Citations sur Désert (286)
Le cieux cheikh est resté seul, prisonnier de sa forteresse, sans comprendre que ce n'étaient pas les armes, mais l'argent qui l'avait vaincu
Elle regarde les mains du berger, pour comprendre. Ce sont de longues mains aux doigts minces, aux ongles nacrés, à la peau fine et brune, presque noire sur le dessus, et d’un rose un peu jaune en dessous, comme ces feuilles d’arbre qui ont deux couleurs.
Le désert lavait tout dans son vent, effaçait tout. Les hommes avaient la liberté de l’espace dans leur regard, leur peau était pareille au métal. La lumière du soleil éclatait partout. Le sable ocre, jaune, gris, blanc, le sable léger glissait, montrait le vent.
Il regarde Lalla Hawa, et c'est comme si, par instants, il apercevait une autre figure, affleurant le visage de la jeune femme, un autre corps derrière son corps; à peine perceptible, léger, passager, l'autre personne apparaît dans la profondeur, puis s'efface, laissant un souvenir qui tremble.
Il y a des forêts de lumière grise, rouge, blanche, qui se mêlent au bleu profond de la nuit, et se figent comme des bulles.
La lumière des étoiles tombe doucement comme une pluie. Elle ne fait pas de bruit, elle ne soulève pas de poussière, elle ne creuse aucun vent.
Il n'y a plus de chemin sur le plateau. Ce ne sont que des blocs brisés, aigus comme des couteaux, où la lumière fait des étincelles. Il n'y a pas d'arbres, ni d'herbe, seulement le vent qui vient du centre de l'espace.
Le matin, le ciel est beau et clair, comme si tout était encore absolument neuf. Mais quand le soleil approche du zénith, la brume se lève près de l'horizon, comme une poussière, et le ciel pèse plus lourd sur la terre.
L'océan déferle sur la plage dure en faisant un grand bruit de déchirure, puis l'eau se retire et l'écume fond au soleil.
Les cailloux encombraient le lit du torrent sec, pierres blanches, rouges, silex noirs sur lesquels le soleil faisait naître des étincelles.