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3,91

sur 583 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai adoré ! Alors merci Resogerath pour cette belle découverte , je comprends ton enthousiasme :)
Joe Coughlin est le fils d'un commissaire adjoint de police qui ne suit pas du tout les pas de son père puisqu'il préfère vivre en hors la loi , libre et sans attache. Enfin pas tout à fait puisque c'est justement son amour pour la farouche Emma qui va le faire dévier de sa route...
Un excellent policier dont la lecture est addictive , les personnages travaillés même si certains sont un peu caricaturaux .
Je me suis tout de suite attachée à Joe et j'ai bien souvent serrés les dents en espérant qu'il se sorte des situations les plus difficiles . Au temps de la prohibition , il se retrouve au milieu d'une guerre des clans pour le contrôle du trafic d'alcools, de Boston à la Tampa. Une page de l'histoire américaine et cubaine intéressante, mouvementée, teintée de violences. Et on sait qu'à un moment ou un autre ça va mal tourner parce qu'on ne fait pas de vieux os dans ce métier !
Je lirai avec grand plaisir la suite de cette trilogie ,en espérant que l'histoire du père ou du frère de Joe soit tout aussi intéressante mais je n'en doute pas vu le talent de l'auteur.
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Un grand roman, une grande histoire, un grand personnage. Toute ma « critique » pourrait se résumer à ce qui est cité de « L'express » en quatrième de couverture :
« Dennis Lehane réussit le tour de force de marier en grande pompe le romanesque, le politique et l'intime. »

Une histoire de gangster dans les années 30 aux États-Unis, temps de la prohibition… pas de quoi me faire piaffer d'impatience en attendant la lecture de ce livre de Lehane, choisi en grande surface pour son petit prix.
De Lehane, j'ai déjà lu "Shutter Island" et "Mistic River" (et vu les films après lecture).

Tout comme dans "Mistic River", les personnages vivent et évoluent dans un contexte. On les suit. Durant quelques dizaines d'années. Et ça, ça me plait, parce que ça laisse le temps de faire vraiment connaissance. de ne pas s'arrêter à des stéréotypes et donc de rentrer dans la complexité. A commencer par la complexité de l'intime, en effet.
Pour cela il faut un personnage tout en nuances et Joe fait parfaitement l'affaire. Il choisit d'être hors la loi et devient gangster, entraîné un peu malgré lui dans une vie qu'il a pourtant choisie.
Faut dire que dans ce genre de vie les événements sont parfois incontrôlables, du romanesque enthousiasmant (à lire, parce qu'à vivre, le côté « tranquille dans son canap » finit peut-être par manquer).
Le point de vue politique est réaliste aussi dans sa multiplicité : les bons sont parfois mauvais, les méchants peuvent faire le bien.

« - Vous voyez toujours le pire chez les meilleurs des hommes, Joseph, et le meilleur même chez les pires. »

Mais pas seulement. de l'intime aussi… Joe est un dur mais pas dénué de sentiments et Lehane nous donne même à partager sa sexualité (celle de Joe !) avec tact et pudeur.

Je n'en attendais rien et j'ai adoré ce roman !
Du coup, je redoute un peu le suivant, pour lequel je me dis que je risque fort d'être déçue…

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Peut-on devenir et rester chef mafieux tout en affichant une certaine conscience et afficher des réticences face aux meurtres gratuits ? C'est la question de fond qui ressort en dernière analyse de ce roman noir très réussi. Car le parcours du héros, le fils déviant d'un très haut gradé de la police, est pour le moins atypique; trahi par un ami, laissé en pâture aux flics vengeurs par son propre père, son séjour en prison sera instructif et il ressortira moins naïf qu'à son entrée . . . La suite se transforme en une ascension digne du Parrain !

