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3,69

sur 213 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pas vraiment un thriller en soi, mais un roman noir de grande qualité. L'histoire en elle-même n'est pas exceptionnelle mais ce roman mérite toutes ses éloges rien que pour ses personnages charismatiques (mention spécial pour Bob que j'ai trouvé très attendrissant) et sa sombre ambiance bien retranscrite fidèle à l'auteur. J'ai été une nouvelle fois conquis. Hâte de me replonger dans un Lehane.
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Quand vient la nuit ressemble à s'y méprendre à une pause dans la bibliographie de Lehane, comme si l'auteur originaire de Boston avait eu besoin de faire le point sur le monde qui l'entoure en le regardant par la lorgnette qu'il reconnaît le mieux, c'est à dire celle de quartiers populaires du Boston contemporain.
Le roman tourne autour d'une poignée de personnages dont les vies sont toutes liées à la Crise, que ce soit au niveau du chômage ou bien à celui du logement ou des repaires communautaires et sociaux qui foutent le camp, Quand vient la nuit accable la société américaine des années 2010 de maux terribles : mafia, drogue, inculture, sauvagerie.
Le propos de Lehane est de tisser une belle histoire à partir de ces éléments. On est dans le polar alors autant parler d'un braquage, de deux barmans usés, d'un flic tout aussi perdu et d'une mafia Tchétchène visiblement omniprésente dans les grandes villes de Nouvelle-Angleterre.
Quand vient la nuit n'a pas la puissance d'Un Pays à l'aube ou la charge émotionnelle de Mystic River mais il convainc le lecteur par la justesse de ses situations et la richesse de son background, signe authentique d'amour entre son auteur et ses personnages.
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Méfiez-vous des apparences, l'habit ne fait vraiment pas le moine !

"Quand vient la nuit" de Dennis Lehane est un polar qui se déroule à Boston, dans lequel des événements vont s'enchevêtrer autour de deux cousins.

Bob est le genre de type effacé, reclus, peu bavard, dont on se moque. Sa vie, il la passe entre le bar de son cousin Marv, où il est serveur, et l'église de Saint Dominique. Une nuit, alors qu'il rentre chez lui après une journée de travail, il est intrigué par un bruit émanant d'une poubelle. Là, couvert de déchets, il y découvre un chiot. Cette rencontre fortuite va le mener à faire la connaissance de Nadia...

Marv est un ancien chef de bande. Déchu, il est devenu receleur et patron de bar. Mais depuis quelques temps, les véritables propriétaires de son rade sont des tchétchènes, en particulier Pytor Umarov pour lequel il prend des paris illégaux. Un soir, alors que les clients ont déserté l'établissement, Bob et Marv se font braquer par deux types qui s'arrachent avec un magot de 5 000 billets. Pour les deux cousins commencent une galère car l'argent volé appartient aux Tchétchènes...

Deeds est un jeune caïd, un délinquant à la petite semaine. Il est de retour à Boston après un exil de trois années en Caroline du Sud passées à l'ombre. Non seulement Deeds a un petit problème psy mais aussi une rumeur dit qu'il a dessoudé un dénommé Richard Whelan, un meurtre qu'il revendique haut et fort. Mais pour l'heure, Deeds se réclame être le propriétaire de Rocco, le chiot que Bob a sauvé des poubelles, et Nadia est son ex petite amie...

Pour Bob, en plus d'avoir les Tchétchènes sur le dos, voilà qu'il doit se farcir ce fou de Deeds...

L'histoire se déroule dans une ambiance feutrée, les rôles sont tenus par de véritables losers de la vie : Bob l'introverti, Marv le frustré, Deeds le demi-sel, Nadia la mystérieuse, Torres le flic pieux, Millie la pauvre... Dennis Lehane brosse tous ces portraits avec habilité, déterre la misère sociale et intellectuelle, rendant tous ses personnages vivants, touchants et surtout parlants. C'est le visage d'une Amérique perdue dans un monde dénué de tout sens logique, où seul l'argent est leitmotiv ou bien désespoir, mais qui engendre aussi la perversité et la trahison...

