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3,91

sur 583 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici la suite des aventures de la famille Coughlin, dont le patriarche, policier de souche irlandaise a immigré aux Etats-Unis au début du siècle dernier. il est question avant tout du benjamin, Joe, devenu gangster.
J'ai moins aimé que le livre précédent, surtout le début et l'épisode de la prison. Je me suis moins attachée à ce personnage qu'à celui de son frère aîné, que ce récit évoque incidemment.
Il y a pas mal de violence, inhérente à l'histoire et à la construction de ce pays (cf. le film Gang of New York).
Reste que le suspense est toujours aussi bien entretenu et le roman parfaitement élaboré.
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Un très bon livre, une histoire assez captivante qui se situe à la fin de la première guerre mondiale. Pour conquérir le marché de l'alcool , les narcotiques ,et le marcher des jeunes filles pour la prostitution ,tout est permis
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C'est dans Un pays à l'aube que Dennis Lehane avait lancé la saga familiale des Coughlin, flics irlandais de Boston. On avait ainsi suivi la chute de Danny, le fils aîné, lancé à la tête du mouvement de grève des policiers de la ville en 1919 ; destin croisé avec ceux du patriarche, Tom, un des chefs de la police, du joueur de baseball Babe Ruth, et de l'ouvrier noir Luther Laurence.
Dans Ils vivent la nuit, c'est au tour de Joe, le cadet, d'occuper le devant de la scène. Dans la deuxième moitié des années 1920 et la première de la décennie suivante, en rupture avec sa famille, Joe monte les échelons de la pègre jusqu'à, après un passage par la case prison, devenir à Tampa celui qui a la mainmise sur le trafic de rhum.

Porté par l'ambition d'écrire une saga au souffle épique racontant une autre histoire des États-Unis, Dennis Lehane avait fort bien réussi son coup avec Un pays à l'aube en pointant notre regard sur un événement peu connu, la grève des policiers de Boston, pour en tirer une fresque certes parfois un peu naïve mais très enlevée, sur le moment où son pays devenait la plus grande puissance mondiale tout en continuant d'asservir et d'accabler une grande part de sa population.
Avec Ils vivent la nuit, Lehane continue donc ce qu'il avait entamé, évoquant tour à tour la difficile intégration des Italiens et des Cubains, la corruption, les effets pervers de la prohibition ou les pratiques du Ku Klux Klan, tout en se focalisant sur le seul personnage de Joe Coughlin et sur son ascension.

Bien rythmé dans l'ensemble malgré quelques passages sans doute trop étirés, ce roman se révèle agréable à lire et relativement prenant sans pour autant avoir le souffle de son prédécesseur. Sans doute faut-il voir la cause de cette relative fadeur dans ce que cette histoire a déjà été racontée des dizaines de fois. Pour le coup, on a souvent l'impression de suivre un catalogue de scènes obligées : le jeune gangster ambitieux en butte aux caïds qui entendent le mettre au pas, la prison ou, après quelques épreuves, on trouve un allié puissant, l'arrivée dans une nouvelle ville dont on entreprend la conquête violente, le tout assaisonné de trahisons, de bons sentiments et de deux histoires d'amour dont une au moins est à la fois peu crédible et de trop.

Calibré comme une saga cinématographique ou une série télévisée (on pense nécessairement à Boardwalk Empire, à Bugsy, à Casino, à Il était une fois en Amérique et à tant d'autres), Ils vivent la nuit, malgré le savoir faire évident d'un Lehane qui réussit à accrocher le lecteur, peine à s'extraire de cette multitude de références et à y apporter quelque chose de neuf. Surtout, là où il arrivait à nous traîner dans la crasse du Boston ravagé par la grippe espagnole, rongé par la corruption et agité par la lutte des classes et les tensions raciales, Dennis Lehane ne réussit ici qu'à livrer un roman sans aspérités, lisse, trop propre pour faire vrai et pour vraiment toucher son lecteur.
S'il se lit sans déplaisir et est d'évidence au-dessus de la moyenne des polars actuels, Ils vivent la nuit n'en demeure donc pas moins une déception après ce qu'avait pu nous laisser espérer Un pays à l'aube pour sa suite. Reste, en fin de compte, puisque c'est encore de saison, un très bon roman de plage.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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L'ascension mafieuse de Joe Coughlin, frère de Danny (héros du 1er tome), à l'époque de la prohibition à la fin des années 20 aux Etats-Unis. C'est une histoire de gangster, de coups bas, de trahisons, et de règlements de compte.
Dans Ils vivent la nuit, Dennis Lehane continue ce qu'il avait entamé, en évoquant les difficultés des migrants italiens et cubains, (ce sont les révolutionnaires de ce deuxième tome),la corruption, les effets pervers de la prohibition, les pratiques du Ku Klux Klan, le FBI et Hoover.
Une histoire que l'on nous a déjà racontée, le Parrain, Casino, Il était une fois en Amérique, on a souvent l'impression de suivre un catalogue de scènes déjà vues.
Malgré le talent incontestable de Dennis Lehane dans le développement de ces protagonistes,leur psychologie, leurs états âmes ou leurs souffrances, c'est un roman qui hésite,(comme le premier), entre chronique sociale et histoire d'hommes.
Il me reste de cette lecture un sentiment d'inachevé, d'histoires incomplètes, qui peinent à s'extraire de cette multitude de références.
Un roman agréable à lire mais qui manque de souffle.
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Présenté comme une sorte de suite d'Un pays à l'aube, ce roman de gangster n'a vraiment pas grand chose à voir avec ce chef-d'oeuvre, si ce n'est quelques personnages communs.

