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EAN : 9782365771054
144 pages
Urban Comics Editions (05/10/2012)
3.35/5   24 notes
Résumé :
Buddy Baker est un super-héros de troisième zone, dont les pouvoirs le lient au monde animal. Sa carrière d'acteur est sur le point de décoller quand sa fille, Maxine, se découvre elle aussi des aptitudes surnaturelles. La quête qu'entame Buddy pour découvrir les causes de cette mutation va l'entraîner aux confins de l'étrange et de l'horreur.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Publié en octobre 2012 en même temps que Swamp Thing, ce premier tome d'Animal Man dans la Renaissance de DC Comics a enfin fini dans mon escarcelle, après plusieurs mois d'hésitation.

Oeuvre de Jeff Lemire et de Travel Foreman, cette entrée en matière se veut multifonctionnelle : non seulement elle doit permettre une introduction convenable à un nouvel univers, mais en plus elle réintroduit un personnage déjà très profond dans un monde où doivent exister les Superman, Batman et autres Wonder Woman, tout en construisant un futur crossover avec Swamp Thing (l'autre série-phare du fantastique chez DC Comics) de manière très rapide. de ce point de vue-là, c'est réussi. Jeff Lemire conduit son scénario de main de maître et, malgré quelques fils conducteurs un peu trop voyants, les scènes d'action sont plutôt bien justifiées.
Il ne faut, malgré tout, pas tout mettre au firmament, car en effet le début est franchement poussif et aurait mérité, à mon avis, une vision moins centrée sur la fille d'Animal Man, qui, en tant que petite fille, est un peu agaçante, même si elle en devient un peu touchante progressivement. Même la mise en place des pouvoirs d'Animal Man, ou leurs rappels plutôt, m'a gêné. Enfin, le trait de Travel Foreman divisera plus qu'il ne créera le consensus : autant les visuels animaliers sont dantesques et puissants comme rarement, autant les visages humains et beaucoup de fonds m'ont paru bâclé, voire inexistants.

Bref, une bonne entrée en matière pour un personnage que je ne maîtrise pas du tout, mais qui permet de varier efficacement du super-héros habituel. Ce premier tome est délicat à saisir et cerner, trop peut-être pour une introduction, c'est certain. En revanche, même si le cliffhanger est bateau, il donne envie d'aller plus loin en suivant ou non la série Swamp Thing en parallèle (que j'avais préférée, malgré tout).

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Animal Man peut sans doute être considéré à juste titre comme un super-héros de seconde zone MAIS...quel formidable concept : posséder les aptitudes de n'importe quel animal ! Voilà qui parle inévitablement à l'enfant qui survit (tant bien que mal) au plus profond de notre être. Qui n'a pas rêvé de voler comme un oiseau, de nager comme un dauphin ou de courir tel le guépard ?

Créé, en 1965, par Dave Wood et Carmine Infantino, cet album nous présente les six premier épisodes du personnage version New 52. Scénarisés par Jeff Lemire et dessinés par Travel Foreman (sauf l'épisode 6 crédité à John Paul Leon), ils présentent un aspect horrifique assumé, auquel je ne m'attendais pas. Buddy Baker, qui n'a plus endossé l'identité d'Animal Man depuis longtemps, s'est engagé dans la lutte pour la protection des animaux et fait l'acteur dans un film indépendant (ce que nous apprend un article, au début). Mais une prise d'otage, à l'hôpital, l'oblige à reprendre du service et ce n'est pas pour lui déplaire...La nuit suivante, il fait un rêve étrange et peu de temps après, sa fille de 4 ans, Maxine, commence à manifester des pouvoirs morbides (façon Simetierre^^)

Animal Man va se retrouver embarqué dans une lutte millénaire entre les forces du vivant (lui qui tire ses pouvoirs de la Toile du Vivant, une énergie qui relie tous les êtres) et celles de la Nécrose. Son but ultime sera de protéger sa famille (sa femme, son fils Cliff et surtout sa fille, amenée à jouer un rôle important dans cette guerre éternelle).

J'ai vraiment apprécié l'aspect horrifique de l'ensemble. le côté manichéen est tout ce qu'il y a de plus basique, rien de très novateur, malgré une touche de mysticisme. le fait que l'ensemble de la famille soit mêlé aux aventures de Buddy entremêle enjeux personnels et universels et c'est plutôt bien vu. Par contre, je trouve que les scènes d'actions ne mettent pas assez en valeur le potentiel d'Animal Man.

