Chez Coluche : Histoire d'un mec inoubliable

Commémoration des "30 ans" oblige, un certain nombre de livres sur Coluche sont parus ou à paraître.
Je ne comprends pas très bien ce besoin très français de commémorer, ainsi, je ne sais toujours pas pourquoi en 2014 on a célébré le DEBUT de la première guerre mondiale, qui allait annoncer les grands carnages du siècle dernier, le 11 novembre d'accord c'est l'armistice mais 1914 ?!
Je digresse, veuillez m'excuser.
Le livre ici présenté, mis à part son côté "opportuniste", est une lecture des plus sympathiques.
L'auteur, met intelligemment l'accent sur les rencontres amicales de l'artiste.
L'amitié semblait une chose fondamentale pour Coluche, soit dit en passant, certains en ont probablement abusé...
N'était-ce pas Coluche lui même qui a dit : "Si tu as le cœur sur la main, n'hésites pas à la couper" !?#
Souvenons nous de l'homme bon (trop ?) qu'il fût au delà de ses provocations, Coluche était indéniablement un ami du genre humain.
Il n'y en a pas tant de par notre monde...

# Chanson "Sois feignant".

Nous avons tous quelque chose de Coluche en nous et l'homme dégage toujours une sympathie que nous ne sommes pas prêts d'oublier. Plutôt que de dresser une énième biographie à la gloire d'un mec qui a fait se marrer la moitié de la francophonie, Jean-Claude Lamy et Philippe Lorin sont partis de documents divers pour replacer l'artiste dans son quotidien d'homme, d'humoriste et de citoyen. On le sait, Coluche, ce n'est pas que des blagues sur les Belges, une dizaine de prestations géniales dans des films qui doivent beaucoup à son talent et les Restos du Coeur. Chaque page est illustrée d'une magnifique aquarelle de Philippe Lorin et la prose de Jean-Claude Lamy ne vise pas l'apologie du bonhomme. Se contentant de relater une époque, de relayer des faits et de réveiller la nostalgie, ce gros livre entend nous rappeler que le gugusse était certes grossier, mais jamais vulgaire et que, surtout, il avait le coeur sur la main. Depuis sa disparition, les Restos distribuent plusieurs dizaines de milliers de repas annuels. Que serait devenue son oeuvre sans l'irruption soudaine de ce « putain de camion », qui a mis un terme à l'existence du plus sympathique de tous les enfoirés ?