AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,38

sur 13742 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Non mais quelle claque!!!
Malgré l'épaisseur du livre (qui explique pourquoi j'ai mis tellement de temps à me décider à le lire!), je ne me suis ennuyée a aucun moment, j'ai adoré la psychologie des personnages, j'ai été emportée dans toutes les histoires dans l'histoire et la plume impeccable et aiguisée de l'auteur!
Bref... alerte coup de coeur!!!
Commenter  J’apprécie          420
Je crois que j'ai tout aimé dans ce livre, tant sur le style que l'histoire ou encore le rythme. C'est vrai que j'aborde les Goncourt avec une certaine méfiance, mais pour le coup celui-ci n'est pas décevant.
L'auteur sait mêler Histoire, drame et humour à la perfection, les personnages sont extravagants et extrêmes et pourtant on est tenté d'y croire.
Après la lecture d'au revoir là haut, et malgré les bonnes critiques, je dois avouer que j'ai peur d'aller voir le film tant j'ai apprécier ces moments passés à travers ces lignes.
Commenter  J’apprécie          426
Les derniers jours de la première guerre sur le front de l'Est.
Alors que les rumeurs sur la fin de la guerre s'amplifient, un lieutenant qui souhaite gagner des galons envoie ses hommes essayer de récupérer cette dangereuse côte 113.
Une fois que les deux soldats envoyés en éclaireurs sont tués, tous les hommes le suivent, pourtant deux d'entre eux se posent des questions.
Albert quand il voit que les deux hommes ont reçu des balles dans le dos.
Edouard quand il s'étonne que le lieutenant d'Aulnay-Pradelle reste calme et regarde lentement ce qui se passe par terre au lieu de mener l'assaut.
Albert manque d'y perdre sa vie et Edouard la sienne pour sauver Albert.
Les deux hommes seront inséparables, pendant la démobilisation puis à leur retour à Paris.
Comment vont-ils s'en sortir dans ce pays qui n'a pas les moyens d'indemniser ses poilus, qui a un lobby très fort d'anciens combattants, et qui a aussi un certain nombre d'arrivistes qui vont essayer de s'enrichir dans cette période agitée !

Presque tous les billets sur ce livre sont très positifs et je vais continuer sur cette lancée.

Les cent premières pages de combat sur le front sont époustouflantes, et pourtant il y a eu beaucoup de littérature sur les tranchées.

La suite avec les passages sur l'hôpital, les gueules cassées et la démobilisation est aussi excellente.

La partie du retour à Paris a un peu de mal à trouver son rythme mais ensuite tout s'enchaîne avec brio : la description de cette société où cohabitent les vieux politicards influents, les jeunes aux dents longues qui veulent se faire une place, et les poilus de retour à qui on ne propose rien et qu'on a de toute façon licenciés de leur travail.

Chacun va essayer de s'en sortir avec plus ou moins d'honnêteté. Les magouilles sur l'identification des morts (sujet traité aussi dans "La vie et rien d'autre" de Tavernier), sur la grande opération de création de cimetières militaires, et sur l'édification de monuments aux morts montrent l'état de la France au sortir de la guerre.

Bravo à l'auteur pour cette fresque riche, édifiante, cynique mais émouvante et très humaine !

Commenter  J’apprécie          423
La guerre de 14-18 : l'horreur nous envahit à chaque page et l'émotion est à son comble quand nous refermons l'ouvrage. Grandiose !
Commenter  J’apprécie          411
Avec une narration douce, des personnages travaillés et un récit historiquement bien mené, Pierre Lemaitre m'a conquise.

Je n'ai aucune critique négative à faire. Son roman est sans longueur. Son intrigue est palpitante. Ses personnages, particulièrement Albert, sont émouvants et attachants. C'est un auteur que j'ai découvert avec un immense plaisir.

