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Les romans noirs "made in USA" sont vraiment un genre à part, je referme ce livre avec une sensation de contentement qui traduit parfaitement le plaisir que j'ai pris à cette lecture.
On retrouve dans ce deuxième volume Patrick Kenzie et Angela Gennaro, un tandem qui fonctionne parfaitement et qui à lui seul nous promet déjà un bon moment de lecture.
Si l'on ajoute les quelques personnages particulièrement réussis qui gravitent auteur d'eux et en prime un bon scénario alors que demander de plus ?
Le rythme du récit est idéal, les dialogues sont diablement vivants et captivants, nos deux héros sont avant tout des êtres humains et cela nous permet de rester en permanence dans le crédible mais surtout de ressentir une forme d'empathie sur des émotions que nous sommes en mesure de partager et comprendre.
Plus je lis de thrillers américains qui nous décrivent un certain quotidien et plus je me dis que les américains évoluent sur une autre planète que la nôtre, je me demande même simplement comment on pourrait y vivre ou même envisager un avenir au delà de demain...
Une enquête qui débute de façon "classique" et qui va très vite se révéler d'une complexité extrême, si vous aimez les scénarios machiavéliques et les rebondissements, si vous aimez les ambiances sombres alors vous devriez y trouver votre compte.
Pour conclure je dirais que souvent dans cette lecture j'ai eu la sensation d'être un peu comme dans un film avec certaines scènes particulièrement "vivantes", des situations familières, comme déjà vues ou entendues, un petit peu de "Silence des agneaux" parfois, mais je n'en dirai pas plus.
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Pourquoi je préfère les polars anglais aux polars américains:

le héros américain est un beau gosse qui plait aux gonzesses
le héros anglais mène son enquête sans se soucier de son apparence ni de son sex-appeal

le héros américain se sert toujours de son flingue
le héros anglais le laisse dans la boite à gants

le héros américain prend des cuites
le héros anglais apprécie une pinte ou un verre de bourgogne

le héros américain traque des serial killers
le héros anglais soupçonne tout le monde, même les vieilles dames

le héros américain a de gros sabots
le héros anglais met des mocassins

le héros américain trouve le coupable quand il vient frapper à sa porte pour le zigouiller
le héros anglais identifie le coupable par ses puissantes déductions

le héros américain évolue dans la jungle urbaine
le héros anglais sillonne les banlieues pavillonnaires et les les landes désolées du Yorkshire

le héros américain fréquente des stéréotypes: la grosse brute, le milliardaire, l'avocat véreux, la vamp, le flic sympa, l'ancien du viet-nam....
le héros anglais navigue dans tous les milieux, du paumé à l'aristo, du chômeur au trader, de la ménagère à la call-girl...

le héros américain lance des vannes
le héros anglais fait de l'humour un art martial

Cette critique vous permettra de distinguer quel est votre héros préféré et si vous devez lire "Ténèbres, prenez-moi la main".
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C'est avec fébrilité que j'ai enfilé ma tenue de détective privé et que je me suis attachée à suivre les pas de Patrick Kenzie et Angela Genaro, bien déterminée à découvrir ce qui se tramait dans ce livre qui, d'après un certain Babelien, était tellement bien qu'il en a fait son avatar.

P. Kenzie : Vous êtes bien sûre de vouloir nous suivre, madame la Belette ?

Moi : Bien sûr ! Je vais mettre en application les principes du Maître à tous, Sherlock Holmes, et résoudre votre affaire.

Kenzie : Heu, vous savez, nous ne sommes pas chez un quelconque auteur de polar à deux balles, ici. Nous sommes chez Lehane, tout de même.

Moi : Et alors ? Je vais suivre toutes les pistes et mettre le doigt sur LE détail qui me fera résoudre cette affaire fissa.

Kenzie : Et vous êtes assez naïve pour penser que le Grand Lehane va laisser traîner un détail énorme, une piste tellement facile à suivre que Rantanplan y arriverait ou une affaire tellement bête et téléphonée que même Nabilla arriverait à la résoudre ? Non, mais allo, quoi ? Suivez-nous, mais ne croyez pas que vous allez solutionner aussi vite et facilement les méandres de notre créateur...

Moi (toute fière) : Hé, j'avais compris bien avant vous à quoi avait pu servir le fa... (No spoil !)

Kenzie : Chut ! Ok, sur ce coup là, vous marquez des points, mais pour le nom du coupable, vous repasserez !

Moi (bougonne) : Gruummmblll. Vous y avez pensé, vous ? Hein ? Non.

