L'enfant des pins

J'ai adoré ce livre. Je l'ai dévoré même. Je vous recommande vivement de le glisser dans vos bagages, pendant vos vacances d'été. Je peux vous assurer que vous ne le regretterez pas.
Ce roman nous permet de découvrir la vie de deux familles sur deux générations. Dans les Landes de 1850, une nuit la femme d'un paysan enterre l'un des jumeaux qu'elle a mis au monde il y a quelques jours. L'enfant était de constitution fragile et le couple n'avait pas les moyens de le sauver.
Rongée par la culpabilité liée à cette disparition, elle est incapable d'aimer le fils qu'il lui reste. Estèfe grandit donc dans l'ombre de ce frère jumeau mort. le peu d'affection qu'il reçoit, il la doit à Maïna sa sa soeur aînée et à deux garçons du voisinage qui deviennent une véritable seconde famille……..
Je peux vous dire que je me laissé happer par l'intrigue dès les premières pages. Tous les personnages à qui il arrive bien des malheurs sont attachants. J'ai particulièrement aimé Cristoli, Jana et Maïna, les métayers mais aussi Quitterie et Bériot, Les châtelains. Je leur donnais rendez-vous, tous les soirs à 22 h et je me forçais à les quitter quand les mots dansaient sous mes yeux.
Ce roman régional très bien écrit est à la fois émouvant et captivant. Captivant parce que Françoise le Glohaec a su nous tenir en haleine en mêlant à la fois histoires d'amour, secrets de famille, drames, trahisons et surnaturel. Et émouvant car l'auteur nous raconte la vie difficile de métayers landais au XIXème siècle, la solidarité entre familles de même misère, les liens qui pouvaient se nouer en bonne intelligence avec les Maîtres





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L'enfant des Pins, de Françoise le Gloahec,
C'est suite à un concours de fin d'année que j'ai eu le plaisir de découvrir ce roman. Il a été le 1er livre entamé en 2022, et ce n'est pas à vous que j'apprendrais que débuter l'année avec un bon livre est important ! J'ai énormément apprécié cette lecture, les personnages, l'histoire, la plume.
Si j'ai plutôt tendance à aller vers des lectures contemporaines, c'est toujours un plaisir de se plonger dans le passé, surtout quand le livre est prenant comme celui-ci. L'auteur n'épargne pas notre petit coeur en nous faisant nous attacher à des personnages si bien détaillés, en nous montrant de belles réussites, mais aussi des drames. Tout y est dans ce roman, même l'histoire des Landes, la naissance de ces forêts de pins, les bouleversements pour les familles, la pauvreté des uns, la richesse des autres, la méfiance, la cruauté de certain, tandis que d'autres sont si bons. J'ai passé un merveilleux moment avec ce roman et ses rebondissements, j'ai eu du mal à le quitter.
Merci pour cette belle découverte !
Pour l'histoire : Une famille très pauvre se retrouve avec une petite fille et deux jumeaux dont un est très fragile à la naissance. La mère commettra en secret un acte qui bouleversera l'avenir de tous et elle ne s'en remettra pas, délaissant ainsi les deux enfants qu'il lui reste. En manque d'amour, ils apprendront à grandir. Si la soeur ainée deviendra une personne pleine de bonté, avec ses propres secrets, ce sera plus difficile pour Estèfe, qui grandit dans l'ombre de son jumeau. Heureusement, une solide amitié à trois et l'amour inconditionnel de sa soeur l'aidera à combler une partie de ce manque. Hélas, la vie n'est pas toujours facile et des épreuves vont subvenir, essayant de tout anéantir et faisant fuir Estèfe loin des Landes. Pourront-ils se retrouver lorsque Estèfe reviendra ? Qu'est-ce qui l'attend dans cette forêt de pins ? A mesure que les secrets de famille refont surface, des drames se nouent.

Bonjour,

Voici un roman que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "L'enfant des pins" de Françoise le Gloahec aux éditions Terre d'Histoires.

Les Landes, 1850. Jana abandonne un des bébés qu'elle a eu avec Cristoli pour ne garder qu'un seul des deux jumeaux, Estèfe. Les métayers ont de plus en plus de mal à nourrir leur famille, malgré le dur labeur qu'ils fournissent. Mais le bois et l'implantation des pins pour récolter la résine va changer le quotidien de ces pauvres qui, réticents au début, vont s'abandonner dans cette activité avec ferveur.

Au château, le comte Bérot de Guibert et sa femme Quitterie ont un enfant né chétif prénommé Artus. Il lui faut une nourrice qui le nourrira de son lait et voilà que Maylis rentre au service de ses maitres, accompagnée de son petit Titoan. Il va grandir aux côtés du petit Artus. La vie va se dérouler au rythme du travail acharné et de la plantation de pins durant des années, entachée par la guerre contre la Prusse qui fera bien des ravages chez nos enfants de paysans.

