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AFFREUX, SALES ET/OU MECHANTS
Liste créée par wellibus2 le 10/11/2014
26 livres.

Horreur, cruauté, sadisme, perversité, vice, méchanceté, cannibalisme, bassesse, vilénie ; les petits désordres apparents du quotidien.



1. Un fauteuil pneumatique rose au milieu d’une forêt de conifères 
Thibault Lang-Willar
3.50★ (44)

Scalpel fouillant les chairs de la déviance humaine. Monstrueux moments de terreur à savourer un soir de cafard . Les fesses confortablement posées sur un fauteuil pneumatique rose, installé vous l’aurez deviné dans une forêt de conifères, un psychopathe vaguement allumé discute tranquillement autour d’une bière du pourquoi et du comment de ses actes... Sauf que son interlocuteur est un ado traumatisé par le meurtre de son meilleur ami, violé et assassiné par ledit psychopathe (et pas forcément dans cet ordre !) Précisons que le cadavre pourrit à leurs côtés durant toute la conversation...
2. Petite cuisine du Diable
Poppy Z. Brite
3.37★ (141)

L'inquiétante étrangeté de nos territoires familiers . Ces petits riens qui se télescopent, bizarres ou quotidiens, sublimes ou ridicules En quatorze nouvelles, Poppy Z. Brite ouvre de nouvelles voies dans l'exploration de l'inquiétante étrangeté de nos territoires familiers. On y croise le Diable et son chat géant emprunté à Boulgakov, un médecin légiste fin gourmet, un chef génial et dément qui ne supporte pas que l'on critique sa carte des fromages...
3. Une vraie boucherie
Bernard Jannin
3.17★ (21)

" Delicatessen littéraire" Bizarrerie morphologique par-ci, mort étrange d?un tueur à l'?abattoir local par-là, bataille rangée de chipolatas Boucherie charcuterie Croquard à Monsac vers la fin des années 50, spécialités : pieds de cochon et littérature ! Richard, le boucher, s’active en sautillant derrière ses étalages, Mariette, la bouchère, écrit en secret un roman sous l’œil critique de Troubadour, son faux caniche nain. Le monde apparemment lisse et clos du petit commerce vénérable, du bourg de province dont on se distrait en allant assister à des réunions de catch à la sous-préfecture voisine et d’une époque aujourd’hui révolue, recèle pourtant quelques surprenantes échappées. Bizarrerie morphologique par-ci, mort étrange d’un tueur à l’abattoir local par-là, bataille rangée de chipolatas avec la concurrence jalouse sur un marché… Le réel tranquille et minutieux bascule bientôt dans le tragique, le délire et l’effroi, mais comme naturellement. Jusqu’à ce que, avec le temps, la Maison Croquard dérive désespérément, éperdument, dans sa propre et définitive consommation. Une fois poussée la porte de la Maison Croquard, le client/lecteur bascule du réel et des charmes cocasses de la province dans un imaginaire débridé et tranchant, dont le boucher, la bouchère et l’entourage, en rêve ou en réalité, deviennent la chair même des meilleurs morceaux ! On pourrait presque parler d’une sorte de « delicatessen littéraire ». Un roman succuleusement noir et drôle !
4. Délicieuses frayeurs
Maurice Pons
3.93★ (48)

Neuf gouttes de sueur froide dans un plein bol de fièvre. L'horrifique brocante de l'effroi Maurice Pons – sortilèges, vertiges et poisons – maison de méfiance depuis 1951, nous dit l’enseigne. Et les neuf sœurs, atrocement exquises, qui forment la ronde de ce recueil, rajouteront une étoile à la réputation de notre as en chausse-trappe, aiguillage sans issue et lucarne ouverte sur le grand Rien. Nul besoin, chez Pons, de convoquer l’horrifique brocante de l’effroi, tout s’y nourrit d’attente atroce – comme cette fenêtre, là-bas, qui ouvre sur le monde –, de dépit violent, celui de ce marin seul à fêter un amer Noël dans une ville en liesse, d’espoirs morts, propres à ces tribus migrantes, en route vers un supposé bonheur, de bijoux rampants, de coups d’archet vertigineux, de sonnettes fantômes et de rencontres nocturnes pour de labyrinthiques terreurs. Et le tout porté par un lyrisme exacte, un verbe tenu, sans faste ni bavures, qui pique où se hérisse la peur, incise où s’engouffre l’angoisse. Neuf mauvaises fées autour de votre réveil, neuf gouttes de sueur froide dans un plein bol de fièvre. Mais qui donc frappe à la porte ? Quelle porte ?
5. Le village des "cannibales"
Alain Corbin
3.91★ (117)

