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sur 10991 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  


Alabama en 1935. Comme le reste du pays , l'Alabama tente de sortir de la grande crise . A Maycomb, un avocat élève seul ses deux enfants de 11 et 7 ans . C'est à travers les yeux de Scout, 7 ans , que l'auteur va nous narrer le quotidien de cette bourgade , symbole de l'Amérique confédérée.
remarquable tour de force que ce roman, surtout si on le replace dans son contexte historique de publication , l'année 1960.
Avoir choisi la biais de l'enfance a ici beaucoup d'avantages :
D'abord ce roman est un roman sur l'enfance : L'évolution caractérielle des deux principaux protagonistes est fulgurante et même si Scout garde un peu de magie enfantine en elle , son frère Jem , 12 ans , se lève attirer par le monde adulte très rapidement.
La vision du monde par Scout , ses remarques désopilantes , sa pseudo naïveté ou tout simplement sa vie d'enfant qui ne manque de nous rappeler à un moment la notre rendent ce roman déjà hors du commun.
Il y a aussi le volet racisme du livre. Ce livre est très dur , devant l'ignominie des blancs vis à vis des noirs mais il y a un vent d'espoir qui y souffle . La narration enfantine renforce cette volonté de l'auteur de croire en une Amérique plus juste.
Ici , le racisme n'est même pas quotidien , il est un état de fait .L'Alabama ne fut pas le premier état à respecter les droits des noirs , loin s'en faut, et le; poids de l'esclavage est omnipotent ici. Pourtant , certains humanistes se dressent contre cet état de fait. La aussi , les voix de Scout et de Jem sont de fols espoirs pour une société plus juste.

Il y a l'enfance , le racisme , mais aussi la bourgeoisie oisive , la vie dans une petite bourgade confédérée malgré elle . Il y a l'éducation par un père juste et droit , la famille , les pauvres , les paysans . Il y a le portrait d'une Amérique des états du sud de 1935 , glaciale et épouvantable,qui serait la première à poser les pierres du mur de Trump .

Il y a ce vent d'espoir pour plus de justice qui se lève fébrilement et timidement ,que Jem et Scout s'efforceront sans doute de porter toute leur vie.
Il y a enfin tous ces personnages secondaires qui sont attachants ou répugnants .
Un chef d'oeuvre , dont une relecture doit encore pouvoir révéler des secrets.
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Atticus Finch, avocat, élève seul ses enfants, Jem et Scout, dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression. Il est commis d'office pour défendre un noir accusé d'avoir violé une blanche. Ce livre est raconté avec drôlerie et tendresse par Scout, fillette de 8 ans. Ce roman paru en 1960 possède un charme particulier : entre le conte pour enfants et le récit initiatique, et peut être lu par tous. Vendu à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde il n'a pas connu un grand succès en France avant sa reédition avec actualisation de la traduction pour coller davantage au texte initial.
Je conseille ce livre à ceux qui ont aimé les romans de John Steinbeck... C'est tendre, drôle et très bien écrit.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Je ne pense pas avoir besoin de présenter ce classique de la littérature américaine, publié dans les années 60, traduit dans plusieurs langues, adapté au cinéma et récompensé par plusieurs prix. Je ne l'avais encore jamais lu, et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. C'est un livre dont on ne peux sortir indemne, un récit coup de poing qui ne laisse pas indifférent. Il mérite sa place à l'école et devrait être lu par les plus jeunes.

Pour ceux qui ne l'aurait pas encore lu, Harper Lee nous plonge dans l'Amérique des années 30. Jem et Scout grandissent insouciants jusqu'au jour où leur père avocat décide de défendre un homme noir accusé de viol sur une blanche. Ce roman nous renvoie en pleine figure l'histoire de la ségrégation. On a parfois l'impression d'être dans un mauvais film et pourtant ce racisme a existé, il y a de cela, peu de temps.
Au delà des différences blancs / noirs, le roman soulève aussi d'autres thèmes comme les différences entre hommes et femmes ou riches et pauvres.
Le passage qui m'a le plus plus, reste le procès relaté par Scout et comment Atticus essaie de défendre son client contre l'opinion publique qui d'avance prend partie pour les blancs.

