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4,28

sur 10993 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sans hésitation 5 étoiles pour ce roman. Je ne sais pas comment je suis passé à coté jusqu'à ce jour, je crois l'avoir évité car je craignais être déprimée par un roman trop noir, trop triste, sans espoir.
En fait c'est un livre lumineux sur le bien et le mal tout simplement , au delà d'une époque et d'une problématique (racisme dans les états du sud des Etats Unis après la Guerre de Sécession). Un livre sur l'enfance, sur l'éducation, sur l'acceptation de la différence et sur le courage mais surtout sur ce que fait ou ne fait pas "quelqu'un de bien". Il y a des tas de façon d'être bien et pas bien décrits dans ce livre: des hommes et des femmes, des riches et des pauvres, des éduqués et des simples, des blancs et des noirs.
Oui, au final c'est ça: un livre sur comment être ou comment devenir quelqu'un de bien!
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Voilà un livre qui patientait depuis très longtemps dans ma bibliothèque et que je n'osais pas commencer par peur. D'abord parce que c'est un livre primé, i a reçu un Pullizer; ensuite parce que c'est un livre qui est encensé, étudié dans les collèges ou lycées et que jhe garde une certaine méfiance vis à vis de cela; et enfin parce que le sujet n'est pas très joyeux... Et comme souvent dans ces cas là, une fois le livre refermé, je me demande pourquoi je ne l'ai pas lu plus tôt!
Ce livre raconte l'histoire d'un noir en Alabama dans les années 30 qui est accusé du viol d'une blanche. Comme je vous le disais, ce n'est pas le sujet le plus gai et l'on sait d'avance qu'il y a peu de chances que tout cela se termine bien. Et pourtant la façon dont a été traité le sujet est absolument incroyable.
L'histoire est racontée par Scout, la fille d'Atticus Finch avocat du prévenu. C'est le point de vue de l'innocence, d'une petite fille blanche qui ne comprend pas la gravité de l'accusation, ni la ségrégation et l'animosité envers les nègres. Oui j'utilise ce mot car c'est celui du livre, celui de l'époque et c'est une façon de regarder en face cette partie sombre de l'histoire des relations entre les ethnies. Par cette écriture simple et franche, c'est un pan complet de l'histoire que l'on revit de l'intérieur.
Alors si, comme moi vous avez toujours eu envie de lire ce livre sans jamais oser, n'hésitez plus!

#ChallengePlumesFéminines2020 item 8 un livre d'une auteur américaine
#ChallengeMultiDéfis2020 item12 un nom d'oiseau dans le titre de ce livre
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Quand j'ai acheté ce livre, j'en connaissais le titre depuis des années, pour l'avoir entendu un peu partout maintes et maintes fois, mais je n'avais aucune idée de son contenu ni des particularités à l'origine de sa renommée. Ce fût donc une très belle découverte!

Ce roman offre vraiment plusieurs dimensions intéressantes et peut donc plaire à un public varié. À la fois roman juridique (on y raconte un procès) et historique (on y brosse un portrait de la vie de village dans le sud des États-Unis pendant les années 30), c'est aussi et surtout un très beau livre sur l'enfance, la famille, la tolérance et la nature humaine en général.

J'ai adoré les personnages et le message derrière l'histoire. C'est un classique à la hauteur de sa réputation!
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C'est agréable quand ce sont des bonnes raisons qui font d'un classique un classique.

Ce livre est un classique car il peut être lu à tout âge, pas seulement parce qu'il est simple dans son écriture mais aussi parce qu'il est agréable à lire quel que soit son niveau de lecture et qu'il apporte à chacun une ouverture sur le monde.

Ce livre est un classique car il décrit parfaitement une époque charnière de l'histoire de son pays, qu'il s'engage pour les idées qu'il défend sans le faire de façon caricaturale, qu'il dépeint finement un panel de l'espèce humaine réunie dans un petit village, qu'il dérange encore parfois certains par son irrévérence salutaire.

Ce livre est un classique parce qu'il nous transporte dans une narration originale où les sauts dans le temps sont le fruit de la transposition des souvenirs d'une petite fille joyeuse et intelligente.

