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EAN : 9782878583021
226 pages
Viviane Hamy (03/03/2016)
4.04/5   73 notes
Résumé :
« Savez-vous pourquoi l'on a accepté de nous livrer ainsi à vous, dans ce que nous avons de plus intime. C'est parce que vous avez marché avec nous. Vous avez couru à nos côtés, la caméra embarquée. Vous avez marché aux côtés de nos mères, lorsqu'elles vendaient nos haricots, nos ?ufs et notre lait. Vous avez partagé la sueur de nos mères. Vous les avez suivies tout le temps. Vous nous suivez partout, que nous nous battions, que nous vendions, que nous produisions. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Elle s'appelle Séraphine.
Elle marche en silence, froide et determinée dans les plaines du Congo, du Mali, du Soudan, quelque part en Afrique.
Rendue étrangére à elle -même par un viol au récit difficilement soutenable et par le meurtre de toute sa famille, Séraphine part se retrouver au côté " des lionnes impavides" de l'armée régulière.
Celle à qui on a volé la légéreté ne marche plus qu'à l'obsession de la vengeance, de la justice, les deux notions se confondent dans un espace oú prendre le temps de la nuance signifie la mort.

C'est l'unique certitude.
Séraphine devient une idée, ne fait plus qu'un avec l'acte toujours à venir du meurtre de l'homme qui souille, humilie , déchire :Nous mourons trouées par le sexe des hommes "......
Devenues "des lionnes impavides" , respectées par les autres soldats, redoutées pour leur bravoure et leur ferocité par les milices qu'elles traquent, elles ont décidé de retourner la violence subie contre ceux qui l'infligent à d'autres femmes.


Le roman est fort, parfois écrasant tant la brutalité est omniprésente.
La répétition d'un "Je te tue" lancé en défi au désespoir instaure une politique du chaos qui souligne la crudité des chairs à vif.
La parole des personnages sous forme d'interviews à un lecteur journaliste alterne avec le récit intiatique de Seraphine.
Le style saccadé, brutal de l'auteur ajoute à la violence, à la crudité des scènes mais aussi l'empressement, l'acharnement qu'ont ces femmes à prendre leur revanche sur la vie en défendant leur corps, Leur pays.
On est happé par leur quotidien violent bouleversant mais aussi par leur courage, leur héroïsme et leur dignité!
Un livre puissant , charnel, à l'écriture tendue, violente ,crue, à la froideur méticuleuse pour dire l'horreur des sévices et l'exclusion sous toutes ses formes, à l'intense puissance psychologique qui nous tient en haleine!
Il est impossible de lâcher ce roman .
D'une justesse saisissante c'est un hymne à l'héroïsme des êtres qui transforment leurs silences en un cri de courage et de fureur!
Une interrogation sur la culpabilité et la légitimité de la vengeance.....
Est- ce mal de tuer celui qui s'apprêtait peut- être à le faire?
Une oeuvre violente toutefois pétrie d'espoir, de Liberté, de Vie !
Je ne connais pas l'auteur, j'ajoute que j'ai été attirée par la beauté de la première de couverture et le titre ! Aux éditions Viviane Hamy , synonyme de qualité !
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Qu'il est difficile d'écrire quelques mots pour parler d'un roman d'une telle qualité d'écriture. C'est avec une douce plume, poétique et maîtrisée que Céline Lapertot couche sur le papier ce récit terrifiant, violent, racontant l'enfer dans lequel sont emprisonnées les femmes au Congo ici, mais dans n'importe lequel des pays d'Afrique ou d'ailleurs dans lesquels sévissent de terribles conflits armés. Avec la magie de ses mots savamment choisis, l'auteure fait briller les âmes assombries de ces femmes, Séraphine, Blandine, Ina,… les « lionnes impavides » comme elles s'appellent à qui le destin de mères, d'épouses a été ravagé par des miliciens qui les ont violées, ont assassiné leur famille, ont rasé, brûlé leur village.

A l'image de nombreuses autres femmes, Séraphine, dont Céline nous raconte la terrible histoire a été violée devant les yeux de son père agonisant. Plus qu'un viol de son intimité physique et des conséquences psychologiques, c'est son avenir qui est dévasté. Promise à un mariage, vivant heureuse et insouciante, il ne reste aucun espoir à Séraphine.

