AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 100 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Thèse.Antithèse. Synthèse.
La narratrice écrit une longue lettre et un court essai à l'enfant qu'elle n'aura pas.
Pourquoi?
Parce que c'est son choix "dans un monde qui court au désastre", pour ne pas l'obliger à "pallier ses propres ratages", pour éviter contraintes, et entraves,parce qu'elle chérit sa solitude,parce qu'elle se donne déjà toute entière à la littérature véritable "sacerdoce",parce qu'elle a manqué de l'affection d'une "Big mother" à la "science infuse,abusive,exclusive et cassante et d'un père déraciné.
Et pourquoi pas? plaide S. atterré par leur "love affair" qui s'essoufle."Ce n'est pas être moutonnier que de vouloir engendrer", tu es immature,maboule,asociale...
Stop!
Et s'il fallait couper le cordon ombilical pour pouvoir engendrer soi même?
Alors elle le fait vivre quand même en mots sur "ce frêle esquif de papier" ....comme un Moïse à sauver.
Lettre émouvante, sincère qui ose aborder le tabou du refus de maternité et ouvrir une brêche dans la lourde chappe qui scelle le non-désir d'enfant jugé égoïste de l'extèrieur alors qu'il est peut-être tout le contraire.
A l'enfant que je n'aurai pas vient de recevoir le prix Renaudot poche 2011 et Linda Lê est par ailleurs l'auteur de plusieurs autres ouvrages aux éditions du Nil et ailleurs.
Commenter  J’apprécie          160
Il est audacieux et courageux de dire haut et fort qu'on ne souhaite pas être mère dans une société comme la notre; société dans laquelle les femmes sont sommées d'entendre le tic tac de leur horloge biologique, sont regardées de travers quand elles sont sans progéniture après 35 ans.....
Sous forme de lettre à un enfant non né, l'auteur se dévoile en toute sincérité et sans pudeur.
Sans jugement, moi qui suis mère, j'ai aimé.
Commenter  J’apprécie          140
Elevée dans une famille très puritaine, ou la gente féminine prédominait, la narratrice Linda lê exprime dans une lettre son non désir d'engendrer. Un choix personnel, que son compagnon S. n'a pas soutenu, lui se sentant la fibre paternelle. Elle nous fait entrer dans sa propre enfance, celle qui l'a conditionnée, auprès d'une mère "Big Mother" écrasante et d'un père imbibé. Elle ne veut pas être mère de crainte de donner à cet enfant l'éducation qu'elle a reçu et imposer ses tabous. Les arguments qu'elle expose sont nombreux et bien loin d'être illégitimes. Cette lettre est particulièrement courageuse et douloureuse parce que l'on ressent avec elle tout au long du texte qu'il existe malgré tout un désir de fils, qu'il est là en elle et que tout n'est peut-être pas définitif...
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
Commenter  J’apprécie          70
Le choix de ne pas faire d'enfant est assez rarement aborder dans la littérature. C'est un sujet assez tabou car cela remet en cause les concepts de la société et ses bases religieuses. Que cela soit l'état qui veut remonter le taux de natalité ou soit la famille qui veut transmettre des gênes, un nom et un patrimoine, la pression pour les femmes sont là. Les discriminations envers les femmes sont multiformes. Mais l'approche de Linda Lê est assez surprenante. Elle explique qu'elle n'a pas eu une enfance heureuse qui pourrait justifier son choix d'être nullipare. Puis aussi son instabilité psychique qui l'empêche d'être stable et fiable. Est-ce qu'un enfant pourrait tout changer? On a l'impression que ce doute plane puisqu'elle parle à cette enfant inexistant. Il a une forme de présence car il y a des projections sur ce qu'elle pourrait lui transmettre, lui dire, partager... Une approche un peu déroutante. le fait qu'elle aborde la volonté de son ami à devenir père est également un sujet rarement traiter. On constate que les femmes restent moins payées que les hommes, qu'elles ont des postes moins importants, qu'elles peuvent moins participer aux activités de fin d'après-midi pour récupérer les enfants... Ce qui induit que l'homme peut être père sans devoir vraiment s'occuper des enfants puisque les femmes sont là. Alors que la réalité actuellement change un peu. Un exercice de style entre réalité et fiction qui surprend, qui désoriente, qui étonne...
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
Commenter  J’apprécie          40
A lire pour tenter de comprendre ce choix, qui faillit être le mien
Commenter  J’apprécie          40
J'ai moyennement aimé ce petit livre, il m'a laissée un peu sceptique. L'écriture est vraiment magnifique, élégante et raffinée, mais elle semble en total décalage avec le sujet, belle mais inappropriée. L'enfant ne semble qu'un prétexte à un exercice de style. C'est dommage, l'histoire de l'auteur semble pourtant passionnante. Une lecture qui ne m'a pas convaincue mais m'a donné envie de découvrir cet auteur.
Lien : http://madimado.com/2012/02/..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai très peu de choses à dire sur ce petit livre qui m'a à la fois émue et peinée. Un petit livre qui est en fait une lettre ouverte à cet enfant que l'auteur n'a jamais eu et qu'elle n'a jamais souhaité avoir malgré les demandes répétées de son compagnon.

