Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas une anthologie poétique mais un recueil original de 1974 d'
Irving Layton.
The Pole-Vaulter, c'est le perchiste au sens athlétique, pas cinématographique, du terme. Les perchistes sont les opposants, ceux qui se hissent au-dessus de leurs temps, qui sautent ou essayent de sauter par-dessus les obstacles qui se présentent à eux. Politiquement, en 1974, cela donne un voyage en Europe :
Anne Frank est la première perchiste et Layton confirme sa fierté d'appartenir à la culture juive (pour la religion, je crois que son interprétation est un peu trop libre pour utiliser le terme), puis critique sévèrement le communisme à travers d'autres perchistes :
Nadejda Mandelstam, Heda Kovaly,
Andreï Amalrik. C'était moins évident en 1974 qu'aujourd'hui. La suite en Grèce, où l'on constate que sexuellement aussi, les perches peuvent être utiles. On termine le voyage en Asie puis en Australie et Layton affirme dans un dernier poème, qui a le même titre que le recueil, ce contre quoi il se bat : la mort (comme chacun), l'absence de joie et l'illettrisme (pas que) du coeur, qu'il oppose au mot grec "kefi", la joie sans limite. Propager la civette de la poésie entre les zones où "les gens en habits civilisés sont ainsi assis à rêver de meurtre, violence et destruction, un sourire aux lèvres d'heureuse gratification."