Ce livre est un classique parce qu'il a son histoire, qu'il fut pendant longtemps le seul livre d'un auteur qui cherche à fuir la célébrité que son livre lui garantissait pourtant.

J'aime ce genre de classiques !
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D'abord histoire d'amitié et de complicité entre un frère et une soeur, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est aussi un portrait de l'Alabama de 1930.
L'Alabama dans ce que cet État peut révéler comme contrées et petits villages bâtis sur des pilotis de rumeurs et de ragots. Mais c'est aussi le portrait de plusieurs individus et de leur génération, l'esquisse de personnalités, le croquis de comportements extraordinaires ou odieux.
Harper Lee sait nommer les tremblements de l'enfance, ses espiègleries et ses grands questionnements. Elle sait aussi nous faire «voir» cette ségrégation qui fait palpiter le coeur de cette époque que fut celle de la Grande Dépression.
J'ai adoré ce roman !
Et que dire de la fin qui nous réserve une belle leçon d'humilité et d'éthique. Harper Lee ne fait pas la morale; elle nous offre la possibilité de vivre mieux.
Attention : 1935 et 2020 ne sont que des nombres différents; encore aujourd'hui, le lecteur perspicace peut y déceler bien des ressemblances frappantes au sein de nos quotidiens. De ce fait, je ne sais si nous devons nous réjouir de notre «drôle» d'évolution... Le répertoire de l'oiseau moqueur ne peut que s'agrandir.

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A part un Steinbeck, un Horace McCoy, un Hemingway, ma découverte de la littérature américaine de la première moitié du 20è siècle est finalement assez limitée. J'apprécie pourtant beaucoup cette littérature, riche et singulière à la fois, abordant des sujets parfois inédits en Europe.
Harper Lee, je ne la connaissais pas, c'est à sa mort il y a deux ans, qu'elle a à nouveau fait parler d'elle et que son roman Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur a refait surface. C'est tout de même un prix Pullitzer! Ce roman qui a reçu un tas d'éloges reste discret mais présent dans la liste des oeuvres américaines à ne pas manquer.

Pour être honnête, j'ai eu des difficultés à entrer dans l'histoire, à faire connaissance avec les personnages, ce n'était pas une évidence. Puis je me suis habituée au style, au rythme et j'ai fini par comprendre où l'histoire allait nous emmener.
C'est vraiment à la moitié du roman que l'histoire prend un tournant, celui qui lui donne toute sa force.

Au final, j'ai adoré cette histoire racontée par cette petite fille Scout. C'est une véritable leçon de vie, même si elle est difficile et injuste.
Cette histoire a marqué mon esprit: un jeune homme noir est accusé à tort d'un crime. Ce n'est malheureusement pas si rare à l'époque où se déroule cette histoire.
Au travers du regard de Scout et de son frère aîné, Harper Lee décortique simplement la société américaine, les réactions des uns et des autres, les intérêts communautaires, le fonctionnement de la justice, la ségrégation et ses conséquences. L'auteure nous place d'emblée au niveau des enfants. Ce choix montre à quel point le monde des adultes est complexe ou compliqué, incompréhensible parfois, construit sur des lois bafouées chaque jour.

Ce roman m'a permis de m'ouvrir à ces questions de ségrégation raciale/sociale qui ont fondé la société américaine, il y a en effet beaucoup à dire sur le sujet.
Je suis heureuse d'avoir lu ce livre, il est venu ébranlé mes certitudes sur la société humaine grâce au regard de cette petite fille.

A découvrir évidemment.
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Il n'est jamais trop tard pour lire les livres cultes. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur a connu un immense succès à sa sortie, et continue aujourd'hui de fasciner.

L'écriture de Harper Lee, accessible à tous, est à la fois fluide et imprégnée d'une jolie poésie. Avec talent, l'auteur tisse une atmosphère mélancolique et nostalgique et dépeint des personnages fascinants : Scout, la petite narratrice rebelle, malicieuse et clairvoyante, Jem, l'adolescent en recherche de soi, et bien sûr Atticus, un homme intègre, droit et humaniste ; tous entourés de personnages secondaires tout aussi intéressants.

