Alex

Bon, n'y allons pas par quatre chemins : ce roman est le meilleur des romans de Pierre Lemaître que j'ai lu jusqu'à présent. Mieux que "robe de marié" que j'avais pourtant beaucoup aimé, mieux que "Sacrifices". Il est vrai que je n'ai pas encore lu "au revoir là haut" que j'ai pourtant acheté lors de la rentrée littéraire 2013, j'ai donc l'intention de le mettre sur le dessus de ma pile à lire qui j'en ai peur a du mal à diminuer de par ma véritable addiction aux visites de ma librairie.
Pour en revenir au livre qui nous concerne, j'ai adoré le scénario. Pierre Lemaître a du génie. Il m'a mené par le bout du nez durant tout le roman, s'amusant à détourner mon attention sur le personnage principal, la dénommée Alex. Je n'en dirai pas plus au risque de dévoiler l'intrigue qui est vraiment stupéfiante à mon sens.

C'est l'opus intermédiaire de la trilogie du Commandant Camille Verhoeven, placé entre « Travail soigné » et « Sacrifices ». Une affaire dont le commandant ne veut pas mais que son supérieur et ami Le Guen lui « colle » tout de même. Sans doute pas par hasard.
Car revenu après une longue dépression, Camille Verhoeven ne veut pas s'occuper d'un enlèvement, qui lui rappelle trop celui d'Irène puis son assassinat, il y a quatre ans. Pourtant, il va s'attacher à retrouver cette jeune inconnue qui, à deux secondes d'être libérée d'un atroce calvaire, s'enfuit et disparaît à nouveau. Qui est-elle ? Quel est son passé ? Pas si simple …
Comme dans chaque roman de Pierre Lemaitre, on passe tour à tour du point de vue du policier à celui du criminel … c'est déstabilisant, j'adore ! Un roman en trois parties, trois actes, comme dans une tragédie antique. On croit avoir une solution et puis … tout rebondit, on repart.
La quête pour retrouver Alex aux mille apparences est émaillée de cadavres, d'abord estourbis puis auxquels on a versé dans la gorge de l'acide sulfurique à 80%. Un vrai carnage.
Et Pierre Lemaitre s'y entend avec virtuosité pour décrire la violence, la douleur, l'horreur dans le détail, des images que l'on n'oublie pas, qui continuent à hanter les nuits. Dans une atmosphère poisseuse, des décors qui résonnent dans le vide, des ambiances sombres … on est vraiment dans le roman noir.
Jeux de rôles, psychologie complexe des acteurs, scènes d'action … le roman policier entre ici dans la grande littérature. le héros est un homme blessé mais aux intuitions rarement prises en défaut. Cette enquête difficile lui donnera au moins l'occasion de surmonter son désarroi, en mettant à genoux, dans les dernières minutes de la garde à vue, le vrai coupable.


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..

Je ne recopierai pas la 4ème de couverture chacun peut la lire. Je viens juste dire combien Pierre Lemaître est un grand auteur capable de nous emmener dans son univers. Ici l'histoire est terrible, cruelle et pourtant elle aurait pu arriver à une personne de notre entourage.
L'art de Lemaitre c'est cela : nous compter habilement sur un rythme terrassant l'horreur d'un quotidien.
Oui ce livre est hitchcockien.
Oui le genre noir atteint un sommet.

Une lecture dont on ne sort pas indemne, une lecture qui laisse un goût métallique dans la bouche, une lecture à recommander aux amateurs du genre et à ceux qui cherchent des maîtres français en la matière.

Ne vous privez pas de cette lecture, vous ne regretterez pas d'avoir choisi ce livre.

Les thrillers, ça va à petite dose. Les polars, ce n'est pas trop mon truc. Alors qu'est-ce que je fais avec ce livre entre les mains. Disons, que j'ai pas mal écumé mes PAL (oui, une, elle serait totalement instable et trop haute) et que je me retrouve avec des seconds choix, des romans pas vraiment désirés (reçus en cadeaux) ou achetés sur un coup de tête. Il est vrai que j'ai davantage d'affinité pour l'imaginaire, plutôt orienté SF ou surnaturel.

Ma première surprise fut de constater que c'était le second tome d'un série (qui grandit, qui grandit) et que je n'ai pas lu le premier. Tant pis, je me lance… et puis, les amis babeliotes l'ayant déjà lu l'ont kiffé.

