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4,09

sur 1989 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est pourtant un livre bien écrit dont le thème est intéressant. Naitre fille, être une fille c'est quoi. Une bonne nouvelle ou non ? En lisant le livre de Camille Laurens on pourrait penser que c'est une catastrophe. Des parents ont une première fille qu'ils appellent "Claude", prénom épicene qui n'échappe à personne. Une seconde fille suit peut de temps après. La première passe encore mais une seconde fille, c'est pire que tout, une véritable malédiction ! Cette seconde fille s'appellera "Laurence". On a même pas pensé à un prénom féminin, le premier qui vient à l'esprit...
Laurence est née en 1959 et nous décrit sa vie de fille puis de femme. Elle n'est franchement pas de la fête cette gamine...Et sa vie future ne sera pas meilleure.
Ce qui m'a plu : l'écriture de l'autrice, que j'aime bien. J'avais lu auparavant "Dans ces bras-là" et " Celle que vous croyez" qui sont aussi des romans qui marquent.
Ce qui ne m'a pas plu : il me mets franchement mal à l'aise. Je suis un peu plus jeune, née au milieu des années 60, et j'ai dû mal à croire que "naître fille" était une catastrophe voire une malédiction. Je ne sais pas si l'autrice à vécue la même chose mais pour moi ce n'est pas un roman. Ce sont plutôt des chroniques de la vie de Laurence. Elles m'ont soient mises mal à l'aise soit ennuyées. J'ai malheureusement abandonné ce livre.
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Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Gallimard pour cet envoi.
Il ne s'agit pas réellement ici d'un roman mais plutôt d'une suite de souvenirs et de réflexions de l'auteure sur le fait d'être née fille alors que son père aurait voulu des garçons.
Je ne me suis pas retrouvée du tout dans ses propos.
Je ne me suis pas sentie concernée bien que née moi aussi dans une famille où mes parents n'ont eu que des filles, mais mon père nous a toujours fait sentir que ma soeur et moi étions les bienvenues.
L'auteure raconte son enfance, son adolescence, sa vie de jeune femme, sa vie de maman, etc…mais j'ai lu cet ensemble de souvenirs avec un certain détachement, de l'ennui et une grande lassitude.
Je n'ai pas accroché du tout à ce récit, j'ai trouvé qu'il y avait de nombreuses longueurs et je n'ai pas été touchée du tout par les souvenirs de cette petite fille et plus tard de cette femme.
Le fait qu'absolument tout le récit soit consacrée à sa petite personne m'a malheureusement lassé assez rapidement, bien que certains propos sur les différences de traitement entre les petites filles et les petits garçons soient intéressants.
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Ce n'est pas une critique, c'est une une invitation !

Ce n'est pas une critique, c'est une invitation.
J'ai bientôt 40 ans, j'ai été entourée de femmes fortes certaines étaient des feministes, elles avaient subit tout ce qui est décrit dans ce livre et voulaient que cela change pour les futures générations... et elles me l'ont toutes racontées à leur façon.

Laurence BARAQUÉ, née en 1959, 2ème fille d'un couple qui souhaitait avoir le choix du roi...

La nature a fait son oeuvre, elle est une "née sans," papa improvise un nom à la mairie lors de sa déclaration de naissance.

La France, en 1960, la France patriarcale, les femmes qui doivent demander l'autorisation à leurs maris pour travailler, une mysoginie insinuée dans chaque petit étourdissement de la société.

Les filles, lisez ce livre pour comprendre vos mères, vos grands-meres, pour parler à vos pères et vos frères. Insurgez-vous en lisant les bouquins de Gisèle Halimi, Benoîte Groult, Simone de Beauvoir, Léa Salamé, chloé Delaume, Buchi Emecheta, Yôko Ogawa, et tant d'autres... En ecoutant måneskin et Pomme ( ma playlist) insurgez-vous, battez-vous et rendez nous grâce !!! Nous sommes puissantes. Et ne devenez pas clivantes... parlons aux hommes.
Bats-toi, t'auras une vie grandiose.

