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3,8

sur 319 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
" En mettant des mots autour de mon histoire,
J'ai compris qu'un enfant
N'a parfois que le choix de la fuite,
Et qu'au péril de sa fragilité,
Il devra à son évasion
D'aimer encore plus fort la vie ...."
Voici un roman autobiographique grinçant, parfois douloureux, à l'écriture acérée, lu d'une traite dans le train, témoignant de l'enfance de l'auteur, de sa vie dans un climat mesquin, triste , frustrant, surtout à l'égard de sa génitrice dont il pense , non sans raison , qu'elle ne l'a jamais aimé ....
Des liens familiaux complexes où l'auteur se permet de " raconter " son "Histoire" alors que tous les protagonistes ne sont plus là, sa mére atteinte de la maladie d'alzheimer n'est plus en capacité de réaliser.....
Peu de sentiments au sein de cette famille , aucun geste tendre, ni sincérité , ni complicité , ni bienveillance ni la joie simple d'être ensemble....
Beaucoup de paraître et d'affectation dans une atmosphère bourgeoise indifférente, vide, glacée , compliquée par sa recomposition ....
Le jeune homme quittera sa famille trés tôt, il rencontrera ailleurs chaleur humaine et amitié .....
Mais comment survivre à l'absence d'un pére dont on ne portera même pas le nom?


Comment supporter un beau- pére n'assumant pas du tout son rôle ?
Comment vivre sereinement face à l'indifférence coléreuse d'une mére froide et odieuse parfois, toxique , mal aimante , d'une violence---verbale---- démesurée, haineuse si souvent ?Cris et Insultes.......
L'auteur règle un tantinet ses comptes avec sa famille surtout avec sa génitrice, entre douleur vive, agacements , mensonges, tiraillements , aigreurs et rancoeur .
Un roman agréable à lire, intéressant, à l'ironie jubilatoire parfois , à la plume fine , sincére, sur le fil du rasoir où sont évoqués les destins croisés des membres de cette étrange famille : La sienne , où l'amour ne va pas de soi.
Las ! On ne choisit pas ses parents....
" Tu supporteras ton père et ta mère. " "Honore les "....Ch. 20 verset 12.

" Mathieu ( 15, 4) dit que celui qui maudira son pére et sa mére sera puni de mort.....Mais Mathieu exagère toujours....." Page 205 ...
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Habituellement je n'achète pas (ni ne lis) les ouvrages primés par les jurys des prix Goncourt ou Renaudot, conscient de l'entre soi et de la corruption qui règnent dans l'attribution de ces trophées à des éditeurs et auteurs amis. Sans parler du machisme de ces institutions...
La présence de Bernard Pivot au jury du Goncourt (qu'il présida de 2014 à 2019) - celui qui reçut G. Matznef plusieurs fois sur le plateau de sa célèbre émission 'Apostrophes' sans réellement l'apostropher, y compris lorsque ce dernier s'y vantait des abus sexuels qu'il commettait sur de trop jeunes filles et garçons - n'est qu'une illustration de mon dernier propos...

Cela dit, j'avais lu 'L'anomalie' d'Hervé le Tellier, avant qu'il ne fût primé par le jury Goncourt 2020, et je l'avais beaucoup apprécié.

Ce 'Toutes nos familles heureuses', du même auteur, traînant dans le salon, je n'ai donc pas hésité à m'en saisir.
L'auteur y raconte son enfance et son adolescence dans une famille qu'on ne lui envie pas : un père absent et une mère déjantée, autoritaire, manipulatrice….

Le propos n'est pas léger, contrairement au ton qui rend cette lecture très agréable. Ce ton m'a beaucoup rappelé celui de Jean-Louis Fournier dans ses récits autobiographiques (lui aussi sur des sujets graves, notamment sur le lourd handicap de ses fils dans "Ou on va, Papa ?").
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Honore ton père et ta mère..."
(Exode chap. 20, verset 12)

Parfois fort difficile: Hervé Le Tellier dit avoir une estime modérée pour sa famille, élargie et recomposée.

Et l'auteur, en généalogiste familial, navigue à vue dans ses souvenirs, entre mensonges, maquillages de vérités pas bonnes à dire et interprétations. Il fait un traitement ironique et souvent cocasse des personnages et événements familiaux, avec dent dure et plume acérée (la palme revenant à la mère de famille!).

Ici, pas de secrets importants mais des tiraillements minables et aigris entre membres d'une même tribu: jalousies, rivalités, rancoeurs, non-dits, manque d'empathie, de générosité, et d'amour.

Rien que de très banal, en somme: des familles "heureuses" qui vivent des naissances des mariages et des séparations. Mais le miroir littéraire a la faculté de nous mettre face à nos propres failles et nous mesurer à l'aune de celles décrites.

Toujours amusant de décortiquer la famille d'à côté...
Une lecture un brin vitriolée où l'auteur règle quelques comptes. Une lecture que j'ai trouvée tristement jubilatoire, avec beaucoup de compassion pour cette relation maternelle toxique: on ne choisit pas malheureusement ses parents, et il convient parfois de s'en protéger.

