Me voici une nouvelle fois de plus plongée dans du western, chevauchant dans le couchant sur mon fidèle destrier, mon colt balançant élégamment contre ma cuisse ferme et garantie sans cellulite ou peau d'orange.
Pour la première nouvelle, celle qui donne le titre au recueil, oubliez le film avec le beau Christian Bale et le terrifiant Russel Crowe.
Le film est tiré de la nouvelle, mais vu que cette dernière fait 20 pages à tout casser, vous vous doutez bien qu'entre elle et le film, il y a eu des ajouts.
Pourtant, toute l'intensité est concentrée dans cette vingtaine de pages, les dialogues sont acérés, sans blablas inutiles.
Tout comme dans «
Contrée indiennes » de
Dorothy Marie Johnson, en peu de pages, l'auteur arrive à vous donner la situation, vous présenter les personnages en peu de mots et déblatérer son récit.
Ici, pas de gras non plus sur les histoires, c'est brut de décoffrage, en peu de mots, il t'en dit beaucoup même si, souvent, tu en aurais voulu un peu plus. C'est comme un nectar, pour le savourer, tu dois être rationné.
J'ai convoyé un bandit, j'ai tué des bisons, les ai dépecés, tanné leur pelisse, j'ai tiré sur des
bandits, chevauché dans les grands espaces, bu du whisky à même la gourde, j'ai bouffé de la poussière et je suis toute contente.
Oui, il est possible, en peu de pages ou de mots, de dire beaucoup de chose et
Elmore Leonard y excelle aussi, même si j'ai plus vibré avec «
Contrée indienne ».
Malgré tout, j'y ai passé un super moment car malgré la concision des récits, la profondeur des personnages y était, l'ambiance et l'atmosphère western était présente.
Bandits, truands, âmes nobles, vengeance, poussière, chevauchées, vaches, balles qui sifflent… Tout est là.
À réserver tout de même à des lecteurs qui aiment le western et l'Ouest Américain dans tout ce qu'il a de trouble et de sombre.
Lien :
https://thecanniballecteur.w..