Citations sur Avers (38)
Ils sont comme moi, lancés au hasard, à la recherche d’un miracle, à la recherche d’un être humain qui les écoute et les fasse vivre.
Au printemps, le matin, je peux deviner le temps qu'il va faire. J'entends les martinets crier.
En haut de la montagne, à travers les arbres, elle apercevait la mer qui scintillait, la frange d'écume le long du récif, les îlots blancs.
Ils sont dans la rue presque tout le temps, ils ont pour horizon ces places, les lignes des immeubles, les couloirs du métro. Ils sont comme moi, lancés au hasard, à la recherche d’un miracle, à la recherche d’un être humain qui les écoute et les fasse vivre. Ils rebondissent de mur en mur, de regard en regard. Peut-être que je ne les reverrai plus, ils sont si fragiles. Ils dorment dans les gares, dans les hangars. Ils frôlent la mort, mais ça les fait rire.
Pourquoi les berceuses sont-elles souvent tristes? Est-ce parce que la vie qui attend, au-dehors, au sortir des bras chauds et des mamelles douces, la vie est dure et mauvaise, violente, terrible? Ou bien parce que la porte du sommeil s’ouvre sur les cauchemars, sur la solitude, et quelquefois entrer dans la nuit c’est entrer dans la mort?
Elle connaissait chaque roche de la baie Malgache, chaque galet, chaque couleur, chaque qualité, les noirs, les blanc pâle, les striés de raies rouges, les mouchetés, les gris-bleu, les vert sombre, toutes les formes de roches, les rondes qui roulent comme des boules, les pointues, celles qui sont creusées de trous rouillés.
La vie est une quête cruelle de la lumière, lumière des villes, lumière des déserts, lumière du sable qui emplit la bouche de ceux qui tombent. Lumière des rêves.
De l’autre côté, les jardins, les arbres aux frondaisons noires contre le ciel clair, et j’entends les glapissements des merles que l’arrivée de la nuit angoisse. C’est un autre soir, encore un soir dans la série des soirs.
À ce moment-là, il a deviné ce qui ronge cette fille, sa détresse, son sentiment d'abandon. Elle lui en a parlé presque tout de suite, comme on ne parle qu'à des inconnus, pour se libérer de la trahison, de la douleur, de la vie qui ne vaut plus rien.
J'ai su que tu étais ma femme. Dans l'hiver gris et blanc des chantiers, dans cette ville si loin de toi, le souvenir de ce jour est toujours présent. C'est lui qui me donne la force, c'est lui qui porte ma pelle, c'est lui qui soulève les fardeaux de ciment et de plâtre. Même quand il y a les dimanches vides, les boulevards de poussière, les esplanades de la peur, solitaires et sans enfants, avec la méchanceté des hommes qui cherchent une victime, le souvenir de cette journée dans la vallée des dattiers ne me quitte pas. C'est toi, Oriya, que je vois. Tu es vêtue de ta robe d'apparat, ton visage et tes mains sont recouverts de l'or du pollen. Et l'étincelle de ton regard entre dans mon regard, pour la vie.