Couleurs de l'incendie

On retrouve avec plaisir les personnages de "Au-revoir là-haut" .

Quelques années après la mort tragique de son frère, Madeleine fait face au décès de son père et glisse alors dans une spirale infernale diligentée par toute la cohorte de vautours qui l'entourent : pervers, manipulateurs, insatiables et misogynes.
Elle devra donc redoubler d'intelligence et de finesse pour les détecter et déjouer leurs plans.

Pierre Lemaître est un génie en ce genre. Sa plume est fine et juste. Avec beaucoup d'adresse et d'humour, il nous fait voyager dans l'entre-deux guerres et l'apogée de l'industrialisation.

Un vrai régal donc que ce deuxième volet de la saga Péricourt, si suite il devait y avoir on l'attend avec impatience !

Pierre Lemaître s'amuse et nous fait plaisir.Joli travail pour ce deuxième tome après Au revoir là haut. On entre immédiatement dans le livre et on entre de plain-pied dans cette période d'après guerre. La lecture est facile, l'histoire palpitante. Pierre Lemaitre est complice avec son lecteur. Ces politiciens roublards et pas très honnêtes, ces journalistes qui gravitent dans les sphères du pouvoir,ces riches vertueux qui luttent contre la fraude fiscale mais pour le secret bancaire: le monde a bien changé, n'est ce pas?Petit clin d'oeil complice de l'auteur.
Mais, attention, tout cela n'est pas gratuit. Il y a le talent certes mais surtout un énorme travail de documentation sur l'époque, le contexte historique, économique et politique.C'est ce qui, a mon goût, fait la force du livre.Pierre Lemaitre écrit un très beau roman mais, derrière l'aisance et quelquefois la légèreté du propos, il y a le sentiment que la vérité n'est jamais bien loin.
Beau travail d'écrivain .Très au dessus de la masse des romans contemporains sans épaisseur u

Le feuilleton continue. Et pour le plus grand plaisir des lecteurs même si l'effet de surprise joue moins que dans Au revoir là-haut. Couleurs de l'incendie en est la suite mais tout à fait compréhensible sans avoir dévoré le précédent opus. Fin des années 20, début des années 30, cet entre deux guerres est propice à des intrigues rocambolesques, ce dont Pierre Lemaitre ne se prive pas, lui dont le modèle est Alexandre Dumas. Ceci dit, cette troisième République, avec ses scandales financiers, n'est pas sans rapport avec notre époque, ce qui est évident entre les lignes d'un auteur dont l'ironie, poussée jusqu'à un certain point vers une veine anarchisante, a des vertus euphorisantes. Couleurs de l'incendie est l'histoire d'une vengeance froide, celle de Madeleine, héroïne mineure de Au revoir là-haut, ici en pleine lumière. Outre son ton familier et un style drôlement efficace, même s'il ne recherche en aucun cas l'épate, le livre se distingue par ses portraits précis et savoureux de nombreux protagonistes dont l'itinéraire croise peu ou prou celui de ladite Madeleine. Dans son récit choral, Lemaitre s'amuse visiblement à croquer l'hypocrisie et la cruauté humaines, sans perdre un seul instant son souffle. Couleurs de l'incendie est addictif, depuis son entame époustouflante (un enterrement marqué par un drame). Ceci est un roman populaire, dans l'acception la plus noble du terme, voué au plus grand succès. Et c'est on ne peut plus mérité.
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J'ai un peu traîné dans la lecture des 200 premières pages ; l'histoire ne m'intéressait que médiocrement. Mais, à partir de la ruine de Madeleine, le roman m'a passionnée : ces vengeances mitonnées à petit feu, sur fond d'Histoire, m'ont tenue en haleine pendant les 340 pages suivantes.

La trilogie « Les enfants du désastre'' est un roman feuilleton comme les auteurs en écrivaient au 19e siècle. Après Edouard et Albert (‘'Au revoir là-haut''), voici Madeleine et Paul. Après l'immédiat après-guerre, le retour des combattants et leur difficile réinsertion dans un monde changé, voici l'entre-deux guerre et son cortège d'excès, de compromissions et d'aveuglement qui vont déclencher l'incendie de 1939-1945…

Ces excès, cet aveuglement, çà ne vous évoque pas notre période actuelle ? Comment en est-on arrivé au désastre dans lequel nous sommes plongés ? Ce roman est d'actualité… manifestement les leçons de l'Histoire ne servent à rien.