Mais au-delà du milieu criminel très réalistement mis en scène ici, ce sont les valeurs incarnés par Joe qui donnent une couleur spéciale à ce livre. Les notions de pardon et de réelle loyauté sont plutôt étrangères au monde interlope, alors qu'ici elles modulent de façon parfois surprenante l'action. Non pas qu'il soit un ange, les moyens qu'il prend pour brasser des affaires en témoignent, mais la violence n'est jamais, ou en tout cas, rarement, gratuite. Pire il fait presque de la formule gagnant-gagnant son modus operandi. Évidemment cette approche a des limites qui apparaitront éventuellement . . . Ce deuxième tome de la saga Coughlin, qui peut se lire indépendamment des autres, est excellent par son ambiance, l'évolution des situations et le comportement des ses acteurs principaux.
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'Mais, on n'est pas les enfants de Dieu, Joe, on n'est pas des personnages de conte de fées dans un livre sur le grand amour. On vit la nuit, et on danse comme des fous pour que l'herbe ne puisse pas repousser sous nos pieds. C'est ça notre credo.'


Un roman historique sur l'Amérique de la prohibition à lire absolument.


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Hors la loi ou gangster ?
C'est la question qui poursuivra Joe Coughlin tout au long de son ascension dans le monde de la mafia, le monde de la nuit.
Plus jeune fils du commissaire Coughlin, laissé de côté au cours des événements d'Un pays à l'aube, ce dernier décide d'une orientation différente de celle de sa famille.
Après un passage par la case prison à Boston, il se retrouve propulsé dans le sud étouffant des États-Unis. Et il va y trouver sa place.
Moins dense que Un pays à l'aube, mais tout aussi intense, j'ai adoré ce 2e épisode dans la vie des Coughlin aux côtés de Joe qui assume tout de même mieux sa part d'ombre que ses frères et son père. Joe est un personnage très touchant et qui n'hésite pas à voir ses failles. On est loin du personnage manichéen, ni mafieux type, ni ange. J'ai hâte de lire le troisième tome.
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Le deuxième opus de la saga des Coughlin démarre tambour battant avec le braquage d'un bar clandestin. Nous sommes en 1926, sept ans après la fin de « un pays à l'aube », et la prohibition bat son plein. Suite à un second braquage, Joe Coughlin, le cadet de la fratrie, se retrouve derrière les barreaux. Il fait alors la rencontre d'un parrain de la mafia italienne qui l'enrôle dans son organisation. Sa mission ? Faire main basse sur le trafic d'alcool en Floride.

Dennis Lehanne nous offre ici un grand roman mafieux où rien ne manque. Règlements de compte, fuisillades, code d'honneur, trahison, corruption… La maîtrise est totale, le rythme est là, l'histoire tient en haleine. Quelques passages plus calmes permettent de souffler avant que l'action ne reparte de plus belle. Un excellent roman qui donne envie de découvrir au plus vite la dernière partie de ce triptyque.
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Dennis Lehane nous fait suivre avec intérêt la génèse, l'évolution puis l'envol d'un jeune dans le système mafieux. Même si intrinsèquement on ne valide à aucun moment le choix de carrière de Joe, on se prend au jeu et les péripéties de ce délinquant notoire nous fascinent jusqu'à la dépendance. Dans le milieu sous haute tension de la pègre, son côté humain le rend plus accessible qu'il ne voudrait le faire paraître et en fait un personnage finalement attachant. Ses faiblesses émotionnelles, surtout liées aux femmes, le conduisent toujours sur la brèche et plus il prend du grade, plus il prend le risque de perdre tout ce qu'il a gagné et tout ce qu'il aime. Mais son destin semble inexorablement tracé et ses actes sans retours dans ce milieu de batailles et de trahison.

Cette fresque initiatique se déroule à la période particulière de la prohibition en Amérique, qui constitue un tableau idéal pour les aventures criminelles de Joe Coughlin.
"Ils vivent la nuit" est la suite "d'un pays à l'aube" mais peut se lire indépendamment et j'ai d'ailleurs hâte de lire ce premier opus tant les éloges sont nombreuses à son sujet.

Dennis Lehane ne semble plus être seulement un très bon auteur de polars mais aussi un très grand conteur de roman noir.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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« Depuis le début des temps l'argent sale permettait d'accomplir de belles chose. »

Dans un pays à l'aube nous avions fait connaissance au sortir de la grande guerre avec Danny Coughlin, l'ainé d'une fratrie et digne fils d'un valeureux capitaine de police Thomas.
Joe, le cadet ne prendra pas le même chemin que son ainé, profitant de la prohibition pour se remplir les poches. Etre un hors la loi, telle est son ambition.