Ce texte m'a ému tout d'abord parce que Linda Lê ose dire tout fort ce que beaucoup pense toute bas. Elle est honnête sur elle-même et sur les raisons qui l'on poussé à ne pas concevoir d'enfants : enfance difficile avec une mère tyrannique (Big Mother), un certain égoisme revendiqué et tout simplement l'envie de ne pas avoir d'enfant.

Si je ne conçois pas ma vie sans enfant (bien que pour le moment se soit le cas, monsieur n'étant pas encore décidé), je comprend très bien qu'on puisse ne pas souhaiter en avoir. Mais ce qui m'a géné c'est cette façon de remettre quelque peu en question le désir des autres d'en avoir.

Et puis j'ai été un peu peiné pour elle car au final qu'à t-elle de plus que nous ?
Commenter  J’apprécie          40
Dans un texte court, une soixantaine de pages, l'auteure nous livre une lettre dense, courageuse et belle qui s'apparente à une réflexion autobiographique. Elle déroule le cheminement personnel qui l'a conduite au refus de la maternité pour lui préférer la transmission.
L'enfantement serait pour la narratrice la meilleure des choses lui répète patiemment son compagnon S. Mais la narratrice préfère rester fille que devenir mère. Elevée par une mère puritaine « championne des valeurs bourgeoises » et un père « déclassé », elle craint de reproduire les défauts de sa mère. S. fantasme sa paternité. Cet idéal se heurte à celui de sa compagne incapable de se projeter dans des rituels d'une vie avec un bébé, craignant que son inspiration romanesque ne se tarisse. La mésentente dans le couple grandit. Après leur séparation, la narratrice sombre dans un état dépressif et reste convaincue qu'elle eût été une mauvaise mère, trop exigeante. Mais le fils qu'elle n'a pas eu finit, de façon immatérielle, par faire partie d'elle et elle agit de sorte que s'il avait existé, il eût été fier d'elle.
Commenter  J’apprécie          30
Dans la collection "Les affranchis" chez l'éditeur Nil. Une collection qui demande à ses auteurs d'écrire la lettre qu'ils n'ont jamais écrite car écrire une lettre, une seule, c'est s 'offrir le point final, s'affranchir d'une veille histoire. La lettre au père de Kafka rangée dans un tiroir est citée par l'initiatrice de la collection.
Ici , il ne s'agit pas d'une femme qui n'a pas pu avoir d'enfant mais qui a fait le choix de ne pas en avoir. Linda Lê nous parle de son enfance, de Big Mother, une mère jamais satisfaite de ses trois filles, les privant de liberté, leur inculquant de mauvais principes machistes et lui ôtant toute envie d'enfanter un jour de peur de réitérer le comportement de sa propre mère. Elle évoque aussi ses relations avec son compagnons, ses envies à lui d'être père et ce qu'ils auraient ét comme parents et lui comme enfant. Cela fait comprendre tout l'enjeu d'être un parent ouvert et attentif et non juge qui enferme son enfant dans des cases en le réprimandant sans cesse en choisissant à sa place sa destinée. Un livre très bien écrit où on ressent le poids de la relation maternelle.
Commenter  J’apprécie          20
Dans cette lettre, Linda Lê parle à cet enfant qu'elle n'aura pas. Même si son compagnon tente de lui faire changer d'avis, elle se barricade derrière sa propre enfance. Une enfance marquée par une mère surnommée Big Mother. Et elle évoque un choix pris très tôt : « déjà à l'époque, je me jurais de ne jamais être mère, pour ne pas donner à mes enfants l'éducation que j'avais reçue ». Comme pour conjurer sa peur de reproduire le schéma mère-fille, elle imagine un fils et non une fille.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/09/linda-le-lenfant-que-je-naurai-pas.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (185) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}