Après avoir adoré Au revoir là-haut, détesté Trois jours et une vie, re-adoré Au revoir là-haut (en film cette fois-ci), j'appréhendais un peu de lire le nouvel opus de la saga des Péricourt (les montagnes russes ça va bien un moment !!!).
Excellente surprise : ce second tome est au niveau du premier ! On peut d'ailleurs le lire sans avoir lu Au revoir là-haut, c'est une histoire autonome. Une histoire de vengeance, de complot, alimentée par la vraie Histoire étayée par des recherches historiques.
Madeleine Péricourt, son mari en prison, élève seule son enfant, entourée de gens de maison. Quand son père meurt, elle se retrouve à la merci de conseillers peu enclins à la protéger, sans compter l'accident étrange de son fils...
Ruinée, Madeleine n'aura de cesse de se venger de ses tortionnaires, s'appuyant sur une galerie de personnages hauts en couleurs.

Cette histoire a des relents de Zola, c'en est presque un pastiche, tant dans le fond que sur la forme, mais on le pardonne aisément car c'est tellement jubilatoire ! Cela m'a aussi rappelé Simenon par certains aspects, plus tard dans le roman, la même gestion du suspense et les mêmes galeries de personnages...
On est happé par cette histoire, l'écriture est efficace, le scénario très habile. Pari réussi !

Nous sommes en 1927. le banquier Marcel Péricourt décède 7 ans après son fils Edouard. le livre commence le jour de ses obsèques. de nombreuses personnalités sont présentes, y compris le Président de la république. Alors que le cortège se met mouvement, son petit fils , Paul, âgé de 7 ans, se jette du deuxième étage de l'hôtel particulier.

Madeleine Péricourt va devoir se consacrer entièrement à son fils, devenu paraplégique. Elle laisse à Gustave Joubert, principal collaborateur de son père, la gestion des affaires et à Léonce, sa dame de compagnie, celle de l'hôtel particulier.
Confiante ou naïve, elle ne se rendra pas compte que Gustave, Léonce auxquels s'est joint Charles Péricourt, organisent sa faillite à leur profit.
Après avoir vendu son hôtel particulier, elle s'installe avec son fils dans un appartement "petit bourgeois". Elle embauche pour l'aider une polonaise qui ne parle pas français, Vladi.
Quant elle se rend compte qu'elle a été trahie , elle décide de se venger.

Nous sommes en 1933. Avec l'aide de Dupré, ancien collaborateur de son ex-mari (Henri d'Aulnay-Pradelle), elle va organiser toute une série d'événements qui vont totalement désorganiser les affaires et la vie de Gustave, de Charles, de Léonce ainsi que d'André Delcourt, ancien précepteur de Paul, devenu journaliste.

Pierre Lemaître, avec une grande maîtrise et beaucoup de talent, plonge son lecteur dans l'ambiance des années 1930, non seulement en France(la troisième République) mais aussi en Italie (Mussolini et le fascisme) en Allemagne (Hitler et le nazisme). Il crée des personnages pittoresques (la diva Solange Gallineto, Vladi) ambitieux (André Delcourt), cupides et corrompus (Edouard, Charles , Léonce). Il brosse un tableau peu flatteur des politiques, des banquiers, des hommes d'affaires et de la Presse. Il transforme Madeleine de grande bourgeoise naïve en petite bourgeoise machiavélique.

Ce roman est vraiment jubilatoire ! quel bonheur de lecture. Comme j' aimerais lire plus souvent des romans français d'aussi bonne facture, des bons gros romans qui nous transportent littéralement !
certains lecteurs/critiques comparent Lemaître à Dumas ou Zola, personnellement j'ai plutôt pensé à Balzac.

Vivement le troisième volume.

Difficile d'éviter la comparaison avec Au revoir là-haut ! C'est la même plume alerte, les personnages sont tout aussi attachants, pour les uns, et tout aussi détestables, pour les autres, mais ce second opus est fort prévisible, contrairement au premier qui nous menait en bateau, l'hameçon bien planté dans le palais ! Après sa débâcle, la vengeance de Madeleine se prépare, s'exécute et se déguste, froidement, sans grande surprise ni passion... Il me semble que l'éditeur a dévoilé beaucoup trop de l'histoire sur le quatrième de couverture, alors, ne le lisez pas ! j'aurais aimé ne pas m'attendre à la ruine de Madeleine, qui survient quand même au tiers du roman et qui est en réalité un des punchs de cette histoire...