Voilà, c'est armée de ma loupe que j'ai suivi les pas de nos deux détectives qui ont repris le collier et se sont retrouvé "engagés" par une certaine Diandra Warren car elle a été menacée par téléphone et a reçu une photo de son fils Jason par courrier.

Et c'est partit pour une filature ! Là, j'ai jouée les voyeuse en compagnie d'Angie, Jason étant un chaud lapin affligé d'un sexe de la taille d'un python... et ses trois petites amies aiment lui tutoyer la clarinette pythonesque.

Quelques temps après ces filatures et ces fellations, le meurtre d'une connaissance à nos détectives va les impliquer directement dans une enquête des plus sordides.

Y'auraiti pas un sérial killer qui officierait dans le coin ? La jouant à la Jésus-Christ en raison de quelques crucifixions...

Toujours plus complexe qu'il n'y paraît, Lehane sait vous dérouter, vous surprendre et vous faire rire avec les réparties de Kenzie et l'humour trash de Bubba.

Et si oui, j'ai bien découvert une chose avant eux, pour le reste, je me suis ramassée !

Non, on ne devine pas chez Lehane ! J'avais mon suspect, j'y croyais dur comme fer et bien, j'ai repris mes billes et j'ai opté pour un autre, qui s'est révélé un tout aussi mauvais choix. Raté ! Lehane aime surprendre.

Les moments entre Kenzie et un prisonnier font froid dans le dos, pareil avec le final, manquait plus que la musique d'Ennio Morricone.

Bien que l'on entrevoit une partie de tout l'iceberg bien avant le mot "Fin", on en a pour son argent parce que le final est long, rempli de suspense, de questions, de rebondissements, de balles dans tous les sens.

Bref, comme les produits Durex©, Lehane fait durer le plaisir et le multiplie, nous collant quelques torgnoles au passage, pour se terminer dans un orgasme littéraire.

Voilà pourquoi, entre autre, j'aime cet auteur. Pour les surprises qu'il réserve à ses lecteurs, pour les enquêtes qui nous mènent là où on ne s'y attend pas, pour les frissons, pour la profondeur de ses personnages, pour les questions qu'il soulève dans notre tête, pour le climat du livre (Boston, on est en plein dedans, et pas les beaux quartiers), pour son style d'écriture des plus agréable à lire, pour l'humour qu'il mélange à son noir, ou son noir mélangé d'humour.

Si le livre était un café, il serait noir de chez noir, additionné de sucre (humour). Mais croyez-moi, on ne verrait pas le clocher de l'église au fond de sa tasse ! (1) Même pas les célèbres piques de l'Hôtel de Ville de Bruxelles ! Non, il faisait très sombre...

Lehane, une valeur sûre dans le polar bien noir, un auteur qui gagne à être lu et connu. Ce livre était magistral et m'a donné bien du plaisir. Merci Jeranjou !


(1) "Voir le clocher de l'église Untel dans le fond de sa tasse" est valable pour les cafés trop léger dont on voit le fond de la tasse.

(1) A contrario, si on dit qu'on ne verrait pas le clocher de l'église Untel dans le fond de sa tasse, c'est que le café est tellement noir que même le sucre n'ose pas aller dedans.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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"Ténèbres, prenez-moi la main", quel titre et quel livre surtout!

Après avoir lu « Un dernier verre après la guerre », comment ne pas résister à ce titre et à cette couverture, si envoutants? Entre jaune et noir...

A vrai dire, j'en ai même fait mon logo d'accueil !

Pour les chanceux qui ne l'ont pas lu, c'est le deuxième épisode du duo favori de Lehane, Kenzie et Gennaro, mis à mal par un serial killer. Si vous êtes un (ou une) adepte des polars, comme je l'ai dit dans ma critique du premier tome, il y a un avant et un après Lehane. Beaucoup de romans vous paraitront très fades par la suite, sachant qu'ils sont pourtant primés à tel palmarès X ou prix littéraire Y. Certains lecteurs en savent quelquechose avec l'affaire Harry Quebert !

Dans "Ténèbres, prenez-moi la main", Diandra Warren fait appel aux services de Pat et Angie car elle a été menacée par téléphone et a reçu une photo de son fils Jason par courrier. Quelque temps après, le meurtre d'une connaissance Kara Rider va les impliquer plus encore dans une enquête des plus sordides.

Lehane va alors nous prendre par la main, souvent à reculons, vers un monde des plus glauques, inconnus pour la plupart d'entre nous (heureusement !). le monde de l'enfance, de l'adolescence difficile, du passage à la vie d'adulte est également traité de façon tragique. La violence, sous toutes ses formes est également abordée et le lecteur ne peut pas rester insensible à la fin ce roman plutôt traumatisant.

