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3,49

sur 378 notes
C'est mon premier roman de Luc Lang, je lui mets la moyenne mais j'ai eu beaucoup de mal à aller au bout de ma lecture. En effet, c'est un pavé de plus de 500 pages et il n'y a pas beaucoup de respiration, on à du mal à reprendre son souffle tellement l'écriture est dense et serrée, il n'y a pas de marge, pas de paragraphes, cela donne une sensation oppressante. C'est bien écrit mais beaucoup de descriptions et détails et paradoxalement, plein d'ellipses aussi et je reste frustrée par exemple de ne pas savoir exactement pourquoi Camille roulait sur cette route départementale ni de connaître les circonstances exactes de l'accident de Jean qui est évoqué rapidement.
Le personnage central est Thomas, informaticien proche de la quarantaine et assez matérialiste, il ne me semblait pas sympathique du tout, cela a dû jouer aussi dans mon appréciation. Suite à l'accident de sa femme, il se remet en question et va se rapprocher de son frère Jean, berger dans les Pyrénnées et de sa soeur Pauline, médecin au Cameroun.
La construction m'a semblé un peu artificielle aussi.
Bref, tout ça pour dire que j'ai eu beaucoup de mal avec ce roman qui brasse trop de thèmes, trop de sujets et se perd et nous perd aussi.
Il faudrait que j'en lise un plus court pour me faire une réelle opinion de cet auteur.
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J'avais entendu une très bonne critique sur Télématin, il y a quelques temps déjà, qui m'a donnée envie de lire ce livre.
J'ai beaucoup du mal à rentrer dans cette histoire, je trouve le style un peu trop monotone et du coup je n'avance pas dans la lecture du roman. le livre consiste de 3 livres en un, je commence ce soir le livre 2. Je vais essayer de continuer et peut-être la deuxième partie sera plus prenante. Je n'aime pas trop abandonner un livre en cours.
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Je découvre par ce beau livre l'auteur dont j'ai apprécié le talent d'écriture, la sensibilité et l'imaginaire fort. Ce livre m'a beaucoup plu mais la 3è partie me laisse interrogative car je pense que c'est la partie de trop et qui pour moi, sans en rien révéler, n'apporte rien au livre. Malgré tout, cela fait partie de mes livres coup de coeur de cette année et il mériterait amplement un prix.
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Je vais à l'encontre des critiques mais je n'ai vraiment pas accroché à cette logorrhée. J'ai lu jusqu'à environ la 200ème page, puis commencé à parcourir les pages en diagonal, pour finir par aller lire les quelques 10 dernières pages par curiosité. L'auteur a fait le choix de laisser couler les mots, presque sans respiration, pour de longues pages pleines qui je l'avoue m'ont épuisé. J'ai pourtant eu envie de m'accrocher car le début est intéressant et je ne voulais pas m'arrêter mais j'ai capitulé.
C'est rare quand je ne finis pas un roman.
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Comme pour l'Absente de Lionel Duroy, cette note de lecture est augmentée d'impressions que m'ont laissées la rencontre de l'auteur avec la chroniqueuse littéraire Maya Michalon, le 24 septembre 2016 aux Correspondances de Manosque.

Thomas Texier est un CSP++ informaticien. Les enfants couchés, il termine un travail chez lui, s'assoupit à côté du clavier, cauchemarde, est réveillé à 4 heures du matin par l'appel de la gendarmerie d'une petite localité normande, sa femme a eu un grave accident de voiture.
Thomas qui se pensait surarmé professionnellement et socialement, quarantenaire heureux en famille, quasi intouchable, est amené brutalement à reconsidérer sa vie, ses certitudes, ses valeurs. Lui qui appartient, comme sa femme, à la nouvelle classe sociale toute puissante des maîtres de l'information et du temps (sa réussite est basée sur le développement de systèmes mobiles de contrôle des durées d'activité en entreprise - sorte d'application de pointage non stop de l'employé) va ouvrir les yeux et s'intéresser enfin à d'autres rythmes et à d'autres vies que la sienne, à commencer par celles de ses frère et soeur aînés : Jean, éleveur et berger, et Pauline, infirmière humanitaire.