Alex. le ton est donné. le roman va se concentrer sur le personnage d'Alex, une jeune femme radieuse, la trentaine, qui fait fantasmer tous les mâles. Impossible d'en dire davantage pour ne pas divulgâcher. La maîtrise de Pierre Lemaitre en fait un livre très difficile de lâcher. Je vous le confie sur le ton de la confidence : J'ai trouvé remarquable le fait qu'Alex soit d'abord victime, puis bourreau et enfin de nouveau victime. le début est haletant quand elle est captive d'un homme bourru et étrange. Mais la force de Pierre Lemaitre fait qu'à aucun moment le récit ne tombe dans la passivité. On aurait pu se dire, mouais, sa séquestration va durer 400 pages. Que nenni. L'auteur sait faire rebondir son texte pour ne pas se lasser.

D'un côté nous suivons Alex, la jeune femme, et de l'autre un duo de policier dont Camille (ici au masculin) Verhoeven est le personnage récurent. Autant j'ai adoré suivre la jeune femme, bien qu'elle ait des défauts, un personnage sympathique, autant de lire l'enquête policière en parallèle m'a laissé un peu sur la réserve. On se pose quelques questions, j'ai même eu l'impression de rater un épisode, mais tout est expliqué quelques pages plus loin. Quant aux cent dernières pages, il est difficile de lâcher le livre tant j'ai été absorbé dans l'enquête.

Je ne connaissais pas Pierre Lemaitre, mais je dois bien avouer qu'il fait mouche avec ce polar psychologique avec quelques scènes mémorables dans la brutalité. le tout est narré sous le ton de la neutralité. Toutefois, j'ai trouvé quelques répétitions, surtout au début, qui alourdissent la narration.

Ahhh qu'il est bon ce Pierre Lemaitre pour nous écrire un roman aussi malin qu'effroyable...tout y passe...la compassion, l'horreur, le désir avide de savoir pourquoi, puis la révélation, l'effroi et quand tout est fini le silence respectueux face à une oeuvre qui vous laisse pantelant d'avoir été aussi bien manipulé et tourneboulé par toutes ces émotions contradictoires. L'architecte de cette histoire est génial, sa plume corrosive comme l'acide (!) pour signifier en quelques mots une ambiance ou dépeindre un caractère...pas de fioriture, c'est dense, compact et ce ne vous lâche pas jusqu'à la derniere ligne.

Un sacré thriller ! Une histoire, des surprises, des dédales, des fausses routes, des rebondisements, des personnages peu communs. Bref l'auteur s'amuse avec le lecteur. Il l'intrigue, puis le captive, le laisse partir dans le vent, le fait virer de bord, lui fait traverser quelques grains, change de port au dernier moment. Et moi, le nez au vent, je me régale de cette virée, des embruns d'un style précis et fort agréable. Il est vrai que ce n'est pas courant qu'un auteur de polar, spécialité devenue majeure certes, soit honoré d'un Prix Goncourt – Au revoir là-haut.
Sans dévoiler l'histoire, quelques particularités originales. D'abord les deux principaux personnages, Alex, la femme, et Camille, le commandant, vivent en parallèle mais ne se rencontrent jamais. Ensuite la fin porte à dissertation : la justice vaut mieux que la vérité… à vos plumes, vous avez deux heures ! En d'autres termes, ne vaut-il pas mieux travestir la vérité en embastillant quelqu'un pour un crime qu'il n'a pas commis (illégalité) si cela permet de le punir de crimes avérés mais qu'on ne peut prouver (légitimité) ?
Je le dis tout net : c'est pour moi l'un des meilleurs polars de ces dernières années avec ceux d'Olivier Norek, de ceux qui nous évitent d'aller chasser le criminel dans les froids scandinaves. Je ne connaissais pas ses talents policiers *(confiteor)* mais je vais combler cette lacune.