Un conseil, prenez le temps de vous y arrêter !
Commenter  J’apprécie          414
Voilà, l'année s'achève pour moi sur ce coup de coeur magistral. Que dire? J'ai été tenue en haleine du début à la fin, époustouflée par la précision de la plume de l'auteur (que je découvre ici, même si j'ai plusieurs de ses romans policiers dans ma PAL), par l'émotion qui se dégageait de son récit.
C'est simple, dès le début, tout est parfait : il y a une humanité rare dans ce livre, si tangible qu'on a l'impression que les personnages font partie de notre famille. Même les plus haïssables, on aime les détester. Mon préféré, l'ambivalent mais non moins attachant M. Péricourt, m'a laissé une telle impression que j'ai bien envie de relire certains passages pour m'en imprégner à nouveau.
J'ai été complètement pénétrée par cette histoire. Alors que je connais si peu l'époque dans laquelle elle s'inscrit, j'ai eu l'impression d'y vivre, de voir chaque scène comme si elle se déroulait sous mes yeux ébahis, de ressentir chaque événement comme si j'en étais l'actrice.

Moi qui avais quelques a priori sur les prix littéraires "prestigieux" et sur le Goncourt en particulier, je dois avouer qu'ils ont été balayés par cette petite bourrasque diablement efficace. Comme quoi, les romans peuvent aussi être récompensés pour leur ton accessible et passionné, plutôt que pour leur étalage de phrases creuses et de sujets assommants seulement bons pour faire frimer l'élite dans leurs soirées pompeuses. D'accord, c'est caricatural, mais c'est un peu l'effet que me fait la sélection des prix littéraires chaque année, à quelques exceptions près! Exceptions dont Au revoir là-haut est le parangon tout désigné!
Commenter  J’apprécie          400
Remarquable, puissant et profond.

Pierre Lemaître revient sur cette page éprouvante de l'Histoire de France qu'est la Première Guerre mondiale. Non qu'il s'attarde trop sur les batailles, évoquées seulement dans le premier chapitre, mais il préfère s'étendre sur les années qui ont suivi le conflit et le sort des soldats qui ont survécu au conflit. A travers le portrait d'Albert Maillard, Lemaître évoque le sort de ces citoyens qui se sont battus et sont revenus à la vie civile sans avoir la moindre reconnaissance, ni argent, ni statut, ni distinction particulière et qui ont dû faire face à la précarité et l'anonymat. Alors qu'Edouard Péricourt, lui, fait référence aux gueules cassées, à ces français qui revinrent si mutilés qui leur étaient impossibles de se réinsérer socialement. D'ailleurs l'arnaque de ces deux associés des monuments aux morts veut dire plus, en mon sens, que ce qui est en est dit : c'est, selon moi, un affront qui est lancé par ces deux hommes à la France qui pleure ses morts, salue le courage de ceux qui sont décédés et oublie, par contre, de s'intéresser à ceux qui ont survécu et qui, eux, sont victimes de l'exclusion, de la réprobation sociale. Ah quel génie cet Edouard si seulement, il avait encore pu parler !

L'auteur raconte aussi le récit d'une seconde arnaque qui, elle, dit-il, est inspirée de faits réels. Toutefois, le trait est tellement appuyé, plutôt caricatural, que je crois que l'auteur a pris pas mal de liberté avec. D'Aulnay Pradelle, un aristocrate désargenté mais décoré pour faits d'arme, épouse l'unique héritière d'une riche famille bourgeoise . Or, par souci d'économie et peu regardant sur le travail-même, d'Aulnay-Pradelle va se trouver impliqué dans un scandale des plus sordides et des plus gros pour son temps, épinglé par un inspecteur qui travaille pour l'Etat.

