Le Don Quichotte du Sinaï

Elmore Léonard a du se perdre dans le désert, c'est la première fois que je suis déçue à la lecture d'un de ses romans. Le Don Quichotte du Sinaï, quel beau titre prometteur… et la quatrième de couverture qui nous parle d'un redresseur de torts qui agit pour les beaux yeux de sa Dulcinée israélienne….mon oeil... Le titre doit être une belle trouvaille du traducteur puisque l'original est « The Hunted » et entrevoir une vague ressemblance avec l'oeuvre de Cervantes, c'est prendre des moulins à vent pour des éoliennes.
Un dénommé Rosen sauve des touristes américains d'un incendie à Tel-Aviv et se retrouve à son corps défendant en photo dans la presse israélienne. Cet acte de bravoure va sonner la fin de sa tranquillité puisque les unes des journaux vont mettre sur sa piste des tueurs américains. Un courageux soldat du corps des Marines va voler à son secours. Le polar est étrangement structuré, les personnages ont l'épaisseur d'une feuille de papier à rouler. Quant au rythme et à l'humour que l'on adore chez la grand Elmore, on les cherche encore. Le petit plus reste la balade -containte et forcée par les poursuivants- dans les villes israéliennes des années 70.

Le sergent Davis du corps des Marines est proche de la retraite après plusieurs années de loyaux services. N'étant pas sur de savoir ce qu'il veut il devient une sorte de Don Quichotte pour les beaux yeux d'une charmante israélienne. Il y a ce Rosen qui vit assez confortablement. Il reçoit tous les mois une somme d'argent livrée par sa société aux Etats-Unis. Il se cache. Un concours de circonstances réunit tout ce petit monde ; et les méchants, bien sûr...

Çà ne casse pas trois pattes à un canard. Mais bon... Il y a quand même le Sinaï.

Un opportuniste américain séjournant en Israël, Ross alias Rosen, se retrouve par hasard et à son insu en photo dans la presse de son pays d'origine après un acte de bravoure impulsif. Des anciens complices cherchant à se venger de lui décident d'aller le trucider. A cette trame assez convenue s'ajoutent l'avocat évidemment malhonnête et moralement comme physiquement obscène, l'inévitable jeune fille romantique et l'improbable militaire existentialiste à la veille de la retraite ayant effectué 16 années de service plus ou mois actif.
L'argent que Rosen reçoit tous les six mois vient compliquer l'affaire, mais même ainsi, tout cela reste très basique et nous sommes ici face à un Elmore Leonard mineur, plutôt un récit d'action série B qu'un polar à l'humour corrosif, aux personnages originaux et à l'intrigue fignolée comme l'auteur a su en écrire.

j'ai du louper quelque chose au début ... pas compris grand chose...
je testerai un autre polar de cet auteur en cours d'année
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