16 août 1870 Hautefaye Dordogne Délire collectif et cruauté diabolique Le 16 août 1870, à Hautefaye, petit village de Dordogne, un jeune noble est supplicié durant deux heures, puis brûlé vif sur le foirail, en présence d'une foule de trois à huit cents personnes qui l'accuse d'avoir crié : " Vive la République ! ". Le soir, les forcenés se dispersent et de vantent d'avoir " rôti " un " Prussien ". Certains regrettent de ne pas avoir infligé le même sort au curé de la paroisse. Février 1871. Le journaliste républicain Charles Ponsac met en évidence ce qui constitue le drame en objet historique : " Jamais, écrit-il, dans les annales du crime, on ne rencontra un meurtre aussi épouvantable. Le crime d'Hautefaye est un crime en quelque sorte tout politique ". Alain Corbin a mené une véritable enquête sur l'énigme et la fascination de cet ultime massacre né de la fureur paysanne. Il reconstitue le climat politique de 1870. Il montre comment l'annonce des premières défaites, le flot des rumeurs, la simplicité des représentations politiques, la hantise du retour de l'ordre ancien et les calamités passées amènent une population rurale à recourir à des formes de cruauté devenues étranges, indicibles, insupportables. Un récit magistral.
6. Les naufragés
Patrick Declerck
4.27★ (347)

Les bas-fonds de l'enfer Clochards, nouveaux pauvres, marginaux, mendiants, SDFÀ, exclus? les titres ne manquent pas pour recouvrir ces vies innommables d'un semblant d'identité. À quoi ressemblent-ils, pourtant, ces fantômes de la rue, ces ombres éthyliques qui s'acharnent impitoyablement contre eux-mêmes et détruisent très méthodiquement ce que la vie avait commencé à faire d'eux ? À travers ce voyage ethnologique dans les bas-fonds de l'enfer, Patrick Declerck, psychanalyste et ethnologue qui a suivi pendant quinze ans cette population, nous fait comprendre et ressentir la singularité de ces naufragés qui ne sont ni des victimes, ni des sages, ni des fainéants, ni des réfractaires mais des hommes et des femmes pris dans une logique du pire, embarqués dans un processus intérieur de désocialisation tout aussi violent et imparable que celui de l'effondrement psychotique. Que faire de ces créatures à la dérive ? Le vagabondage n'est plus un délit depuis 1992. Ce ne sont plus des institutions pénitentiaires, des maisons de travail qui accueillent les "exclus". Les lois, les statuts juridiques ont changé. En est-il de même des pratiques et des mentalités ? Quelle place la société peut-elle faire, en son sein, à ceux qui lui tournent le dos ? Jusqu'où ira-t-elle sur la voie du devoir d'asile ? Un regard cru mais humain sur un univers cruel et pathétique. --Emilio Balturi
7. Le Seigneur des porcheries
Tristan Egolf
4.33★ (2451)

Ranc?ur Ce premier roman singulier commence avec la mort d'un mammouth à l'ère glaciaire et finit par une burlesque chasse au porc lors d'un enterrement dans le Midwest d'aujourd'hui. Entre-temps, on aura assisté à deux inondations, à quatorze bagarres, à trois incendies criminels, à une émeute dans une mairie, à une tornade dévastatrice et à l'invasion de méthodistes déchaînés ; on aura suivi la révolte d'une équipe d'éboueurs et vu comment un match de basket se transforme en cataclysme. Tout se passe dans la petite ville de Baker, sinistre bourgade du Midwest ravagée par l'inceste, l'alcoolisme, la violence aveugle, le racisme et la bigoterie. Au centre des événements, John Kaltenbrunner, un enfant du pays, en butte à toutes les vexations, animé par une juste rancoeur. Comment John se vengera-t-il de la communauté qui l'a exclu ? Jusqu'où des années de désespoir silencieux peuvent-elles conduire un être en apparence raisonnable ?
8. Roberto Zucco (suivi de) Tabataba - Coco
Bernard-Marie Koltès
3.73★ (1187)