En ce qui concerne le dessin de Foreman, je suis assez partagé. Certes, il ne se casse pas la tête avec les arrière-plans mais, j'aime globalement cet aspect minimaliste (renforcé par une colorisation assez monochromatique), à mi-chemin entre abstraction et pop art. le découpage des planches est vraiment énergique et il apprécie particulièrement les cases tout en longueur et ne dédaigne pas quelques pleines pages. Par contre, je suis dubitatif par rapport à l'encrage (Dan Green et Jeff Huet) qui laisse une impression brouillonne. le changement de dessinateur, pour le chapitre 6, est plutôt bien vu, puisque cet épisode nous narre l'histoire dans l'histoire, à savoir le film dans lequel Buddy a joué, film qui met en scène un héros au fond du trou (serait-ce un avertissement pour Animal Man ?)

L'album se termine par l'annonce d'un crossover avec Swamp Thing, un autre héros en lutte contre la Nécrose, et constitue un cliffhanger plutôt alléchant.

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Ce tome contient les épisodes 1 à 6 de la série Animal Man, parus en 2011/2012. Il s'agit du redémarrage à zéro de ce personnage dans le cadre du projet New 52 qui a consisté pour l'éditeur DC Comics à redémarrer toutes ces séries à zéro, suite aux événements de Flashpoint.

L'histoire commence avec un article de magazine qui apprend au lecteur que Buddy Baker a arrêté de jouer au superhéros depuis plusieurs années, qu'il s'est engagé dans la défense des droits des animaux et qu'il vient de tourner un film où il joue le rôle d'un vieux superhéros sur le retour. Il fait part de ses impressions à sa femme sur le ton de l'article alors qu'elle prépare le repas du soir pour eux et leurs 2 enfants, Maxine (4 ans) et Cliff (9 ans). Ce dernier lui apprend qu'une prise d'otages est en train de se dérouler à l'hôpital voisin. Buddy Baker s'y rend et participe à la résolution du conflit. Il prend conscience de son plaisir à être un superhéros. La nuit suivante il est la proie d'un terrible cauchemar prémonitoire. Il en est tiré par sa femme qui l'appelle car les pouvoirs de Maxine viennent de se manifester.

Animal Man est un superhéros créé en 1965 par Dave Wood et Carmine Infantino. Il est surtout resté dans les esprits grâce aux 26 épisodes écrits par Grant Morrison (3 tomes en anglais, 1988 à 1990). Il a eu droit à un retour peu remarquable en 2009 dans The last days of Animal Man (en anglais) de Gerry Conway.

Cette fois-ci, ses aventures sont écrites par Jeff Lemire et illustrées par Travel Foreman, sauf pour l'épisode 6 dessiné par John Paul Leon. Jeff Lemire utilise le premier épisode pour présenter le héros, sa famille et ses superpouvoirs, en terminant sur la menace qui remet en cause le fragile équilibre qu'il vient de décrire. Les 4 épisodes suivants sont consacrés à la découverte de ce que recouvre la dénomination sibylline de "champ morphogénique", aux pouvoirs de Maxine, et à la nature des ennemis aux aguets. Lemire incorpore à son récit des éléments horrifiques et il joue avec la nourriture, la notion de viande et sa dégradation au fur et à mesure qu'elle se décompose et pourrit.

Cet aspect horrifique du récit est bien rendu par Travel Foreman qui sait trouver une visualisation dérangeante des idées du scénario. Dès la couverture, Foreman trouve une image mêlant le sang en train de couler à l'organe qui donne la vie au règne animal, à savoir le coeur. Tout au long des épisodes, il insiste sur le sang en tant que fluide vital, et sur la malléabilité des chairs. Sans que les dessins ne deviennent gores, ils présentent un caractère fortement incarné qui met régulièrement mal à l'aise, que ce soit lorsque du sang coule des orbites de Buddy Baker, ou quand les organes d'un individu sont exposés pour être réarrangés.