Le roman est d'autant plus puissant car c'est Scout, cette petite fille innocente qui nous relate les faits. Sous son regard enfantin, elle nous raconte des événements bien tragiques. D'ailleurs, son frère ainé, Jem, perdra son innocence d'enfant à la suite de toute cette histoire. Les personnages sont tellement attachants qu'il est difficile de les quitter et je dois dire qu'il me tarde de découvrir Va et poste une sentinelle pour les retrouver. En tout cas, vous l'aurez compris, c'est un grand roman qu'il faut avoir lu.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Depuis le temps que j'avais envie de lire ce roman, ça y est, je pourrai maintenant dire que c'est chose faite.
Je ne savais pas que Truman Capote se vantait d'en avoir rédigé une bonne partie, comme le dit Isabelle Hausser dans la postface mais je savais simplement que celui-ci en préconisait la lecture (d'où le fait que j'avais envie de le lire depuis bien longtemps). Cette lecture n'est d'ailleurs pas sans me rappeler certains écrits de Truman Capote dans lesquels un petit garçon décrit ses longs étés à la campagne avec ses cousins, et ce que l'on a longtemps soupçonné d'âtre en majeure partie autobiographique.

Mais revenons-en ici au roman de Haper Lee qui, tout comme Capote assure que ce roman n'est pas autobiographique même si de nombreuses références sont un gros clin d'oeil à ses proches et particulièrement Atticus Finch avec son propres père.
En ce qui concerne l'histoire, c'est celle de deux enfants , Jem et Scout Finch ( vous aurez bien compris qu'il s'agit de leurs surnoms), orphelins de mère et ayant pour père un avocat réputé dans cette petite ville de Maycom en Alabama. L'histoire s'étend sur trois ans au milieu des années '30, et même si cela se déroule plus d'in demi-siècle après la guerre de Sécession, le lecteur sent toujours une forte opposition entre Yankees et Sudistes, tout comme un racisme omniprésent envers les noirs. Même si l'esclavage a pris fin en même temps que le fin de la guerre de Sécession en 1865, il n'est pas rare ici de voir les familles de Maycomb avoir à leur service des personnes de couleur en tant que bonnes ou hommes à tout faire. Si la famille Finch considèrent leur domestique, Calpurnia, qui est une femme de couleur noire, comme l'un des membres de la famille, il n'en est certes pas autant pour tout les autres. le grand bouleversement de ce roman va être l'accusation et la mise en procès d'un jeune homme noir de vingt-cinq ans, invalide de surcroît de par son bras gauche mais extrêmement travailleur et toujours prêt à rendre service ( probablement, ce qui le perdra) de viol sur la fille Bob Ewell, l'une des famille de la ville.