N'ayant pas lu le Goncourt 2013 de Pierre Lemaitre, j'ai découvert cet auteur dans cette suite du 1° ouvrage !
Sur le plan du style et, pendant le premier quart du livre, j'ai eu le sentiment d'être chez Honoré de Balzac ( style, milieu bourgeois, intrigues et personnages taillés au couteau)....mais quand Madeleine Péricourt va décider après sa ruine et son déclassement de reconstruire sa vie et surtout de se venger : j'ai découvert le Dantès qui allait devenir le Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas !
En effet, Madeleine devient l'héritière d'un immense empire financier au décès de son père, habituée à la facilité, elle profite des avantages de sa condition aisée, du luxe..elle prend un amant, un précepteur pour son fils Paul qui est devenu infirme suite à un accident..et elle ne fait pas attention à son entourage qui va la duper, la spolier et lui faire comprendre que sans fortune, elle n'est plus rien !
C'est à ce moment que le roman change de rythme, d'atmosphère et, sur fond de révoltes, de soulèvements, d'injustice ressentie par le peuple ( rien de nouveau par rapport à notre époque ! ), Madeleine va s'entourer d'une "fine" équipe avec Dupré ( son homme à tout faire ), Robert Ferrand ( une petite " frappe" ), René Delgas : un faussaire brillant, son ex dame de compagnie Leonce, belle et vénale qui a le "cul " facile " comme argument et, Vladi : la nurse de Paul ! Elle va devenir le cerveau des complots , des machinations, des chantages pour faire tomber les uns après les autres ceux qui l'ont trahie !
*** à savoir l'oncle Charles député et calculateur, André Delcourt ( son ex amant et précepteur de Paul, qui a fini par devenir journaliste ), Gustave Joubert ( ex banquier chez Marcel Péricourt qui s'est lancé dans la fabrication de turboréacteurs ).
Le contexte sociopolitique est inquiétant d'autant qu'en Allemagne le nazisme se développe, les couleurs de l'incendie menacent d'embraser l'Europe !
Ce roman est dans une lignée réaliste, romanesque ( voire par moments picaresque ), Pierre Lemaitre se présente ici comme un digne descendant et héritier des grands auteurs du XIX ième siècle avec des éléments nouveaux comme par exemple donner à une femme le "sceptre" de la Vengeance dans un milieu masculin et féroce !

Un régal de lecture. beaucoup d'humour, des personnages attachants, une histoire rocambolesque, mais néanmoins inspirée de faits réels, dont on peut facilement valider la véracité.
Un super roman, facile à lire et qui procure un vrai plaisir simple.
Que demander de plus !

Ce roman est le 2nd tome de la trilogie des enfants du désastre.
“Couleurs de l'incendie” se déroule dans la période de l'entre-deux guerres et place sur le devant de la scène Madeleine Péricourt, l'une des protagonistes d'”Au revoir là-haut”.
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Le récit commence par une scène d'ouverture d'une grande force, qui va donner, pour ainsi dire, le ton du roman. le jour des obsèques de Marcel Péricourt, Paul Péricourt, petit-fils de Marcel et fils de Madeleine, se retrouve au coeur d'une tragédie. Suite à cet évènement, la vie de Madeleine et de son fils va changer du tout au tout. Désormais seule, du moins si mal épaulée que c'est tout comme, et fragile, Madeleine va peu à peu sombrer dans la déchéance. Jusqu'à ce qu'enfin, elle décide de reprendre sa vie en main, quoiqu'il lui en coûte.
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J'ai aimé la voir évoluer, se débarrasser de sa naïveté comme d'une mue et adopter les méthodes de l'adversité. Une femme plus forte, déterminée, plus présente aussi, qui va enfin se révéler à elle-même pour notre plus grand plaisir.
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Parallèlement à l'intrigue, on suit Paul dans sa nouvelle vie. J'ai beaucoup apprécié les protagonistes qui gravitent autour de lui et qui amènent une touche de gaité dans cette histoire, qui est tout de même un peu sombre. La Gallinato, chanteuse lyrique mondialement connue, s'est prise d'affection pour le “petit Pinocchio”, et leurs échanges prêtent souvent à sourire. L'infirmière Vladi nous régale de son polonais incompréhensible et allège véritablement l'atmosphère. Un trio vraiment sympathique, un peu fantasque mais tellement formidable !
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Toutefois, dans ce récit, on ne peut pas dire que les personnages soient tous très attachants. Il y a là un bel échantillon de la nature humaine, et les hommes n'ont pas le beau rôle ! Certains sont particulièrement détestables, vils ou profiteurs. Mais il faut bien reconnaître qu'ils apportent du sel à l'histoire.
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Et pendant ce temps-là, en Allemagne, le parti national-socialiste gagne de plus en plus de terrain, déployant son ombre menaçante sur l'Europe.
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Comme chaque fois, l'épilogue est bienvenu et émouvant. Même si j'ai été un peu moins enthousiasmée par l'intrigue en toile de fond que par celle d'”Au revoir là-haut”, j'ai tout de même passé un excellent moment de lecture.
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Mon avis sur la version audio Audiolib, lu par l'auteur :
Concernant la version audio, l'interprétation de Pierre Lemaitre nous plonge, dès les premiers mots, au coeur de l'histoire. J'ai été emportée par sa voix et la justesse de sa narration. Un écrivain qui brille autant par sa plume que par son talent de conteur. Un régal !
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Ma chronique est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres