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Un recueil de nouvelles qui ne remonte pas le moral...
Le Clézio nous livre ici 11 nouvelles basées sur des faits divers : vol, accident, viol, exploitation humaine, faim... Ce n'est pas gai, loin de là. Mais ce qui est particulier ici, c'est que l'auteur arrive à donner une dimension poétique à ces événements, il arrive même parfois à glisser une note d'espoir. Il y a un rythme spécial à ces nouvelles : le décor est planté en prenant tout son temps, puis tout s'accélère avec le drame. Cela donne au tout une ambiance un peu bizarre, que j'ai trouvé encore plus malsaine pour ma part.
Une découverte de l'auteur nobélisé pour ma part. L'appétit est ouvert, je pense que j'y reviendrais.
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Les onze nouvelles de ce recueil, publié en 1982, présentent les préoccupations de l'auteur concernant la solitude urbaine, les invasions de la modernité et les injustices sociales criantes. Ce sont des thèmes qui lui sont chers et que l'on retrouve aussi dans ses romans.

Les faits divers sont racontés de façon très particulière pour moi : l'originalité et l'intérêt viennent de ce que l'auteur crée un climat étrange, presque onirique, qui transcende la réalité souvent violente et lui donne un semblant de douceur. Mais évidemment cela n'empêche pas le lecteur d'être confronté à l'aspect terrible d'histoires au départ banales, et qui plongent dans l'inattendu, souvent sinistre : fugues,blessures, rêves déchirés ...

Certaines nouvelles m'ont davantage plu et particulièrement deux d'entre elle liées par un thème commun: la destruction de lieux aimés par les bulldozers du monde moderne , Annah obsédée par un théâtre abandonné, entre ciel et mer, loin de l'école et d'un quotidien désolant, dans "Orlamonde". Et un garçon devenu un jeune homme qui tombe amoureux d'une maison mystérieuse , " La villa Aurore". J'ai beaucoup aimé la beauté mélancolique dans l'évocation de cet endroit.

Et il y a la musique lancinante de l'auteur, son style limpide et profond à la fois, qui blesse et qui berce.

Néanmoins, je n'ai pas ressenti le même enthousiasme que pour d'autres livres de l'auteur, plusieurs textes m'ont gênée car je n'ai pas eu d'empathie pour les personnages ou n'ont pas suscité d'émotion en moi. Je ne suis pas toujours entrée dans la ronde ...

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Ces onze nouvelles de le Clézio nous plongent dans la banalité et la violence des faits divers : accident de voiture, viol, suicide, disparition, fugue, etc… Les personnages y sont seuls, marginalisés, exclus de la société, victimes du monde moderne, anonyme et violent. Pas d'aventures extravagantes dans ces courts récits, juste la réalité pure et dure que beaucoup vivent chaque jour.

La « banalité » que l'on peut lire tous les jours dans le journal ou voir à la télévision est ici accentuée sous la plume de le Clézio. Nul besoin d'avoir recours à de longues descriptions, à des faits extraordinaires. L'ordinaire de ses personnages suffit à lui seul à nous montrer que l'injustice, la solitude et la souffrance humaine sont de tous les jours.
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De la littérature de bas étage sans aucun intérêt d'un point de vue personnel,... Histoire, action, évènement, culture, intrigue, passion, psychologie, amour, fantastique... rien de tout çà dans ces 11 nouvelles. Un auteur que je vais classer directement parmi la liste des auteurs à ne pas relire avant très… très longtemps.
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Rendez-vous en partie manqué pour moi avec Le Clézio. Pas assez sensible à sa sensibilité, apparemment...
Une sensibilité dont ces onze nouvelles ne manquent pourtant pas, loin s'en faut : dans ces "faits divers" qui n'ont rien de banal quoiqu'en dise la quatrième de couv (viol, esclavage, pauvreté, accidents...), le soin et la justesse que met l'auteur à transcrire le réel depuis l'intériorité la plus profonde de ses personnages est admirable, d'autant que cette intériorité est mise en lumière par la morosité et la tristesse des univers oppressants dans lesquels ces personnages évoluent. Trop de noirceur, peut-être.
J'en retiens une (il y a toujours au moins une nouvelle qui vous touche dans un recueil même si on peu apprécié l'ensemble), celle de ce petit garçon esseulé dans la ville qui s'n va voler sur les pas de son grand frère. Si touchante et triste, dans un monde que personne ne rêve d'habiter.
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Je crois que c'est l'un des recueils de nouvelles que j'ai préféré parmi tous ceux que j'ai lus, même si la tristesse prédomine,l'espoir n'y est jamais vain et la poésie qui se dégage des mots vous accompagne longtemps après la lecture.