Le trajet invraisemblable d'un tueur " Mythique" (Une pièce de théâtre magnifique) " Un trajet invraisemblable, un personnage mythique, un héros comme Samson ou Goliath, monstres de force, abattus finalement par un caillou ou par une femme. " B. -M. K.
9. La Ronde et autres faits divers
J.M.G. Le Clézio
3.29★ (707)

La banalité de la souffrance humaine Onze " faits divers ", d'une banalité tout apparente. Qu'il s'agisse d'un groupe d'ouvriers misérables passant en fraude la frontière italienne, de deux jeunes filles fugueuses, d'un enfant voleur, d'une femme accouchant seule sur la moquette d'un mobile home, surveillée par son chien-loup au regard de braise, qu'il s'agisse de la fillette broyée par un camion, ou de la fillette violée dans une cave de H. L. M. , l'auteur impose aux faits une étrangeté bouleversante. L'incident s'annule au profit du dénominateur commun de toute souffrance humaine qu'articulent l'horreur de la solitude, la répression, l'injustice et, quoi qu'il arrive, le fol et vain espoir de rencontrer, dans l'amour et dans la liberté, une merveilleuse douceur.
10. Méchant garçon
Jack Vance
3.77★ (453)

A rester des mois terré dans un placard, il vous vient parfois de drôles d'idées. Pauvre Ronald ! Une tentative de viol qui tourne mal et le voilà recherché pour meurtre. Sa mère le sermonne, mais elle comprend bien qu'il s'agit d'un accident et l'aide à se cacher de la police. Par chance, il y a dans la maison un petit réduit qui ne demande qu'à être aménagé. Le jeune meurtrier s'y installe. En principe, juste pour quelques semaines, le temps que l'affaire se tasse. Mais sa mère, son seul lien avec le monde extérieur, victime d'un malaise, est emmenée à l'hôpital.
11. Contes de la folie ordinaire
Charles Bukowski
3.72★ (5504)

C'est le moment de s'embarquer dans le bateau ivre de Bukowski, l'écrivain poète, né Allemand, citoyen américain par adoption des rues et des bars, témoin des clameurs urbaines... Virons donc du côté d'une folie ordinaire, celle qui sommeille en chaque individu, celle qui vous prend aux tripes un beau matin et fait du corps une marionnette dont on tire les fils, celle qui s'immisce, reptilienne et ne se tait qu'à la mort. Bukowski délivre aux lecteurs qui veulent bien le suivre dans sa démarche, les contes quelques peu exubérants de cette lente conquête de la déchéance. D'abord abrupte, trash, la folie se coule peu à peu dans la vie et se fait plus mature. Elle gagne en âge et arrondit les angles, estompe sa vulgarité, s'intériorise, pour finir par adopter le corps physique qu'elle habite. Sexe, alcool, et courses de chevaux sont son lot quotidien: Bukowski parle de Bukowski ; ou plutôt de son double, son extension littéraire au prénom poussif : Hank. Le barfly jubile de son petit tour d'auto-parodie. Il en rajoute avec quelques portraits taillés serrés: des ouvriers alcooliques, des jeunes auteurs déjà accomplis dont l’œuvre le révulse et qui lui renvoient l'image insupportable de son parcours d'écrivain à succès. Car Bukoswki vomit à la face de ses contemporains. Il vomit aussi ses pages, et vous somme de prendre son parti ou de le fustiger. Certes, l'auteur ne laisse pas indifférent, à la première lecture assurément... à la seconde, on se surprend à trouver les limites de ce trash qui apparaît finalement presque désuet. Et pourtant, cette thématique poursuit sa route, se charge d'une iconographie nouvelle, s'enrichit, s'épanouit, se modèle à l'image du monde moderne. Le trash est clean... il suffit de regarder du côté de la bande d'Irvine Welsh. Changement d'époque, mais même folie... Bukowski a fait des petits! --Guillaume Folliero
12. Journal d'un vieux dégueulasse
Charles Bukowski
3.91★ (3200)

