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Lyon des Cendres tome 1 sur 5
EAN : 9782377330133
324 pages
Éditions Numeriklivres (06/12/2016)
3.89/5   32 notes
Résumé :
1793, La France vit sous le règne de la Terreur.
Dans la ville occupée de Lyon, un hussard affecté aux Affaires Occultes, enquête sur la disparition mystérieuse d’un frère d’armes.
Il affrontera des sectes étranges, des politiciens ambitieux et de sombres magies.
Alchimie, espionnage, secrets anciens, musique ensorcelante, des morts et des vivants s’entrecroisent dans la pénombre de l’Histoire en une danse étrange.
Imprégné de fantastique... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman aurait pu être génial. Il mélange historique et fantastique de manière assez bluffante. Différents types et niveau de magie s'agitent dans une ambiance révolutionnaire, il y a de l'intrigue, du mystère, de l'aventure, du réalisme et de l'extravagant. L'imaginaire est très riche, imagé, varié et original. La fantastique tient par moment un peu de l'horreur, souvent de l'inquiétant et se marie très bien aux troubles de l'époques. L'historique est bien renseigné, et les scènes et lieux bien choisis pour nous en faire ressentir différentes facettes.

Mais, il y a un gros problème de style.

Au début c'est super, les scènes présentées sont fortes en détail évocateurs, on se retrouve plongé dans une ambiance particulière. Et après... et bien pareil, en fait. Les scènes d'expositions se succèdent, chaque fois qu'un nouveau lieu, un nouveau personnage, une nouvelle idée ou juste une nouvelle scène à lieu on a des longs paragraphes introductifs fort en superlatifs. Et comme le roman se compose surtout d'une succession de scénettes variées (aspect que j'ai pas ailleurs beaucoup apprécié), c'est tout le temps. Tous les personnages, même n'apparaissant que ponctuellement, ont un nom, un prénom, un passé, un métier, souvent un surnom, et sont désigné par un de ces termes de manière arbitraire à chaque phrase (y compris par les autres personnages), ce qui est assez gratuitement confus. Et malgré cela, on n'évite pas les répétitions, avec certains termes peu usités très souvent repris. Il y a une sorte de démonstration de "grands mots qui font classe" qui finit par nuire au rythme et induit des lourdeurs. Clairement, des passages du livre aurait dû être allégés, pour être à la fois moins long, plus clairs et moins uniformément fleuris. le tout est donc loin d'être facile à lire, on doit reprendre des phrases pour comprendre de qui on parle.

Et ce n'est pas aidé par le fait que le livre soit très mal relu, s'il a été relu. Il y a de nombreuses fautes qui gêne la fluidité de la lecture (et pourtant je suis loin d'y être la plus sensible) : un "s'il" à la place d'un si, de nombreuses virgules en trop, des petits mots manquant, quelques erreurs de terminaisons...

Il y a aussi quelques autres défauts : les dialogues sonnent très peu naturels et contiennent des répliques vides d'intérêt, les personnages féminins sont tous identiques (elle sont toutes exceptionnelles, rebelles au moeurs de l'époque, ninja, avec de jolies formes, félines dans leur mouvement, des yeux qui ne laissent pas indifférent,... au bout de la cinquième, ça devient usant, surtout quand on en a jamais vu sur d'autres modèles et que ça joue autant dans les clichés du genre).

C'est vraiment dommage, parce que le fond est réellement bon, et mieux maîtrisé (et avec l'aide d'un éditeur...) le style aurait pu être super lui aussi, on sent que ce n'est pas un manque de talent de l'auteur (bon sauf peut-être pour les dialogues).

Au final j'ai eu l'impression de lire un super premier jet d'un bon roman, où l'auteur s'est un peu emballé dans les détails inutiles. et où l'éditeur n'a pas joué son rôle jusqu'au bout.

