Citations sur Pirates : Histoires vraies (27)
Rappelons que le premier témoignage connu de victime de la piraterie est celui de Jules César, rapporté par Plutarque. En l'an 75 av. J.-C., lors d'une traversée de la mer Egée, le jeune Romain fut en effet capturé par des pirates venus de Cilicie, région située aux confins des actuelles Turquie et Syrie.
(Introduction de D. Le Brun)
Cette dame (Femme de Dom Filipe de Sousa, riche Indienne) fut la plus malheureuse du monde. Venant de l'Inde avec de grandes richesses après y avoir laissé ses parents, elle embarque dans un navire, et, le jour où elle voit la terre où elle va se reposer avec son mari, celui-ci est tué d'un coup de feu, on emmène son fils aîné à Constantinople pour le faire turc, le plus jeune meurt de la peste dans ses bras, elle devient esclave, et pour comble de servitude et de souffrance, elle voit sa fille aveugle et très jolie rester au pouvoir de ces barbares. Je ne sais si aucune femme a jamais souffert tant d'infortune.
(Dans "Dans les galères des Barbaresques". écrit en 1627 par Joao Carvalho Mascarenhas. Nef "Conceiçao" prise d'assaut et brûlée par une flotte (17 bateaux !) des Ottomans juste avant l'arrivée au Portugal. Joao a été capturé avec ce qui restait de l'équipage et des passagers après deux jours de bataille acharnée !)
p.591.
Intérieurement, j’enrage surtout de ne pas pouvoir disposer à bord d’un moyen de transmission discret et efficace. À l’heure où tous les navires du monde sont susceptibles d’être victimes de ce type d’attaques, je me demande comment il est encore possible qu’aucun système élaboré n’ait été prévu dans ce domaine. Il suffirait d’équiper les navires d’un simple bouton à la passerelle qui, après avoir été activé – uniquement dans les situations extrêmes –, permettrait à la terre d’écouter tout ce qui se passe à bord à l’aide de micros subtilement répartis. Pourrait-on y penser dans un proche avenir ?
p.323.
New York était à cette époque – et l’est resté longtemps – le centre le plus actif de maquillage de navires et de falsification des papiers de bord. La moitié au moins des bâtiments de commerce qui y relâchaient ne portaient pas leur nom d’origine, ayant plusieurs fois changé de propriétaire dans des conditions que le capitaine du port, débordé par la constante augmentation du trafic, n’avait guère le temps d’élucider.
p.498.
Il faut connaître le marin français : il lui est particulièrement douloureux de quitter son navire. Aucun marin français ne sert sur un navire étranger, et aucun étranger ne sert sur un navire français, tandis que les équipages anglais, scandinaves, etc. forment un mélange de toutes les nations. Le Français a aussi une autre loi maritime : la désertion passe chez lui pour un grave délit, tandis que chez les autres peuples on s’en tire le plus souvent avec une amende de vingt marks.
p.366.
Pendant les six derniers mois de 1813, nous avons introduit pour un million de dollars de marchandises piratées. Nous les entreposions non seulement au Temple mais jusqu’en ville. On a vu certains jours au Temple cinq cent Orléanais, parmi eux nombre de notables et des fonctionnaires. De l’aveu même de l’inspection fédérale des douanes, à cette époque, un dixième au moins de la population « trouvait profit et fierté à aider les pirates ».
p.359-60.
Je reviens à cet instant où, après ce dîner, flatteur pour ma vanité, j’avais senti le poids de la solitude. Je me disais : « Réussir, être riche, oui, mais pourquoi, au bout du compte ? Pour qui ? »
p.337.
J’ai toujours détesté les douaniers et l’institution même de la douane qui, selon moi, porte atteinte à la liberté des personnes et à l’entente entre les nations.
p.334.
On sait bien peu d’un homme quand on ne sait pas tout de lui.
p.317.
Mes navigations sous les ordres de Mauritius m’avaient appris que des négociants de New York se rendaient souvent à Great Exuma pour y acheter aux pirates leur butin et leurs navires de prise. Ils n’étaient jamais attaqués sur ce parcours, ni à l’aller ni au retour, pour une raison évidente : on n’assassine pas ses meilleurs clients, on désire au contraire qu’ils reviennent. La convention tacite était depuis longtemps respectée.