C'est en 1967, dans le magazine anticonformiste Open City, qu'un poète presque inconnu commença de publier une chronique régulière. Avec une brutalité rarement égalée, doublée d'une superbe indifférence au scandale, il y exprimait sa révolte contre la société américaine, le pouvoir, l'argent, la famille, la morale. L'alcool, le sexe, les échos d'une vie marginale et souvent misérable y étaient brandis comme autant de signes de rupture... Depuis lors, l'auteur des Contes de la folie ordinaire, d'Au sud de nulle part, de Pulp, disparu en 1994, est devenu célèbre. Ce Journal, ici édité dans une nouvelle traduction et dans sa version intégrale, n'est pas seulement un des sommets de son œuvre, c'est un classique de la littérature contestataire, qui conserve, aujourd'hui encore, toute sa force, toute sa fraîcheur.
13. La conjuration des imbéciles
John Kennedy Toole
3.91★ (11763)

Oliver Hardy dément, Don Quichotte gras ou Thomas d'Aquin pervers ?... Prix Pulitzer 1981 L'aventure éditoriale de "La Conjuration des imbéciles" mériterait à elle seule qu'on lui consacre un roman, tant elle semble sortir tout droit de l'esprit d'un auteur en mal de publicité. Nous sommes en 1976 et Walker Percy, romancier et américain, est la cible d'une femme le pressant de lire le manuscrit de son fils, ce dernier s'étant suicidé sept ans plus tôt. Elle le harcèle tant et si bien qu'il s'y plie, d'abord de mauvaise grâce. Mais ce qu'il découvre le stupéfie. A ma connaissance, écrit-il, Ignatius Reilly [le personnage principal] n'a aucun ancêtre dans la littérature. C'est un Oliver Hardy dément, un Don Quichotte gras, un Thomas d'Aquin pervers. Percy en est convaincu, l'oeuvre doit être publiée. La Conjuration des imbéciles n'a effectivement pas d'équivalent dans l'univers du roman. Ce livre conte les déboires d'un être inadapté souffrant de la bêtise de son entourage, un garçon pataud aux prises avec ses ennuis gastriques, mais également un esprit supérieur. Éructant son exaspération, il laisse entrevoir ce qu'a sans doute été son auteur, un génial incompris. John Kennedy Toole a reçu, à titre posthume, le prix Pulitzer en 1981 pour cette oeuvre unique
14. Au revoir là-haut
Pierre Lemaitre
4.38★ (28834)

"Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après." Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts... Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, "Au revoir là-haut" est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu. Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.
15. Nous sommes tous morts
Salomon de Izarra
2.82★ (68)

Fantastique, Terrifiant Nous sommes tous morts est le journal de bord de Nathaniel Nordnight, jeune second du baleinier Providence. Le voyage tourne au cauchemar lorsque le bateau est pris dans les glaces. Entre un récit d'aventure à la Stevenson et un roman d'épouvante lovecraftien. .
16. Le tapis du salon
Annie Saumont
3.44★ (113)

Quoi de commun entre un kidnappeur apprivoisé par sa victime, un garçon ne lâchant jamais la main d'un frère imaginaire, une mère sans scrupules volant son fiancé à sa propre fille, un frère follement amoureux de sa soeur handicapée, un poète en herbe mort d'avoir plongé d'une falaise à marée basse ? Tous ces personnages anonymes, paumés, décalés, silencieux, peuplant un univers en apparence banal à crever, ont une histoire extraordinaire à raconter. Mais seul un détail peut nous y faire accéder. Une promesse de jeunesse non tenue, un coucher de soleil, la mort d'un poisson rouge, l'envoi d'une lettre anonyme ou une simple tache sur un tapis, tout est prétexte à Annie Saumont pour creuser les failles d'une humanitéà la dérive, qui pourtant s'acharne à résister. Véritable orfèvre de l'écriture, Annie Saumont scrute notre quotidien, s'attache aux situations qui dérapent, aux manifestations de trouble, jusque dans le langage, miroir de tous les dérèglements affectifs et sociaux. Partant d'un fait divers ou d'une anecdote, elle croque ses antihéros au moment ou leur vie bascule. Chacune de ses nouvelles est comme un détail d'un même tableau, formant une peinture de société sombre, implacable et poignante.
17. L'appât
Morgan Sportès
3.49★ (128)