Remerciement à Netgalley.
Rentrée littéraire 2017.
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Très déçue par "L'anomalie", je me suis laissée tentée par ce roman qui me semblait plus personnel, plus intime.
Bien m'en a pris: je trouve ce livre très pertinent, cette vision de la famille m'a vraiment interpelée, je me suis finalement sentie concernée par le récit de vie de l'auteur.
Effectivement il n'y a, comme le dit la quatrième de couverture, ni plainte ni colère; des faits, des regards, des mots. C'est personnel, triste parfois, drôle souvent mais surtout pudique et sensible.
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« Toutes les familles heureuses se ressemblent; chaque famille malheureuse l'est à sa façon. » Une citation de Tolstoï, tirée de son roman Anne Karénine, donne le ton à ce récit autobiographique incisif et caustique.
Hervé le Tellier traque souvenirs et vérité au coeur d'une enfance enveloppée de désamour et de mensonges. Fils unique d'un père qui l'a tôt abandonné et d'une mère dépressive et inadéquate, le petit Hervé s'attache d'abord à ses grands-parents maternels. Au remariage de sa mère, on lui donne le patronyme de son beau-père, occultant ainsi à jamais le lien biologique paternel. le constat final est d'une implacable lucidité : « Il y avait chez mon beau-père trop peu de père, chez mon père pas de père du tout et chez ma mère trop de faux et d'amour malade. »
L'auteur s'interroge sur la solidité des liens du sang et ébranle solidement le concept de la famille comme lieu de refuge.
J'ai pensé à Sorj Chalandon et à bien d'autres, malmenés par l'incompétence parentale. Heureusement, est arrivé le dernier chapitre, pacificateur, un baume appliqué sur tout le reste. J'ai parcouru ce texte avec une certaine fébrilité et même si le Tellier tente d'y insérer un peu d'humour, j'ai souvent eu le coeur serré.
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Portrait au vitriol de la famille le Tellier, lu d'une traite dans le train qui me ramène des Gorges du Tarn. Portrait d'une de ces nombreuses mères mal-aimantes de la littérature, une Folcoche monstrueuse d'indifférence et d'égocentrisme. L'histoire serait terriblement triste si elle n'était traitée avec un humour noir et une grande virtuosité littéraire. Certaines phrases sont diablement bien tournées. Roman cruel, drôle, émouvant et jubilatoire.
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Ah ! La famille…
Hervé le Tellier retrace son parcours familial sans rancune, sans animosité et souvent avec un brin d'humour. Oui, l'humour a ce pouvoir-là, d'aborder des sujets douloureux tout en paressant léger. Il n'en est rien, bien évidemment. Si on lit entre les lignes, on pressent le désir de ce petit garçon devenu adulte de vouloir, en vain, faire la paix avec sa mère.
Hé oui, même adulte, on reste l'enfant de sa mère. Il est toujours difficile d'accepter l'impossible réconciliation et la culpabilité pointe souvent le bout de son nez, surtout quand on vous suggère sans cesse que vous n'êtes en rien le fils souhaité.
Il n'aura pourtant de cesse d'essayer d'apaiser les tensions malgré les accès de colère et les injures. Avec une mère folle, un géniteur absent et un beau-père effacé, difficile de se construire. D'aussi loin qu'il se souvienne, l'auteur a toujours su qu'il devrait quitter tôt ce foyer. Il finira par s'éloigner sans vraiment couper les liens car malheureusement la résignation est souvent la seule planche de salut.
Pour susciter mon intérêt à cette lecture, il fallait que l'écriture soit belle et qu'elle propose une réflexion sur ce déballage de vie intime. Hervé le Tellier a fait le job comme on dit, j'ai été conquise.
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Merci au site Net Galley et aux éditions J.C.Lattès de m'avoir permis de découvrir ce livre en avant première.
Je suis ravie de découvrir une partie de la rentrée littéraire avant les autres, et en lisant cet ouvrage, je me suis fait la réflexion que cette année, il y avait énormément de livres très personnels. Les auteurs, nouveaux ou confirmés, nous relatent leurs souvenirs d'enfance, leurs joies, leurs peines..
C'est très intéressant, mais comme j'en ai lu plusieurs avant celui-ci, je deviens un peu exigeante !
Toutes les familles heureuses est un livre sur la famille, sur la complexité des rapports familiaux... Une réflexion très intérieure, très perso, et qui m'a plu mais je ne suis pas certaine d'en garder un grand souvenir.
C'est pas mal, j'avoue avoir souri vis à vis de sa réaction au décès de son père, quand l'auteur dit "j'ai compris que j'étais un monstre" car non, pour moi il n'est pas un monstre. J'ai moi même ressenti des émotions très contradictoires ce jour là, et j'ai tout à fait compris ce qu'il veut dire à ce moment là, sa réaction...
Il y a de bonnes choses dans ce livre, très bien ficelé et très intéressant mais à force de lire ce genre d'ouvrages j'ai un peu de mal à m'attacher.
Mais je conseille vraiment Toutes les familles heureuses, c'est à lire :) Et je mets trois étoiles et demie.
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Un audio très bien dit par Thibault de Montalembert, pour une histoire assez banale, des tranches de vie, des personnages familiaux décrits de façon humoristique et navrante. Quand on a soi-même connu, des hypocondriaques, des bipolaires, des psychorigides, des « malades Alzheimer », soit on compatit et ça réveille des drames, soit on rigole quand c'est pris en dérision. Pas long à lire, un beau langage, des moments à partager avec des proches, histoire de faire revivre le passé.
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C'est le premier livre audio que j'écoute. Je ne sais pas si c'est pour cette raison que j'ai adoré, écouter ce roman lu par Thibault de Montalembert.
Cet ouvrage émouvant et personnel, nous raconte l'enfance et la jeunesse de Hervé, le Tellier qui dit lui-même qu'il n'a été ni privé ni battu, ni abusé mais que très jeune il a compris que quelque chose n'allait pas vraiment dans sa famille recomposée.
Il raconte sans se plaindre, le désamour de ses parents à son égard en arrivant parfois à nous amuser alors que la réalité était difficile à vivre.
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