Emmenée à l'hôpital, c'est Blandine, une « lionne impavide », une guerrière de l'armée régulière arrivée à temps pour éviter encore plus de déchaînement de haine et de violence, qui lui insufflera l'envie de se battre, de vivre, pour se venger d'une part mais pour faire cesser la barbarie et sauver d'autres femmes. La douce jeune femme d'une vingtaine d'année, se transformera en une rugissante lionne, entourée d'une nouvelle famille, celle de ces femmes à qui l'on a enlevé le droit d'aimer et d'être aimé.

Ce roman nous désarçonne, nous met une claque dans la figure, de celle provoquée par l'horreur du monde qui nous entoure mais que l'on préfère souvent ne pas voir. Mais derrière cette noirceur, ce cache un hymne à la vie, à la féminité, une réponse à la domination masculine. Les femmes ne sont pas les souffre-douleurs des hommes et jamais elles ne sont aussi fortes que quand elles font front ensemble contre la tyrannie.

Lien : http://imaginoire.fr/2020/10..
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Dans un pays d'Afrique dévasté par la guerre civile, Séraphine voit sa famille et ses voisins massacrés par les rebelles.
Sauvée de justesse de la mort par un raid de l'armée régulière, elle rejoint Blandine et devient une lionne impavide, rejoignant une armée de femmes.
Au fil des jours et des rencontres, la résistance se transmet d'une femme à l'autre comme autrefois les gestes simples d'un quotidien que l'horreur a balayé.
Parce qu'elles découvrent que c'est possible : on peut refuser de vivre l'échine courbée, une terreur foudroyante rivée au coeur et au corps, on peut choisir de tout risquer si c'est pour ne plus être qu'une victime.

Dès les premières pages de ce roman extraordinairement puissant, très minutieusement construit et magnifiquement écrit, on épouse la cause de ces femmes, marchant dans la forêt à leurs côtés, ressentant leurs souffrances, leurs peurs, mais surtout cette immense force capable de soulever des montagnes.

Ce roman est un coup de poing, un de ces livres qui bouscule, dont l'écriture poétique et âpre de Céline Lapertot résonne encore longtemps après la lecture.
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J'avais tellement aimé ma précédente lecture de Céline Lapertot que j'avais découvert avec Ne préfère pas le sang à l'eau que je voulais découvrir les deux autres ouvrages qu'elle a écrit.

Celui-ci est son deuxième roman (le premier « Et je prendrai tout ce qu'il y a à prendre ») m'attend sur mes étagères mais je vais laisser passer quelques jours car on ne ressort pas indemne d'une telle lecture.

Dès les premières pages, comme précédemment, on entre dans le vif du sujet avec l'attaque du village de Séraphine et le massacre de sa famille : son jeune frère, sa mère et son père qui assistera à son viol avant de mourir.

L'action se déroule en Afrique, mais qu'importe le pays, elle se déroule là mais pourrait se dérouler ailleurs, dans un pays en guerre. Séraphine est une jeune fille de presque 20 ans, qui rêvait d'épouser Sumpun dont elle était amoureuse, les fiançailles étaient proches mais les miliciens qui vont croiser son chemin vont changer le cours de sa vie. Adieu les rêves, plongeon brutal dans la réalité d'une guerre.

Elle a échappé à la mort de justesse, mais n'aurait-elle pas préférer mourir, et va se trouver projetée dans une armée principalement composée de femmes, les « Lionnes impavides » qui ont toutes subies outrages et violences et qui n'a qu'un seul but, chasser et tuer les miliciens responsables de ses douleurs familiales, physiques et mentales.

Elle partira rejoindre Blandine, la chef de cette armée, celle qui était à son chevet et qui lui a insufflé l'envie de se lever, de marcher, de lutter et de rejoindre celles qui se battent. Elle sera son étoile, son modèle, celle qu'elle voudra devenir.

La marche est notre socle, le fondement de notre petite civilisation. Nous marchons pour vendre, nous courons pour fuir mais nous marchons encore pour tuer. (p22)

Séraphine n'a plus rien à perdre car elle a déjà tout perdu : sa famille, sa vie future car aucun homme ne voudra d'elle désormais et puis elle veut se venger : elle ne veut plus subir, si on la touche : elle tue, si on l'empêche de parler : elle tue, si on l'empêche de penser : elle tue. C'est une véritable machine de guerre.

Et ce ne sont pas que des mots, car sur sa route elle rencontrera Nerine qu'elle sauvera d'un viol et d'une mort certaine et devra passer aux actes en tuant son agresseur, elle sait désormais qu'elle peut tuer.

Ce que j'aime dans les romans de Céline Lapertot, et plus particulièrement dans celui-ci c'est qu'elle se glisse littéralement dans la peau de ses personnages et s'imprègne de ce qu'ils vivent : pesant le pour, le contre, analysant leurs sentiments, leurs réactions en fonction des événements, des rencontres.