Entre ces deux affaires qui fait le lien : Mr Péricourt qui est, à la fois, le père d'Edouard et le beau-père d'Aulnay-Pradelle par son mariage avec sa fille. Miné par le souvenir et les questions qu'il se pose sur son défunt fils, il est aussi intrigué par cette curieuse coïncidence : l'annonce de la mort d'Edouard survient en même temps que celle de l'arrivée de Pradelle dans sa famille, un homme qui ne lui inspire pas confiance. Et voilà comment un pont ingénieux est dressé entre ces deux récits en parallèle. Incontestablement, le scénario est recherché.

Quant à l'analyse psychologique, elle est à la fois profonde et pertinente. Edouard, d'abord, personnage haut en couleurs comme les masques qu'il porte : rongé par la souffrance du corps, accroc à la drogue, il a quelque chose de pathétique, mais c'est aussi un génie vivant, un peintre talentueux et l'inventeur d'une arnaque percutante. Albert, l'ami fidèle, reconnaissant, qui cache bien sous son apparence réservée, un air faussement calme, un esprit courageux, tourmenté et un stratège efficace. Que ne va-t-il pas devoir accomplir pour répondre aux caprices de son sauveur ! Pradelle, le beau gosse bien né dont l'arrogance n'a d'égal que la suffisance. le salaud de l'histoire qui ne songe qu'à s'enrichir, séduire et redorer le blason d'une famille autrefois illustre...Péricourt, l'homme fort et respecté de tous qui a tout réussi à l'exception de ses rapports avec son fils qui lui laissent des regrets et un mystère. Enfin Merlin, le contrôleur scrupuleux et aigri, solitaire méprisé qui a "l'oeil" et fait la lumière sur les dessous obscurs et tortueux du commerce Pradelle. A l'exception des femmes qui font, dans cette histoire virile de guerre et d'escroquerie, pâles figures, les perso ont une personnalité fouillée. Mais bon, légions sont les romans et films dans lesquels les perso féminins sont moins forts que les hommes. Lemaître confirmant la règle en la matière...

