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4,16

sur 2299 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Agnès Ledig est une autrice que je laissais volontairement de côté, voyant ses livres classés régulièrement dans les feel-good books. Pour avoir essayé ce genre de littérature, à part de rares exceptions, il me déçoit par son habitude à jouer sur la sensiblerie et, il faut bien le reconnaître, par une narration pas des plus soignées. N'est pas Hugo, Zola ou Rimbaud qui veut, mais il y a des limites à la facilité.

"La toute petite reine" est arrivé dans un colis d'échange de livres, au sein d'un groupe restreint d'amateurs auquel j'ai la chance d'appartenir. Je l'ai radicalement mis de côté avec la ferme intention de lui laisser poursuivre son périple vers une autre destination, sans lui accorder d'attention. Les préjugés et les cases, bien carrées, dans lesquelles on entasse les gens comme les choses m'agacent. Aussi, allant à l'encontre de mon premier geste de refus, j'ai décidé de faire la connaissance de cette petite reine, sans lire la quatrième de couverture. À se jeter dans l'inconnu, autant le faire sans filet. Et puis, perdre un à deux jours à lire un texte niais n'est pas une catastrophe, seulement une façon d'entériner le choix de ne plus jamais recommencer. Je me suis donc lancée... à reculons !

Les débuts ne m'ont pas rassurée. Les premiers chapitres s'enchaînent, avec une succession de narrateurs apparemment sans aucun lien entre eux ou si peu. L'expérience partait plutôt mal. Impossible de poser mon attention sur quiconque en particulier. J'avais l'impression de m'éparpiller sans me fixer nulle part et cet imbroglio m'a beaucoup gênée. Au moins cinq personnages s'expriment indépendamment les uns des autres, utilisant la première personne. Puis, petit à petit, le récit a pris du sens et s'est organisé pour, enfin, profiter pleinement de l'aventure proposée. Et quelle aventure !

de nombreux thèmes importants sont abordés avec simplicité et franchise : le deuil, le stress post-traumatique, la résilience, l'alcoolisme, le racisme, les relations humaines en général. Évidemment, la romance naissante entre deux êtres écorchés par la vie est très téléphonée, faisant fi de la déontologie paramédicale, cependant elle m'a semblé dépourvue des niaiseries habituelles. La découverte du parcours de chacun se révèle, peu à peu, au fil des pages. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Quelle est leur histoire ? Quels sont leurs rêves, leurs espoirs, leurs frustrations et leurs projets ? Tous les rouages de ce petit monde, grippés par l'incompréhension, se mettent doucement en route, grâce au lubrifiant universel, l'amour des siens et celui des autres, avec l'acceptation de la différence sans aucun jugement. Seul un vieux monsieur, assis sur un banc, surveillant une maison délabrée chargée des souvenirs et des secrets, paraît extérieur aux protagonistes, finalement attachants, et pourtant...

Une question de psy a particulièrement retenu mon attention à laquelle je n'ai toujours pas trouvé de réponse personnelle claire : « Quel est votre verbe de vie ? ». Sujet de réflexion intéressant !

"La toute petite reine" n'est pas un coup de coeur, mais, pour moi, ce roman est bien loin du flop que j'appréhendais. Il est toujours bon de revenir sur ses idées reçues, au risque d'avoir une belle surprise. C'est une lecture que je qualifierai de "doudou", malgré les sujets difficiles abordés. Elle présente régulièrement des poèmes au travers desquels on sent battre le coeur et les émotions de leur créateur, prouvant, s'il est besoin, qu'il ne faut jamais se fier aux apparences. Au moment où il m'est bien difficile de me concentrer sur la lecture en général, ce roman m'a diverti en me faisant du bien sans prise de tête.

Je retiens que le genre feel good est, en fait, un fourre-tout où l'on trouve du bon comme du mauvais. À chacun de faire son tri personnel en fonction de son niveau d'exigence et de son épisode de vie. Agnès Ledig a peut-être une bibliographie inégale ou étale, proposant de nouveaux ressorts d'intérêt dans chacun de ses livres ou utilisant toujours les mêmes ficelles. Je ne peux pas encore me prononcer, mais je prendrai plaisir à vérifier plus tard. Par ce premier roman que je découvre, je la ressens comme une écrivaine de l'humain, et j'ai aimé ce que j'ai lu.
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Résilience serait le maître mot de ce roman. Avec ses deux personnages, Capucine et Adrien, Agnès Ledig souhaite nous montrer que oui, des drames existent au quotidien, et qu'il est très difficile de s'en remettre ; quels qu'ils soient, nous n'avons pas en juger. Difficile mais pas impossible.