Ce livre m'a intéressé pour son sujet, au point que je l'ai lu en une seule journée. En ce qui concerne comment le sujet est amené et la narration, je n'ai pas été happée. Je lirais tout de même un autre livre de l'autrice pour approfondir mon avis.
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un moment déprimant
une enfant jeune qui se fait tripoter par un oncle
elle souffre beaucoup de cette horreur
et je le comprends.
elle finira par se marier mais ce mauvais moment de sa vie
enfantile restera dans sa mémoire
elle perdra un bébé ; elle aura une fille qui veut être lesbienne
tout cela m'a ennuyée
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La malédiction d'être née Fille est déclinée sous de nombreux aspects par l'autrice qui nous livre un état des lieux pessimiste de notre société freinant encore et toujours à accorder une meilleure reconnaissance à la gent féminine.
Malgré une écriture brillante, ce leitmotiv féministe fatigue plus qu'il n'émeut par sa constante radicalité noircissant une réalité pourtant plus nuancée.
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Dès le début, l'impression dominante que la barque est trop chargée, qu'elle est très déséquilibrée d'un côté et que, par conséquent, la thématique du livre est artificiellement entretenue par l'autrice, agace et ne met pas dans les meilleures dispositions pour apprécier la lecture. Certes, nous vivons dans une société patriarcale, beaucoup d'hommes sont d'horribles machos/phallocrates, la femme est oppressée et dominée depuis des siècles, mais un peu de nuances aurait donné plus d'authenticité au sujet traité.

Car, au-delà d'une auto-fiction (Camille Laurens est connue pour faire peu dans la fiction et encore moins dans le conte, plus subtil encore), c'est un déferlement de remarques et d'anecdotes toutes dans le même sens, comme si les hommes étaient tous à l'identique, d'affreux jojos irrécupérables. Bref, pour le dire autrement, c'est lourd, très lourdingue, ça pèse trois tonnes.

D'autant plus que le début ne fait pas vibrer. On ne ressent guère d'émotions dans ce mouvement qui tourne toujours dans le même sens. Et on poursuit sa lecture en espérant que ça s'arrangera à un moment ou à un autre. Heureusement, il y a un tournant, celui où la narratrice perd son enfant à la naissance. Je ne sais pas si cela s'est passé de cette manière atroce pour Camille Laurens (puisqu'on sait que cette horreur lui est arrivée et que l'autrice dans ses livres parle avant tout d'elle-même), mais c'est le moment où l'émotion surgit soudain au milieu du livre, où on sent quelque chose qui vibre et se désespère au fond de soi. Hélas, cela ne dure pas et retombe assez vite dans les excès artificiels antérieurs.

La chute, qu'on sent venir quelques mètres de pages en amont, donne également l'impression d'exister pour boucler une boucle qui était déjà pourtant fermement bouclée dès le début. Presque comme une espèce de plaisanterie, un clin d'oeil qui se veut brillant.

Il en va ainsi des livres qui surfent sur une vague importante de la société, qui s'engouffrent dans un train en marche, par opportunisme ou désir d'exister. Pardonnez-moi, je suis très dur et ne devrais peut-être pas dire cela (Qui suis-je pour juger, comme dirait l'autre). Mais je crois que le mouvement féministe qui anime et ébranle notre société, sa deuxième vague après celle des années 70, mérite un peu plus de hauteur et de considération. Surtout plus d'authenticité et, quand on est auteur/trice, peut-être de parler un peu moins de soi et un peu plus des autres et de notre société. A cet égard, lire Mona Chollet (par exemple) est plus profitable que lire Camille Laurens.