Le style de Foreman repose essentiellement sur des traits fins, sans variation d'épaisseur. Ce parti pris esthétique aère les cases dont les détails se perçoivent rapidement. Il mélange à la fois des éléments de la vie courante immédiatement identifiables (modèle de voiture, agencement de la cuisine des Baker, établissement de restauration, etc.), et des représentations mettant en avant le sang et les chairs. La faible importance des aplats de noir contribue à l'immédiateté de la lisibilité, mais son corollaire est un manque de substance, d'ombres et de texture des illustrations. Paradoxalement, alors que Foreman met autant d'informations visuelles dans chaque case que les autres dessinateurs, elles apparaissent un peu falotes, trop diaphanes. Heureusement il bénéficie de la mise en couleurs de Lovern Kindzierski qui choisit une palette peu commune pour renforcer les ambiances.

Le scénario de Lemire est à l'avenant des illustrations. Il confère lui aussi une personnalité forte à cette série en s'attachant à l'aspect ordinaire et "monsieur tout le monde" de Buddy Baker, en insérant quelques légères touches de sitcom dans les relations entre Buddy et sa femme. Il ne rentre pas dans le schéma classique de superhéros échangeant des horions avec le supercriminel durant le temps d'un épisode. Il a tôt fait de prendre une bifurcation pour plonger au coeur du sujet : le Rouge. Animal Man tire ses capacités morphogéniques de l'incarnation de la vie animale baptisée du nom de Rouge (Red, un peu comme Swamp Thing fait partie du Green). Buddy entraîne Maxine puisqu'elle a également fait montre de capacités hors du commun. Et c'est parti pour un récit alternant les séquences dans le Rouge, et les scènes de la vie plus si ordinaire que ça. le fait est que Lemire expose adroitement les prémices de la série en peu d'épisodes, et qu'il met en branle la course-poursuite entre Buddy et Maxine d'un coté, les ennemis surnaturels de l'autre. Mais à la fin des 5 premiers épisodes, il ne reste pas grand-chose de plus. Cette impression sera d'autant plus vive si vous connaissez déjà le personnage et une partie de ses histoires antérieures.

L'épisode 6 est consacré au film tourné par Buddy Baker en tant qu'acteur, que le lecteur a l'occasion de visionner. C'est l'occasion pour Lemire de faire ressortir les originalités de Buddy Baker par rapport à un superhéros désabusé à la mode Vertigo. C'est également la raison pour laquelle la majeure partie de cet épisode est illustrée par John Paul Leon, pour donner un aspect graphique différent au film qui insiste sur le contraste avec les "vraies" aventures d'Animal Man. Cet épisode fonctionne bien et permet d'accentuer les particularités de Buddy Baker et sa famille par rapport à la production habituelle des comics.

Pour un premier tome, la relance de ce personnage constitue un bon départ, mais le lecteur aurait été en droit d'attendre un peu plus de consistance dans le scénario. Les illustrations tiennent le pari risqué d'un équilibre entre réalisme, lisibilité et visuels horrifiques. Foreman fait preuve d'un bon sens de l'horreur visuel, même si ses illustrations donnent une impression de manque de profondeur. Il constituera certainement une lecture plus satisfaisante pour ceux qui ne connaissent pas Animal Man, un peu moins originale pour ceux qui se souviennent de son passage chez Vertigo.
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Qu'Urban Comics inonde le marché de titres qui m'intéressent, c'est une très bonne chose, même si ça fait mal financièrement. Ce qui devient plus inquiétant, c'est qu'ils m'incitent de plus en plus à lire des récits qui ne m'intéressent pas à la base. Ce fameux relaunch « The New 52 » de DC Comics, rebaptisé « Renaissance » par Urban Comics, qui propose une remise à zéro des cinquante-deux séries de l'univers DC, offrant ainsi une nouvelle porte d'entrée à tous les néophytes, est à ce titre une véritable catastrophe budgétaire pour moi. J'avais déjà craqué pour "Swamp Thing", une entité faite de branches et de feuilles, qui s'amuse dans les marais et pour laquelle je n'avais aucune affinité. Et voilà que je récidive avec cette autre saga lorgnant vers l'épouvante, le fantastique et l'horrifique, qui s'avère étroitement liée avec Swamp Thing, puisque les deux se dirigent vraisemblablement vers un cross-over. Si, à l'instar de la remise à neuf de la créature des marais par Scott Snyder, le nom du scénariste, Jeff Lemire (Essex county, Monsieur Personne), m'attirait beaucoup sur cette couverture, je n'étais par contre pas trop fan du dessin de Travel Foreman.