Je tiens quand même à remercier babelio et l'éditeur, grâce à qui j'ai reçu ce livre pour Masse Critique. Et en profiter pour signaler au passage que si je râle autant, c'est parce que j'aurais voulu adorer ce livre, que je suis ravie d'avoir découvert.
Lien : http://lemoulinacritiques.bl..
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C'est curieux. Ce roman m'intrigue, il est fascinant, incomplet, curieux, problématique, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non cette lecture tellement je m'interroge. C'est vraiment bizarre, ce premier tome a du potentiel, de très bons atouts et pourtant, il a pas mal de points qui me font tiquer. Je pense qu'il ne laissera personne indifférent, c'est certain et qu'il est atypique, sombre, à la fois historique et fantastique. Je remercie les éditions L'Alchimiste ainsi que Babelio via leur Masse Critique pour cette découverte et je vais tenter de mettre un peu d'ordre dans mes pensées concernant ce roman.

Je suis mitigée sur l'aspect aventure. Personnellement, j'y vois les Trois mousquetaires quand on me parle d'aventure. Tension, action, des combats, des retournements, j'y vois pas mal de choses qui bougent... et j'étais loin d'être rassasiée sur ce point qui fera cruellement défaut jusqu'au bout. En revanche, l'aspect historique et fantastique sont réellement présents, dans une pointe d'originalité, de captivant et de prenant. J'ai réellement sentie la Révolution française et la Terreur instaurée par Robespierre, on se sent immergé en 1793, à Lyon plus exactement où les lieux emblématiques de la ville sont cités et très bien exploités à mes yeux. Quant au fantastique, on le voit sombre, mature, violent ; dans sa part d'angoissant et de terrifiant, presque dans la veine des romans un brin gothique, c'était très cool comme atmosphère, oppressant et très intéressant à découvrir page après page.

L'univers construit par l'auteur est lui aussi passionnant à lire. Entre les Hussards de la mort enquêtant sur tous les événements surnaturels, les affaires occultes ; entre les Alchimistes et leur quête d'objets précieux ou encore la guerre opposant les royalistes aux citoyens, le monde tissé à travers ce premier tome se veut dense, riche en détails et captivant à comprendre. On sent que l'auteur commence à nouer des liens, des fils rouges tout en épaississant les mystères, jouant avec nos méninges. Seulement, j'admets qu'en 500 pages, c'est très dense et complet, il faut réellement resté accroché et malheureusement, les très longues descriptions m'ont parfois fait perdre de vue les objectifs, les causes ou les conséquences. Si bien que j'ai eu du mal à relier tous les événements ou les personnages entre eux, ou tout simplement à m'attacher aux personnages.

Ces derniers me sont donc apparu distants, nébuleux, bien mystérieux. En soi, je suis partagée. D'un côté, c'est un concept qui fonctionne très bien avec l'ensemble du roman, cette atmosphère opaque, cette brume bien pensée pour nous faire réfléchir, avancer à tâtons... on tente de démêler le vrai du faux, de relier les indices entre eux, de voir plus loin que le bout de notre nez. D'un autre côté, le manque d'attachement fait que j'étais plus intéressée par l'univers, par l'ambiance, par l'histoire. Si bien que j'en oubliais les personnages et leur existence parfois. Pourtant, l'auteur a une chouette plume, c'est soigné, précis, bien décrit - mais l'on retrouve ce qui me manque, les nerfs, un peu de vie, un peu de rythme, d'action, de réaction. Parce qu'à froid, les personnages sont cools. Laurent, le Hussard, est sympathique, j'aime bien son histoire ; pareil pour sa mère et sa soeur, royalistes qui ont l'air intéressants ; idem pour Berthemioz qui me fascine ou encore ce député Payet, ou Valentina.