A Manosque Luc Lang a expliqué que cinq années lui ont été nécessaires pour écrire ce "roman géographique " en admiration pour Cormac McCarthy et particulièrement la "Trilogie des Confins". D'où la construction de son roman en trois "Livres". A chacun sa zone géographique, ses lieux, ses personnages ; dans l'ordre : la Normandie, les Pyrénées, le Cameroun. Paysages urbains d'abord, puis pastoraux ou vertigineux, de plus en plus vastes et minéraux au fur et à mesure de la quête existentielle de Thomas Texier. Un voyage initiatique qui le mènera de l'Ile de France à l'Afrique.

Interrogé par la journaliste sur son utilisation très remarquable de l'ellipse (plusieurs mois s'écoulent entre la fin d'un Livre et le suivant), le romancier dit avoir pensé ces transitions "muettes" comme des "cuts" de montage au cinéma. C'est au lecteur de mettre sa propre charge émotionnelle dans chaque ellipse : si on écrit trop les choses, on prive le lecteur de les vivre ; l'écrivain veut créer la surprise, voire la sidération du lecteur en induisant les événements plutôt qu'en les décrivant. Il veut donner un livre à vivre, plus qu'un livre à lire, et que chaque histoire lue devienne celle du lecteur.

Certains des nombreux thèmes entremêlés de ce roman ont été déjà lus ailleurs : liens fraternels, secrets et aveuglements familiaux, métissage, harcèlement au travail (même pour les cadres très sups), terrorisme, guerres subsahariennes, etc. Mais ce qui le rend infiniment original et séduisant, envoûtant, c'est la forme utilisée, le style, la langue, l'écriture, les descriptions talentueuses. Tout ça au service d'une vraie belle histoire.

J'ai complètement marché dans le plan de Luc Lang qui veut faire entrer son lecteur dans la "vie" de ses personnages. Un beau voyage littéraire, parfois éprouvant, toujours émouvant.
Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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De très beaux passages, des longueurs et au final une grosse déception.
Les points positifs :
-les personnages de Jean, le grand frère berger et de Pauline, la grande soeur médecin humanitaire en Afrique.
-les Pyrénées, ses paysages, la vie à la bergerie et à l'estive, ses ours…(il y en a encore ?)
-et surtout Thomas père de famille. Ses relations avec ses jeunes enfants Elsa et Anton, ses maladresses pour leur parler de l'accident de Camille, leur mère, puis de sa disparition sont criants de vérité.

Les points négatifs :
-la profusion de détails dans la description des faits et gestes de Thomas avec des phrases interminables (« Thomas se lève, renfile sa veste de belle coupe, un lin bleu, une marque italienne, s'éloigne d'un pas pressé, s'arrête au tabac acheter une cartouche de Philip Morris,.. »). Si certains ont apprécié l'exercice de style et son réalisme, j'ai trouvé cela vite lassant.
- d'incessants retours en arrière, de souvenirs entremêlés parfois déroutants. Je me suis un peu perdue au cours de la randonnée dans les Pyrénées.
- les dialogues comprenant de nombreux points de suspensions pas toujours faciles à suivre.
- une vision du Cameroun assez consternante : l'accent est mis sur le dénuement de la population, les routes éventrées, les bâtiments en ruine, la corruption. N'y a-t-il vraiment pas d'espoir ?
- le personnage de Thomas : arrogant, matérialiste et égoïste, je n'ai pas réussi à m'y attacher.

La déception : Au début, on comprend que l'accident de Camille amène Thomas à se poser des questions existentielles : « Qui était-elle vraiment ? » « Et moi, qui suis-je vraiment ? » Après 10 ans de mariage et deux enfants, il serait temps qu'il se rende compte que les réussites professionnelle et matérielle ne font pas tout! J'étais donc très impatiente de le suivre dans son cheminement vers « le commencement du septième jour » promis dans le titre. le problème, c'est que je n'ai pas vu une grosse évolution. Pour reprendre la métaphore biblique, les bons apôtres Jean et Paul(ine) prêchent dans le désert, leurs discutions avec Thomas tournent aux dialogues de sourds. S'il réussit, très difficilement, à ouvrir les yeux sur les problèmes de sa femme et de sa propre famille, il reste toujours aussi attaché à son confort et égocentrique. Ne demande-t-il pas à sa soeur de quitter son travail humanitaire, inutile à ses yeux, pour l'avoir auprès de lui et de ses enfants ?