Il n'en a d'ailleurs ni l'ambition, ni la qualité. Attention : je ne dis pas que cet épais roman est raté : il est tout simplement beaucoup moins intéressant, tant sur le fonds que sur la forme.

Sur le fond, il y a certes une toile de fond historique, la prohibition sur la côte est ; mais nous sommes sur un sujet convenu, mille fois exploité par les romanciers et scénaristes américains.

Franchement, si vous avez eu la chance de regarder la série Boardwalk empire ou de lire l'essai historique éponyme dont la série est inspirée, ce roman est trois fois moins précis, documenté, et réaliste : je vous conseille de privilégier la vision des cinq saisons de cette petite merveille produit par Martin Scorsese !

Lire la suite de ma critique sur le site le tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Histoire de la prohibition vue à travers la vie de Joseph, un hors la loi ou un gangster comme vous le voulez, irlandais et amoureux dans un monde d'italiens et de cubains qui veulent s'approprier le commerce de l'alcool.
Ce long roman nous détaille la vie des gangs, les prisons, le racisme, le KKK, la mafia, Cuba et sa culture du tabac dans les années 25/35.
C'est en effet long, très long parfois avec des dialogues convenus, des rebondissements attendus et une fin prévue.
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"Ils vivent la nuit" ou le crépuscule de deux écrivains jadis brillants : Dennis Lehane et Stephen King.

Commençons par Lehane.

Il reste l'auteur de romans policiers remarquables comme "Mystic River" ou la série des Kenzie/Genaro et d'une relecture enthousiasmante de l'histoire des Etats-unis, avec " Un Pays à l'aube".

Mais depuis, il faut reconnaître qu'il accumule les romans moyens.
"Moonlight Mile" mettait un point final indigne à la série précitée et aujourd'hui, "Ils vivent la nuit", ne rassure pas davantage. Ce n'est pas un mauvais roman en soi, mais il déçoit les attentes et c'est peut-être pire.

Au début, on est pourtant rassurés de retrouver comme personnage principal, le petit Joe Coughlin qu'on avait quitté au sein de sa famille dévastée, à la fin d' "Un pays à l'aube" (précisons quand même que si le lecteur habituel de Lehane y trouve un point de repère, ce roman se lit très bien de manière indépendante).
On s'attend donc logiquement, à un roman de la même veine, passant l'histoire au travers des grilles de lecture politique, sociale et économique.
Mais non, à peine, paresseusement.

Nous sommes toujours à Boston, en 1926 et la prohibition enrichit la pègre.
Joe, fils et frère de policiers a choisi en grandissant, la voie des "hors-la Loi", vivant de hold-up moyennement ambitieux, louvoyant entre les intérêts des parrains locaux..

Le hasard d'une rencontre avec une femme qui l'obsède (et qui accessoirement, est la maîtresse d'un de ces parrains), le fera tomber dans le cycle de la violence qui le conduira à gravir presque malgré lui, les marches du pouvoir mafieux. L'enchaînement des circonstances, accéléré par un passage à la "case prison" va lui faire franchir la frontière ténue entre le monde romantique du voyou quasi gentleman cambrioleur et celui du gangster avec du sang sur les mains.

Et c'est là que le bât blesse.

Ce livre souffre à mon avis, de deux défauts principaux.

En premier lieu, si Lehane conserve un style qui le place facilement au dessus de la mêlée, il a quand même du mal à donner du souffle et de l'originalité à un récit qui accumule, les poncifs du genre vus et lus cent fois, des "Affranchis" au "Parrain", de manière totalement prévisible. Même l'apparition de Lucky Luciano et Meyer Lansky sonne dans ce contexte, comme un aveu de manque d'inspiration.