Ce premier tome d'Animal Man contient les six premiers tomes de la série, c'est-à-dire un arc de cinq tomes qui présente les personnages et installe l'intrigue et un épisode indépendant sympathique, mais qui ne fait pas trop avancer le schmilblick. L'album invite donc à découvrir Buddy Baker, alias Animal Man, un ancien super-héros puisant ses pouvoirs dans le monde animal, qui est capable de reproduire les capacités des différents animaux. Rien de vraiment palpitant donc, surtout qu'il a mis de côté sa vie de super-héros au profit d'une vie familiale bien pépère. Mais le jour où il commence à saigner des yeux et que sa fille de quatre ans commence à développer des pouvoirs similaires aux siens, il se lance dans une quête visant à découvrir l'origine de leurs pouvoirs.

Le lecteur se retrouve alors vite plongé dans une aventure horrifique à l'ambiance glauque, où la famille de Buddy est traquée par des créatures surnaturelles. En découvrant que la fille est l'avatar du Sang, le lecteur fait vite le lien avec Alec Holland, l'avatar de la Sève et se retrouve donc à nouveau happé par ce monde étrange où trois puissances s'affrontent : la Sève (la flore), le Sang (les animaux, dont les hommes font partie) et la Nécrose (la mort) qui cherche à tout détruire. Ce n'est donc pas pour rien qu'Urban Comics a décidé de publier simultanément les premiers tomes de Swamp Thing et d'Animal Man, car les deux séries sont liées par la même menace.

La mise en place des personnages est parfaitement maîtrisée, la course poursuite est très vite prenante et les dialogues sont particulièrement soignés. Visuellement, ce n'est pas trop ma tasse de thé, même si les dessins assez gores de Travel Foreman collent finalement assez bien au ton de cette saga.

Pas du tout mon truc, mais c'est de nouveau très bien… au secours !!!
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Animal Man est un super héros qui, malgré ses 50 balais, n'est pas vraiment connu en France, et pour cause.
Primo, il est dans l'écurie DC, et celle-ci, sans vouloir refaire l'historique, n'a jamais vraiment pu s'installer dans l'hexagone.
Deuxièmement, il faut avouer qu'il n'a jamais eu une carrière mémorable (si on fait exception du passage de Grant Morrison dans les années 80-90)

Et le voila qui se repointe chez Urban, suite aux événements de New 52.

Tout l'intérêt de ce héros-totem est cette relation nouvelle avec l'univers du Sang, qui permet à la série de basculer dans un univers fantastique horrifique, à l'image de la série Swamp Thing qui est son pendant végétal.

Une découverte intéressante et un comics adulte de qualité.
Vite, le tome 2 !
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critiques presse (1)
Sceneario
14 septembre 2012
Ce premier volume d'Animal Man en VF est une bonne chose et est une très belle surprise que je vous invite à découvrir sans plus tarder.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je ne m'en lasserai jamais. Peu importe combien de fois j'entrerai dans le champ morphogénétique et prendrai les pouvoirs d'un animal, ce sera toujours aussi grisant que la première fois.
En fait, c'est pour ça que je ne peux pas arrêter d'être Animal Man... c'est trop excitant.
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[Animal Man] L'homme est perturbé. Il souffre d'une perte que je ne peux pas imaginer. Mais il a aussi menacé tous ces enfants innocents...Et je ne peux pas le permettre. Je prends mon cocktail favori de facultés animales de super-héros...Force de l'éléphant, réflexes de la mouche, vitesse du guépard...et l'aboiement du chien. Ça leur fait toujours peur.
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-Mais c'est si...énorme. Je ne suis qu'un type de San Diego avec des pouvoirs animaux. Qu'est-ce que je suis censé faire, bordel ?
-Que faire ? Tu dois la garder en vie, Buddy Baker...Tu dois la protéger à tout prix...Même si tu dois mourir pour ça.
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C'est une carte... On est là, nous, tu vois? Tout là-bas. Toujours relié au lieu du sang, mais pas encore dedans. Et c'est là qu'on doit aller... Au vieil arbre. Quand on aura trouvé le vieil arbre, on pourra aller... dans le lieu du sang. Mais on doit le trouver avant eux, ou il va mourir.
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