La narration est faite à plusieurs voix, parfois face aux journalistes, comme un reportage. Chacun parle de soi mais aussi des autres ce qui permet d'avoir un regard extérieur sur chaque personnage, confrontant les différents points de vue,les différents ressentis : Séraphine, Blandine, le Docteur Basonga, Nerine, Mélusine avec qui elle nouera une relation oscillant entre doute, jalousie, amitié, car enrôlée alors qu'elle faisait partie d'un groupe ennemi et Kadhi, jeune homme troublé par Mélusine et qui donne une note d'espoir dans toute cette noirceur.

Chacun sa vision : la blessée, la chef, le médecin, la rescapée. Celle qui commence, celle qui sait, celui qui soigne et celle qui n'avait peut être pas le choix.

Il y a la violence, la haine, la détermination de ces femmes qui n'ont plus peur de rien : ce sont les « lionnes impavides » que peut-il leur arriver qu'elles n'ont déjà subi : les larmes, le sang elles savent ce que c'est, on les a amputés de leur vie de femme, parfois d'une future vie de mère, elles n'ont plus rien à perdre que leurs vies et tant qu'elles avancent elles ne pensent pas au passé, elles sont encore en vie.

Les phrases sont courtes, les mots sont durs et implacables, le rythme est soutenu. Pas de faux-semblants, pas d'édulcorant on est dans le vif du sujet, face à ceux qui violent, qui égorgent et qui humilient.

Il y a Blandine, la meneuse, la guerrière, qui détecte au premier regard ceux qu'elle va enrôler dans son armée et qui fait preuve de discernement dans ses choix. Elle se tient droite, elle sait où elle va et qui elle emmène avec elle.

La haine exige tellement moins de force que le pardon. (p159)

Mais elle peut être aussi un colosse aux pieds d'argile car pour tenir ce poste il faut être solide, entière et le combat est rude.

Les femmes dansent sous les bombes mais leurs corps et leurs âmes ont tellement soufferts que la danse n'est pas tendre. Elles sont broyées, blessées mais elles deviennent de vraies guerrières. Elles dansent ensemble, la douleur les unit.

C'est avec le même souffle que j'avais trouvé dans Ne préfère le sang à l'eau que l'auteure nous parle de l'injustice, de la violence, des femmes mais aussi des enfants pris dans la tourmente de la guerre, jeunes, très jeunes, trop jeunes et qui deviennent également des armes de guerre.

Les deux romans que j'ai lus de Céline Lapertot sont des cris sur notre monde, sur sa brutalité, sur les innocents qui payent le plus gros tribut, parce que plus faibles.

Quelle force l'auteure met dans ses récits : on ouvre le livre et malgré les horreurs décrites, on est happé par le récit, on tourne les pages, oscillant entre émotion, douleur et admiration, oui admiration pour ces femmes qui se battent afin d'obtenir, non pas réparation car rien de ce qu'elles ont subi n'est réparable, mais justice pour le mal qu'on leur a fait.

Oui quand on ouvre un livre de Céline Lapertot on part pour un voyage dont on revient bouleversé par le rythme et les mots, par la colère qu'elle glisse dans chacun, c'est une claque mais aussi une prise de conscience.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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« Quelque part en Afrique. Aujourd'hui. »

...où la guerre civile fait rage, brise des vies, décime des familles, violente, torture, achève, condamne, brise tout sur son passage, rêves, illusions, paisibles cocons familiaux, le petit nuage de coton doux et paisible dans lequel la vie aurait pu être si belle, si facile ... pour laisser place au chaos.

Ce récit est poignant, sidérant, cru, convoquant rage et colère face à tous ces actes immoraux et sanglants perpétrés ... au nom de quoi ? du pouvoir ?
Dominer pour mieux régner, sans loi ni foi, sans retenue aucune, sans états d'âmes, des dominants rebelles masculins, miliciens barbares, sauvages qui font naître la haine dans le coeur des femmes résistantes.
Face à la barbarie, la défense se met en place, incarnée par des "lionnes impavides", qui ont fait le choix de s'armer, de se battre, de tuer...dépassées par leurs actes "La vie échappe à notre contrôle, la vie au milieu de la guerre échappe à tout contrôle.", mais n'exprimant aucun regret "Les doutes sont pour les faibles. Les regrets, pour les femmes qui ont encore des choses à perdre.", poussées par une rage indicible, un besoin évident de justice, de vengeance, de lutter corps et âmes, de danser sous les bombes pour ne pas être réduites au silence, pour recouvrer leur dignité.