La narration nous renvoie un visuel très cinématographique. Un rendu que l'on doit très certainement au fait que ce livre est tiré du scénario du film du même nom, sorti en novembre 2014 et réalisé par Michaël R. Roskam. Il en est de même dans l'avancement de l'histoire et la divulgation des événements. En toile de fond, l'auteur nous montre une partie de Boston, au creux de l'hiver; une saison que l'on ressent à travers les lignes et qui ajoute de la noirceur aux pages. En bref, tous ces ingrédients réunis en font un bon polar.
YB.

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Après une seule lecture, infime quand au nombre de pages (40), j'avais été charmé et très enthousiaste quant au « cas » Dennis Lehane. Cette lecture, c'était Avant Gwen. Depuis, en m'intéressant à l'auteur, j'ai découvert qu'il était déjà reconnu comme un des nouveaux maîtres du roman noir US et quand on voit les titres qu'il signe, on comprend pourquoi (Shutter Island et Mystic River en tête). Quand vient la nuit, une autre adaptation cinéma à son actif, est plus intime quand à sa résonance.

L'histoire se déroule principalement dans un bar de Boston ou 2 cousins font le service, entre pochards et mafia tchétchène. C'est du pur roman noir, désenchanté avec quelques fulgurances de beauté qui jaillit des rues poisseuses et des vies merdiques. C'est beau comme c'est triste.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/quand-v..
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Un excellent policier comme toujours avec cet auteur que cette plongee dans l'univers des nuits Bostonniennes un roman superbe d'un de mes auteurs préférés je vous conseille pour découvrir l'univers de cet auteur de feuilleter cet ouvrage !
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Bob, c'est un grand gaillard taciturne et taiseux, résigné à servir au bar des clients tout aussi gris que lui. Il travaille pour son cousin Marv, qui, bien qu'il ait perdu son bar au profit des Tchétchènes qui s'en sont emparé et l'ont transformé en relais, rêve à ses jours glorieux et espère bien retrouver sa superbe. Avant, le cousin Marv était le chef d'une petite bande qui se livrait surtout à l'usure. Mais les temps changent, et d'autres groupes plus violents se sont imposés dans ce quartier miséreux de Boston. Aujourd'hui, le cousin Marv a bien envie de prendre sa revanche et de se venger des humiliations de ces dernières années…

En ces jours d'après Noël, le placide Bob, fervent croyant mais qui ne communie plus depuis longtemps, se pensant exclu du salut, et son cousin Marv se font braquer. Charge à eux, pour les Tchétchènes, de retrouver les deux cambrioleurs et la recette. Torres, l'inspecteur envoyé pour enquêter sur le braquage, n'est pas aveugle. Il sait que le bar est un relais, et il connaît les chiffres d'élucidation des affaires de cambriolage : quasi nul. Blasé, il s'intéresse pourtant de près à Bob, qu'il croise tous les dimanches à l'église, et à une ancienne affaire, celle de la disparition de Richie Whelan, évaporé du jour au lendemain après avoir acheté de la weed à son dealer.

Malgré tout, la vie semble glisser sur Bob, qui ne s'inquiète apparemment de rien. Jusqu'à ce qu'un soir, dans une poubelle, il retrouve un chiot battu, laissé pour mort. Il fera la connaissance de Nadia, une jeune femme un peu paumée, qui l'aidera et fournira ses conseils pour élever Rocco. Dès lors, Bob semble de nouveau s'éveiller à la vie, ses préoccupations tournant principalement autour de son nouveau compagnon. Surtout qu'un quatrième quidam, Eric Deeds, connu dans le quartier pour ses soucis psychiatriques, fait soudainement son apparition chez Bob, lui réclamant la propriété du chiot et de Nadia. L'existence tranquille et transparente à laquelle aspire Bob semble s'éloigner à grands pas.

Quand vient la nuit, c'est un peu un conte de Noël version Dennis Lehane, un conte teint de noirceur pour gangsters sur le retour, se passant dans les bas-fonds de Boston, dans la grisaille et une certaine misère. Mais c'est aussi un récit très humain que l'auteur nous propose, des portraits d'hommes et de femmes qui se débattent dans la corruption et l'avidité d'une ville et de l'âme humaine.

