Les femmes de Stepford est un petit roman de
Ira Levin (155 pages), dont
je poursuis l'exploration de l'oeuvre. Une fois encore la maîtrise narrative est impressionnante. Il ne se passe pratiquement rien dans cette banlieue New Yorkaise et pourtant on n'a de cesse de tourner les pages. Une menace sourde, jamais définie, plane. Elle se resserre autour de l'héroïne inéluctablement.
Cette jeune femme indépendante, joyeuse et créative, rejoindra-t-elle le
clan de ces ménagères superbes et décérébrés pour lesquelles seuls
comptent l'entretien de leur maison et la satisfaction des besoins de
leurs époux ? Quel est le rôle de ceux-ci d'ailleurs ? Que font-ils dans
ce mystérieux club des hommes, soigneusement gardé ?
La fin, malheureusement, ne donne pas toutes les clés. C'est pour moi le
principal point faible du roman.
On peut voir dans ce roman une charge contre l'asservissement des femmes par les hommes ou bien l'expression de la volonté secrète du mâle
dominant qui veut disposer à domicile d'une épouse modèle qui serait
aussi une bombe sexuelle.
Je laisse aux psy le soin de trancher. Moi j'ai passé un excellent moment
de lecture.
A noter que le livre a été adapté deux fois au cinéma, preuve de son
potentiel !