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sur 10993 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans sa chronique sur mon roman La fille au mitote, Valmyvoyou (de Babelio) compare l'ambiance lente des premières pages "avant le drame" à celle de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. La comparaison m'a flattée car je connaissais ce roman de réputation, mais à ma grande confusion, je ne l'avais pas encore lu... c'est maintenant chose fait et je ne le regrette pas : je l'ai adoré.

Adoré sa lenteur, bien sûr, car elle sert à nous faire vivre avec les personnages, à nous faire vivre leur quotidien dans l'Alabama des années 30. Cette lenteur est la marque du livre tout entier, mais c'est une lenteur dense, peuplée des menus événements et des grandes émotions qui font le quotidien de l'enfance, qui donne son épaisseur aux événements qui sont relatés. Ces événements pourraient être résumés en quelques lignes, mais voilà, le livre n'est pas un résumé, c'est un roman avec lequel nous pouvons vivre une deuxième vie à côté de notre quotidien, tout le temps que nous sommes dedans - et encore longtemps après, je pense.

Est-ce un roman sur l'enfance ? Il est raconté par Scout, qui a moins de dix ans. C'est une petite fille très intelligente, dont la candeur a la saveur des actes manqués réussis car elle dit tout haut ce que les adultes pensent tout bas - certains adultes, ceux auxquels nous avons envie de nous identifier.

Est-ce un roman sur l'âge adulte, alors ? Les adultes sont méchants, mesquins, fous, mais aussi malicieux, progressistes, bienveillants. Avec parfois les deux côtés dans le même personnage - pour comprendre, il faut le lire en entier. le livre prend parti, c'est un plaidoyer anti-raciste, qui prend le temps d'en passer par une plaidoirie magnifique ; il m'a d'ailleurs fait penser à La couleur des sentiments, bien qu'il ne se passe pas à la même période. Mais il contient aussi des échecs, des découragements, car à l'image de la vie, tout ne se résout pas par la magie de quelques bons sentiments. Dans le livre, tout ne se passe pas bien, mais dans la vie, quand on a lu ce livre, on est prêt pour que tout se passe mieux.

Alors est-ce un roman sur les oiseaux moqueurs, petits oiseaux sur lesquels c'est un "péché" de tirer ? Oui, car le très beau titre, To kill a mockingbird en anglais, correspond à une jolie métaphore. Celle des enfants et de la part d'enfant qui reste en chacun de nous, celle des enfants et des adultes victimes de la folie et de la méchanceté des autres adultes... Les oiseaux moqueurs du livre, ce sont la narratrice, son frère et leur meilleur ami, mais ce sont aussi d'autres personnages parmi les adultes, qui n'ont pas tous abdiqué la part d'enfance en eux, jusqu'à endosser une vie de souffrance parce qu'ils ne supportent pas ce monde de l'Alabama des années 1930. Les dernières pages sont particulièrement émouvantes et donnent une dimension supplémentaire au livre en révélant qui est l'oiseau moqueur dont l'ombre plane sur tout le livre. Lisez-le !
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Je suis enchantée d'avoir lu ce roman devenu culte et je me sens attachée à chacun des personnages, même si on y rencontre quelques être bien peu attachants qui par leur présence, renforcent les sentiments que l'on peut avoir pour les protagonistes : l'institutrice de première année de scout (qui m'a fait bien sourire) met en évidence par son comportement, l'intelligence déliée de la fillette, Bob Ewel, apparemment le mal incarné, fournit au lecteur de précieux renseignements sur la société de ces années 30, Boo Radley nous fait découvrir des trésor de malice chez les enfants, La tante met en relief la personnalité d'Atticus, belle personne altruiste qui transmet à ses enfants, des valeurs humaines qu'ils pourront cultiver lorsqu'ils seront adultes.

J'ai beaucoup aimé la première partie pleine d'humour, faite des jeux des enfants, de la complicité de Dill avec scout et Jem, le côté « garçon manqué » de Scout, son refus des convention et des moeurs de la bonne société de l'époque, dénonçant les inégalités dues au rang que l'on occupe dans la communauté.