Là, on touche quelque chose qui me plaît et qui me rappelle le maître du Haut Château de Philip K. DICK. Chaque personnage a son passé, son histoire, son rôle, sa quête. Chaque personnage est lié par le passé avec d'autres, chaque personnage suit son chemin dans le présent et semble être relié, ou il finira par être relié aux autres à l'avenir... Ce qu'untel fait aura des conséquences pour un autre, tel l'effet papillon. Pourtant, ils ne se croiseront jamais véritablement. C'est assez prenant, faut apprécier ce type de narration, mais personnellement, j'adore le concept. L'histoire nous plonge dans une série d'événements à la fois occulte et politique, dans des enquêtes palpitantes (si l'on retire le rythme distendu et dérangeant). J'ai adoré les noms des chapitres, j'ai bien aimé l'histoire dans sa globalité et le final (l'épilogue) m'a complètement enchantée, ça donne envie d'en apprendre davantage.

En conclusion, il y a de bons éléments et d'autres moins à mes yeux. Toutefois, ce premier tome sait être interpellant et atypique, en raison de son univers, de ses choix en terme d'ambiance et de mélange des genres. Sa densité fait que l'on se perd parfois dans la multitude de détails, mais globalement, les personnages ont du potentiel. L'histoire sait être très intéressante et le style d'écriture donne une vraie immersion dans le roman. En tout cas, il est très spécial, ce fut une belle expérience en matière de lecture et je pense que je serais curieuse de découvrir la suite un de ces jours.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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Beaucoup de regret, avec ce tome 1. J'espérais une fin et bien s'est raté. Il faudra attendre un tome 2, mais ce sera sans moi. L'intrigue plus ou moins fantastique aurait pu être sympa, on retrouve de nombreux quartiers de Lyon, même si je suis surpris qu'ils portent le même nom au 18ème siècle, mais on se perd vite dans la complexité religieuse & politique. On saute du coq à l'âne en permanence entre l'histoire et l'historique, mais également entre les personnages. On perd certains personnages au fil du livre, sans savoir ce qu'ils deviennent. Cela en devient trop complexe et l'historique devient une priorité, très long par moments.
Très déçu, à moins que je n'aie pas su comprendre H. Laymore.
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=46316

J'ai mis la note de : 17.5/20

Mon avis : le premier tome de Lyon des cendres constitue un récit incroyable, qui navigue entre horreur et poésie, roman d'action et enquête policière, critique sociale et intrigue religieuse, Histoire de France et univers post-apocalyptique, rythme tragique et mélodie envolée. L'atmosphère lugubre de ce premier tome est rapidement annoncée, notamment après un prologue éloquent qui s'intègre dans une période de l'Histoire tortueuse.

Effectivement, avec Lyon des Cendres, le lecteur est plongé, dès les premiers mots, dans une histoire bien sombre, qui prend place après la Révolution française, alors que la Terreur use de sa célèbre guillotine pour mettre court aux idées monarchistes de traîtres dénoncés ou reconnus. Cependant, et en cela le talent de l'auteur est prodigieux, malgré des scènes dramatiques ou tragiques, voire à interdire aux âmes sensibles, le roman offre des instants magiques, empreints de lumière et d'humanité. le roman ne cesse de balancer entre le noir et le blanc, nous perturbe, nous enchante et nous marque profondément. On ne ressort pas indemne de cette lecture.

L'auteur écrit très bien et utilise chacun de ses mots à dessein. Ses descriptions ne s'enlisent pas dans des explications sans fin, ou des images inutiles. le lecteur se recrée un Lyon apocalyptique, où la misère plombe les coeurs, et les morts jonchent les trottoirs. L'auteur parvient à nous décrire le Lyon de l'époque, grâce à des instants de vie émouvants, et des anecdotes attachantes. On ressent tout l'amour qu'il porte à la ville contemporaine, ainsi qu'à son histoire, fortement marquée par les dissensions politiques du passé.

La force de Lyon des cendres réside également en son intrigue très mystérieuse et en ses personnages charismatiques, dignes des plus grands classiques de l'imaginaire. Ceux-ci sont très nombreux, et possèdent des personnalités aussi diverses que variées. le lecteur les découvre au fur et à mesure que le récit avance, et certains n'apparaissent que lors de scènes dramatiques, dont l'objectif consiste clairement à susciter de la pitié ou du dégoût, ou à dépeindre la violence de l'époque. Ces passages, finalement peu utiles quant à l'avancement de l'intrigue, plairont néanmoins aux lecteurs avides de réalisme, et permettent de se représenter un âge bien sombre, lors duquel il ne faisait pas bon vivre.

