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« En littérature, tout se lit, tout se vit, tout se dessine. La laideur d'une famille qui traverse les lieux sales d'un pays qui ne veut pas le voir, c'est aussi ce que nous pouvons en faire, c'est aussi ce qu'elle sait en faire, depuis qu'elle a neuf ans, en les écrivant : la littérature. Alors on ferme les yeux et on redevient l'enfant. »

L'illustration de la couverture est très juste : une fillette hurlant dans un porte-voix. Ce récit autobiographique a beau être court, il n'en reste pas moins un long cri, celui d'une adulte qui se souvient avoir été l'enfant, d'une adulte qui aurait pu sombrer après avoir été l'enfant mais qui s'est relevé.

Les mots de Céline Lapertot savent se faire silex pour décrire la rue du Pont-Rouge, une de ses zones que personne ne nomme, que personne ne regarde «  parce que ça en tient pas debout, ça ne tient pas la route, ces murs en carton et ces allées qui puent la pisse de char, ces immeubles branlants aux vitres cassées ». du silex pour décrire la misère sociale mais aussi affective que subit l'enfant auprès d'une mère terrassée par la précarité et d'un beau-père violent. Mais ce qui est très fort dans l'écriture sèche et très travaillée de Céline Lapertot, c'est qu'elle à l'art de sublimer les blessures sans chercher à atteindre une quelconque esthétique fascinée par le sordide et l'abject. Jamais le lecteur ne sent voyeur et s'il est mal à l'aise, c'est parce que ce que subit l'enfant qu'a été l'auteur est inacceptable et relève d'une enfance que personne ne peut imaginer s'il a grandi dans une enfance cocon. Elle parvient à transmettre le goût des murs sales, des assiettes vides, des larmes et du sang sans pathos ni atermoiement.

Les mots de Céline Lapertot savent aussi se faire lumière lorsqu'ils rendent hommage au pouvoir salvateur de la littérature et de l'écriture. Parce qu' « il n'y a qu'à travers les mots qu'on peut s'octroyer le droit de balancer des coups de poings dans la gueule ». La violence du souvenir ne s'efface jamais sous les mots mais permet d'aller au-delà. Car l'enfant s'est révélé à l'école à coup de lectures frénétiques, puis sous le regard bienveillant d'éducateurs de la DDASS. Ecrire ou crever. L'enfant est devenu professeur.

Un récit intime sans fard d'un parcours de résilience, d'une grande honnêteté, un récit marquant, porté par une écriture forte à la hauteur de l'ambition de son auteure.
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C'est un peu comme si Céline Lapertot vous invitait à une projection privée, en super 8. Elle projette les images de sa vie et au début, c'est mignon, nostalgique, un peu laborieux, une ritournelle, et puis les premières fausses notes arrivent quand son beau-père apparaît. Avec lui, surgissent l'alcool, la précarité, le malaise, et bientôt l'impensable… le récit change de registre, sans entracte pour se préparer au choc qui va suivre. Son malheur saisit à la gorge au détour d'une description anodine, sans crier gare. L'auteure utilise la fiction pour tenir le monstre à distance. La littérature sert aussi à ça : à se protéger des bassesses de la vie. Les pages 42 à 49 sont extraordinaires de lucidité et d'intensité. Pour évoquer l'abus dont elle est victime, Céline Lapertot suggère là où d'autres (ex : Angot) auraient choisi de surexposer les faits. Elle ne cherche pas à montrer pour démontrer. Mais elle n'élude jamais la douleur, l'ambiguïté de ses sentiments, cette quête d'amour qui ne peut s'accommoder du viol « … parce que l'enfant réclame de la tendresse et qu'à la place, on lui donne du sexe ». C'est d'ailleurs une question récurrente dans le livre : comment la littérature permet-elle d'exorciser l'horreur d'une existence passée (les mots contre les maux) ? Doit-on y associer les lecteurs (p50-51) ? Passée l'évocation de son martyr, commence un autre livre (tout aussi passionnant) dans lequel l'auteure affirme que la DDASS l'a sauvée, que sa famille d'adoption lui a redonné le goût de la vie, que l'amour est étranger à l'ADN (sa mère biologique et son silence coupable…) et qu'à ce titre, l'administration fait souvent des conneries. Céline Lapertot aurait pu mal finir mais son innocence brisée lui a donné, paradoxalement, « le trésor des rois (…) une capacité infinie de rebondissement ». Voilà l'exemple (si rare !) d'un récit autobiographique qui vaut la peine d'être lu : le récit bouleversant d'une renaissance.
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Céline Lapertot a un indéniable talent d'écriture.
Elle manie parfaitement bien les mots et les tournures de phrases
J'avais beaucoup aimé « Ne préfère pas le sang à l'eau » et je récidive avec celui-ci.
Et pourtant, le sujet est difficile !
Elle raconte, en disant « l'enfant », son enfance difficile, disons plutôt monstrueuse.
Mais sans s'en plaindre vraiment.
C'est un constat, c'était comme ça.
Et la manière de raconter est d'une grande originalité.
S'y mêle la fonction salvatrice d' l'écriture.
Je suis admirative de la manière dont elle s'en est sortie, pas indemne certainement, mais grandie de cette enfance bafouée.
Qui pourrait être indemne ?
Beaucoup de pudeur, de délicatesse pour décrire l'indicible.
Non, tout ce qui est monstrueux n'est pas normal.
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Un livre terrible qui relate l'enfance de l'écrivaine dans un milieu plus que défavorable entre une mère inexistante et un beau-père pédophile. Céline Lapertot raconte, d'une plume sobre, l' inénarrable tout en expliquant comment l'écriture et le placement en foyer puis en famille d'accueil l'ont sauvée. Une lecture forte.
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J'ai lu les trois précédents romans de Céline Lapertot que j'ai découvert avec Ne préfère pas le sang à l'eau, une révélation pour moi, un coup de poing, une prise de conscience. J'ai lu ensuite Des femmes qui dansent sous les bombes et Et je prendrai tout ce qu'il y a à prendre dans lesquels j'avais retrouvé la « patte » le « style » de l'auteure, une manière bien à elle, souvent une rage, une colère qu'elle traduit en force, une force de mots.