De là sans doute vient aussi ma déception. Je n'aime pas beaucoup les auteur/trice qui ne parlent que d'eux-mêmes (pour cela, il y a Paris Match, Gala, etc). Se regarder le nombril et surtout vouloir le montrer aux autres, ça ne m'intéresse pas.
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Comme disait Antoine Albalat, « un livre qu'on quitte sans en avoir extrait quelque chose est un livre qu'on n'a pas lu ». Quant à moi, je dis comme Fabrice Luchini : « Je ne vis que par admiration ». Ici, je trouve que c'est un peu trop capillotracté (tiré par les cheveux) Christine Angot a beaucoup parlé d'inceste paternel, Kate Millet dans La politique du mâle a écrit cette phrase « Chaque petit garçon est élevé dans l'idée qu'il peut s'il a du mérite et de la chance devenir président des Etats-Unis. Pour les petites filles, le but proposé, c'est d'être élue Miss America. ».
Ici, Camille Laurens crée un roman dans l'air du temps à partir de beaucoup d'autofiction. J'ai apprécié son humour au début du roman puis sa charge héroïque sur les hommes et en particulier son père, Matthieu Barraqué qui semble l'archétype du parfait macho. Puis quand elle arrive à décrire le tonton pédophile et le dégoût des attouchements qu'il lui inculque, j'ai été écoeurée et ensuite j'ai lu en diagonale, très rapidement. La fin heureusement m'a beaucoup plus intéressée. Alice cette petite fille est bien à part et pourtant son destin devient assez commun dans nos contrées mais c'est bien raconté et avec beaucoup de sensibilité et de pudeur… On reconnaît bien là une écriture très féminine. Toutefois, j'en retire une appréciation mitigée. On peut dire que par moment j'ai aimé et par d'autres j'ai détesté. Trop de voyeurisme, et aussi du #Me-Too, donc un livre contemporain qui ne passera pas notre siècle si revendicatif de toute sorte. Et même si c'est quand même très bien écrit, cela ne me donne tout de même pas envie de lire d'autres ouvrages de cet écrivain. Je trouve cela trop simple et trop vrai. Ce n'est pas un roman, c'est plutôt le reflet de la vie actuelle. Et moi, j'aime les romans car la vie, cela va ! Je connais plutôt bien à mon âge et je ne vais pas en faire tout un roman.
Et du point de vue de l'écriture, quand l'auteur s'est approprié l'écriture inclusive qui est une revendication politique et non pas stylistique ou esthétique, j'ai craint le pire mais bon je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait trop de masculin-féminin attachés dans ce livre – à deux reprises seulement je crois. Finalement ce n'est pas ce qui m'a le plus gênée dans ma lecture.
Par contre, je vais lire les critiques et j'aimerais bien avoir l'opinion masculine sur ces revendications de la féminitude sur la prédominance mâle. Je crois que peu d'hommes voudront le lire et ensuite, l'apprécieront. Depuis Olympe de Gouges, que de chemins parcourus !
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Je ne connaissais pas cette auteure, mais ce livre m'a profondément ennuyé. Camille Laurens surfe sur les sujets à la mode sans aucune originalité : féminisme, transgenre, homosexualité... Je trouve ça trop facile de ne montrer que le côté négatif de l'homme: perversion, domination, supériorité, absence, avec une critique apothéose à propos des gynécologues et des violences obstétricales. La narratrice se laisse balloter sans être actrice de sa vie. On a envie de la secouer.
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Au début j'ai trouvé ça dur, dur à lire toutes ces grandes phrases pour peu d'action, dur comme sentiment ces jugements sur les filles, et à la fin dur comme vie celle de l'héroïne, j'ai pleuré, donc j'ai du finir par me faire prendre par l'histoire. Toutes ces horreures c'est un peu trop, et en fait c'est pas mal vrai.
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Il est rare que j'abandonne une lecture. Et pourtant, depuis peu, je ne m'en empêche plus. Il y a tellement de romans faits pour nous, il y a tellement de lecteurs subjugués pour chaque roman qui paraît. Pourquoi se torturer ? Je vous propose donc la chronique d'un abandon.

J'avais lu beaucoup de chroniques dithyrambiques sur le roman de Camille Laurens, mais je n'ai pas ressenti le besoin de l'acheter. Était-ce un signe ? Peut-être bien.

Sur le papier, le roman avait de quoi me plaire. Mais ça n'a pas fonctionné sur moi. J'ai lu 70 pages avant de prendre la décision d'abandonner.
Je suis consciente que c'est sûrement un roman nécessaire, que c'est intéressant de montrer à quel point le destin des femmes a évolué entre les années 50 et aujourd'hui, mais j'ai eu beaucoup de mal à supporter cette vision victimisante de la gent féminine. La narratrice commence d'emblée par tout un tas de jeux de mots autour de l'expression « c'est une fille » (l'indéfini, pourtant tragiquement suivi du « e »). Camille Laurens maîtrise la langue de façon magistrale, c'est indéniable, mais j'ai trouvé cette image de la langue machiste un peu trop accentuée.

Puis c'est Laurence qui prend la parole et qui, lors des anecdotes sur son enfance, multiplie les pauses « Observation 1, révélation 2 »… Je n'ai vraiment pas accroché, ni à ce qui était raconté, ni au ton sur lequel les choses étaient dites…

N'était-ce pas pour moi ? N'était-ce pas le moment ? Peu importe, nous verrons bien. Mais pour l'instant, je passe…
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