Le promeneur du titre est Eugen Rapp, proche de la cinquantaine, vivant toujours avec ses parents, occupant un vague emploi de secrétaire dans une association d'écrivains, et écrivant lui-même des romans que peu de gens achètent, et dont les critiques sont parfois bonnes et parfois mauvaises. Il vit dans un monde de sensations, attaché au passé et à ses vestiges, aimant les randonnées avec ses amis, les ballades dans les bois, ne possédant pas grand chose, et surtout pas de voiture, en dehors du temps et des modes. Il regarde les choses et les gens qu'il croise.
Un roman à l'écriture très particulière, toute en détours et en pauses, lente et minutieuse mais en même temps très elliptique. Il faut rentrer dans le rythme de la phrase, dans les petits riens décrits, pour s'embarquer dans cette promenade, mais une fois qu'on y rentre, elle a un charme fou ; certes il ne faut pas être pressé, mais avancer lentement par les chemins de traverse que nous fait emprunter l'auteur, en dehors de la bousculade de la vie actuelle.