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EAN : 9782492642067
88 pages
Blast (23/09/2022)
4.61/5   9 notes
Résumé :
Tant qu'il reste quelque chose à détruire est le chemin poétique d'une reconstruction après le viol. Mag Lévêque éclaire par le poème le lien à la honte, à la culpabilité, à la sexualité. Au-delà du témoignage, elle parvient à créer à partir de la violence et de la douleur, en ne faisant jamais impasse sur l'indicible. Le poème se débat et s'élabore contre la mémoire du corps marqué par l'empreinte invisible de la violence. À travers une narration fragmentaire, il e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Magnifique et viscéral, comme souvent avec les textes édités par les éditions Blast. J'ai l'impression d'être un disque rayé à ce stade, mais aux amateurices de poésie et de littérature queer, féministe et/ou engagée, je ne peux que recommander vivement de plonger dans les livres de cette maison. Pour moi, c'est encore une fois une pépite et une prochaine relecture sera inévitable.
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" Mon corps est ma tombe"

Dans " Tant qu'il reste quelques choses à détruire" Mag Lévèque raconte, en fractions de poèmes, le chemin d'une reconstruction.
Elle livre la honte, l'horreur de soi et de l'autre, elle " parle en écrivant" de l'auto-destruction, de la peur des hommes, du besoin de mieux être.

"J'exige tout ce qui n'est pas l'urgence et la survie" dit- elle.

Son corps est sa tombe et petit à petit elle revient à la vie.

J'ai aimé l'entièreté de ce témoignage et je trouve que l'écriture poétique d'une violence semble toujours plus déchirante tout en apportant plus d'impacte aux propos.

J'ai beaucoup aimé ce recueil et je le conseil vivement.
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Petit livre de poésie aussi brutal que beau. Une lecture sans faux-semblant. On souffre avec l'autrice, on est en colère avec elle et c'est toujours avec elle qu'on recherche ce sentiment exaltant de vengeance. On veut prendre une revanche sur la vie, sur cet événement qui a détruit tant d'existences et qui continuera de le faire. Parce qu'être une femme, c'est être une proie et les hommes sont les pires prédateurs.
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Le genre de texte que l'on peut réouvrir au hasard et tomber sur quelques mots qui font frémir. Une plume très directe et imagée.

Aussi un texte que je pense amener en voyage, pour le consulter parfois, ici ou là, comme une musique que l'on met dans ses oreilles pour se la remémorer.
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10 étoiles. Ce petit livre est d'une puissance incroyable, les mots de Mag Lévêque m'ont profondément touchée et même je me suis vue dans certains de ses poèmes. Une écriture pour se reconstruire, pour crier l'injustice et la douleur, pour partager cette souffrance et donner de l'espoir. À relire en boucle, à partager.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"ton fantôme me grignote à reculons
il grandit dans ma peau
me creuse à la cuillère à glace

autant m'arracher les organes
faire place net
DÉCOUPEZ EN SUIVANT LES POINTILLÉS

je suis
vidée de ma substance
-je ne savais pas que j'avais une substance-

volée du dedans
(...)
des années sur un lit d'hôpital
des pierres dans ma bouche
(...)
j'ai peur de trouver ton fantôme dans mon lit

il vient quand je suis seule à veiller sur moi-même

il ne m'étrangle pas,
sinon ça serait supportable.
(...)
Je suis zone occupée.
(...)
ici, tout est radioactif.
(...)
Tu ne t'appartiendras plus.
(...)
stress post-traumatique
(...)
je retrouve mon cri avec ma rage,
ma peau, mes nerfs, le bout de mes doigts, mes épaules
_j'avais oublié_

je ne mourrai pas avant de me venger et de venger le peuple de celles et ceux qui ne s'appartiennent pas
(...)
je règne sur les faibles
(...)
VAINQUEUR EST UN MOT QUI N'A PAS DE FEMME
(...)
quand je jette la pierre je pense à d'autres
quand je jette la pierre je pense à d'autres

je hurle le nom des disparu.es
(...)
J'ai un désir fou de brûler la forêt :
l'Amazonie brûle et tu restes,
Je me cache et tu te promènes.
(...)
Une forêt de toi a poussé et il n'y a pas de clairière
(...)
une ombre et un fantôme face à face.
(...)
Il n'y a pas de justice dans ce qui brûle
tu tiens le couteau (...)
tu es partout
et le reste du monde dira :
une violée de plus(...)
nous prions pour la victime
et la famille de la victime.
et la forêt ne brûlera pas.
(...)
ce matin j' ai regardé des photos de toi(...)
pour voir si tu regrettes
(...)
Nous méritons de dormir en paix
sans fusil pour nous veiller
nous méritons de veiller sur nous-mêmes
(...)
tu ne regrettes pas
(...)
Je ne sais plus comment être en colère
(...)
Tu vis toujours aux mêmes endroits,
tu fais toujours les mêmes choses,
les gens autour de toi pense toujours que tu es exceptionnel,
MA MÈRE PENSE TOUJOURS QUE TU ES EXCEPTIONNEL.
(...)
les hommes tuent les femmes, les femmes meurent.
(...)
je parle en écrivant
pour détruire ceux qui nous détruisent
(...)
cette douleur n'est pas la mienne.
c'est la nôtre.
(...)
j'exige le soleil, les pieds nus
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L'ESPOIR EST UNE BOMBE
PLUS PUISSANTE QUE L'IMPACT
(59)
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