Enquête journalistique sur le " Trio infernal " Elle s'appelle Valérie. Elle a dix-huit ans. Elle est brune et belle peut-être et rêve d'être mannequin, actrice. Vêtue de noir, elle hante les boîtes de nuit des Champs-Élysées. C'est l'hiver 1984... Les messieurs d'un certain âge lui glissent des mots doux et des rendez-vous, sans savoir que ce n'est pas le septième ciel qui les attend mais l'enfer. La sage, timide jeune fille a deux complices. Ils se chargent d'assassiner de la manière la plus atroce les conquêtes de leur amie. En dix jours, le " trio infernal " se livre à sept tentatives de meurtres et commet deux assassinats. Morgan Sportès s'est lancé pendant plusieurs années dans une minutieuse enquête journalistique et a reconstitué cette histoire vraie, une histoire de meurtres pour rien, de meurtres de notre temps.
18. La vieille qui marchait dans la mer
Frédéric Dard
3.69★ (548)

" Quand on est capable de tout, il faut le prouver "...Fréderic Dard Lorsqu'on demande à Stephen King, le fameux romancier américain, pourquoi il a choisi d'écrire sur des sujets aussi macabres, il répond : "Qu'est-ce qui vous fait penser que j'ai le choix ?" Un romancier ne l'a jamais, il obéit au papier, un point c'est tout ! Pour ma part, lorsque j'ai commencé ce livre, j'avais l'intention d'écrire une histoire cocasse, haute en couleur : celle d'une vieille aventurière qui se donne un dauphin avant de raccrocher, et le forme à l'arnaque. Je ne me doutais pas, à cet instant, que j'allais commettre l'ouvrage le plus grinçant de ma carrière, m'enfoncer dans un conte de fées noir à vous en flanquer le vertige, et peut-être même dépasser certaines limites. Mais je ne regrette rien. Quand on est capable de tout, il faut le prouver. San-Antonio
19. Le lynchage aux Etats-Unis
Joël Michel
2.88★ (15)

07 - 06 - 1998...................... Précis dans ses références, pointu dans ses analyses, effrayant dans ses descriptions Le 7 juin 1998, on découvre, devant le plus vieux cimetière noir de la ville de Jasper, Texas, les restes d'un homme ; les genoux et les organes génitaux ont été rabotés, la tête et le bras droit arrachés. Les traces de sang permettent de retrouver un dentier, des clés et, un kilomètre plus loin, le bras et la tête dans un fossé. C'est un lynchage, celui de James Byrd, le dernier exemple de lynchage traditionnel. Il est l'?uvre de trois hommes, qui veulent venger un Blanc assassiné en donnant une leçon à tous les Noirs. Depuis la guerre de Sécession, Jasper est, selon la communauté noire du lieu, " un endroit où les choses arrivent longtemps après leur temps ". Aux États-Unis, le racisme ne se cantonne pas aux ghettos urbains. Dans le Sud profond, il ressurgit parfois, avec une violence qu'on voulait croire oubliée. Précis dans ses références, pointu dans ses analyses, effrayant dans ses descriptions, cet essai s'appuie sur les publications récentes d'historiens américains : jusque dans les années 1990, le lynchage était un sujet tabou. En France, c'est le premier livre qui lui est consacré.
20. L'auberge rouge : L'Enigme de Peyrebeille, 1833
Michel Peyramaure
3.56★ (100)