Quête initiatique ou simple enquête sur un secret de famille? Je suis en tout cas soulagée d'en avoir terminé.
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Thomas, Camille et leurs deux enfants Anton et Elsa forment en apparence une famille exemplaire.
Le couple a réussi sa vie professionnelle mais celle-ci est envahissante et lorsque l'accident de Camille arrive il faut composer avec un monde qui n'accepte pas que le privé entrave le professionnel.
S'ensuit la description minutieuse d'un quotidien familier, d'une quête d'expliquer l'inexplicable, cette solitude qui est propre à celui qui est frappé par la tragédie, cette perte de repères et d'appuis...
La seule personne dont Thomas ressent le besoin, à ce moment-là, c'est son père mort lorsqu'il avait six ans. Et ce bref éclair dans la narration semble d'une importance capitale.
Cet accident est mystérieux jusqu'à quel point?
"Son hypothèse ne tient pas, Camille ne s'est engagée dur aucune déviation. C'est une autre raison qui lui fait emprunter ces départementales dérobées à 3h du matin."
Cette première partie nous révèle combien l'être humain est seul face aux catastrophes.
Pour Thomas commence une course contre la montre qui laisse le lecteur halétant, épuisé, troublé, et déboussolé et totalement emphatique.
Le sentiment d'urgence est prégnant et envahissant et il ne nous dévoile rien de cette histoire qui, nous en sommes sûrs, est exceptionnelle.
Si ce roman débute sur quelque chose qui est usité, le lecteur est happé par un talent d'écriture où aucun mot n'est superfétatoire, un ensemble dense qui nous fait comprendre que la vie est un tout.

Deuxième acte : le chaos est total. Thomas va préserver ses enfants en les amenant pour toutes les vacances chez leur oncle Jean. Ce dernier a repris, il y a longtemps, la bergerie familiale, après le décès du père. Entre les deux frères il y a de l'amour mais beaucoup de non-dits et d'incompréhension sur le sens d'une vie. Thomas va se ressourcer en parcourant la montagne, prendre de la distance et entrevoir des points obscurs de cette enfance. Points qu'il n'a pas essayé d'appréhender et qui vont engendrer un processus irréversible.
L'éveil se fait avec lenteur, car de retour chez lui le quotidien reprend ses droits sur tous les fronts.
Noël et une famille presque au complet est comme une bombe à retardement, dans la ouate de l'hiver montagneux, les dissonances se répandent comme l'écho.
"Un sentiment sinue, de dispersion et de solitude, qui danse et creuse le fond des flammes, ici, dans l'âtre, un retour d'enfance où les trois s'emboîtaient sans le moindre soupçon d'un horizon d'adultes éparpillés, avec ce besoin qui monte et taraude de refaire l'emboîtement des présences, Jean-Pauline-Thomas."

Troisième acte : l'Afrique, le Cameroun ne l'accueille pas à bras ouvert. Des femmes en boubou aux backchich, la chaleur qui vous enveloppe de sa moiteur, le temps qui semble suspendu, la certitude de pouvoir disparaître sans laisser de traces.
Le chemin qui mène Thomas à Pauline est plus long que les avanies du voyage.
"C'est le troisième soir qu'ils partagent sur la terrasse. A la lumière d'une lampe à gaz posée sur la table parmi les restes du dîner. Ils demeurent assis, sans ces étreintes de naufragés les premiers jours quand il fallait se rassurer dans la chaleur des bras l'un de l'autre. Ils ont pleuré silencieusement ce soir, se tenant simplement la main, chacun tassé dans son fauteuil d'osier défoncé."
Le lecteur est à Douala, entre luxuriance et misère.
Le combat se déroule partout et tout le temps, pour survivre, pour ne pas se faire tuer ...Et pour Thomas c'est intérieur d'une profondeur abyssale.

Rien de convenu dans le final de cette bouleversante histoire, de la finesse jusqu'aux tréfonds de l'être qui se replit sur le lecteur pour mieux le submerger.
Un livre qui vous cueille pour mieux vous recentrer sur ce qui est essentiel pour vous.
C'est un voyage aux confins de l'âme humaine que nous offre l'auteur et l'écriture de chacune des trois parties est à la fois la même merveille de précision mais aussi différente dans l'évolution des émotions.
Un pélerinage dans les méandres du cerveau au rythme changeant des battements du coeur.
Une totale réussite qui vous laisse sous emprise par l'universalité de l'histoire.
Un roman qui donne des lettres de noblesse à la rentrée littéraire.