Certains instants restent tout de même un peu trop violents, sans qu'aucune explication ne soit mise en avant pour donner plus d'envergure à la scène en question. Par ailleurs, les passages avec les convulsionnaires restent empreints d'horreur, et constituent certainement les chapitres les plus terribles en termes de tortures physiques. Cependant, cette terreur s'intègre parfaitement dans l'intrigue, et sera utile pour la suite des évènements. Il est ainsi dommage que certaines scènes violentes, peu porteuses, se multiplient à l'instar de celles qui constituent des passages que l'on pourrait presque considérer comme obligatoires pour assimiler et comprendre certains personnages.

La multitude des personnages peut constituer un frein pour les lecteurs peu habitués à une histoire aussi complète, tant sur les points mystiques, religieux, politiques ou sociaux. Effectivement, le récit met en avant des alchimistes, des musiciens, des brigands, des hussards, des politiciens, des représentants de cultes religieux, des révolutionnaires, des monarchistes, des convulsionnaires, des enfants, des soldats, des tortionnaires, des chanteuses, des puissances obscures, des imprimeurs, et bien d'autres individus aux moeurs mystérieux.

Le roman demande une lecture concentrée pour se rappeler la fonction et les caractéristiques de tous les personnages. Les plus importants reviennent régulièrement, au sein de scènes marquantes, ce qui permet au lecteur de s'en rappeler plus facilement. La séparation des chapitres est bien exécutée même si, parfois, deux chapitres s'intéressant à la même personne apparaissent un peu trop espacés, de sorte que l'on ne se souvient pas forcément de tous les détails, tout en retenant tout de même l'essentiel. Les personnages principaux possèdent tous un charisme magnifique, comme ceux de la série le trône de fer. Ils ont tous leurs secrets, leurs manigances, leurs défauts et leurs bons côtés. le lecteur s'attache à la plupart d'entre eux et aime suivre les différentes intrigues, qui contiennent toutes une part de suspense indéniable, et une part de magie. Chaque sous-intrigue a son importance et l'auteur en dévoile suffisamment assez pour que l'on ait envie de les suivre, avec le même enthousiasme que celui initié par l'intrigue principale.

Ce premier tome avance lentement, et cela n'est pas une mauvaise idée. L'auteur prend le temps d'installer le décor de la ville de Lyon, ainsi que tous ces personnages à travers des dialogues hauts en couleur, dont certains présentent de belles réparties ou de terrifiantes menaces. En plus des conflits politiques et religieux que l'histoire met en avant, le récit possède une part de fantastique énigmatique dont aucun élément ne sera spoilé ici. Ce partage, entre faits historiques et éléments imaginaires, apporte du mystère, interroge le lecteur et nombre de questions ne trouvent par leur conclusion à la fin de ce tome, laissant le lecteur sur sa faim, dans l'attente de la suite.