Par moments, on a l'impression d'être à la place des deux protagonistes, d'être pétrifié par la peur, l'inconnu, l'atrocité et quasiment de jouer sa vie à tout instant.

Bref, un grand polar, bouleversant et drôle à la fois, noir et marquant pour longtemps. Dennis Lehane écrit peu comparativement à d'autres mais touche dans le mille presque qu'à chaque fois, excepté Moonlight Mile peut-être.

J'arrête là et vous souhaite une lecture des plus passionnantes en compagnie du maitre.
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Ce thriller nous prend la main et nous entraine en enfer, dans les profondeurs du mal, incarné par un serial killer et d'autres psychopates.
On entre dans l'intimité de Patrick et d'Angie. L'enfance d'une bande de potes des quartiers de Boston, souvent livrés à eux-mêmes, entourés d'adultes violents, alcooliques...

Chacun s'en sort comme il peut , soit en sombrant eux aussi dans la violence implacable, dans le milieu mafieux, soit en la combattant, comme Patrick et Angie.

L'intrigue est sombre et bien ficelée, elle nous accapare, nous submerge. Dans cette deuxième enquête, on découvre un peu plus les personnages, leurs failles, leurs faiblesses, on s'y attache. le scénario me parait plus proche de la réalité et plus poignant que dans le premier thriller : " Un dernier verre avant la guerre". Celui-ci est plus en nuances, plus émouvant.
Il parle davantage d'amour, d'amitié, sous fond de souffrance et de ténèbres.
On retrouve tout à fait l'ambiance de " Mystic river", qui nous plonge dans la noirceur de la nature humaine.

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Aaahhhh ! J'ai deviné plein de choses en avance dans ce 2ème tome des aventures de Kenzie et Gennaro... et ça m'a un (tout petit) peu gâché le plaisir... alors que je me gardais précieusement cette lecture sous le coude depuis des mois, me réjouissant de retrouver les détectives du clocher de Boston.

Un méchant assez facile à identifier et parfois quelques grosses ficelles donc, mais aussi beaucoup de positif, car Lehane a un vrai talent pour se renouveler et s'inventer : rien de commun ici avec Un dernier verre avant la guerre, sauf évidemment les deux héros, Boston et ce style incroyable...

Ici, l'histoire tourne autour d'un harcèlement photographique, de crucifixions et autres éviscérations, et aussi de l'enfance de Kenzie et Gennaro... La situation personnelle des deux héros a changé également, Kenzie est très amoureux de Grace et Gennaro presque divorcée. Cela dit, leur relation amicalo-ambigüe demeure, de même que leur volonté de lutter contre le mal avec des méthodes (et des alliés) parfois à la limite (de la légalité, de la morale, de tout... n'est-ce pas Bubba et M. Pine ?)

Globalement, c'est très sombre, très violent et assez désespéré... pourtant, on se prend souvent à sourire et même parfois à s'attendrir. Il n'y a donc vraiment pas grand chose à redire... sauf le dénouement qui ne m'a pas du tout surprise. Va falloir que je me console bientôt avec le tome 3 !
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Et bien, me voici réconciliée avec Dennis Lehane suite à cette deuxième lecture, beaucoup plus concluante que "Shutter Island". Je me suis rapidement rendue compte qu'il s'agissait en fait du tome 2 d'une série mais cela n'a pas du tout gêné ma lecture, ce qui me fait penser que les enquêtes des deux privés, Kenzie et Gennaro, peuvent aussi bien se lire en one-shot que dans leur intégralité chronologique.

Sauf si, comme cela est probable, vous devenez rapidement addicted à ces deux sympathiques protagonistes qui, en ce qui me concerne, m'ont fait passer un vrai bon moment de suspense avec "Ténèbres, prenez-moi la main". Un titre assez énigmatique quoique bien parlant, c'est en effet à une longue descente aux Enfers que nous convie l'auteur.

Je ne vais pas parler du récit, donc aucun risque de dévoiler peu ou prou de l'intrigue.

J'ai tout de suite ressenti une très forte empathie pour Patrick et Angie ; j'ai aimé leur complicité, savant dosage d'amitié, de fidélité et de séduction ; je ne me suis pas perdue parmi les nombreux personnages - ma plus grande crainte dans les polars - et enfin, même si le dénouement n'a pas vraiment été une surprise, j'ai totalement adhéré à l'atmosphère de tension croissante qui s'est concrétisée par le si rare sentiment de ne pouvoir abandonner son livre, quoi qu'il se passe autour de soi.