@Chantal Lafon de Litteratum Amor 18 octobre 2016
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A bout de souffle

Thomas et Camille forment un couple en pleine ascension professionnelle, ils vivent dans une jolie maison à St Mandé avec leurs deux enfants, Elsa et Anton. Ils se sont rencontrés lors de leurs études d'ingénieurs informaticiens et depuis c'est le parcours sans faute avec 10 ans mariage.

Thomas, 37 ans, travaille dans une grosse entreprise et fabrique un logiciel pour tracer les faits et gestes du personnel en situation mobile. Camille est directrice d'une agence Orange au Havre.

De retour à St Mandé pour le week-end, Camille a un accident de voiture très grave sur une ligne droite d'une départementale perdue, sur un lieu où elle n'avait aucune raison d'être.
Thomas ne comprend rien et va éprouver le besoin de retrouver les paysages de son enfance et de s'appuyer sur son frère Jean de 10 ans son aîné. Il va ainsi découvrir des secrets de famille.

Le roman est divisé en trois livres et trois lieux, la Normandie, les Pyrénées lieu d'enfance de Thomas, un monde fini pour lui "le décor exotique de son enfance" et enfin le Cameroun où vit sa soeur Pauline.

On s'aperçoit rapidement qu'aussi bien Camille que la famille de Thomas ont le goût du secret. Jean, le frère de Thomas, a assisté à la mort de leur père tombé en montagne lorsque Thomas avait 6 ans. C'est lui qui a ensuite porté son frère et sa soeur, leur mère Valence semblant dans l'incapacité de le faire. Une mère que Jean tient rageusement à distance sans que Thomas comprenne pourquoi. Quant à Pauline elle est partie travailler au Cameroun et ne donne que de rares nouvelles à Jean. Une famille complètement éparpillée où les silences sont lourds...
Thomas et Jean s'aiment mais ont fait des choix de vie diamétralement opposés. Jean a repris le travail de berger de leur père.

La particularité de roman tient dans sa narration, Luc Lang détaille avec une précision chirurgicale les faits et gestes de son héros. Il relate ses traversées des paysages sur un rythme haletant, on en ressort épuisé, à bout de souffle...

Une sorte de roman géographique où la psychologie des personnages n'est absolument pas abordée, à nous de l'interpréter à partir de l'enchaînement des faits racontés.

Ce roman d'une grande fluidité est magistral, le style de narration est particulièrement impressionnant, on peut imaginer le travail que cela a demandé à Luc Lang.
L'histoire et les personnages sont très émouvants et attachants et le suspens est très bien mené.
Le plus remarquable, c'est la facilité avec laquelle se lit cette histoire de vie(s), la facilité avec laquelle on tourne les pages de ce roman foisonnant sans jamais se lasser.


Ce roman est dans la première sélection des prix Goncourt, Fémina, Décembre et du prix du Style.



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Suite au dramatique accident de la route de Camille, Thomas perd...perd sa femme, ses certitudes, son boulot, un père Ideal. Mais Thomas gagne aussi...gagne un regard en relief, un frere, une soeur, un pays, des enfants, une histoire.
Ce roman emporte si l'on aime l'écriture dense, les phrases qui finissent au loin, les descriptions d'un moment. Mais cette écriture alterne avec des dialogues contemporains qui claquent, brefs et scandent les longs passages. Cette alternance, cette écriture dense donnent un rythme, un temps qui s'étire à la lecture, la transformant en voyage au sein de paysages mais aussi d'intimités.
Très beau et bon moment de lecture
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J'ai beaucoup apprécié ce roman.
L'histoire est classique. Un homme qui a tout pour être heureux (boulot, famille, ...) enquête sur les raisons de l'accident qu'a eu sa femme.
Nous restons dans la tête du narrateur qui ne cesse de s'interroger et apprend, classiquement, qu'il ne sait pas tout, loin de là.
Le roman est très dense et d'une précision extrême.
On s'attache au narrateur et on partage son sentiment d'impuissance au gré de ses quêtes incessantes qui le mèneront même au Cameroun.
Très intéressant avec beaucoup de souffle et incroyablement fort dans la description des émotions qui traversent celui qui n'a rien vu, n'a rien compris ...


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