Capucine et Adrien, deux âmes torturées qui ont chacun traversé des épreuves, bien différentes mais qui ont laissé les mêmes traces au fond d'eux : la peur, l'insécurité, la solitude, l'incompréhension… Leurs chemins vont se croiser souvent et c'est ensemble, aidés de leurs psychothérapeutes respectifs, qu'ils vont réussir à remonter la pente.

J'ai apprécié cette lecture sans que ce soit pour autant un beau coup de coeur. J'ai apprécié voir les différents stades de la thérapie des personnages, ce début de relation timide, cette remise en cause de notre société trop consommatrice et cet appel à la nature et à la simplicité. J'ai moins aimé les inserts poétiques (je suis assez hermétique à cette discipline, même si je reconnais que certains poèmes étaient jolis).

Pour ceux qui veulent poursuivre la route aux côtés de Capucine et Adrien, nous pouvons les retrouver dans un « Abri de fortune » ^^.
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Adrien est maître chien à Strasbourg. Avec son compagnon à quatre pattes, Bloom, il inspecte chaque colis suspect.
Capucine est une jeune femme, qui a mis sa vie entre parenthèse, pour éduquer sa jeune soeur, lorsque leurs parents décèdent dans un brutal accident de voiture.
Quand ces deux là se rencontrent sur le quai de la gare, quelque chose se passe entre eux. Un je ne sais quoi, mais qui peut tout changer, si on laisse l'autre s'approcher.
Car chacun porte sa croix. Adrien est encore hanté par son passé de militaire au Mali et Capucine vient perdre la raison qui la maintenait debout jusqu'à présent, quand sa jeune soeur prend son envol.
Comment ces deux écorchés de la vie vont s'en sortir ? Accepteront ils de faire face à leurs traumas, leurs cauchemars ?
C'est avec beaucoup de poésie et de tendresse que la plume d'Agnès LEDIG, nous parle des chocs post traumatiques, de la solitude aux épreuves de la vie, de résilience, de hasards et de rencontres qui guérissent. Les personnages nous touchent dans leur fragilité, sont admirables quand ils font preuve courage, nous font rire quand ils se comportent comme 2 adolescents.
Et mention spéciale pour Bloom, ce chien à l'empathie phénoménale et aux 2 psy, qui m'ont bien fait rire.
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Ici, pas d'intrigues, non, juste un roman poétique, de très belles phrases, juste beaucoup d'amour et d'émotions, juste de la tendresse....

Juste la vie et le destin, qui nous dit que rien n'est définitif et qu'il faut simplement ouvrir son coeur....

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Je commence par une chose qui m'a dérangé : plusieurs narrateurs se partagent le récit, bizarrement tous masculins, alors que nous avons affaire à une héroïne. L'emploi du "je" ne permet pas, d'emblée, de savoir qui raconte son histoire.

Deuxièmement, le titre me semble mal choisi, mais bon, ça, ce n'est pas grave. J'ai lu dernièrement "Cabossé" de Benoît Philippon". Ce mot, au pluriel, aurait parfaitement convenu à ce roman.

Il s'agit bien de cabossés dans cette histoire : Capucine, jeune femme qui a perdu ses parents dans un accident de voiture et qui a abandonné ses études de médecine pour s'occuper de sa petite soeur, onze ans plus jeune qu'elle. Adrien, maitre-chien, ex-militaire qui a failli laisser sa vie dans un accident d'hélicoptère au Mali et poursuivi par son passé qui ne le laisse pas en paix.

Les deux protagonistes voient chacun un couple de psys. Ces deux personnes jouent les entremetteurs et Capucine et Adrien se rencontrent, se pansent les blessures à l'un l'autre, s'apprivoisent, se découvrent, se délectent de tendresse,...

Cabossé aussi l'oncle de Capucine qui a veillé sur ses nièces de loin. Ex-alcoolique, amoureux d'une femme mariée, raciste,... J'ajouterai ici qu'Adrien est métis, ça risque de ne pas trop plaire au tonton...

C'est donc l'histoire de deux cabossés (au moins) qui se rencontrent et se réparent.

Ajoutons à ça une pseudo-enquête sur les circonstances de l'accident qui a couté la vie aux parents de Capucine et on a à peu près tous les ingrédients du livre.

N'oublions pas le chien d'Adrien qui est un véritable remède contre le blues et la tristesse.

Les personnages sont bien décrits. le lecteur ne peut qu'éprouver de l'empathie pour eux.