Bon, je vais m'arrêter là) pour l'intrigue et vais passer à mes impressions personnelles. Je ne sais pas si c'est toujours le cas aujourd'hui mais je comprends pourquoi cet ouvrage a longtemps été prescrit comme lecture dans les lycées aux Etats-Unis. Tous simplement parce qu'il nous apporte beaucoup plus que de la simple lecture, il nous apprend aussi beaucoup de choses sur l'histoire mais aussi sur la ségrégation et surtout, sur le respect des hommes en général et ce qu'il s'agisse de blancs ou de noirs ou encore d'hommes tels que Arthur Radley, surnommé Boo, dont les enfants ont peur et qu'ils considèrent comme un monstre car en réalité ils ne le connaissent pas. Ce dernier n'en reste pas moins Un Homme ! A lire !
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, un titre inoubliable pour un roman d'exception! Laissez-vous embarquer par une petite fille espiègle et garçonne pour un voyage dans le vieux sud américain des années 30!
Pendant trois ans, nous marchons dans les pas de Scout, 6 ans qui fait sa première rentrée scolaire à Maycomb, petite ville dont le pendant réel est Monroeville en Alabama. Cette petite fille est éperdue d'admiration pour son frère aîné âgé de 9 ans, Jem.
Élevés par un père à la fois affectueux et prude, Atticus Finch, avocat de métier, les jeunes enfants en trois étés formateurs découvrent le monde des adultes. Pour Jem, ce sera l'entrée en adolescence mais pour Scout, plus jeune ces années laisseront sans doute une profonde empreinte, mais cela, le roman ne nous le dit pas.
Les messages de ce bel ouvrage sont universels: mais dénoncer les inégalités entre l'homme blanc et l'homme noir par le truchement d'une petite fille apporte une délicatesse incomparable en évitant l'écueil des poncifs et du gnangnan!
Je n'ai qu'une hâte en refermant ce beau roman: me plonger dans le Huckelberry Finn de Mark Twain qui m'a été offert en VO, s' il vous plaît, par un pt'tit gars que j'ai essayé de réconcilier avec l'école et qui m'a fait la plus belle dédicace qu'une maîtresse puisse recevoir!
Merci à Harper Lee pour ce voyage en enfance!
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Comme dans les contes de fée, cette histoire raconte le combat du bien et du mal et le triomphe du bien. Comme dans les contes de fée, ce triomphe laisse un arrière-goût doux-amer, n'étant pas exempt de lourds dégâts collatéraux.
Le mal pourrait s'appeler "evil": il n'en est pas loin puisqu'il s'agit de Mr Ewell. le bien est un ange tout blanc ("« Il avait le visage aussi blanc que ses mains, en dehors d'une ombre sur son menton saillant. Ses joues étaient creuses, sa bouche large. Il avait des marques superficielles, presque délicates, sur les tempes. Ses yeux gris étaient tellement décolorés que je le crus aveugle. Ses cheveux rares et fins formaient comme un duvet au sommet de son crâne. » c'est un ange gardien très pur puisque très blanc, c'est peut-être même Dieu en personne puisqu'il joue clairement le rôle de deus ex machina.
Mais un Dieu qui loin de descendre des cintres se terre dans une cave, terrifié par le monde des hommes, un dieu protecteur pas très fiable mais très vengeur.
Quant au père des enfants, parfait chevalier blanc, aveugle à ce qui l'entoure, il pave l'enfer de ses bonnes intentions. Il ne sauvera pas son client, mettra ses enfants en danger, et sera même prêt à envoyer son fils en prison, sa rectitude morale en guise d'oeillères.
J'ai beaucoup pensé à "La Nuit du chasseur" en lisant ce livre , tout aussi sensible et magnifique.
Et non, définitivement non, rien de manichéen dans cette histoire d'un père défaillant par trop de vertu.
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Une merveille que je dois à ma collègue de lettres modernes préférée.
Très beau roman de nouveau. Vous me direz, je suis vraiment bon public ... oui, mais on touche franchement au sublime avec cette histoire racontée à travers les yeux d'une enfant, une histoire dans l'Amérique blanche du sud, une histoire pleine d'humanité et de tolérance, au coeur des années 30, en pleine Grande Dépression. Une histoire où des enfants font l'apprentissage de la vie malgré les préjugés, le poids des traditions, etc.
Avec une mention particulière au personnage du père de Scout, Atticus Finch, qui, à la fois dans sa vie privée comme dans son métier d'avocat, ne renie rien de ses valeurs.
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"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" que je viens de terminer, est l'unique roman d'une américaine et un chef d'oeuvre intemporel, publié dans les années soixante. En Alabama, le vieux sud profond américain, dans la petite ville de Maycomb, pendant la grande dépression des années trente, Scout, une petite fille délurée, garçon manqué, nous entraîne avec son frère et un copain, dans le menu de ses aventures cocasses, farces-attrape, à chat perché, qui n'appartiennent qu'à l'enfance, mélange sauvageon d'espièglerie, de fraîcheur et de gravité.
Il serait difficile de résumer ce livre qui à lui seul résume une Amérique datée et pourtant terriblement actuelle, à suivre les récents événements meurtriers de Charlestown. le roman se construit autour du procès d'un noir accusé de viol, que décide de défendre Atticus, père de Scout, avocat austère et humaniste, contre l'opinion générale de la ville, faisant même physiquement barrage à une tentative de lynchage.
Ici se conjuguent les traits caractéristiques, anachroniques, disparates et contrastés d'une Amérique complexe, multiple, où pèsent le religieux, la morale puritaine d'une bonne société corsetée, et la courageuse loyauté de ceux qui défendent les droits civiques. La bible dans une main, le fusil dans l'autre, la loi du Far-West, du plus fort et de la violence raciale, et la majesté de la Constitution, table de la loi inscrite dans le marbre pour tous citoyens indistinctement américains. Il y a du Lincoln dans la grandeur d'Atticus qui joue sa carrière et son honneur contre une société ségrégationniste.
En contre point, se mêle la tendresse bourrue et sévère de la servante noire Calpurnia, au rituel d'un office méthodiste qui rassemble chaque dimanche la communauté noire, auquel sont conviés les enfants, que berce la nostalgie des spirituals.
Plus loin, se mélangent la curiosité cocasse des enfants, et la majesté codifiée, minutieuse d'un procès où se joue la vie d'un noir. Aucun lyrisme dans le récit, aucun oublie, aucun écart, mais le regarde précis, froid, juridictionnel, analytique d'une adulte qui revit les émotions d'une enfant que bouleversent les minutes de la mise à mort d'un noir.
Tout est dit dans ce diable de roman, inclassable et exceptionnel de Harper Lee, inépuisable et dont je ne donne qu'un aperçu sommaire, tant il est complexe, multiple, sans manichéisme ni cynisme, sociologiquement, narrativement, représentatif d'une époque et d'une société, et pourtant sans rides et sans frontière sur notre humaine condition, voire profondément militant par son humanisme pour la défense des droits civiques et de la condition féminine, sorte de miroir vertigineux où se reconnait une Amérique de la contre-culture, au point d'en faire désormais un classique scolaire.
Il fraye autant avec la noirceur d'un roman faulknerien, le vertige de "Belove" de T. Morison, qu'avec la cocasse drôlerie d'un Tom Sawyer. Roman de l'enfance, roman à hauteur d'homme, roman unique et universel d'une femme qui aurait l'élégance et la tendresse de l'écriture toute féminine des "Fleurs de lune", roman lui aussi unique de Jetta Carleton.
En somme la pesanteur et la grâce, étonnement américaine.
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J'ai découvert le roman d'Harper Lee après avoir lu un roman de Truman Capote. Et là ce fut un vrai coup de coeur, un livre ou l'humour, la tendresse, la tolérance et la mélancolie nous font passer par différentes émotions. Lee nous touche droit au coeur, le trio Atticus, Jem et Scout sont une famille inoubiable.
Un roman magnifique et magique. A lire et relire.
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Fin de l'enfance.