«Quiconque étouffe mes mots, je le tue.
Ce n'est pas que c'est facile, mais à présent ça a l'air tellement plus abordable. Tuer est devenu une nécessité. le sang glisse dans les mains, s'écoule entre les phalanges. On vomit son dégoût. Puis on avance.»

«Vous ignorez ce qui brûle, ce qui ronge, les muqueuses, la peau des cuisses. Vous ignorez les tambours du ventre quand les poings s'enfoncent. Vous ignorez, je vous envie. Je vous souhaite un quotidien sans encombre.»

La construction du récit est très intéressante : des femmes, des hommes témoignent, se confient à des journalistes, et ce procédé d'écriture renforce la dimension humaine de ce récit. L'auteure nous invite à mieux les connaître, les comprendre et c'est tout naturellement, que l'on se sent proche d'eux, que l'on s'y attache, que l'on partage leur haine, leur colère, leur dévouement pour leur pays.
La force des ces femmes est inouïe, leur engagement est remarquable, héroïque, force l'admiration, elles incarnent le courage et un amour infini pour la Vie.
Une image me hante encore, celle des enfants de la guerre, "des enfants qui n'ont pas dans la bouche
le goût de l'innocence.", enrôlés par la force des choses dans cette barbarie.
Un récit qui ne peut laisser indifférent, qui m'a transportée bien loin de mon quotidien, qui m'a émue aux larmes et résonne encore au fond de moi comme un très bel hommage rendu à ces combattantes, puissantes et héroïques face aux horreurs qu'une guerre civile inflige.

« Séraphine est une de ces femmes qu'on sous-estime parce qu'elles sont des femmes. On les peint fragiles et précieuses, mais on détruit ce qu'on pensait ériger au rang d'oeuvre d'art. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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critiques presse (2)
Actualitte
14 février 2017
Ce roman est un magnifique exemple de ce que permet la littérature : transformer l’indicible en une hymne à la vie. Il ne faut surtout pas avoir peur de lire ces livres-là.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Telerama
18 mai 2016
Une oeuvre tendue et violente — comme l'était le précédent livre de l'auteure.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Crever de fatigue et de peur est une violence d’une douceur inouïe quand on a le sentiment de la vie, quand elle coule dans nos veines et qu’on mesure notre chance, quand on en a vu temps d’autres la gorge tranchée.
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Comment font-elles, ces mères, pour couper leur cœur en une telle quantité de morceaux parfaitement identifiables. Un morceau pour la haine, un morceau pour l’espoir, un morceau pour l’amour. L’irréductible amour.
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C'est un morceau de son univers qui s'écroule un petit peu. Quand on a restauré un morceau de soi, quelque part, on attend que ce quelque part reste immuable. Rien ne doit frémir. Tout doit rester intact, que l'on revienne quelques semaine sou quelques années après. Comme ces lieux de l'enfance que l'on a fantasmés et qui perdent de leur magie une fois qu'on a la mauvaise idée d'y confronter ses souvenirs, une fois adulte. P185
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"Quiconque étouffe mes mots, je le tue."
"L'ami aime en tout temps; dans le malheur il devient frère".
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Des lionnes aux traits d'acier qu'on ne peut décrire qu'à l'aide d'un seul mot : détermination. Elles sont déterminées à en mourir. Qu'est-ce que ça peut faire. En les observant, Séraphine comprend qu'elles sont prêtes à offrir leur coeur avant l'heure, offrir leur âme avant l'amour, avant la vieillesse, avant le paisible qui s'installe et qui vous laisse mourir tranquillement au seuil de votre maison. Le temps est un mot inventé par des gens qui vivent en paix. Le temps, par ici, est un lourd tribut à payer, il ne s'économise pas, ne s'anticipe pas, ne se rattrape pas, ne se languit pas, ne trouve pas le chemin de nos peurs les plus enfouies. Le temps est une donnée artificielle avec laquelle on compose : quelques heures pour dormir, d'autres, plus intenses, pour se battre. Le temps par ici ne connaît pas l'ambiguïté de nos espoirs et de nos déceptions.
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Videos de Céline Lapertot (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Céline Lapertot
26 févr. 2023 Rencontre en ligne Un endroit où aller du 13/02/2023 avec Céline Lapertot pour son roman "Les chemins d’exil et de lumière" paru aux éditions Viviane Hamy.
Elle est interviewée par Nathalie Couderc.
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