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Citations sur Un dernier verre avant la guerre (142)

J'ai tourné la tête, et mes yeux ont dépassé la tombe et se sont plantés dans ceux de Socia. Il était parfaitement immobile, me traversant du regard comme si je n'étais pas là. J'ai dit :
- Il n'a pas l'air cordial.
- Tu as amputé le pied de son lieutenant préféré. Je dirais qu'il est carrément blême.
- Suffisamment pour me tuer ? [...]
- Oh, sans aucun doute.
- Qu'est-ce que je fais ?
- Ma suggestion, c'est un billet d'avion pour Tanger. Il t'aura quand même, mais au moins tu pourras dire que tu auras vu le monde.
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Ce sont des élus. Le jour où ils diront toute la vérité, les putes feront des passes à l'œil.
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Elle m'a alors souri, un sourire joli et doux, et m'a effleuré le visage de la main.
- Je crois que nous allons bien nous en tirer, Kenzie. Peut-être qu'à nous deux nous obtiendrons un peu de justice, tant que nous y sommes.
Le mot "justice" sortait de sa bouche comme si elle essayait d'en sentir le goût.
J'ai dit :
- On verra, Jenna.
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C'est un endroit où les gens s'estiment heureux qu'il y ait des saisons, car au moins ça confirme que le temps passe véritablement.
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le feu couve en attendant le jet d’essence qui arrosera les braises, et nous écoutons des politiciens qui alimentent notre haine et notre étroitesse d’esprit, qui nous disent qu’il s’agit simplement de revenir aux vraies valeurs, alors qu’eux sont assis dans leurs propriétés de bord de mer à écouter les vagues pour ne pas avoir à entendre les cris des noyés.
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Le feu fait partie de mes tout premiers souvenirs.
J'ai regardé Watts, Detroit et Atlanta brûler au journal du soir, j'ai vu des océans de mangroves et de palmiers partir en fumée de napalm en entendant Walter Cronkite parler de désarmement latéral et d'une guerre qui avait perdu sa raison d'être.
Mon père, qui était pompier, me réveillait souvent la nuit pour que je puisse regarder aux nouvelles les dernières images des incendies qu'il avait combattus. Je sentais son odeur de suie et de fumée, les odeurs épaisses de l'essence et du cambouis, et pour moi, assis sur ses genoux dans le vieux fauteuil, c'étaient des odeurs agréables. Il pointait du doigt quand sa silhouette traversait l'écran, ombre floue qui courait sur fond lumineux de rouges violents et de jaunes scintillants.
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C'est ainsi que j'ai eu confirmation que j'étais la 2ème génération de Kenzie à atteindre un certaine forme d'mmortalité sur papier journal.[...] Et ce moment-là, le plus personnel des moments [...] ne m'appartenait plus entièrement. Il avait été jeté en patûre au petit-déjeuner à des centaines de milliers de gens qui ne me connaissaient ni d'Eve ni d'Adam. Peut-être le moment le plus intensément personnel de ma vie; et il allait être ressassé et analysé par tout le monde, du pilier de bar de Southie aux deux agents de change prenant l'ascenseur dans un gratte-ciel du centre-ville. Le principe du Global Village à l'oeuvre et je n'aimais pas ça du tout. ( 1994)
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Angie a toujours eu ce truc avec la fenêtre qui est derrière son bureau. Elle passe la moitié de son temps à regarder par cette fenêtre en mordillant sa lèvre inférieure ou en tapotant un crayon contre ses dents, perdue dans son monde à elle. Mais aujourd’hui on aurait cru qu’il s’y donnait un film qu’elle seule pouvait voir.
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J’ai voulu dire quelque chose de drôle, mais rien ne m’est venu à l’esprit. Rien ne m’a même effleuré. Pas de doute, c’est maintenant Que je dois essayer.
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Une fois que cette laideur nous a été inoculée de force, elle devient partie intégrante de votre sang, elle le dilue, elle bat dans votre cœur et en ressort en salissant tout sur son passage. La laideur ne s’en va jamais, ne sort jamais, quoi que vous fassiez. Celui qui pense autrement est un naïf. Tout ce que vous pouvez espérer faire, c’est la contrôler, l’enfermer tout entière dans une petite boule, dans un petit coin, et l’y contenir, un poids constant.
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