« Pour moi, il n'y a pas d'autres règles que celles qu'on se fixe soi-même. »

Dans ce second volet d'une trilogie, c'est l'histoire de ce fils hanté par l'ombre du père avec lequel les relations n'ont jais été simples.

« En principe tu étais celui de nos enfants qui aurait du combler la distance entre ta mère et moi. () Alors tu as pu constater par toi- même que cette brillante idée n'a pas fonctionné. On ne répare pas ce qui est cassé chez l'autre, Joseph. Et on ne change pas sa destinée. »

Se déroulant sur une période de neuf années, cette fresque se veut nettement plus intimiste que l'opus précédent. L'éventail de personnages se fait plus resserré. Ils donc à mon sens plus travaillés, et malgré leur noirceur, et leur immoralité, on finit par les trouver attachant.

Joe, en particulier nous est montré dans toute sa complexité ; à la fois le gosse qui n'a pas eu toute l'attention qu'il aurait souhaité, et qui adulte s'est créé un personnage de gangster au coeur d'artichaut.


Le climat historique est bien documenté ; le contexte général bien abordé. Les maux récurrents de l'Amérique sont là et nous tiennent jusqu'au bout.
Les gangs se voient dans l'obligation de se diversifier, la prohibition a asséché d'autant les finances du pays qu'elle n'a rempli les caisses de la pègre. Les malfrats sont condamnés à s'exiler, à trouver d'autres débouchés ; ils sont prêts à tout pour pérenniser leur business.
De Boson à la Floride, jusqu'à Cuba, Dennis Lehane nous entraine sur des chemins où affaires et sentiments ne font pas toujours bon ménage. Mieux vaut ne pas fricoter sur les platebandes de ses rivaux, cela pourrait s'avérer dramatique. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Sans doute Dennis Lehane a-t-il une idée dernière la tête en jetant quelques pierres à propos des relations dangereuses entre Cuba et les USA….

Dennis n'a pas son pareil pour ferrer son lecteur et le tenir accroché jusqu'à la dernière ligne. le récit est vivant grâce à un savant mélange de dialogue et de narration ; et ce malgré un schéma narratif que j'aurais préféré un peu moins linéaire.

Ce second volet n'en demeure pas moins un très bon livre ; une lecture estivale idéale.



Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Dennis Lehane a encore frappé et nous offre un petit bijou dans le prolongement d' "Un pays à l'aube" et prouve, une fois de plus, que ce n'est pas seulement un auteur de polars noirs et sophistiqués mais aussi un amoureux et passionné d'histoire, de cette époque américaine entre autre, en prise à la révolte et à la criminalité organisée où tout se jouait sur un coup de dé ou de fusil.
Amateurs de romans captivants et de longue haleine ce livre est fait pour vous. Un conseil toutefois, ne le lisez pas trop vite, l'effet de manque est garanti dés la dernière page tournée.
Merci M.Lehane et à trés vite !
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Fini, Kenzie et Genaro, allons voir les autres livre du maître.
On suit l'histoire de Jo Irlandais de souche, fils du chef de la police de Boston, et jeune Gangster voulant faire ses preuves, plus ou moins difficilement, entre amour et trahisons arrivera-t-il à trouver ça place dans le monde de la prohibition américaine.

Pour le moment je dirais le meilleur Lehane que j'ai lu, tout y est, de l'ambiance mafieuse, ou il ne manque que le nom d'al Caponne pour croire a une histoire vrai, les personnages haut en couleur, noir comme il faut mais avec de l'humanité a plus ou moins grandes échelle les rendant palpable, aimable malgré leur côté gangster, et les trahisons rendant l'intrigue palpitante et une curiosité qui ne se termine qu'à la dernière page ou on fini par respirer et laisser parler nos émotions retenu tout au long de cette oeuvre.

En effet les 530 pages environs passe à une vitesse qu'on imagine pas, on le trouve presque trop cours... et l'humanité est chez tout le monde, comme l'inhumanité, que se soit chez le gangster, chez le flic, ou n'importe qui....

Lisez le ça vaut le coup.
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