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Citations sur Robe de marié (189)

Ce matin-là, comme beaucoup d'autres, elle s'est réveillée en larmes et la gorge nouée alors qu'elle n'a pas de raison particulière de s'inquiéter. Dans sa vie, les larmes n'ont rien d'exceptionnel : elle pleure toutes les nuits depuis qu'elle est folle. Le matin, si elle ne sentait pas ses joues noyées, elle pourrait même penser que ses nuits sont paisibles et son sommeil profond.
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C'est une grosse femme sans âge qui porte en permanence un cabas en plastique marron.
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Nous mettrons en facteur commun à l'ensemble de cette analyse, que des facteurs génétiques ont pu participer à la maladie de Sarah Berg.
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Le net est un immense supermarché tenu par des assassins. On y trouve tout, armes, drogues, filles, enfants, absolument tout. Ce n'est qu'une question de patience et de moyens. J'ai les deux. J'ai donc fini par trouver. Ça m'a coûté une petite fortune, rien de grave donc, mais plus de deux mois de délai, ce qui me rendait dingue. Peu importe, le paquet est arrivé des Etats-Unis, une centaine de petites gélules roses. J'ai goûté le produit, c'est totalement sans saveur, parfait. À l'origine un médicament antiobésité réputé révolutionnaire. Au début des années 2000, le laboratoire en a vendu plusieurs milliers, à des femmes principalement. Il avait de quoi séduire : côté obésité, on n'avait jamais vu un truc pareil. Mais le produit s'est révélé un excitateur de monoamine oxydase. Il booste une enzyme qui détruit les neurotransmetteurs : la molécule antiobésité était par ailleurs une sorte de «prodépresseur». On s'en est rendu compte au nombre de suicides. Dans la plus grande démocratie du monde, le laboratoire n'a eu aucun mal à étouffer l'affaire. On a évité les procès à l'aide du plus puissant inhibiteur du sentiment de justice : le carnet de chèques. La recette est simple : devant une résistance résolue, on ajoute un zéro. Rien ne résiste à ça. Le produit a été retiré du marché, mais personne évidemment n'a été capable de récupérer les milliers de gélules vendues, qui sont aussitôt devenues l'objet d'un trafic que le net a ouvert à l'ensemble de la planète. Ce truc est une véritable bombe antipersonnel, et pourtant on se l'arrache, c'est à peine croyable. Il y a des milliers de filles qui préfèrent mourir qu'être grosses.
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Pour la première fois, elle le détaille. Un mètre soixante-seize, quatre-vingts peut-être........ Oui, baraqué, quand même. Drôle qu'elle l'ait trouvé si petit la première fois. Sans doute sa manière d'être, un côté mal sorti de l'enfance. Une naïveté. D'un coup, Sophie l'envie. Elle envie sa simplicité et pour la première fois, c'est sans mépris. Elle comprend que jusqu'ici elle a vu en lui un objet et qu'elle l'a méprisé sans même le connaître. Elle a eu un réflexe d'homme.
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Les femmes font tout le temps des régimes auxquels elles adorent faire des infidélités.
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Elle a évidemment très envie de se faire tringler, parce que ça ne doit pas lui arriver tous les jours, et tomber sur un amant vaguement impuissant doit la rendre enfin utile à quelque chose.
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Elle se lève, lui prépare du thé. Quand elle revient, elle constate qu’il a de nouveau les yeux mouillés. Il boit le thé très lentement, mais bientôt il abandonne, repose son bol et se déplie avec difficulté. Il passe aux toilettes puis il retourne s’allonger. Appuyée au chambranle de la porte, elle le regarde s’installer. Il peut être 15 heures.
– Je vais aller faire quelques courses…, risque-t-elle.
Jamais il ne la laisse sortir. Mais cette fois, Frantz rouvre les yeux, la fixe puis tout son corps semble envahi par la torpeur. Le temps pour Sophie de s’habiller, il a sombré dans le sommeil.
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Le lendemain matin, il y avait un petit mot glissé dans la porte du vestiaire de Jeanne. "On se reverra dans une autre vie. Je t'embrasse.". Le mot n'était pas signé. Jeanne l'a fourré dans sa poche. Le personnel présent à ce moment a été réunion dans la salle, le rideau de fer est resté baissé. L'identité judiciaire était en plein travail là-bas, au fond du couloir. La police a pris les identités de tout le monde et a aussitôt conduit les premiers interrogatoires.
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Depuis deux mois, et malgré le fait qu’elle aime son nouveau travail, Sophie se retrouve face à ses difficultés psychologiques comme il y a un an. Exactement les mêmes. Mais il y a quelque chose de très nouveau, ce sont ses colères. Moi-même, j’ai un peu de mal à la suivre, parfois. Son inconscient doit se révolter, se mettre en fureur. Ce n’était pas le cas avant. Sophie s’était résignée à sa folie. Quelque chose, depuis, a sans doute débordé, je ne sais pas. Je la vois s’énerver, se maîtriser avec difficulté ; elle parle mal aux gens, on dirait qu’elle leur fait la tête en permanence, qu’elle n’aime plus personne. Ce n’est pourtant pas la faute des autres si elle est ainsi ! Je la trouve agressive. Dans le quartier, elle n’a pas tardé à se faire une sale réputation… Aucune patience. Pour une nurse, c’est un comble. Et ses difficultés personnelles (il y en a pas mal en ce moment, je reconnais…) rejaillissent sur son entourage. C’est à croire qu’elle a des envies de meurtre parfois. Moi, je serais les parents, je ne confierais pas un enfant de six ans à une fille comme Sophie.
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