J'ai apprécié Atticus qui mériterait une chronique à lui seul, personnage à l'aise dans son rôle d'avocat au point qu'on a l'impression tout au long du roman, qu'avec sa logique implacable, d'une plaidoirie à chaque fois qu'il prend la parole, j'ai trouvé cela délicieux, particulièrement un passage dans lequel il amène habilement son fils à se trahir. Atticus profondément humain, qui incite son entourage à ne pas juger sur les apparences (voir le passage où Mrs Henry Lafayette Dubose, cette vieille femme malade, insulte les enfants et leur père). Atticus qui contre vents et marées protège l'homme noir emprisonné et se moque de ce que l'on peut raconter dans les foyers.

Et puis survient le problème de fond, celui du racisme ambiant, celui des communautés qui ne se mélangent pas, si les noirs ont contact avec les blancs et pénètrent dans leur communauté pour une question d'emploi, les blancs ne fréquentent pas les communautés noires, ce n'est pas une surprise, on retrouve cette situation dans la couleur des sentiments, la couleur pourpre et bien d'autres écrits. Un passage très fort de ce présent roman montre bien combien la ségrégation est ancrée dans la société, je veux parler du chapitre dans lequel Scout et Jem se rendent à l'Eglise avec Calpurnia, dans la communauté des gens de couleur. Je crois que de tout le roman, c'est l'un des passages avec le jugement de Tom Robinson qui m'a le plus marquée.

J'ai abordé ce roman volontairement sans avoir lu aucune critique afin de le découvrir seule, sans interrogation préalable, et j'en ressors tout de même avec quelques questions : qui sont vraiment ces Radley dont on fait un mystère ? Je pensais le découvrir, mais sans doute n'était-ce pas très important, il fallait garder en soi cette part de mystère…
Pourquoi les enfants appellent-ils leur père par son prénom ? pas de réponse précise.
Par deux fois, j'ai fait marche arrière dans le livre pour vérifier l'âge de scout et j'ai trouvé très étonnant que cette fillette de huit ans, si intelligente qu'elle soit, ait été capable de se faire une idée de la vie, de suivre un procès et de la commenter, j'ai répondu à cette question en me disant que c'était peut-être une adulte qui se rappelait son enfance, sans aucun doute Harper Lee qui livre dans ce roman, une partie de son histoire.


Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est une oeuvre grandiose qu'il faut avoir exploré dans sa vie de lecteur.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Dans ce magnifique et si émouvant roman, une enfant découvre toute la noirceur du monde, en l'occurrence celui du sud des Etats-Unis à l'époque de la ségrégation raciale.
Un homme noir est accusé injustement d'un crime (de viol) qu'il n'a pas commis et l'avocat qui le défend n'est autre que le père de la petite Scout, celle qui relate cette histoire quelques années après d'une manière relativement peu enfantine.
L'autrice analyse mieux que quiconque les différents caractères des personnages et j'ai été saisie par la probité du père, la sensibilité du frère de Scout qui rentre douloureusement dans l'adolescence et l'isolement de leur voisin ostracisé. En fin de compte la tante se révèle meilleure que sa sévérité pouvait le laisser supposer. Dans ce roman d'apprentissage, c'est naturellement la petite fille qui se montre la plus attachante.
L'atmosphère de l'époque dans ce Sud déchiré est fort bien rendue.
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Pourquoi ce livre est-il autant apprécié ? Parce qu'il contient tellement... Il est à la fois grave et léger, il fait sourire et réfléchir, il nous attendrit et nous révolte.
Sous le récit d'une fillette et l'insouciance de l'enfance on a... des enfants qui grandissent avec leurs pensées qui se forment ; la justice et l'injustice ; l'humour ; l'intelligence d'un père qui donne l'exemple et qui préfère amener ses enfants à réfléchir plutôt que les contraindre aux carcans de l'époque ; les relations humaines entre voisins ; le comportement de foule ; la misère ; le racisme ; un grand pas pour la tolérance et tellement d'autres choses encore.
J'essaie d'abréger, il y a tant de belles critiques déjà... mais il faut absolument que je vous dise... Ne ratez pas cette lecture !
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Pourquoi écrire une einième chronique sur ce best-seller international, après près de 1.000 critiques sur Babelio ? J'ai beaucoup hésité et puis je me suis décidée pour deux raisons : cela me permettait de reporter le moment où la lecture s'achève… et là, je ne peux guère faire plus ; j'ai fait durer le plaisir de ce livre un mois durant !!! ; la seconde raison, est que pour toute décision aussi tardive de découvrir un texte reporté depuis si longtemps dans sa découverte, il a fallu un « déclic »… et ce déclic fut la lecture du roman et le travail de recherches extraordinaires de Sep Sacey sur Harper Lee, qui me décida enfin…Ses « Heures furieuses ou le manuscrit perdu de Harper Lee » me permit de franchir le pas… et j'avais envie de mettre ce texte an avant, en parallèle avec ce roman !

Le plus grand mal à quitter les personnages… et surtout beaucoup de tristesse à quitter notre rebelle-garçon-manqué, Jean-Louise , surnommée Scout, qui m'évoque beaucoup son auteure, quand on regarde ses photographies, sa physionomie, aux cheveux très courts , au sourire et aux yeux débordants de malice !:

« le problème de mes vêtements rendait tante Alexandra fanatique. Je ne pourrais jamais être une dame si je portais des pantalons; quand j'objectais que je ne pourrais rien faire en robe, elle répliqua que je n'étais pas censée faire des choses nécessitant un pantalon. La conception qu'avait Tante Alexandra de mon maintien impliquait que je joue avec des fourneaux miniatures, des services à thé de poupées, que je porte le collier qu'elle m'avait offert à ma naissance-auquel on ajoutait peu à peu des perles; il fallait en outre que je sois le rayon de soleil qui éclairait la vie solitaire de mon père. Je fis valoir qu'on pouvait aussi être un rayon de soleil en pantalon, mais Tatie affirma qu'il fallait se comporter en rayon de soleil, or, malgré mon bon fond, je me conduisais de plus en plus mal d'année en année. Elle me blessait et me faisait constamment grincer des dents, mais, quand j'en parlais à Atticus, il me répondit qu'il y avait assez de rayons de soleil dans la famille et que je n'avais qu'à continuer à vivre à ma façon, peu lui importait la manière dont je m'y prenais.( p. 131)

Que dire de nouveau de ce livre incontournable dont le succès ne se dément pas depuis soixante ans… ?
Comme presque tous ses lecteurs, j'ai été sous le charme absolu des personnages, dont Atticus, homme de bien et Scout, digne fille de son père, auxquels on ne peut que s'attacher, et en faire nos « compagnons » le temps de ce roman captivant, émouvant, drôle, avec du suspens, le souhait très fort que l'avocat, Atticus réussisse à sauver son client noir ; dans ses descriptions des villageois, des voisins…des mentalités en Alabama , du poids terrible de la religion, de la bigoterie, de la ségrégation raciale!
Un frère, Jem, et une soeur, Jean-Louise, prénom bien choisi pour notre héroïne, garçon manqué fini, qui ne s'en laisse pas conter, hormis la parole d'un père adoré, qu'elle nomme jamais « papa » mais Atticus, avocat défendant tout un chacun, noirs compris, homme pondéré, bienveillant, aimant et enseignant à ses enfants, par sa manière d'être , de vivre avec les autres, la tolérance…envers chaque personne.

« - Tu défends les nègres, Atticus? lui demandais je le soir même.
- Bien sur. Ne dis pas "nègre", Scout, c'est vulgaire.
- Tout le monde dit ça, à l'école.
- Désormais, ce sera tout le monde sauf toi... »

« Vois-tu Scout,il se présente au moins une fois dans la vie d'un avocat une affaire qui le touche personnellement. Je crois que mon tour vient d'arriver. Tu entendras peut-être de vilaines choses dessus,à l'école, mais je te demande une faveur: garde la tête haute et ne te sers pas de tes poings. Quoi que l'on dise , ne te laisse pas emporter. Pour une fois,tâche de te battre avec ta tête...elle est bonne ,même si elle est un peu dure.
-On va gagner , Atticus?
-Non ,ma chérie.
-Alors pourquoi...
-Ce n'est pas parce qu'on est battu d'avance qu'il ne faut pas essayer de gagner. »

Et ce qui nous prend de plein fouet c'est le choix très ingénieux de Harper Lee de donner la parole à cette petite fille de huit ans, Scout...qui apprend la vie, les injustices, le racisme, la méchanceté ...toutefois protégée par l'amour d'un père lumineux et d'un grand frère courageux et solidaire des causes et convictions paternelles... La vivacité et l'esprit curieux de cette gamine- garçon -manqué...transfigure la narration !

Cette édition en livre de poche est enrichie d'une postface d'Isabelle Hausser, très éclairante sur le contexte, la personnalité et le parcours de Nell Harper Lee.
“En 1961, le roman reçut le Prix Pulitzer. En 1962, le film, dans lequel Gregory Peck interprétait Atticus Finch, reçut trois oscars. Depuis, le roman de Harper Lee n'a jamais quitté les rayons des librairies. Il s'en est vendu dans le monde entier plus de trente millions d'exemplaires à ce jour, il a été traduit en trente langues et est au programme de la plupart des lycées américains et anglais. Dans un sondage réalisé au début de ce siècle, les libraires américains l'ont placé en tête des romans américains qui ont marqué le XXe siècle. (p. 436)”

Voir ma chronique sur "les Heures furieuses..."
https://www.babelio.com/livres/Cep-Les-heures-furieuses/1272753/critiques/2786826
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Ne tirez pas sur l 'oiseau moqueur est un roman de la grande écrivaine américaine Harper Lee .Ce n 'est que par un heureux hasard que j 'ai fait la découverte de ce beau livre et son autrice .Le regret ou le reproche que je dois me
faire c 'est le retard de cette découverte . Les lecteurs qui
m'ont devancé sont unanimes et à juste raison qu 'il s 'agit
là d 'un très beau roman . Un classique ! et Harper Lee une talentueuse écrivaine .Une oeuvre encensée ,louée et à juste titre d 'ailleurs . Une oeuvre digne de toutes les éloges et au passage on doit saluer Harper Lee . Un grand bravo !
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Ce roman culte de la littérature américaine, humaniste et intelligent, prône la tolérance.
Situé dans le sud profond des Etats-Unis au début des années 30, il se divise en deux parties.
La première est une ode à l'enfance : son monde plein de charme, sa liberté, ses certitudes éphémères, sa légèreté, ses questionnements et sa confiance en la vie.
La seconde est un réquisitoire contre le racisme, la haine, le conformisme, et l'injustice qu'ils engendrent.

Scout, petite fille vive et sensible, raconte son quotidien (réel ou imaginaire), ses jeux avec son frère et leur ami, son cadre de vie et les adultes qui le peuplent. Elle raconte aussi Atticus, son père, un avocat intègre, un homme droit et bon, qui restera fidèle à ses convictions et assurera de son mieux la défense de l'homme noir.

Et le procès de cet homme, qu'on juge en fait pour la couleur de sa peau, dévoilera à Scout un monde adulte conventionnel, aveuglé par ses préjugés.
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Un pur bonheur de lecture

Ce roman signé Harper Lee devenu un classique qui résonne fortement dans l'actualité de cette année et du mouvement black lives matter. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur raconte la vie dans un village d'Alabama à travers le regard d'une petite fille.

En refermant ce magnifique roman, je ne peux que donner raison à Jean-Baptiste Andrea quand il écrit «Il y a quelque chose d'insaisissable dans ses pages, une humanité qui le rend universel, d'innocence et de gravité». Nous sommes à Maycomb, une bourgade imaginaire d'Alabama, au sein d'une famille Finch composée par Atticus, le père et de ses deux enfants, l'aîné Jeremy, dit Jem (13 ans) et la cadette, Jean Louise Finch (9 ans), qui préfère qu'on l'appelle Scout. C'est elle que choisit Harper Lee pour nous raconter la vie dans le Sud des États-Unis et c'est sans doute là ce qui rend le livre aussi fort. Avec le regard innocent et plein d'insouciance de la jeunesse, le récit est allègre, voire drôle, alors même que les thèmes abordés vont gagner en intensité dramatique. Mais au début du roman, le principal centre d'intérêt de Scout est le petit microcosme qu'elle croise sur les bancs de l'école où elle s'ennuie car elle sait déjà lire, ce qui a le don d'agacer sa maîtresse. Alors, elle observe ses congénères, se bagarre à l'occasion et se précipite sur les gâteaux de Calpurnia, leur cuisinière noire. Et organise des expéditions autour de la maison de Radley, ce voisin qui ne sort jamais, sauf peut-être la nuit. Encore un mystère à élucider pour l'intrépide Scout!
Avec Dill, son ami de vacances, elle explore tous les recoins de Maycomb et cherche à comprendre comment fonctionne ce monde aux règles parfois bien déroutantes dont son père est le garant.
Le roman d'initiation va alors trouver son point d'orgue lorsque l'on charge Atticus de défendre Tom Robinson, un noir accusé de viol. le procès, dont l'issue ne fait guère de doute dans ce sud ségrégationniste où les «nègres» continuent d'être considérés comme des citoyens de seconde zone, va rassembler toute la communauté. Après le témoignage de Bob Ewell, le père de Mayella, la victime supposée de Tom Robinson, la chose semble être entendue. Mais Harper Lee, et c'est sans doute là son autre coup de génie, va déconstruire témoignage après témoignage une version trop parfaite pour être vraie. Restent les préjugés racistes, le pouvoir de la communauté blanche qui ne saurait être remis en cause. Il va falloir choisir entre la vérité et l'ordre établi, entre le maintien des inégalités – qui arrange bien les notables – et la justice.
Ce roman a été publié au moment où le combat pour les droits civiques s'intensifiait aux États-Unis et malheureusement, il n'a rien perdu de sa force et de son actualité aujourd'hui. Tom Robinson et George Floyd, même combat!
Lisez et faites lire ce livre qui est une ode à la tolérance mais aussi au courage et à l'intégrité, mais surtout parce qu'il vous offrira un bonheur de lecture rare.


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"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", c'est pour moi, avant tout, une histoire magnifique, et tellement marquante...
J'adore le point de vue adopté par l'auteur, à savoir que l'histoire nous est racontée à travers les yeux d'une petite fille, Scout. Ce choix de narrateur est particulièrement pertinent, d'autant que la narratrice est intrépide et intelligente, sa vision du monde est plus qu'intéressante et pleine de justesse ! Et quelle écriture sensible et profondément bouleversante nous offre la merveilleuse Harper Lee !

Dans ce très beau livre, l'auteure nous dépeint très justement les mœurs et les préjugés des Américains durant la Grande Dépression des années 30. Et elle nous montre par là le racisme très fort qui existe contre les populations noires, qui, quoiqu'elles fassent, disent et soient, auront toujours tort face aux blancs.
Mais les mentalités changent peu à peu, et des esprits moins bornés - comme celui d'Atticus, qui est un personnage que j'ai adoré et qui est une figure de justice magnifique - nous redonnent l'espoir, en nous prouvant que les valeurs de respect et de fraternité existent en ce bas monde... Et cette ouverture d'esprit, il l'a transmet d'ailleurs, à sa manière, à ses deux enfants, Jem et Scout, qui sont tout aussi touchants et sublimes dans leurs visions du monde et des hommes que leur père...

Bref, une histoire sublime qui m'a beaucoup touchée.
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Le chef d'oeuvre absolu dans lequel il y a tout, absolument tout. La dimension que prend l'histoire, pourtant classique de la condamnation d'un noir innocent dans l'Amérique du sud, est immense à travers les propos d'une enfant qui la raconte sous la plume splendide de Harper Lee. Atticus , avocat et père, incarne la droiture et la persévérance tout en apprenant la vie par petites doses à ses enfants. Et le regard de Scout sur le monde nous emmène dans une réflexion philosophique qui ne peut laisser indifférent. Sur une île déserte, ce livre est bien sûr indispensable pour ne pas oublier l'humanité où le pire côtoie toujours le meilleur.
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