Un polar que je recommande vivement, sauf aux âmes trop sensibles car Lehane n'y va quand même pas de main morte.


Challenge MULTI-DÉFIS 2016
Pioche dans ma PAL Avril 2016
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Dennis Lehane prend encore un peu plus d'altitude après l'excellent premier Kenzie & Gennaro, Un Dernier Verre Avant La Guerre. Ou sans doute s'enfonce-t-il plus loin dans les ténèbres du roman noir.
Avec l'ouverture par la fin, lourde de désespoir et de solitude, Lehane enclenche sans attendre une tension qui ne cesse de s'intensifier jusqu'à devenir violence, comme une force précipitant Pat Kenzie, Angie Gennaro et bien d'autres, (et vous surtout !), au fil de drames innommables et incompréhensibles et vers un dénouement mais pas forcément un exutoire pour toute cette tension et cette violence. Et les nuances de Kenzie se multiplie encore et toujours, ni noires, ni blanches, Angie toujours à ses côtés.

Je ressort lessivée de cette spirale d'impuissance, de peur et de désespoir qui semble noyer Angie et Pat. Mais me voilà à nouveau complètement envoûtée par Dennis Lehane et le talent avec lequel il tisse les vies et les sentiments de ses personnages. Toujours ce portrait de la vie du quartier qui se dégrade depuis longtemps, encore et toujours, sans signe de ralentissement futur. le crime local, la mafia. Quelques références au monde qui perd la boule, à la violence sans logique ou raison, à l'instant où tout bascule et à la folie...
C'est presque un plaisir de lire les souvenirs oubliés, ou éclipsés par les actes de la vie d'adulte, de Pat, Angie, Phil et Bubba. Mais ces atmosphères plus ou moins heureuses (ou pas) de leur enfance et certains évènements extraordinaires ou anodins pour un enfant prennent un tout autre sens des années plus tard. Les cartes de la vie semblant timidement, enfin, se montrer en faveur de Pat & Angie, avant de tout reprendre. Et l'énergie et l'humour du désespoir... derniers réflexes de survie.

Un polar exceptionnel et noir, toujours, après lequel on se demande ce que l'on va bien pouvoir trouver à l'étage inférieur, dans le tome suivant...
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Deuxième opus de la saga Kenzie/Gennaro, et deuxième coup de maître. Après Un dernier verre avant la guerre, Dennis Lehane explore cette fois l'univers de l'enfance de ses héros.

ll ramène Patrick Kenzie et Angela Gennaro dans le quartier de Boston qui les a vu grandir. Un serial killer, des démons intérieurs, une rasade d'ironie et une bonne dose de fatalisme, il n'en faut pas plus à l'auteur pour faire de cette sombre histoire un grand polar. Personnage abîmés et malmenés, les deux détectives ne sortent pas indemnes de cette aventure, ce qui ne les rend que plus attachants.

Dès le titre l'ambiance de ce roman est posée. Lehane va loin, très loin, dans la violence et la noirceur et maîtrise parfaitement son sujet et ses personnages.

Encore un très grand moment de lecture et de frisson. J'adore !
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Deuxième opus des aventures de Patrick et Angie, que l'on suit de très près dans leurs enquêtes et dans leurs vies privées.
Avec un titre aussi alléchant, il est tentant, après avoir dévoré "Un dernier verre avant la guerre" de continuer dans la lancée.
On se doute dès le début du roman que Patrick est mis à mal dans cette enquête puisqu'on le retrouve à l'hôpital, blessé.
Tout commence par un appel d'un ami de Patrick qui demande son aide pour une amie à lui. En effet, cette amie, Diandra, a reçu en pleine nuit, un appel anonyme des plus troublants. Suivra ensuite la photo de sonfils prise en pleine rue. Entretemps, plusieurs crimes inexpliqués et mis en scène ont lieu dans les rues de Boston. C'est alors à Patrick et Angie d'entrer en jeu et de découvrir le lien entre ces différents évènements. Cette enquête les mènera bien loin dans le passé, le leur également et les touchera profondément.
Tous les ingrédients sont là pour faire de ce roman un très bon polar: la mafia, un tueur psychopathe, des meurtres atroces et mis en scène, une immersion dans la vie amoureuse et personnelle de Patrick et Angie... On ne s'ennuie pas une seconde.
L'écriture est aussi travaillée et agréable.
Laissez les ténèbres vous prendre la main...
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