Sans doute pas le meilleur livre de l'auteure, mais je n'ai pas grand-chose à lui reprocher.
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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Capucine, une jeune femme fragile qui porte en elle un poids énorme et un passé avec lequel elle doit composer et s'adapter.
Adrien, un jeune homme au vécu terrible qui fait face comme il peut à des souvenirs très perturbants.
Une rencontre, simple. Qui aurait pu en rester là...

Les personnages de ce roman se trouvent, s'aident, et se comprennent. Leurs philosophies de vie sont belles et prometteuses. Un très beau roman plein d'humanité.
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#Chronique : La toute petite reine d'Agnès Ledig - Flammarion​

{Un matin, Adrien, maître-chien, est appelé pour un colis suspect en gare de Strasbourg. Bloom, son chien hypersensible, va sentir le premier que les larmes de Capucine, venue récupérer sa valise oubliée, cachent en réalité une bombe prête à exploser dans son coeur. Hasard ou coup de pouce du destin, ils se retrouvent quelques jours plus tard dans la salle d'attente d'un couple de psychiatres. Dès lors, Adrien n'a de cesse de découvrir l'histoire que porte cette jeune femme.
Dénouant les fils de leur existence, cette rencontre pourrait bien prendre une tournure inattendue et leur permettre de faire la paix avec leur passé afin d'imaginer à nouveau l'avenir.}

👉Comme chaque année, je me suis plongée dans le nouveau roman d'Agnès Ledig, n'attendant rien de particulier puisque cela fait déjà quelque temps que la déception est au rendez-vous avec cette auteure. Mais je ne sais pas pourquoi je ne désespère pas, c'est plus fort que moi je m'accroche, j'ai toujours envie de retrouver les émotions que j'ai ressenties avec Pars avec lui ou Marie D en haut. Et nous y étions presque avec La toute petite reine !
👉La suite est à découvrir ICI :
http://www.leslecturesdelily.com/2022/01/la-toute-petite-reine-ecrit-par-agnes.html
Les lectures de Lily​
www.leslecturesdelily.com

💬La peur n'empêche pas l'envie. Si je m'étais arrêté d'agir à la moindre peur, je n'aurais pas fait grand-chose jusqu'à maintenant.

#latoutepetitereine #agnèsledig #flammarion #leslecturesdelily #avislecture #contemporain
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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Partager le même psy n'est pas le moindre des hasards. Au rythme des coïncidences et des dialogues impromptus, le roman creuse plus profond qu'il n'y paraît. Il n'est pas facile de retrouver le chemin de la confiance en l'autre. La capacité à miser sur des relations dépouillées de leur échange marchand est au centre de nos sociétés contemporaine.
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Mais quel plaisir de retrouver la plume d'Agnès Ledig. Cela faisait des années que je n'avais pas lu un de ses livres.

Sa plume fait du bien, cherche à soulager le coeur, à être réconfortante et ça fonctionne vraiment bien!

J'ai adoré retrouver des paysages d'Alsace où j'ai eu la chance de vivre pendant 5 ans. Quand on s'y connaît un peu, on sent que l'autrice s'est renseignée en détails sur les sujets qu'elle aborde et j'ai vraiment apprécié.

Les personnages d'Adrien et de Capucine sont vraiment bien construits et nous permettent parfois de nous remettre nous même en question au cours de leur psychothérapie.

Il s'agit vraiment d'un livre "feel-good" dans toute sa splendeur et ça fait du bien!
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Tout a commencé grâce à une valise. Une valise oubliée sur un quai de gare, vous imaginez la suite ? Et pourtant, pas de bombe ni explosifs à l'intérieur.

Mais cette valise qui démarre l'histoire va permettre à deux écorchés de la vie de faire connaissance. Perte brutale de ses parents, orpheline trop tôt et surtout en charge de sa petite soeur du jour au lendemain pour l'une, syndrome post-traumatique (extrêmement bien décrit d'ailleurs) suite à une OPEX pour l'autre. Voilà pour les personnages principaux.
Autour d'eux gravitent d'autres personnes, elles aussi avec leurs fêlures qui peuvent être liées : une petite soeur qui ne veut plus être protégée, un oncle qui se remet de son alcoolisme, un couple de psy qui donne foi en l'amour et sa longévité, tous des personnages attachants.

Bien sûr, la fin se devine très rapidement, mais bien que connue d'avance, elle arrive doucement, petit à petit, comme le cheminement des personnages. Et une intrigue autour de l'accident apporte un peu de suspens.
Les chapitres sont très courts, ce qui donne une certaine légèreté à tous les sujets graves qui sont traités.
J'ai juste été un peu déstabilisée par la 1e personne employée de temps en temps, par les personnages différents.

Un très bon moment.
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