Quand j'ai appris la sortie de son dernier opus, une autobiographie de son enfance, inutile de vous dire que je n'avais qu'une envie ….. le lire. Evidemment il m'a fallu attendre qu'il soit disponible à la bibliothèque mais c'était bon signe….. Je n'étais pas la seule à l'apprécier !

Je me doutais que derrière cette écriture fiévreuse, se cachaient des blessures. Ce n'était pas possible autrement pour moi. Ici, l'auteure se raconte, en prenant de la distance, en parlant de « l'enfant », de cette enfant qu'elle a été, mais il faudrait plus dire « crie » dans ce « livre blanc », tout ce qui l'a détruit mais aussi reconstruit. Ce beau-père, ce « presque-père » qui ne respecte rien, l'indifférence d'une mère, le non-amour familial et puis la renaissance à 13 ans, la découverte d'un territoire inconnu : l'amour d'une famille.

Elle évoque ce qu'il y a de plus intime en elle, tellement enfoui, refoulé et qui remonte à la manière de « mauvaises madeleines de Proust » ici ou là, certains souvenirs se tapissant pour ressurgir et faire émerger ce que la mémoire avait choisi d'oublier :

"La mémoire refoule ce qu'elle n'est pas encore prête à porter. Il faut être fort, dans cet endroit si précis de la cage thoracique où l'on cache ce qui nous brise, il faut être vaillant, pour pratiquer cette maïeutique du souvenir qui nous laisse tout bête au milieu de la salle des professeurs, tandis que retentit la sonnerie. Il faut être fort pour entreprendre ce jeu d'échecs avec nos cerveau sur un terrain qu'il connaît mieux que nous ; la mémoire sélective. (p21)"

Quel chemin parcouru fait d'humiliations, d'abandon, de gestes déplacés, de silences et puis la lumière à travers une famille, une « vraie » mère, sans autre lien que l'amour donné et reçu, la guérison à travers l'éducation et l'écriture mais aussi ce besoin devenu viscéral de transmettre, d'enseigner, ce qui l'a sauvée.

C'est une lecture à double portée : dénoncer dans un premier temps les misères de tous ordres, les violences, les abus et les traces laissés sur les corps et dans les esprits, énoncer les faits sans dramaturgie simplement dans ce qu'ils ont de terrible, puis démontrer que le chemin que certains croient inéluctable peut changer, grâce à des rencontres et dans son cas ce fut la lecture, les auteurs, l'école qui lui ont permis de trouver la voie à suivre. Elle prouve si besoin était que la lecture et la littérature peuvent sauver des vies….

Oui, je la rassure, je reconnais son écriture, je sais qu'elle met dans ses romans tellement d'elle-même. Il n'y a pas assez de mots assez forts pour parler d'une enfance malheureuse alors il faut y ajouter parfois la colère et dans le cas présent une colère froide, en n'évoquant que le strict nécessaire, déjà tellement insoutenable, pour les porter plus haut, plus loin. C'est comme toujours, court, net, précis, direct mais avec une richesse de vocabulaire, une analyse des situations et des sentiments d'une profonde justesse.

La littérature salvatrice mais aussi dans son cas l'écriture, deux remèdes que l'auteure a fait siennes pour survivre mais aussi pour les offrir en partage dans l'enseignement mais aussi dans ses romans.

