Le Tailleur de pierre

Polar gentillet

Je me suis aperçue après coup que le Tailleur de pierre était le troisième d'une série. Si les livres précédents ne manquent pas à la compréhension de l'histoire, ils font grandement défaut pour identifier chacun des personnages. Certains sont à peine présentés, ce sont sans aucun doute ceux qui l'ont été au début de la série. Je vais donc lire au moins le premier qui est la Princesse de glace.

Le quotidien d'un petit port suédois devenu station balnéaire m'a énormément intéressée : j'aime beaucoup comparer les modes de vie. L'histoire n'est pas sanglante, on ne se perd pas en description de scènes horribles, ce qui n'enlève rien à l'envie de découvrit le fin mot de l'enquête. Je me demande cependant si un commissariat peuplé de fainéants et d'imbéciles peut exister : on dirait que Patrick est le seul flic travailleur et doté d'intelligence. Un peu irréaliste ou cliché, à mon avis.

Dommage que le style inégal gâche quelque peu ce plaisir. Certains passages sont agréables, émaillés de jolies figures de styles ; d'autres semblent laborieux, avec quelques contresens populaires. Doit on le reprocher à l'auteur ou aux traductrices ?

C'est somme toute un roman distrayant, une histoire qu'on a plaisir à suivre. On s'imagine bien les personnages et leurs évolutions. Certains sont trop caricaturaux, mais dans l'ensemble, ça passe.

Je me demande encore s'il s'agit d'une qualité ou d'un défaut, mais les indices égrainés parcimonieusement mais régulièrement tout au long du récit nous font comprendre en même temps que l'enquêteur ( peut-être même avant lui qui n'a pas les informations sur la génération précédente) qui peut être le coupable. Il n'y a donc pas de coup de théâtre à la fin. C'est peut-être pour cela que je l'ai qualifié de "gentillet".