Le serment du corbeau annonce une belle saga, à l'atmosphère unique et aux personnages somptueux, ni tout à fait blancs, ni tout à fait noirs, qui souhaite également nous transmettre certains messages sur l'humanité moderne que l'on connaît, où nos politiques sont aussi avides de pouvoir, et où la religion peut également contrôler certaines têtes pensantes. L'Histoire revisitée, agrémentée d'éléments sombres survenus en même temps que l'arrivée des Alchimistes, donne une dimension à la fois réaliste et surnaturelle au roman, dans lequel faits réels et gestes imaginaires se combinent à merveille pour nous offrir une aventure épique.
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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Lyon des Cendres est inéluctablement une saga singulière qui se démarque des classiques du genre par un judicieux mélange entre dark fantasy et réalité historique. Une façon intelligente d'évoquer L Histoire et la révolution française en s'appuyant sur une intrigue fantastique en forme d'uchronie. Quatre ans après la Révolution, la Terreur règne sur la France, le peuple a faim et souffre. La chute de l'Église catholique a engendré l'avènement des arts occultes et au travers des alchimistes, voyants et autres occultistes, Il est dès lors reconnu que la magie existe et occupe une place prépondérante dans le nouvel ordre de la société. La mise en place s'esquisse dans le détail et par de multiples descriptions ou chaque chapitre se concentre sur un personnage, ou sur tout un groupe qui aura, plus ou moins une importance à un moment du récit. Chaque protagoniste possède un passé spécifique, une histoire, des perspectives mais chacun semble lié par une histoire conjointe et funeste aux autres. Ils semblent suivre un chemin propre, mais tous avancent, à l'évidence, vers un même objectif, un même destin. H. Laymore développe une intrigue sombre et complexe aux nombreuses ramifications et exploite avec talent une époque tragique et sanglante de notre histoire. En revanche, l'ensemble manque de rythme, de concision voir de cohésion et se révèle confus et peu explicite dans son élaboration. Les longues descriptions introduisant les évènements, les inutiles parenthèses sans objet véritable ainsi que les nombreuses répétitions nuisent à la fluidité du récit. A l'inverse, l'auteur énonce, telle une évidence, des faits sans argumenter son propos ni le justifier, laissant aux lecteurs le soin d'extrapoler une explication.
L'histoire n'est certes pas dénué de qualités mais elle manque de profondeur et le contexte historique n'est que peu mis en avant au détriment de sujets sans intérêt. Les personnages sont fades, stéréotypés, ambigus et leur rôle effectif reste des plus mystérieux. Contre toute attente, le volet magie et occultisme demeure dans l'ombre, presque anecdotique, sans que l'on puisse comprendre le pourquoi du comment de son émergence, de ses origines et de son importance dans le récit.
En conclusion, ce premier volume se résume à une très longue introduction fastidieuse et alambiqué de la trilogie "Lyon des Cendres" trop parcellaire et pas assez prenante pour susciter un réel intérêt malgré son contexte original, un imaginaire attractif et un indéniable potentiel créatif de son auteur.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ni le Rhône, ni la Saône, ni les fortifications de la Croix-Rousse ou le fort de Sainte Foy, tombé par trahison, n'avaient pu protéger Lyon de la colère de la Convention. De ses traboules reliant secrètement une rue à une autre, de ses souterrains unissant les égouts romains aux plus récentes galeries de drainage des eaux de la colline de Fourvière, Lyon cultivait le goût du caché, du non-dit et du paradoxe. Lyon la catholique avait toujours vu croître les ombres les plus étranges dans les plis de sa très sainte chasuble, et ses ruelles tordues, ses passages cachés, expliquaient certainement qu'elle ait toujours été une porte ouverte vers un ailleurs étrange et interdit.
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Depuis le petit bois tout proche, des dizaines d'ailes noires claquèrent. Montant depuis les branches, le peuple croassant s'éleva jusqu'à dépasser le sommet de la chapelle. Le corbeau isolé s'envola à son tour pour les rejoindre, et ensemble, ils plongèrent jusqu'au cœur de la ville.

Déjà, les cendres commençaient à tomber.
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Un soleil lactescent finissait de choir sur la ville. Les nuages qui avaient plongé le jour dans un bleu dépressif avaient finalement été repoussés par le vent. Sur le front percé de leur empire, les nuées se voyaient déchirées par des lames d'un jaune pâle à la lumière diffuse. Patiente et placide en dessous de cette intrigue céleste, la ville noire feignait d'être insensible au bleu, au blanc et à l'or qui la caressait.
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Au Diable leur Révolution, plutôt riche ailleurs que livre et crève-la-dalle en France, ajouta petit Paul.
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Qui parle des commissaires ou des députés ? Je vous parle de la foule, de l'ire populaire, de ce serpent qui se repaît de sang, littéralement. Vous pouvez tenir tête à un décret, mais pas à une horde en colère.
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