L'histoire vraie du coupe-gorge de Peyrebeille L’auberge rouge ”. Dans la lande des Cévennes, les époux Martin, aidés d’un nain qui leur servait de valet, ont-ils tué, de la manière la plus sanguinaire qui soit, ces cinquante voyageurs ou plus, faisant halte dans leur auberge ? Les chansons et le boulevard du crime le répètent à l’envi. Mais Peyrebeille garde ses secrets, et cet opéra macabre reste une énigme judiciaire jamais résolue. Avec tout son talent de romancier, Michel Peyramaure, s’appuyant sur les archives du temps, fouillant les témoignages et décryptant les minutes du procès, nous en fait le récit au plus près de la vérité historique, et met en scène tous les acteurs du drame.
21. Crimes exemplaires
Max Aub
3.68★ (190)

Apport de " Crapette " Cynisme, férocité et drôlerie "Plutôt mourir! me dit-elle. Et dire que ce que je voulais par-dessus tout c'était lui faire plaisir!" Max Aub publie ses "Crims exemplaires" au Mexique en 1956 et depuis ce petit brûlot est devenu un classique de l'humour noir. Considéré par ses aficionados comme un véritable livre culte, on y trouve cent trente assassinats commis en toute bonne foi, et pour le seul plaisir. Cynisme, férocité et drôlerie se mêlent dans ces confessions affûtées comme des lames de couteau... (4ème de couv.) ________________________________________________ Il pourrait s'agir d'un (petit) volume de confessions. A la faveur d'une préface mi-figue mi-raisin, où mauvaise foi et sincérité confondent assez vertigineusement leurs rôles, l'auteur nous laisse croire que les « crimes » dont il est question dans son livre sont le fruit d'une longue enquête auprès des divers (et nombreux) assassins qu'il a pu croiser sur deux continents. Mais très vite l'on sent que ces actes irréparables, il les prend à son compte : oui, c'est bien lui qui a commis (ou rêvé de commettre ?), au long d'une vie très ordinairement remplie, cette centaine de meurtres perpétrés au moyen d'armes variées, simples ou sophistiquées suivant les cas, dans des mises en scènes baroques ou classiques, par souci de morale et de vertu le plus souvent, de justice toujours. Cioran aimait à dire qu'il ne se souvenait pas avoir vécu une journée de sa vie où ne lui fût pas venue au moins une fois, et généralement plusieurs, le désir d'occire un (ou plusieurs) représentants de cette tribu que l'on appelle l'humanité. Avait-il lu le petit livre de Max Aub ? Il n'est plus là pour nous le dire. L'eût-il fait qu'un vif sentiment d'envie n'eût pas manqué de l'étreindre, car le señor Aub n'y va pas de main morte, si l'on ose dire. Couronné à sa sortie en français par le Grand Prix de l’Humour noir, Crimes exemplaires avait été salué par toute la presse : « Humour de styliste, qui aiguise les pointes et envenime le dard, à la manière de Swift ou à celle de Borges… Un éclat de diamant. » PIERRE LEPAPE/LE MONDE De l’art d’assassiner son prochain (en y prenant plaisir). Un classique absolu de l’humour noir, par l’un des meilleurs écrivains espagnols du siècle. En collection « Libretto».
22. Un sur deux
Steve Mosby
3.50★ (1257)

Sur les conseils de '" Titania " Vaut-il mieux mourir ou condamner l'autre à la mort ? Avant d'en tuer un sur deux, un serial killer torture les couples qu'il séquestre : à eux de décider. Jodie vient de tromper Scott et se sent coupable. De son côté, il recense cinq cents raisons de l'aimer. Ils sont enlevés. L'inspecteur Mercer n'a que quelques heures pour les retrouver avant qu'ils ne craquent. Et vous, que feriez-vous ?
23. Donatien Alphonse François, Marquis de Sade
Maurice Lever
4.06★ (26)

Suggestion pertinente de Patsales "Les archives familiales du "divin marquis" - inédites - ont servi de base et de terreau fécond à Maurice Lever pour entreprendre cette imposante biographie de Donatien Alphonse François, marquis de Sade. En historien de la littérature, Lever situe Sade dans la lignée des Lumières ; en historien au sens strict il l'inscrit dans son siècle, dans son milieu. Une "biographie scrupuleuse" de l'homme Sade et d'un auteur - athée, matérialiste - essentiel."
24. Donatien Alphonse François de Sade : L'amant des Lumières
Jean-Pascal Hesse
2.00★ (5)

