Et si le Jeu était plus qu'un jeu ? Si c'était un moyen de vraiment rentrer dans une période historique ? Dans ce cas, comment en sortir ? Ce sont les questions auxquels vont devoir répondre Thierry et Eric pour essayer d'extraire leur ancien ami Andreas, absorbé lors de la rafle du Vel' d'Hiv'.
Où il est encore et toujours question de racisme et de tolérance. Mais aussi de cruauté et de volonté de faire le mal. Mais surtout de volonté de rendre compte, pendant l'intervention américaine en Irak, de comment le racisme, la peur et l'engrenage de la vengeance se construit. La volonté de vouloir faire bouger les lignes, loin là-bas en Irak mais aussi là, à Paris, de passer outre les préjugés, de montrer que la couleur de pays ou la religion ne sont pas des caractères empêchant les gens de se parler, de s'aimer.
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J'ai de la chance, j'ai lu le premier tome récemment, ce dernier ayant été écrit en 1996, et le deuxième tome en 2014, je n'ai pas eu trop à attendre pour connaitre la suite. En effet, Andréas avait été happé par le jeu ultime et il me tardait de connaître la suite.
Nous sommes toujours dans le fond des jeux virtuels, mais avec une approche d'autres problématiques de notre temps, l'évolution de près de dix ans entre l'écriture des deux livres. Il aborde des thèmes variés comme le nazisme, l'antisémitisme, la fascination pour la violence, les problèmes liés à la fréquentation d'amis d'origines différentes. La pratique intensive et sans réflexion de jeux vidéos violents, très violents où l'homme n'est plus qu'une cible qu'il faut absolument abattre. On y parle aussi, de la guerre en Irak, de l'utilisation des armes à distance, de l'utilisation d'otages pour la propagande.
C'est une fiction, un roman à suspens qui fait parfois froid dans le dos, car il nous fait nous poser un tas de questions annexes aux jeux.
Dommage que la mise en page du livre, ne fasse pas apparaître de chapitres ou même de séparations entre les différentes histoires des protagonistes, cela rend parfois touffu l'intrigue. Mais, bon c'est juste un petit bémol car j'ai beaucoup apprécié cette lecture et je la recommanderais volontiers aux jeunes comme au moins jeunes surtout pour les discussions qu'elle peut engendrer sur les différents thèmes abordés.
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- mais enfin c'est quoi ces merdes ? jura Thierry en désignant les portes fragiles défoncées à coups de pied. Vous n'avez jamais entendu parler de portes blindées ?
Eric se releva, glissa quelques livres dans un carton encore intact.
- Tu t'égosilles pour rien, Thierry. On n'est pas à Neuilly-sur-Seine ici, ni chez tes parents. On et dans la vraie vie. ça arrive tout le temps, ce genre de truc. Tout le temps. Les vélos, les scooters, les bagnoles, les caves, les boîtes aux lettres.... On n'en fait pas un plat, nous, parce qu'on est habitués, malheureusement. On n'a pas de caméras d e surveillance, on n'a pas de vigiles, on n'a pas de grilles ni de rondes de flics. Ni chez moi, ni chez Kkaled, ni chez la plupart des copains de lycée....
- Tu voudrais que je trouve ça normal ?
( p 95)
-Certaines personnes restent assises sur leur cul toute l'année et donnent 10 ou 20 euros au Téléthon ou aux restos du Cœur, une fois par an, afin de se faire du bien. D'autres donnent de l'argent à ton frère, mais je ne suis pas certaine que leur unique motivation soit d'avoir accès à une information fiable, en direct.[...]C'est un peu comme au poker, ils paient pour voir.Ils paient pour qu'il reste sur place plus longtemps, qu'il aille plus loin.Et qui sait, s'il lui arrivait quelque chose de vraiment grave, peut-être ressentiraient-ils enfin quelque chose ?Ça ne coûte pas cher, et c'est bien plus excitant que la télé-réalité.Mieux même que ces jeux d'ordinateur [...]. Au lieu de balader Lara Croft dans un labyrinthe, ils envoient ton frère se promener en Irak.
Il n'oublierait jamais cet instant, la douleur qu'il avait ressentie. Elle l'avait crucifié pas ces quelques mots, au plus inoubliable moment de sa vie. Il avait lu alors dans les yeux d'Elena toute la tendresse qu'elle avait pour lui, la tendresse d'une femme pour un chiot, ou un petit enfant.
FESTIVAL DES UTOPIALES 2023
Dans la série The Leftovers, 2% de la population disparait brusquement le 14 Octobre 2011 laissant les survivant·e·s à la merci de mouvements sectaires. Pendant la pandémie covid, nombreux·ses sont celles et ceux qui ont profité du chaos. Comment transmettre la parole scientifique quand les escrocs, avec ou sans blouse blanche, occupent le terrain médiatique ?
Moderateur : Olivier Cotte
Intervenants : Christian Lehmann, Nicolas Martin, Claire North, Stéphanie Simon