Là où Ellroy sur des sujets équivalents a su, même avec excès, s'approprier l'époque et les personnes et les triturer jusqu'à l'os, Lehane ne délivre qu'un parcours de truand désabusé, assez fade, parsemé de quelques références obligées. Son roman a pour héros un truand malgré lui, mais qu'on sent malgré tout, rarement déchiré. C'est une sorte de Michael Corleone velléitaire, un centriste du crime organisé.

Ensuite, le découpage en trois périodes adopté, est bancal.
Autant la partie bostonnienne (1926-1929) est rythmée et intéressante, autant la période consacrée à son ascension dans la petite ville de Tampa en Floride (1929-1933), souffre de longueurs et d'invraisemblances (le vol d'armes à la Marine des EU ou l'épisode inutile de la "Madone" d'Ybor !).
Quant à la troisième partie (1933-1935), elle semble curieusement accélérée, comme si Lehane souhaitait conclure rapidement une histoire qui ne l'intéressait plus, pour nous mener vers une fin que tout le monde avait anticipée, tant elle était prévisible.

Et j'en arrive maintenant au 2ème écrivain qui semble tout aussi perdu.
Mais à quoi pensait Stephen King cité en 4ème de couverture pour affirmer que " Ils vivent la nuit, c'est le Parrain pour ceux qui savent penser" ?
Compte tenu de ce que j'évoque plus haut, je m'interroge : si le roman de Puzzo -pourtant autrement plus puissant, était destiné aux imbéciles, à qui donc s'adresse celui-ci ?

Reste quand même un bon livre avec par moments, le retour de la magie "Lehane, au détour d'une phrase, comme celle ci, retraçant un dialogue entre Joe et Dion, son bras droit (et peut être le personnage le plus intéressant) :
" La nuit. On ne s'en lasse pas. Si tu vis le jour, tu suis les règles de la société. Nous on vit la nuit et on suit les nôtres.
Le problème, Dion, c'est qu'on a pas vraiment de règles."
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La sortie d'un nouvel opus de cet auteur, dont j'apprécie particulièrement l'oeuvre, est a priori un motif de réjouissance. Mais c'est aussi un risque : celui d'une éventuelle déception. Parce qu'à chaque fois, j'attends énormément de ma lecture. Parce que je sais que Dennis Lehane est capable du meilleur, ce qu'il a prouvé avec des titres tels que "Un pays à l'aube", "Shutter Island" ou "Ténèbres, prenez-moi la main" (et cette liste n'est pas exhaustive).
Dire qu'il est aussi capable du pire serait faux. Jusqu'à maintenant, bien qu'il me soit arrivé d'être déçue par certains de ses romans (je pense notamment à "sacré" ou "Moonlight Mile"), je n'en qualifierai cependant aucun de mauvais. Et je vous rassure tout de suite : "Ils vivent la nuit" ne l'est pas non plus.

Son synopsis m'a fait espérer un récit de l'ampleur d'Un pays à l'aube. La période pendant laquelle se déroule l'intrigue est sensiblement la même : nous sommes dans le Boston des années 20, plus précisément dans le milieu du grand banditisme. Joe Coughlin, le personnage principal, apparaissait d'ailleurs furtivement dans "Un pays à l'aube", puisqu'il est le frère cadet de Danny, cet agent de police qui, à la demande de son oncle, infiltrait les milieux syndicaux et anarchistes.
Joe a choisi, lui, d'être un hors-la-loi. C'est pour ainsi dire une vocation. Il aime le monde de la nuit, les montées d'adrénaline, et le fait de transgresser les règles d'un système qui ne lui convient pas.
Mais Joe est jeune, il a à peine vingt ans. Et l'état de béatitude dans lequel le plonge sa liaison avec Emma Gould, la sulfureuse maîtresse du caïd local, va provisoirement sonner le glas de son ascension dans le "milieu"... Ayant pris, pour l'amour de sa belle, trop de risques, il se retrouve en prison.
Il y fait la connaissance de Maso Pescatore, un parrain qui, malgré son incarcération, est l'un des pontes du crime organisé de Boston. Il prend Joe sous son aile, en échange de la précieuse collaboration qu'en tant que fils de policier, le jeune homme peut lui apporter.