"… un jour, je me devrai tout à moi-même. Ecrire, c'est aussi cela. Se devoir à soi-même, échapper à toute forme de dépendance, abolir les médiocrités de la vie quotidienne pour quelques petites heures où nous marchons sur la Lune. (p70)"

Je suis admirative du courage qu'il lui a fallu pour évoquer les faits, se mettre à nu, mais avec dignité, un constat de la misère ordinaire mais avec la volonté de montrer également qu'il est possible de rebondir, d'en faire presque, je dis bien presque, une force.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Je pourrais n'écrire qu'une succession d'adjectifs admiratifs pour évoquer ce livre tant les mots me manquent. Des adjectifs élogieux mis bout à bout, piochés dans le dictionnaire des synonymes. Mais cela ne rimerait à rien ou du moins pas grand-chose puisqu'ils ne seraient qu'une faible présentation de mon coup de coeur.

Céline Lapertot m'avait déjà plus que conquise avec ses précédents romans. Que ce soit « Et je prendrai tout ce qu'il y a à prendre », « Des femmes qui dansent sous les bombes » ou « Ne préfère pas le sang à l'eau », j'ai éprouvé un intense plaisir de lecture et je ne peux que vous recommander de les découvrir si ce n'est déjà fait – la plume de cette auteure est d'une réelle qualité, vive et riche, composée de phrases brillantes qui font d'elle un écrivain à reconnaître.

Voici donc son nouveau texte : une couverture blanche, un écrit hors collection, une autobiographie. Pourquoi ?

« Parce que en littérature on peut tout se permettre et qu'il n'y a qu'à travers les mots qu'on peut s'octroyer le droit de balancer des coups de poing dans la gueule. La réalité sordide qui nous oblige à les recevoir n'est pas de la littérature. L'écrivain se demande, crayon en main, comment il parviendra à l'offrir au lecteur, cette réalité-là. Et à l'épuiser, jusqu'à la dernière goutte de sueur, par l'écriture de la violence du souvenir. Que le lecteur souffre de sa lecture autant que l'auteur souffre de son écriture, pour peu que l'on perçoive que la souffrance transmise par les mots n'est pas un mal, au contraire. »

Les maux posés par les mots, tel un cri, une nécessité d'exprimer l'indicible au-delà des faits et de l'horreur, un parcours, une vie. Ce texte explique la femme et l'écrivain, la richesse de la langue et le pouvoir de l'écriture. Il autorise la parole qui ne peut se garder, un témoignage pour elle et les autres, ces autres enfants, les victimes, sans plainte, ni pathos, juste un regard qu'on nous livre pour savoir et comprendre. Céline Lapertot témoigne de son mal. de cette famille défaillante, du système social, du foyer, de l'école et de ces certitudes dont chacun se pétrit. Elle a subi et entendu. Elle raconte. Elle enseigne et écrit.

 « Elle peint les courageuses parce qu'elle ne l'est pas tant que ça. Toute la force réside dans l'écriture, et les quelques étoiles qu'elle est capable de nous offrir, pour nous relever, toujours. »

Je ne peux que répéter encore et encore : LISEZ CETTE AUTEURE ! Partagez.

Ce texte est bouleversant.
Magnifique.
Absolument exceptionnel.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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L'auteur évoque des souvenirs pénibles de son enfance vécue dans un milieu extrêmement défavorisé où certains concepts tels que le respect et la tendresse n'existent pas. La pédagogie et la culture encore moins ! La norme y est toute autre...
Cependant, la gamine dotée d'une forte capacité de résilience va savoir saisir sa chance pour sortir de la crasse intellectuelle et morale dans laquelle sa famille l'enferme. Cette chance se présente sous la forme placement en foyer de l'aide sociale à l'enfance puis en famille d'accueil qui lui permettent d'échapper à un "presque père" incestueux et une mère complice.
Lire puis écrire vont lui donner la force de devenir la femme qu'elle est aujourd'hui. Une rescapée du champs de ruines qu'a été son enfance, une femme forte devenue professeur de français et romancière talentueuse qui utilise la littérature pour réparer ses blessures. Un parcours atypique qu'elle dévoile sans fard, avec autant de rage que de courage.
C'est un tout petit livre par son nombre de pages mais puissant par ce qu'il dégage de force émotionnelle.
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Céline Lapertot est une écrivaine, dont je vois souvent passé le nom sur mes blogs préférés et qui plait énormément. Je me devais donc de m'y intéresser…et je me félicite de l'avoir fait !

Alors qu'elle n'avait écrit d'habitude que des fictions, elle nous propose un roman autobiographique. Elle avait enfoui sa douloureuse enfance dans le fond de sa mémoire jusqu'à ce que celle-ci refasse surface à l'âge adulte. Et ainsi elle se souvient ! Elle se souvient de la pauvreté pécuniaire et intellectuelle de sa famille, de sa mère pas maternelle, de son beau-père alcoolique et pédophile mais aussi du foyer où elle a découvert la littérature et les personnes qui ont su l'aimer.