J'ai adoré ce livre. C'est un très bon plaidoyer pour l'agriculture paysanne du terroir du siècle dernier. le sort de deux familles est entre les mains de cette destinée que tout va réunir finalement autour des terres landaises. On ne se lasse pas de repasser le temps avec ces gens, de les aimer, de sentir leurs souffrances.

Les Dubreuil sont vraiment attachants. J'ai compatis à la douleur de cette mère, Jana, à la perte de ce jumeau dont elle n'arrivera pas à faire le deuil, au point de ne pouvoir aimer le petit Estèfe auquel elle aura du mal à s'occuper. Les châtelains Quitterie et Bérot de Guibert garderont longtemps un secret qui finira par les hanter jusqu'à la fin de leur vie. Ils en paieront le prix fort malheureusement.

Le contexte politique, la fin de l'Empire et le début de la République sous Louis-Napoléon Bonaparte, semble ne pas atteindre les habitants au fin fond des Landes, mais l'histoire va rentrer dans la grande Histoire avec le départ des enfants appelés à se battre pour la France contre la Prusse. Sauf un, le fameux Estèfe, qui ira vivre en Argentine pour s'y construire une vie.

On assiste également au changement du paysage landais et à la plantation de ces fameux résineux qui permettent de créer l'essence de térébenthine entre autres. L'histoire se déroulera sur deux générations. Les mentalités évolueront vers cet avenir auquel tout le monde semble croire qu'il est porteur d'espoir.

J'ai vraiment bien aimé découvrir cette époque, les recherches ont été faites avec sérieux et précision. J'ai appris énormément à travers ses personnages chaleureux et leur métier d'antan. Leur histoire est pourtant dramatique en tout point. J'ai refermé le livre non sans une certaine émotion, ce fut une bien belle découverte.

Bonne lecture amis lecteurs
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Le décor a tout de suite attiré mon attention, la plantation de la forêt des Landes 🌳🌳
L'intrigue commence dans les années 1850, durant le Second Empire, et se poursuit sur une vingtaine d'années. Elle met en scène 2 familles aux destins entremêlés, 3 enfants inséparables et un autre disparu de façon mystérieuse mais pourtant bien présent.
On est, au milieu des pins, de leurs senteurs, de leurs richesses, et de leurs pouvoirs mystérieux. La forêt des Landes est naissante et la misère est accablante pour les paysans qui voient leur univers se transformer sous l'autorité de l'Empereur. Les métayers sont progressivement remplacés par des gemmeurs, des résiniers, des bûcherons. C'est le début de l'industrie de l'essence de térébenthine. Les troupeaux disparaissent à mesure de la poussée rapide des grands conifères. Ce sont aussi les premières luttes de classes modernes.
L'intrigue est particulièrement bien documentée, vous saurez tout de la naissance de ce précieux terroir national. Elle est rythmée par de nombreux rebondissements et par la guerre de 1870. C'est un roman ambitieux, chaleureux, émouvant, poétique, dramatique aussi parfois, il ressemble à la vie des femmes et hommes de cette région.
Merci Françoise le Gloahec pour ce merveilleux voyage que vous m'avez offert ❤️. J'en redemande.

Avis : INSPIRANT
J'aime les romans qui me plongent dans l'Histoire d'un pays ou d'une région et ici, avec les Landes que j'aime pour de multiples raisons, l'osmose a été totale : richesse sans pathos de l'intrigue et retour sur un passé récent qui a construit un département.
Il n'était pas aisé de vivre dans la lande de 1850 et la famille d'Estèfe va connaître les déchirements qu'engendrent les environnements et les rapports humains défaillants de l'époque. La pauvreté demande à se débarrasser des enfants, le vice fait mettre des femmes enceintes, l'orgueil génère des comportements malfaisants. Il y a, heureusement aussi, de bons propriétaires terriens et Bérot de Guibert est de ceux-là ; Cristoli, lui, est un métayer courageux et intelligent promis à un bel avenir. Mais leurs enfants, comment vivront-ils ? le fils abandonné parviendra-t-il à vivre sans le jumeau perdu ? Maïna, la belle jeune fille, échappera-t-elle aux griffes de l'homme habité par le jeu et la luxure ? Jana, la mère inconsolable trouvera-t-elle la paix avec les années ?
Au fin fond de la forêt landaise, j'ai aimé voir se construire ce qui fait le paysage d'aujourd'hui, suivre non sans déchirement l'adaptation obligatoire des bergers pour devenir des résiniers, regarder la transformation de la lande en forêt. Les histoires des familles se sont fondues dans les soubresauts de l'époque, celle qui voyait se transformer en une seule génération des siècles de classes sociales et de paysages immémoriaux. J'y ai retrouvé tout ce qui fait l'attachement à un livre : l'écriture précise et soignée, savante sans être encyclopédique. J'ai vécu un voyage érudit qui laissait libre cours aux émotions fortes que les événements s'enchaînant avec naturel et force me procuraient.
Que de saveur, que de connaissance intime dans ce livre récemment publié en format poche !
Je remercie Françoise le Gloahec de m'avoir fait découvrir en Service Presse L'enfant des pins après sucre amer, roman sorti en 2020.

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