Roman des phares

C'est un très beau livre que ce recueil paru aux éditions "Omnibus", consacré aux phares, sentinelles dressées sur nos côtes qui veillent, de jour comme de nuit, à la sécurité de tous les marins en mer.
Il s'ouvre sur un charmant dossier explicatif et historique, réalisé par Dominique le Brun, et sur une liste de "cartes d'identité",richement illustrée de magnifiques dessins à l'encre de chine, des phares essentiellement du Finistère mais aussi de Corse et d'Angleterre.
Le recueil littéraire, qui suit, contient sept ouvrages majeurs de la littérature maritime, signés par des noms prestigieux.
"Armen" de Jean-Pierre Abraham, "Le phare des sanguinaires" d'Alphonse Daudet, "Le gardien du feu" d'Anatole le Braz, "La tour d'Amour" de Rachilde, "Feux de mer" de Louis le Cunff, "Un feu s'allume sur la mer" d'Henri Quéffelec et surtout le très sombre roman de Jules Verne "Le phare du bout du monde".
Ce passionnant recueil est aussi un trésor de lecture grâce au choix judicieux des titres, qui sont des textes, sur lesquels souffle un vent puissant du large.

Recueil de textes de différents auteurs comme Alphonse Daudet ou Jules Verne, sur le thème des phares. Les phares y sont décrits tant physiquement que la représentation symbolique qu'ils avaient à l'époque. C'est un bel hommage aux phares bretons. En introduction du recueil figure un dossier historique sur les phares qui explique leur utilité, leur construction, la modernité qui conduisit à une déshumanisation de leur rôle et quelques dessins de phares.

Je reviens de Bretagne, du Finistère exactement,et la lecture du Roman des Phares était tout à fait en accord avec le décor de la Cornouaille. Non! je n'ai pas tout lu. Plus de mille pages d'histoires de Phares, cela aurait peut être été lassant. je 'en ai lu que deux.
Celui d'Anatole le Braz dont j'ai beaucoup aimé le côté ethnologique, faisant découvrir non seulement le phare mais aussi et surtout les différente régions et croyances de la Bretagne, le gardien léonard, séminariste raté, sa femme la belle trégorroise, l'Îlienne de Sein...., les marins voyageurs au long cours..... on s'évade beaucoup plus loin que l'horizon du phare. J'avais deviné dès le milieu du roman la fin tragique, mais ce n'était pas grave, le cheminement vers le dénouement m'a quand même tenu en haleine.
La Tour d'Amour de Rachilde est différent. Est abordée la folie qui guette le gardien dans la solitude et la tempête. Très tempétueux, jusqu'au Grand Guignol, presque. Un peu trop. Univers équivoque prenant, cependant.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..

Plusieurs excellents auteurs réunis dans cet énorme ouvrage, connus et moins connus. de beaux instants d'évasion où vous n'entendrez plus que le bruit de la mer déchaînée et le cri des goélands à pieds bleus.