"Ils vivent la nuit" s'ancre dans le contexte bien particulier de la prohibition, et du développement exponentiel des activités clandestines qui en découlent, notamment celle de la contrebande d'alcool, grâce à laquelle plus d'un a fait fortune.
Dennis Lehane fait de son héros un hors-la-loi peu ordinaire, puisqu'il se prévaut d'une sorte d'intégrité, et d'un sens de la justice guidé non pas par les lois, mais par sa capacité à la compassion. Il se persuade qu'il est possible de s'adonner à des activités illégales et lucratives, tout en faisant preuve de philanthropie. Une sorte de Robin des Bois, en somme...
Mais le prosaïsme de la réalité, avec ses guerres des gangs, et les dangers que son mode de vie fait courir à ses proches, va le rattraper et l'obliger parfois à revoir à la baisse ses aspirations "humanistes".

Ce qui m'a manqué, dans ce roman, c'est l'association entre souffle épique et noirceur désespérée qui donnait tant de force à "Un pays à l'aube". Certes, le récit est baigné d'une ambiance plutôt ténébreuse et violente, mais elle est contrebalancée par la chance relative dont bénéficie le héros, par sa propension à l'optimisme, et moi, je préfère les héros torturés... de plus, l'intrigue étant ici quasiment centrée autour d'un seul personnage, je trouve que cela empêche l'auteur de lui donner une perspective aussi vaste que celle dont bénéficiait le précédent opus.
"Ils vivent la nuit" est néanmoins un bon roman, efficace et agréable à lire, mais je considère pour ma part que Dennis Lehane peut faire bien mieux...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Ils vivent la nuit de Dennis Lehane a été publié le 20 mars 2013 aux Editions Rivage collection Thriller (23,50 €). Il est disponible au format poche (Rivages/noir 9,00 €) depuis le 7 mai 2014, au format epub ou kindle (7,99 €) et au format audio (audiolib 24,50 €).

Le titre original est Live by Night.

Les bouquins de Dennis Lehane sont connus pour la série Kenzie et Gennaro (de Un dernier verre avant la guerre à Moonlight Mile), pour Mystic River et le fameux Shutter Island.

Ils vivent la nuit a été écrit dans la continuité de Un pays à l'aube : le personnage principal du premier et le frère du personnage principal du second, l'histoire prend sa source à Boston dans les années 20, et il est question de policiers et de gangsters.

C'est un roman policier mais plus encore l'itinéraire d'un fils de flic qui devient gangster par défi, pour vivre selon ses propres règles, et qui deviendra un homme, tout simplement.

Il est passionnant à plus d'un titre :

Ce bouquin permet de revisiter l'époque de la prohibition aux Etats-Unis, sous un angle particulier, le rhum Il est très bien documenté, la description de la vie à l'intérieur de la prison de Charlestown à Boston est notamment saisissante. On y croise des anonymes, mais aussi Sacco et Vanzetti.

C'est aussi une mine d'informations concernant les relations entre les Etats-Unis et Cuba, et entre les différentes communautés en Floride.

La relation entre Joe Coughlin, bootlegger, et son père policier est un des fils rouges du roman, les relations de Joe avec les femmes aussi. En fait, s'il s'agissait d'un roman d'apprentissage ?

J'ai aussi été marqué par la position de Joe. Ce n'est pas Lucky Luciano, ce n'est pas un caïd qu'il aurait été facile et pratique à l'auteur de mettre en scène, tel un remake ressassé du Parrain. C'est un lieutenant qui met la main à la pâte et doit rendre des comptes.

Tout comme la ville d'Ybor en Floride, la petite ville à côté de Tampa où Joe s'établira, Tampa, "royaume exclusif des Blancs" avec des magasins interdits aux chiens et aux Latinos.

On rentre donc dans la grande histoire par la petite porte, en marchant sur les trottoirs, en suivant les tunnels qui permettent d'accéder aux distilleries clandestines. Pas de voiture clinquante, pas de belle pépée, juste des véhicules qui vont très vite à 50 km/h, et des femmes qu'on aime.

On retrouve enfin l'infinie tendresse de Dennis Lehane envers ses personnages, il leur assène des coups presque à regret, avec de la douceur, juste pour les besoins de l'histoire.

Vous passerez un bon moment.
Lien : http://occasionlivres.canalb..
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J'avais adoré "Un pays à l'aube" du même Dennis Lehane qui racontait un bout de l'Histoire des Etats-Unis dans un polar noir. Je m'attendais à la même chose, l'Histoire de la Prohibition à travers ce roman, d'où ma déception à la lecture de "Ils vivent la nuit", un roman écrit comme un scénario, on attend que Scorsese l'adapte avec de Niro et di Caprio dans les rôles principaux masculins, pour Graciela, je n'ai pas de nom d'actrice qui me vienne en tête...
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