit mais pas prête à toutes les dérives pour combattre cette injustice. Au moment de sauter d'un train en compagnie du beau et charismatique Luther, elle ne s'attarde pas sur ses vapeurs au contact du séduisant jeune homme mais pense à son gamin. Une jeune femme normale, donc, et très sympathique.
Ce récit de science-fiction est imaginé plutôt pour dénoncer la dérive de notre société où l'apparence prend de plus en plus d'importance. Cependant, le récit me paraît un peu court pour faire vraiment réfléchir ses jeunes lecteurs. Il est cependant cohérent, dans son déroulement, avec son propos. La moralité de l'histoire pourrait être que, finalement, pour plaire à une femme, il vaut mieux savoir offrir des peluches vert fluo que d'avoir une belle gueule...
Ce qui m'a semblé le plus intéressant dans ce roman, en dehors des réflexions sur la beauté qui sont un peu faciles, c'est qu'il montre comment une action militante peut être montée mais également comment elle peut dériver vers la violence.
J'ai particulièrement aimé le traitement du personnage de Luther qui fascine d'abord ceux qui le côtoient par son physique et se dévoile peu à peu comme un type pas net du tout. Ses motivations et sa psychologie auraient mérité d'être peut-être un peu plus creusées.
En conclusion, un roman de science-fiction pour la jeunesse assez typique de son époque (bien qu'il ne soit pas si vieux) et des auteurs français : roman dont le contexte et les personnages servent surtout à illustrer une thèse et assez loin des codes de la chick-litt. Ceci le rend plutôt sympathique aux adultes mais, malheureusement, peine à attirer mes jeunes lectrices biberonnées au Edward de Twilight.
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L'histoire se passe en 2031 au sein d'une société favorisant l'apparence à outrance et répondant à une loi de la dictature de la beauté qui est édictée selon certains critères et formalisée via l'échelle d'Apollon. Ce qui signifie par exemple, que les chefs d'entreprise peuvent s'y référer s'ils le souhaitent lors de recrutements pour certains types d'emplois. Afin de se révolter contre cet état de fait, des personnes ne répondant pas aux critères de cette société se rassemblent au sein d'un groupe Les Héphaïstos. L'héroïne de ce livre Karol, qui est célibataire, mère d'un enfant en bas âge, doté d'un physique peu avenant et ne répondant donc pas aux critères de beauté de cette société va faire partie de ce groupe suite aux nombreux refus d'embauche liés à son aspect physique.
Ce livre se lit bien et valorise le culte de la beauté dans cette société qui pourrait très bien être la nôtre. C'est typiquement un sujet d'actualité puisque les publicités par exemple mettent en valeur le beau en ayant recours à des mannequins jeunes et jolies.
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En voilà un, un livre de science fiction intéressant !
Dans ce monde, où la beauté a pris le dessus sur le reste, il n'y a pas d'égalité.Même si en lisant la première page on pourrait se dire que c'est faux, plus on avance dans l'histoire, plus on ressent de la haine envers cette société, où le superficiel est maître. En effet, l'héroïne de l'histoire, le personnage principal se voit fermer des portes vis avis de sa beauté médiocre (catégorie 3 sur 5, la catégorie 5 étant celle des plus beaux). Cette discrimination l'a poussé à rejoindre un groupe de rebelle appelé Héphaïstos . Dans leur lutte, ils rencontrent Luther. Que va-t-il se passer ?
Je suis mitigé vis a vis de son oeuvre, je pense que Christophe Lambert cherche à démontrer à travers son livre qu'il existe des discrimination liées a la beauté des uns et des autres. Mais il incite les lecteurs a faire le test au début du livre. Ce livre ayant beaucoup d'action est intéressant pour les jeunes de niveau troisième.
Baptiste J.
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Il prend place à côté de moi alors qu’un quinquagénaire au visage de basset triste monte sur scène. L’homme raconte qu’il a été licencié à cause du jeunisme qui fait des ravages dans son entreprise. Vient le tour d’une femme étrange, le teint cireux, le nez raboté, les yeux fardés de noir. Elle dit qu’elle a subi dix-sept opérations de chirurgie esthétique pour continuer à plaire à son mari, mais que celui-ci a fini par l’abandonner pour une femme plus jeune, plus belle. Un pauvre type qui ressemble à un grand brûlé accuse les machines à bronzer UV Express d’être responsables de son état actuel. La somme de souffrances cachées derrière tous ces récits est considérable.
- Vous allez bien, mon petit chou? questionne Mme Voisin.
- Oui, oui. C'est juste que j'ai eu une journée un peu... intense.
Je serre mon bébé contre moi, le cœur battant. L'émotion qui me submerge n'échappe pas à la vieille dame.