Sur fond de discrimination raciale et de procès dans une Amérique du Sud profondément marquée, ce roman est aussi celui du regard innocent des enfants sur notre monde, du passage à l'âge adulte, et de valeurs comme la justice et la tolérance.
Lien : https://lullyfabule.wordpres..
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Malgré son statut de livre mythe (dixit la quatrième de couverture), il n'y a pas très longtemps que je connais ce titre.
Je l'ai lu avec plaisir. D'une certaine façon, il m'a rappelé Un p'tit gars de Georgie d'Erskine Caldwell. C'est le Sud, et c'est les p'tits Blancs face aux Noirs, raconté par un enfant.


L'éditeur met en avant le procès auquel le père de la narratrice, avocat va participer. Un Noir est accusé d'avoir violé une Blanche. Les préjugés vont prévaloir et la violence entre Blancs se réveiller, verbalement d'abord.
Mais bien avant d'en arriver là, la petite Scout nous aura présenté son environnement. Sa famille d'abord, son père Atticus Finch, homme droit qui s'efforce d'élever ses enfants avec des principes qui ne sont pas forcément reconnus par tous, son frère aîné Jem, Calpurnia la gouvernante noire qui remplace au mieux leur mère décédée. Les habitants de sa rue, dont le mystérieux Boo Radley qui ne sort plus depuis des décennies de sa maison. L'école et sa maîtresse tout droit sortie de l'Université mais qui ne connaît rien à la vie d'une petite ville du Sud. Enfin Dill, l'ami qui vient résider l'été chez sa tante, inspiré de Truman Capote ami d'enfance de l'auteur.
Capote dira sans le prouver qu'il est l'auteur de la plus grande partie du livre. Ça ne me paraît pas invraisemblable, Harper Lee n'ayant pas publié grand chose d'autre, sauf Va et poste une sentinelle.
Peu importe, c'est un excellent roman, même si le qualificatif de livre mythe ou livre culte me parait excessif.

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La famille Finch, le père Atticus, avocat, le fils Jem , la fille Scout, c'est elle qui nous raconte ses souvenirs d'enfance,vivent dans une petite ville de l'Alabama dans les années 1930.

Scout, son frère et Dill leur ami , sont des enfants diablement vivants, inventifs et attachants. Petits poulbots de l'Alabama, ils font penser au célèbre Tom Sawyer.

Alabama,1930, l'auteure a parfaitement réussi à rendre l'ambiance et les façons de vivre de cette époque, la grande crise est là, les fermiers souffrent , la pauvreté imprègne la vie de beaucoup...et les noirs ...

Les noirs vivent à part, avec leurs espaces, leurs églises et se trouvent tout au bout de la chaîne sociale.

Quand un Noir est accusé du viol d'une femme blanche, même si la famille de la femme est la lie de la société blanche, le procès annoncé parait jugé d'avance. Atticus se retrouve charger de la défense de Tom , l'accusé, et c'est Scout qui nous raconte cette étrange affaire...

Un livre merveilleux, le charme de la petite Scout y est pour beaucoup et éclaire d'une lumière bienveillante cette période si difficile.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Pour ce roman, j'ai fait honneur à mon deuxième pseudo qui est « Cannibal Lecteur » car j'ai dévoré ce roman en presque une seule journée.

Mais lundi 07/09, il était tard, il me restait une petite centaine de pages à lire et je devais me lever tôt. Ce fut donc avec regret que j'ai posé le roman, juste à la fin du procès, l'âme en peine à l'idée de ne pas le terminer de suite, le coeur lourd en sachant qu'il serait bientôt fini.

Qu'est-ce qui a fait que j'ai bouffé, avalé, dévoré, cannibalisé ce roman ? Tout ce qui est dedans était appétissant… et tout en étant simple, c'était un récit complexe. J'vous explique.

Le récit se passe dans la petite ville de Maycomb (fictive) en Alabama, au coeur de l'Amérique sudiste très raciste et remplie de préjugés. Les années 30, c'est toute une époque, notamment celle de la récession économique.