On pourrait penser que traiter de tous ces thèmes en 90 pages serait superficiel. Seulement ce serait sans compter sur la puissance des mots. Ce texte est porté par une écriture magnifique et procure autant de réflexions que d'émotions. Sans jamais tomber ni dans le misérabilisme, ni dans l'aveuglement, elle nous livre une part de son histoire tragique qui a forgé la femme qu'elle est devenue.

D'ordinaire, je considère que les récits intimes sont souvent plus utiles à ceux qui les portent qu'à ceux qui les reçoivent. Mais lorsque ces histoires sont mues par une langue aussi poétique et juste, elles deviennent bien plus que des problèmes individuels et permettent de transmettre des messages. A l'instar de Sorj Chalandon ou Jérôme Ferrari, dans des styles différents, Céline Lapertot semble appartenir aux auteurs qui, quoi qu'ils écrivent, m'enthousiasment à tous les coups. Leurs phrases agissent comme un envoûtement dans lequel j'aime me plonger. Même si l'émotion ressentie est en partie due aux évènements dramatiques relatés, la plume de Céline Laperot transcende les sujets. Certains auteurs/rices nous marquent parce qu'ils savent raconter des histoires ou parce qu'ils créent des univers ou enfin parce qu'ils élèvent l'écriture au rang d'art. Céline Lapertot appartient incontestablement à la dernière catégorie !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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« Être professeur, c'est se dire qu'on laisse une trace dans de jeunes âmes, et, on l'espère, la meilleure possible. » Je suis l'oeuvre littéraire de cette jeune auteure française car nous exerçons le même métier mais aussi parce qu'elle écrit remarquablement bien. J'avoue que je ne savais pourtant pas dans quoi je m'embarquais en lisant ce récit autobiographique où cette jeune femme révèle avoir été victime d'inceste. C'est dur, forcément. Mais ce n'est en aucun cas voyeur, ni cru « façon Christine Angot ». Céline Lapertot a voulu ici apporter son témoignage : « Voilà, ça se passe en France comme partout ailleurs » : un père envolé, une mère sans qualifications ni revenus qui préfère fermer les yeux plutôt que de se retrouver à la rue, et un beau-père qui s'assomme avec l'alcool et qui va abuser de la petite fille qui se trouve sous son toit. C'est tellement facile… Tout le monde ferme les yeux et tient un double langage terrifiant.
L'auteure, elle, prend ses distances en utilisant la troisième personne du singulier ; déterminée par « l'enfant » tout d'abord, pour les premières années, puis « l'écrivain » pour l'adulte qu'elle est devenue avec une détermination exemplaire. Car il en faut de la volonté pour s'extraire de cet univers « à la Zola » comme le lui diront ses amis, pour parvenir à un niveau d'études tel celui exigé pour être professeur dans le secondaire. Mais aussi pour exercer ce métier avec le risque de rencontrer des victimes subissant le même calvaire que le sien…

Au final, c'est un récit qui m'a bien évidemment bouleversée, qu'il faudrait lire, relire et faire lire, mais qui aurait mérité d'être rédigé de manière plus abordable pour permettre à des lecteurs ou lectrices moins « lettré(e)s » d'y accéder.
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Au travers de cette confession saisissante, Céline Lapertot trouve le courage d'affronter son passé, d'exhumer ses souvenirs refoulés et ses fêlures.

Retourner sur les lieux de son enfance pour raconter sa mère indifférente, faible et dépendante. Exprimer ce besoin d'amour que sa famille ne parvient pas à combler. Restituer la misère de son quotidien, l'alcool qui détruit tout, son innocence à jamais brisée.

Dire ces nuits où se produit l'indicible. L'histoire d'une fillette qui choisit de se réfugier dans le silence et d'enterrer ses plaies.

Puis, vient la DDASS. Mais aussi l'école qui lui offre la possibilité de rebondir et surtout l'écriture. Ecrire, acte de résilience, porte de sortie du chaos de son enfance. Et l'enseignement qui anime aujourd'hui la femme qu'elle est devenue.

Une fois de plus, Céline Lapertot nous offre un texte coup de poing mais bien différent de ses autres romans puisqu'elle se livre ici sans concession. L'auteure partage avec le lecteur ses souffrances, ses peurs, sa solitude et la honte qui ont jalonné son enfance.

Un récit court mais d'une grande force qui nous éclaire sur l'écrivain qu'est Céline Lapertot, nous permettant également d'entrevoir la femme qui se cache derrière cette plume percutante, d'une intensité incroyable. Des mots salvateurs, pleins de rage, bouleversants. Un uppercut.
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