Fin des années 1930. Atticus Finch, avocat intègre, élève seul ses deux enfants. Il a été commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche.

Magnifique ! Voici tout simplement ce que je pense de ce roman. L'autrice nous met dans la peau de Scout Finch, fille d'Atticus, et nous voyons au travers de ses yeux le procès. En temps normal je déteste ce procédé narratif car il ne fait voir que partiellement l'action, mais là il est parfait. En effet, nous suivons Scout durant trois années de sa vie et nous voyons son évolution. J'ai trouvé bouleversant de voir l'injustice du monde au travers de sa voix et son incompréhension face à celle-ci.

Les autres personnages ne sont pas en reste. Ainsi Atticus se démarque. Il est tout simplement la bonté incarnée. Ainsi il élève ses enfants dans des valeurs de justice et de tolérance. A cela s'ajoute le fait qu'il ne baisse jamais les bras, même dans les situations les plus désespérées. Jem Finch montre le passage de l'enfance à l'âge adulte, de l'innocence à la conscience de l'injustice. Son évolution est très intéressante.

Au final, ce très beau roman est un coup de coeur. Harper Lee réussit non-seulement à faire un plaidoyer contre la ségrégation raciale, mais aussi à écrire une magnifique réflexion sur la fin de l'enfance. Je comprend pourquoi ce livre a reçu le prix Pulitzer en 1961.
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