Vous connaissez ces poupées russes qui s'emboîtent les unes dans les autres . Eh bien "Alex" m'y a fait pensé instantanément . Une histoire qui en cache une autre qui en cache une autre .Cette construction incroyable alliée à un récit en béton armé qui vous met KO debout des les premières pages : c'est tout simplement du grand art .
Côté personnages là encore c'est du lourd : un commandant de police nain ( CamilleVerhoeven) doué d'une intuition incroyable et complètement bouleversé par la mort de sa femme . Alex , une jeune femme enlevée puis emprisonnée dans une « fillette" , cette de cage de taille réduite popularisée ( façon de parler ) sous Louis XI, par un type dont on a du mal à percer les véritables motivations . Une brochette d'hommes saoulés à l'acide sulfurique que la police fini par découvrir. Victimes ou coupables ? Un conseil : attendez un peu avant de vous prononcer !
Pierre LEMAITRE sait en effet ménager ses effets pour notre plus grand plaisir .
L'auteur se sert par exemple des personnages de second plan qui valent également leur pesant de cacahuètes pour donner à ce roman une épaisseur et une atmosphère si singulière .
Pour terminer , les amateurs de sensations fortes et de rebondissements inattendus seront gâtés car Pierre LEMAITRE sait mieux qu'un autre soutenir l'intérêt du lecteur en lui réservant quelques surprises de taille.
Un roman sombre et venimeux comme seul l'esprit humain peut en concevoir.

Encore un roman policier excellent signé par Pierre Lemaitre. Après travail soigné, on découvre dans Alex une nouvelle enquête de CamilleVerhoeven.

Et il n'y a pas à dire, Monsieur Lemaitre sait y faire. Il excelle dans ce genre littéraire pour notre plus grand bonheur. J'ai dévoré ce livre, tout comme le premier d'ailleurs, car ce style d'écriture, cette construction du récit, ces personnages (qui ont encore bien évolués depuis le premier ouvrage) rendent tout simplement celui-ci impossible à lâcher une fois la lecture commencée.

Les évènements s'enchaînent à une vitesse incroyable sans pour autant tomber dans la facilité et les ficelles vraiment trop grosse, le tout soutenu par une écriture irréprochable. La violence est omniprésente, tout comme dans le premier livre, sans tomber dans la caricature. On en reste souvent bouche bée.

Je n'ai maintenant qu'une envie, attaquer de toute urgence l'enquête suivante !

9/10 Alex (ou Nathalie? ou...? ou ...?) ... qu'en dire? Je l'ai dévoré (le livre!)! Pierre Lemaître nous démontre toute sa maestria dans l'art de mettre le lecteur sur de fausses pistes, de jouer avec nos "sentiments". Alex, à plaindre, on veut tantôt l'aimer, la sauver, tantôt la détester, la juger, lui faire payer. On pourrait regretter une écriture, une stylistique moins recherchée que dans Travail soigné, premier opus de la série "Verhoeven". Mais j'ai personnellement "reçu" Alex comme un roman plus "percutant", plus "déstabilisant", qui interroge le mal que l'on peut commettre, qui ne le "justifie" pas, certes... entre les faits de maltraitance subie et la vengeance, quelle voie suivre? Un roman qui interroge sur la solitude dans laquelle une victime peut s'enfermer, sur le jeu de la manipulation d'un enfant, sur la violence sexuelle intra-familiale, tellement plus fréquente qu'on ne le pense. Un sujet brûlant d'actualité, une écriture maîtrisée pour un roman policier (j'y tiens, pour moi, ce n'est pas un "thriller") au-dessus de la moyenne! À lire, et "à méditer", longuement...

Le divisionnaire Le Guen fait appel à l'inspecteur Verhoeven pour résoudre un enlèvement . Verhoeven ,qui a eu du mal à reprendre le cours de sa vie( Travail soigné ) évite, depuis qu'il a repris le travail, les affaires "lourdes" . Et pourtant là il tombe sur du lourd , très lourd!

Une femme a été enlevée , personne ne la réclame , les gens ont vu et n'ont pas vu , heureusement une caméra a filmé un bout de camionnette et c'est le seul élément pour retrouver le kidnappeur .

C'est aussi le retour de Verhoeven avec ses fragilités et ses colères , le retour de son équipe aussi , et la liquidation du passé de Camille Verhoeven.

Un livre qui réserve des surprises et des surprises , on y croit , on a trouvé , on a une piste et boum un nouvel élément et on repart à zéro . La fin est complètement déstabilisante , j'ai cru avoir mal lu , mal compris jusqu'au moment où.....

Lien : http://theetlivres.eklablog...