Suggestion persistante de Patsales Grâce aux archives dévoilées pour la première fois par la famille de Sade et le collectionneur Pierre Leroy, ce bel ouvrage illustré retrace l’univers romanesque et fantasmatique d’un des maîtres de l’imaginaire : homme de lettres et de théâtre, romancier, philosophe, et homme politique, le « divin marquis », à la personnalité complexe et déroutante, fut aussi l’un des descendants d’une dynastie millénaire, parmi les premières et les plus anciennes familles de Provence. Allié par sa mère à tout ce que le royaume de France comptait alors de plus grand, il a connu un parcours humain douloureux et, le plus souvent, méconnu. À travers une riche iconographie patiemment collectée et souvent inédite, ce livre met en lumière l’itinéraire d’un écrivain de tous les paradoxes : homme fascinant, provocateur, extravagant et déstabilisant (car sensible et cruel à la fois), ce libertin du siècle des Lumières, doté d’un érotisme fort (souvent sublimé), aimait aussi sa terre nourricière du Luberon, et son vieux fortin de Lacoste (aujourd’hui, propriété du célèbre couturier et académicien, Pierre Cardin). Construit sur un rocher escarpé, ce château fort d’une lumineuse et inquiétante beauté fut, pour lui, son havre de paix, sa respiration, sa liberté…, mais aussi une source d’inspiration. Le marquis de Sade est à lui seul un destin, un esprit libre qui a marqué en secret bien des écrivains du xixe siècle et des artistes du xxe siècle, continuant à nous émouvoir et à nous interroger par ses écrits sulfureux et sa vie tumultueuse... Aujourd’hui, deux cents ans après sa mort et grâce au triomphe de l’art sur une morale étroite et coercitive, il nous revient, plein de bruit et de fureur. Parce qu’il a rêvé sa vie et a tenté de vivre ses rêves, Donatien Alphonse François de Sade fut bien l’amant des Lumières. “ “
25. Poupée, anale nationale
Alina Reyes
2.84★ (40)

Sur une suggestion de Mollymoon Ce soir c'est réunion. Dans leur pavillon cerné de murs, en lisière de la forêt de Moncul, Primus s'apprête à recevoir les cagoulés, les alliés du Tronc. Et Poupée, comme d'habitude, les épie par le trou de la serrure. Seulement, rien ne va se passer comme d'habitude. C'est qu'elle a d'autres problèmes, Poupée. Son cul qui la démange, la mère qu'elle voudrait pas être... Comme on dit au Tronc, on est toujours envahi par quelque chose. " Dieudemerde ", elle est comme la Nation, Poupée, salement dans le caca. Comment faire pour se débarrasser de la chose? Le délire scatologique, sanguinaire et grand-guignolesque d'une aspirante cheftaine qui a oublié de dépasser le stade " nationanal "...
26. Zombi
Joyce Carol Oates
3.44★ (591)

A la demande terrifiante de Sycorax Et si Zombi était le plus terrifiant des livres de Joyce Carol Oates ? Quentin, son héros ou plutôt son antihéros, raconte son histoire. Il ne se nomme que par ses initiales : " Q.P. ". Il a 31 ans et une honorable famille qui ne peut le croire vraiment coupable de l'agression sexuelle qu'il a commise sur un jeune garçon. Par prudence, il est mis sous surveillance médicale. En vérité, " Q.P. " kidnappe des jeunes gens et les lobotomise avec un pic à glace pour en faire des " zombis " obéissants et aimants. Hélas l'opération rate toujours. " Q.P. " est navré de devoir récidiver. Depuis une trentaine d'années, Joyce Carol Oates déploie dans ses romans, nouvelles et essais (Eux, Le Jardin des délices, Amours profanes, Confession d'un gang de filles...), tout un monde de frustrations et de perversions observé sans compassion ni haine. En vérité tout est extrême chez elle. Et d'une précision quasi documentaire. Elle a une façon unique de nous emmener en enfer et de nous persuader que cet enfer ressemble à l'Amérique de tous les jours alors que l'auteur ne cesse de nous parler aussi d'elle-même, de ses peurs et de ses cauchemars. En bref de cette forme de folie qui habite les plus grands écrivains.
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