Bref, pour résumer, un prix Goncourt, cette fois-ci, mérité et qui vaut vraiment le détour à tous les niveaux : sujet rare, perso stylisés, intrigue bien construite et peinture sur la société d'après-guerre lucide, incisive. Reste qu'une question se pose à nous lecteurs : si Lemaître associe Histoire, fait divers à la fiction, au récit romanesque, laquelle des deux affaires d'escroquerie aurait-on préféré voir réelle ?
Commenter  J’apprécie          403
C'est avec tristesse que je quitte Albert et Edouard, les deux « héros » de ce superbe roman, qui me faisait de l'oeil dans ma bibliothèque depuis un certain temps, mais dans lequel j'hésitais à me plonger.
D'abord par ce que c'est un prix Goncourt et que ceux que j'ai lus m'ont toujours déçue et puis aussi parce les critiques étant plus dithyrambiques les unes que les autres, je craignais d'en attendre trop.
Que nenni …Dès les premières pages j'ai été happée par l'intrigue, l'atmosphère particulière qui se dégage de ce roman, les personnages très attachants, l'écriture fluide, très agréable, et le suspens qui nous tient en haleine quasiment jusqu'à la dernière page. Mon seul regret est de l'avoir déjà terminé…
Commenter  J’apprécie          400
Le moins que je puisse dire, c'est que j'ai passé un excellent moment de lecture.
Une histoire originale, dont une partie tirée de faits réels, et des personnages captivants qui frisent la caricature, dont les rôles sont bien définis, nous entrainent de la fin de la Grande Guerre jusqu'au 14 Juillet 1920. le climat de cette époque, ou les décors, tant ce roman est un appel au film qui viendra sans doute, sont très bien rendus.
L'équilibre est excellent entre l'histoire principale elle-même, et les descriptions des personnages secondaires dans leur condition sociale et leur individualité.
J'ai un faible pour un fonctionnaire têtu et malodorant.
Avec des outils littéraires simples et bien employés, Lemaitre distille de l'humour, de l'ironie, de l'érotisme même (Ah Pauline…) et surtout du suspens qui rappelle heureusement d'où il vient : le policier, le thriller.
Ceci compense largement ce qu'il lui manque de noirceur ou d'approfondissement par rapport à Zola ou Balzac.
Vous avez le droit de rire de la comparaison, mais elle m'incite à lui rajouter une étoile.
Cela sera donc 5étoiles.
Commenter  J’apprécie          4010
Un livre se morfondait dans ma bibliothèque depuis plus de quatre ans. Au revoir là-haut de Pierre Lemaître.
Il me tendait ses pages, et moi ingrat, je choisissais Eric-Emmanuel Schmitt, Amélie Nothomb, Michel Houellebecq et bien d'autres. Il faisait partie des livres qu'on achète et qu'on oublie de lire, peu importe la raison. On l'oublie car d'autres oeuvres se présentent et nous séduisent à cet instant. Puis un jour, une critique sur Babelio me rappelle à cet ouvrage que j'avais mis aux oubliettes. Je le retirai de son étagère et le lus.
Ce fut une explosion, en plein figure. Grandiose. Pierre Lemaître a un énorme talent. le prix Goncourt est amplement mérité. J'ai couru aussitôt chez le libraire pour acquérir ses deux romans suivants "Couleurs de l'incendie" et "Miroir de nos peines".
Il me semble que les fantômes de Zola et/ou Balzac inspirent et guident cet auteur. Comme Zola, Pierre Lemaître peint ses personnages tels qu'ils sont, peu importe s'ils sont laids et sordides. Il ne triche pas avec la réalité. le réel est sa substance, son fondement. Même l'emploi du langage gouailleur du début du siècle sonne vrai.
Parmi les personnages:
Albert, le poilu, timide, sans ou peu d'ambition, enterré vivant dans un trou d'obus et sauvé in extremis.
Édouard, l'artiste, la laideur, la gueule cassée, instigateur de l'escroquerie, une revanche sur la vie.
Henri, le profiteur de la guerre et des petites gens, sûr de lui, abjecte, sans morale... le salaud
Le père, l'industriel et le banquier, le riche, qui culpabilise, n'arrive pas à se pardonner la mort de son "fils pas comme les autres".
Madeleine, la fille, très proche son frère, puis l'épouse amoureuse ...au début, enfin la future mère, usée, fatiguée d'être méprisée, humiliée qui n'aime plus et déteste encore plus fort qu'elle a aimé.
Merlin, le fonctionnaire, le contrôleur, sale, taciturne, aigri d'être point reconnu à sa juste valeur, mais droit, honnête, fier et digne.
Louise, la petite très jolie, enfant débrouillarde pour qui Édouard est un Grand Frère complice (ou peut-être un père !) qui confectionne, avec l'aide d'Édouard, des masques qu'elle peint afin d'oublier la laideur et faire renaître le beau, la gaîté.
Pierre Lemaître est un excellent conteur. Son talent, sa plume nous entraînent au plus près du réel dans une époque de guerre, d'après-guerre, de réadaptation à la vie normale, des magouilles, du patriotisme.
Monsieur Lemaître, vous portez bien votre nom.

PS: Après ces louanges dithyrambiques, j'avoue que je fus déçu par la fin, l'épilogue. Quelque peu bâclé à mon avis. le fantôme de Zola a délaissé notre ami sur ce coup là.
Je soupçonne bien un Éditeur pressé d'Éditer en être la cause.
Commenter  J’apprécie          392




Lecteurs (29388) Voir plus



Quiz Voir plus

Au revoir la haut

Lors de quelle bataille ce roman débute t'il ?

L'attaque de la côte 117
L'attaque de la côte 120
L'attaque de la côte 121
L'attaque de la côte 113

15 questions
599 lecteurs ont répondu
Thème : Au revoir là-haut de Pierre LemaitreCréer un quiz sur ce livre

{* *}