La petite ville de Maycomb a tout du trou du cul de l'Alabama, toutes les familles se connaissent et il fut un temps où tout le monde se reproduisait entre eux, ce qui donne des familles liées à plusieurs degrés, bien souvent.

Malgré tout, il y a des classes dans la ville. Selon votre nom de famille, vous êtes en haut du panier, au milieu, dans le fond du panier ou encore plus bas, si vous être noir. Et on est prié de ne pas se mélanger entre classes, s'il vous plait !

Les gens de couleurs sont appelés « Nègres » par ces charmantes personnes et ont moins de droit qu'un chien galeux. D'ailleurs, ils n'en n'ont même pas, de droits, et leur parole vaut moins que celle d'un Blanc au tribunal.

Ambiance « Amérique rurale sudiste et raciste » assurée et j'aime lire ce genre de portrait de celle qui a, parfois, un peu trop tendance à donner des leçons aux autres.

C'est Scout Finch (Jean-Louise, de son véritable prénom) qui nous raconte cette histoire qui va se dérouler sur un peu plus de 3 ans. La simplicité du récit vient du fait que c'est une petite fille qui a presque 6 ans qui nous le narre.

La complexité vient du fait qu'au début du roman, Scout nous dit qu'elle se souvient de tout, donc, elle est plus âgée lorsqu'elle prend la plume pour nous conter cette partie de sa vie. C'est pour cela que la narration est tout de même différente de celle d'une gamine de 6 ans.

Malgré tout, dans son récit, Scout Finch se montre toute innocente, ne sachant pas toujours de quoi les grands parlent, surtout quand les femmes parlent de leurs « périodes ».

Il y a de l'innocence dans le récit, celle d'une petite fille qui ne désire que peu de choses : porter des salopettes, ne pas aller à l'école et suivre son grand frère, Jem (Jeremy) partout et jouer toutes les vacances avec Dill, un petit garçon étrange, à l'imagination bien développée.

Si le début du roman est tout doux avec les trois enfants qui sont intrigués par un de leur voisin Boo Radley qui vit reclus chez lui et tentent par tous les moyens de savoir s'il est vivant ou non, la suite deviendra plus sombre, plus profonde, plus émotionnelle.

Le père des enfants, Atticus Finch est chargé de défendre Tom Robinson, un Noir accusé du viol d'une Blanche et c'est là que le récit prend de l'ampleur.

Le racisme des habitants de la ville est un racisme crasse, bête et méchant, limite risible si ce n'était pas aussi grave.

Pour eux, défendre un Nègre est honteux, être l'ami d'un Nègre encore plus et les enfants Finch vont en voir de toutes les couleurs à cause de la défense que leur père doit assurer pour Tom Robinson.

Ici, tout le monde a été biberonné au racisme, enfants comme adultes perdent tout sens commun et nous entrainent dans des situations qui m'ont fait froid dans le dos parce qu'il suffirait de peu pour qu'on le revive en 2015. N'allons pas croire que nous serions différents… Rien de plus stupide qu'une foule.

Le récit du procès m'a fait couler la sueur froide dans le dos, j'ai eu mal ma gueule devant tant de bêtise humaine, devant tant de préjugés. Ça me prend aussi devant les infos…

Tout le roman est profond, émotionnellement fort, mais le procès et l'après-verdict le seront encore plus.

Tuer un oiseau moqueur est un péché, tout comme accuser un innocent et le condamner. C'est nier l'évidence la plus flagrante, c'est ne pas vouloir voir, c'est condamner à cause d'une couleur de peau et se moquer de la Justice.

Un roman qui m'a pris aux tripes, un roman dont la plume, simple et complexe, vous entrainera dans le Deep South, le Sud profond, dans tout ce qu'il a de plus laid, mais dans tout ce qu'il a de plus beau aussi.

Même dans l'obscurité, il y a toujours un peu de lumière. Oui, il y a de la philosophie de vie, dans ces pages et ce serait bête de passer à côté.

Une lecture marquante, lecture que j'aurais dû faire depuis longtemps et qui me donne envie de proposer d'ajouter une sixième étoile chez Babelio.

Un roman très grand… à faire lire aux petits esprits, mais pas sûr qu'ils comprendront le message. Non, comprendraient pas !
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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