Derrière ce titre somme toute poétique, c'est un polar de bonne facture que nous offre Dennis Lehane, qui pâtit peut-être un peu d'être un roman adapté d'un scénario. J'aurais aimé un roman plus dense et étoffé. Les personnages secondaires auraient gagné à être un peu plus développés, notamment ceux appartenant au clan Tchétchène ou même encore Torres, un peu trop survolé, qui fait plus flic cliché que réellement humain. Mais l'atmosphère poisseuse et rugueuse des bas-fonds est rendue parfaitement. La misère nous colle à la peau et l'existence nous semble soudain bien pénible. Quant à Bob et à son chien, cette relation inattendue est assez touchante, une aurore se lève pour ce personnage qui ne croyait plus en l'espèce humaine. Un éveil pour le meilleur comme pour le pire, car en chaque homme sommeille aussi une part de ténèbres qu'il n'est jamais bon de secouer.
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Le nom de Dennis Lehane m'est apparu alors que je lisais des critiques sur un roman se passant à Boston ( Les Morsures du froid, de Douglas Graham Purdy, un roman que j'ai beaucoup aimé, et qui a attisé ma curiosité sur cette ville de Boston). Quand vient la nuit est donc mon premier Lehane et c'est une bonne expérience de lecture. J'ai aimé ces personnages de looser, le taciturne et solitaire Bob, et ses secrets, son cousin Marv, qui s'est couché devant la mafia tchetchène, et Nadia, jeune femme cabossée par la vie. L'écriture est fluide, mais précise et suggestive.
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Un bon policier, un peu sur ma faim.
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« Quand vient la nuit » a subi des mutations diverses. Elle naquit dans un recueil de nouvelles : « Boston noir » dédié à la ville de Boston, source d'inspiration de l'auteur. Puis elle se transforma en scénario de film pour enfin prendre sa forme définitive de roman.

Toutes ces évolutions ont eu pour effet de montrer un visage légèrement différent de l'auteur. Lehane, habitué aux romans riches et denses peut décevoir avec ce conte noir presque trop bref. le schéma scénaristique d'origine est presque évident et l'intensité du récit s'en ressent un tant soit peu.

Et pourtant, le talent de Dennis Lehane n'est plus à prouver et ce court roman d'à peine 270 pages confirme son don pour donner vie à des personnages en quelques phrases. le format du récit laissant peu de place au développement, l'auteur a réussi à concentrer chaque caractère dans un espace très limité tout en parvenant à poser les bases solides d'un vrai roman noir.

Paradoxalement, certains de ses personnages secondaires frôleraient presque la caricature de l'américain basique et conservateur tel qu'on se l'imagine et malheureusement, les mafieux tchétchènes présents dans le roman m'ont paru trop peu développés et souffrent d'une abondance de clichés et d'un trop grand manque d'ambivalence.

La nonchalance qui est propre au style de l'auteur est reconnaissable et les personnages, parfois presque flegmatiques, donnent ce rythme typique.

Le fond et la forme sont maîtrisés et on retrouve les thématiques chères à Dennis Lehane. Sous cette mince couverture de papier, l'auteur parvient à dresser une nouvelle fois un portrait peu flatteur de son pays : là où la misère sociale côtoie la solitude, là où les retraites insuffisantes poussent parfois à la malhonnêteté…

Dans un pays laissant place à tous les fantasmes, un auteur tel que Lehane rappelle cruellement que le rêve américain n'est, hélas, pas accessible à tous.

« Quand vient la nuit » n'a pas cette flamboyante noirceur d'un « Mystic River », les personnages ne forcent pas l'empathie comme dans la série Kenzie et Gennaro mais laissons à Dennis Lehane ce don de nous surprendre alors même qu'on ne s'y attend pas. Laissons lui cette habileté de conteur et cette aptitude à plonger dans la noirceur de l'âme humaine, extirpant le bon comme le mauvais dans chacun de ses protagonistes. Cet opus pourrait être une parenthèse dans l'oeuvre de Lehane mais quand bien même sa qualité ne soit pas à la hauteur de certains de ses précédents romans : un auteur talentueux le reste, même dans ses moments de faiblesse.


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J'aime beaucoup Denis Lehane. Mais, il est vrai que celui-là n'est pas mon préféré. Les personnages sont attachants, l'auteur nous transporte dans les bas-fonds de Boston. J'ai trouvé l'intrigue de l'histoire un peu pauvre. À lire, si on aime beaucoup cet auteur.
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