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EAN : 978B0BFQBDD3F
150 pages
Books on Demand (19/09/2022)
4.92/5   6 notes
Résumé :
Il y a un intrus sur cette photo de famille, prise un Dimanche à Tipasa. Qui est cet homme ?
Elle pouvait aller poser la question -finir son cours sur Camus, prendre sa voiture au parking et longer la mer.
Mais parfois les choses les plus simples sont difficiles à faire.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un roman sans grande surprise. Attends, pars pas en me traitant d'auteuricide ou de je ne sais quelle autre saloperie dont on m'aurait pas encore traité. Si je dis « sans grande surprise », c'est parce que j'ai lu une palanquée de nouvelles de Dominique Lebel, que je savais pertinemment avant de télécharger son livre que j'aurais entre les mains une belle pièce d'orfèvrerie – mon téléphone Huawei, en l'occurrence, puisque ma Kindle m'a lâché y a quelques temps, mais qu'importe la bouteille de whisky du moment qu'on a du scotch douze ans d'âge dedans.
C'est donc un roman exquis, parfaitement abouti, que nous livre Dominique Lebel. Elle y convoque les fantômes de son enfance, de son père, de sa mère, de son oncle. Elle y parle de la guerre d'Algérie, un peu, d'Albert Camus, beaucoup. Elle donne envie de lire Camus, était-ce là son but secret, son plan machiavélique ? de son métier aussi, prof, et de ces gamins dont elle s'est obstinée à faire entrer la beauté dans le crâne. Je suis bien emmerdé. Je lui ai demandé de me filer le fichier de son bouquin pour y choisir des extraits, mais tout est tellement rutilant dans ce roman, que je ne sais pas lequel choisir. Je vais plutôt lâcher quelques perles, si tu me passes l'expression, sur babelio. Il paraît que les vrais « bons » lecteurs traînent là-bas. T'énerves pas, moi je fais que répéter. Tout est tellement maîtrisé dans ce texte, jusqu'à la ponctuation ou l'absence de ponctuation... Ce que je vais dire est cruel, mais si l'auteure avait eu vingt ans et envoyé son manuscrit aux maisons d'édition, toutes se seraient écharpées pour la signer. Mais si elle avait eu vingt ans, elle n'aurait pas pu écrire un pareil bouquin, chargé des bagages de toute une vie.
Je ne sais toujours pas quelle est la définition exacte de chef d'oeuvre, mais on ne doit pas en être loin.
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Tipasa, cité romaine en ruines à l'ouest d'Alger, où l'auteure nous entraîne dans la poésie de ses mots, couleurs, sensations, émotions et intrigue… le charme est là comme dans d'autres récits de Dominique, de la douceur dans ses textes dont elle a le don.

Je ne peux expliquer ce roman, je l'ai ressenti avec toute cette vie décrite, la chaleur d'un pays et Camus en filigrane.

"J'ai replongé une main à l'intérieur de la valise, comme on fouille dans un trésor. Sur une photo en noir et blanc, nous marchons ensemble dans une rue d'Alger. Je dois avoir quatre ou cinq ans et je boude, je n'aime pas les photographes…"

Le passé et le présent se superposent et l'on part en voyage, c'est magique et beau. On peut prendre le temps de lire ce récit ou le dévorer et ensuite se poser pour y retourner en rêvant, c'est ce que j'ai fait. Lecteurs, si vous ne connaissez pas cette auteure, n'hésitez pas à plonger dans un de ses romans, c'est toujours un beau voyage!
Lien : https://passionlectureannick..
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Tipasa, à 60km d'Alger est un site de l'époque romaine, entre mer et montagne, un des plus beaux endroits du monde paraît-il, où subsistent une nécropole et les vestiges d'un théâtre antique.
Sur la couverture du roman, des morceaux de photos aux bords dentelés représentant :
 Une petite fille tenant la main de sa mère,
 Un homme et une femme marchant bras dessus dessous sur une avenue bordée de palmiers,
 Un homme à lunettes de soleil se détachant sur fond de ruines,
 le même, une cigarette au bec devant une maison,
La narratrice, dont le prénom n'est pas révélé, est professeure et enseigne la littérature française à des adolescents, en l'occurrence elle leur fait travailler L'étranger d'Albert Camus. Sa fille vit à New York et sa mère est en train de s'éteindre dans une maison de retraite. Au moment crucial où sa mère est sur le point de disparaître, une photo oubliée dans une édition ancienne du roman L'étranger, emmène la narratrice dans une enquête mémorielle pour reconstituer le récit des débuts de sa propre vie dont les éléments se télescopent avec le cours sur Camus. Quel rapport entre Tipasa, Camus, la narratrice, les photos et les lettres d'amour de Camus et Maria Casarès ?
Dominique Lebel a construit ce roman autour de vignettes qui s'ajustent peu à peu avec une efficacité confondante, pour reconstituer le tableau de famille avant le drame, avant la guerre, avant la séparation des parents, avant le retour en France à l'âge de sept ans.
Des photos anciennes, des lambeaux de souvenirs, c'est tout ce dont dispose la narratrice pour reconstituer des épisodes fondateurs de sa propre vie. Les éléments cadrés par le photographe, une loupe pour grossir les détails, et l'imagination pour ce qui se passe hors champ. Des bribes de souvenirs, des bouts de phrase, des odeurs. C'est tout ce dont disposent ceux qui sont nés dans un pays où ils ne sont jamais retournés depuis leur enfance.
Il nous est donné au passage d'assister à un cours éblouissant sur Camus, ne notez rien, écoutez, démontrant qu'il est possible de captiver des adolescents qui n'ont rien à cirer de L'étranger, à condition de rendre poreuses les frontières de la littérature et de leur vie, et de rendre proches à ces enfants blonds, l'arabe anonyme assassiné sur une plage par Meursault, Camus, le prix Nobel que Maria Casarès appelait mon cher amour et aussi les asphodèles et les lentisques qu'ils n'ont jamais vues sur leurs plages du nord.
Cette prof de talent livre encore à ses élèves un constat aussi cruel qu'universel signé Albert Camus : La vie sépare, voilà tout.
Cela aurait pu être le titre de cet ouvrage.

Lien : https://sylvieetientauteure...
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Certains livres se lisent vite, pour d'autres il faut prendre son temps.
Quand je découvre un roman de Dominique, c'est comme quand je plonge dans la poésie : je laisse les atmosphères, les images, les sensations infuser. Car en une phrase, Dominique sait créer un climat. Son style, à la fois simple et dense (comment fait-elle, cette magicienne ?) suggère de regarder derrière les mots, et il y a toujours quelque chose de nouveau à y découvrir.
Pourtant, les mêmes thèmes reviennent tout au long de son ouvrage : la mer si bleue sous le soleil d'Algérie, les herbes folles et les ruines de Tipasa.
L'amour infini entre une fille et sa mère.
La nostalgie du pays perdu. L'enseignante qui conte si bien Camus à ses élèves.
Le lien entre l'écrivain et l'héroïne : encore et toujours Tipasa. Son charme ensorceleur. Les photos qui ont immortalisé ce lieu magique, où la famille aimait à se retrouver.
Comment décrire les ambiances profondes, la réalité déformée, le mystère entretenu à propos de cet homme inconnu, se retrouvant par mégarde sur un cliché familial ?
Il vous faut lire ce livre. Dominique vous embarque dans une quête intimiste qui ne peut laisser indifférent. À petites touches têtues, elle vous mène et vous ramène à Tipasa.
Un ouvrage qui marque. D'une originalité et d'une beauté magnifique.
Chapeau l'auteure !!
Lien : https://monaventurelitterair..
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