Dès que vous lisez les premières phrases d'une nouvelle, vous voilà transporté dans un monde de couleurs, de végétation, d'odeurs et d'atmosphères qui vous happe littéralement. C'est la magie de l'écriture de J.M.G. le Clézio de vous immerger immédiatement dans l'histoire qu'il va vous raconter et de faire vôtres les personnages du récit.

Solitude et désir d'une forme de liberté sont les thèmes évoqués dans ces onze faits divers, qu'accompagne la nostalgie d'un autre temps, d'une autre époque, d'une autre vie.

A garder dans la poche, pour ne pas quitter tous ces destins"chahutés" qu'il nous a été donné de rencontrer.

Un bien beau livre.
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Le Clézio ou l'art de se confronter à la réalité…

« Toute ressemblance avec des évènements ayant existé est impossible » (p.239) : je confirme ! Autant de malheurs, ça n'existe pas, non ? Apparemment si. Ce recueil de faits divers est emprunt de désespoir, de détresse, d'accablement,… Ames sensibles s'abstenir. C'est cru et ce n'est pas plus mal.

J'ai adoré et détesté à la fois. Adoré parce que j'aime les romans réalistes et morbides. de ce côté, nous sommes servis. Les faits divers choisis ont tous une connexion, ce n'est pas comme je le pensais au début une suite d'histoires qui n'ont que la souffrance en commun. Non, tous les personnages sont marqués par l'absence pesante d'absence de perspective d'avenir et de but dans la vie. Ils broient du noir et quand la lumière apparaît enfin, ils font le choix de ne pas saisir leur chance. Ils y auraient d'autres solutions mais eux refusent de les voir.

J'ai détesté cette lecture parce que le début La ronde est le plus mauvais des faits divers et même si les suivants sont excellents, j'ai continué à lire en me disant que ce livre ne sert à rien. de plus, c'est vraiment déprimant. Il n'y a pas que des malheurs dans la vie, un peu de gaieté dans ces faits divers aurait fait du bien. La vision pessimiste m'a trop accablée si bien que j'avais la rage contre le monde entier à la fin de ma lecture. Qu'est devenu l'être humain ?

Les faits divers :

Pour la cruauté qui s'en dégage, j'ai adoré Moloch et Ariane. le bébé de la femme accouchant sur la moquette d'un mobile home va certainement devenir la fillette volée dan s une cave de H.L.M.
L'échappé, David et le passeur sont assez dans la même veine. Ce sont des chemins de croix tout simplement.
Orlamonde et un imaginaire. L'esprit d'une petite fille qui fuit mais que les adultes refusent de laisser rêver. Mais contrairement aux autres, je pense qu'il n'est pas trop tard pour elle.
J'ai été attendrie par la villa Aurore et la grande vie. J'y ai trouvé une grande dose de mélancolie. Les deux jeunes filles fugueuses ont l'aire de vouloir échappé à leur passé et destin et c'est triste pour maman Janine. J'ai également eu de la peine pour la dame de la villa Aurore.
Le jeu d'Anne est une histoire triste mais ne m'a pas choquée plus que ça. J'ai bien aimée la description finale de la percussion entre sa voiture et le camion.
Ô voleur, voleur, quelle vie est la tienne ? fait réfléchir. Cette situation pourrait arriver à n'importe lequel d'entre nous. Or, voir ce qu'est prêt à faire cet homme pour protéger sa famille, c'est dur à accepter et excuser mais on le comprend.
La ronde ne sert à rien.

Moloch, Ariane et Ô voleur, voleur, quelle vie est la tienne ? sont mes préférés.

J'étais septique après avoir lu l'Africain mais maintenant, je comprends le pour quoi de son prix Nobel. J'approuve !

Et juste comme ça, j'aime beaucoup la photo de couverture d'Harry Gruyaert.
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Comme dans beaucoup de recueils de nouvelles, j'ai savouré, survolé, ou pas accroché du tout ... C'est tout de même un mode d'écriture que j'apprécie beaucoup, et j'admire les écrivains qui manient cet art de raconter en quelques pages toute une histoire, de nous faire entrer avec précision dans un monde, de donner aux images une force étonnante...On a l'impression d'entrer avec force dans un cadre, et d'en ressortir très vite.
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un monde deshumanisé, à l'image des banlieues sans âme.
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Je n'aime pas particulièrement lire des recueils de nouvelles mais celui-ci est différent.
Le Clézio réussit avec une impassibilité absolument renversante à décrire et raconter des situations d'horreur, d'angoisse, d'injustice et j'en passe…

L'objectivité avec laquelle l'auteur écrit ses nouvelles donne un sentiment presque dérangeant sur certaines (je pense notamment à Moloch).
L'écriture est simple, sobre mais forte et on est facilement happé par son style. Nous parlons ici de nouvelles donc rapidité et efficacité sont de mises.

Une bonne lecture !
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