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Ce bouquin dormait dans ma PAL depuis les lustres. J'avoue qu'il ne me faisait pas du tout envie. En premier lieu sans doute à cause d'une couverture hideuse (j'ai la vieille édition J'ai Lu) mais aussi parce que je connaissais les tenants et les aboutissants de l'intrigue. Ce sont les challenges babelio qui m'ont donnée l'occasion de le tirer de son sommeil sur son étagère. Finalement, je suis bien contente de cette lecture.

Ira Levin est un auteur qui a à son actif quelques gros succès qui ont une excellente réputation (« un bonheur insoutenable », « Rosemary's baby », « ces garçons qui venaient du Brésil »). Avec « les femmes de Stepford », il propose un roman satirique sur la condition féminine qui ne manque pas d'acidité. Une famille New-Yorkaise, plutôt branchée progressisme et féminisme, s'installe dans une petite banlieue bon teint. Très vite, Joanna, la nouvelle venue, trouve les habitantes de Stepford très étranges. Toutes sur le même modèle de la femme d'intérieur idéale, bien ripolinées, elles ne s'adonnent à rien d'autre qu'à la tenue de leur foyer. Continuellement, à longueur de journées, elles briquent des parquets parfaitement cirés, dépoussièrent des meubles qui n'ont pas connu de poussières depuis des années, empilent parfaitement leurs emplettes dans leurs chariots de marché. Et cela, en gardant toujours un sourire éclatant, une mine radieuse, une silhouette parfaite et une coiffure impeccable. Bref, elles sont parfaites. Mais tout ça n'est pas très naturel.
Je connaissais déjà le fin mot de l'histoire lorsque j'ai attaqué le roman et je craignais de m'ennuyer. Il n'en fut rien. Levin propose un récit très bien maîtrisé qui m'a tenue en haleine. Il parvient à instaurer une ambiance très particulière et finalement très angoissante à partir de petits riens. Les personnages sont impeccablement caractérisés et on se met dans les pas de Joanna avec inquiétude. le propos est très intéressant également. Il y a bien un petit côté daté, on sent vraiment que le roman a été écrit dans les années 70 mais le sujet reste toujours d'actualité même s'il a évolué. Aujourd'hui, un roman sur le même sujet s'intéresserait davantage au problème de la charge mentale qui pèse sur les femmes, qui doivent concilier vie professionnelle et vie familiale, que sur l'aliénation des femmes au foyer. Mais, dans le fond, le sujet est assez proche tout de même et on peut très facilement faire des rapprochements avec l'époque actuelle.

Je suis bien contente d'avoir sorti ce livre de ma PAL grâce aux challenges babelio. J'ai passé un très bon moment de lecture et j'ai découvert un auteur dont je lirai sans aucun doute d'autres romans.
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Pourquoi toutes les femmes de Stepford sont de parfaites ménagères à forte poitrine ? Joanna emménage avec sa famille dans cette ville aux étranges vertus. Malgré un démarrage un peu lent, on est vite happé par ce récit. L'ambiance rappelle un peu Desperate housewives, tournant autour de la vie des femmes dans un univers idéal américain, celui des publicités à la mode des années 60. L'écriture est simple, mais le roman vaut surtout pour son atmosphère étrange, pas vraiment inquiétante au début, c'est justement le crescendo qui rend cette lecture passionnante. C'est évidemment une critique de cet idéal patriarcal, plaçant la femme au foyer, aux petits soins pour son mari, ne pensant pas trop de préférence, cet idéal finit par devenir monstrueux, jusqu'au dénouement final. J'ai justement aimé cette fin qui nous laisse quelques questions en suspens, à nous de choisir notre option. C'est écrit comme un scénario pour le cinéma, il y a d'ailleurs eu plusieurs adaptations, je n'ai vu que les bandes annonces, dans la version de 2004, et elle donne tout de suite une réponse, malgré le casting alléchant, ça ne me donne pas très envie de le voir, et celle de 1976 est vraiment trop typée film d'horreur, alors que le roman n'accentue cet aspect que pour l'avant dernière scène, c'est plus subtil.
Cette lecture est distrayante, un peu angoissante mais ce que j'ai surtout aimé, c'est cette arrière pensée pleine d'ironie sur cet idéal féminin qui nous suit tout au long du récit et qui lui donne tout son piment.
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Les Femmes de Stepford est un roman qui a été adapté deux fois au cinéma. Et je dois dire : le livre est encore meilleur que le premier film. (Nions l'existence du 2e.)

L'histoire est a priori simple : Une journaliste féministe aménage avec son mari dans un petit village conservateur où toutes les femmes sont ménagère à temps plein.

Le ton vacille entre l'anticipation et l'horreur tandis que l'intrigue rappelle un peu la Servante Écarlate.

Le plus étonnant est de voir un homme aborder de genre de sujet, avec autant d'habileté, en 1972. On y parle de de patriarcat, de sexisme, de racisme, on remet en cause routes les institutions. Ce roman n'épargne rien.

C'est très très bon, une belle surprise. Et 50 ans plus tard, ça n'a pas pris une ride.
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Dingue ! C'est dingue. Ah oui.. exact je me répète. Zut et zut. Oui ça continue. Mais je n'arrive pas à le croire. Moi, oui moi, je me suis réveillée ce matin fraîche et dispo pour attaquer mon grand ménage de printemps. C'est là que j'ai vu que quelque chose clochait, on était en janvier. Mais j'ai quand même continué à astiquer, tout, de fond en comble et le comble (oui ça continue, je répète, je repasse -aussi-), c'est que j'y prenais plaisir. Certaines diraient "tout moi", ben pas moi. J'en parle à mon cher et tendre, je le réveille pour ce faire. Eh bien il est content. Alors là, ça clochait vraiment, surtout quand il s'est mis à me regarder avec des yeux libidineux. Parfois au réveil… on ne sait jamais, mais là, il y avait plus. J'ai senti que vraiment, ça clochait. Chez lui et chez moi. Voyant que ses yeux gourmands n'allaient pas s'arrêter, je le laisse en plan et j'attaque la salle de bains. le miroir. C'est là que le pire est arrivé, devant le miroir : j'avais une allure et un corps de Betty Boop, sexy avec mon tablier et plumeau adaptés à la fonction, je comprenais mieux ce regard polisson.
Il fallait que je découvre ce qui m'était arrivé, et le plus tôt serait le mieux. C'est là que je me suis souvenue du roman d'Ira Levin, Les femmes de Stepford. C'était il y a quelques mois, une lecture fluide, simple. Rien de transcendant, mais il me restait ce petit truc en mémoire, le secret de la Maison des hommes. Un tour dans la bibliothèque et je reprenais les derniers chapitres. le week end en amoureux… le salopard ! Il allait voir si bobonne allait…

Oui oui ! J'arrive Chéri
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Pourquoi les femmes de Stepford sont-elles obsédées par les tâches ménagères, n'ayant pas envie d'avoir quelques loisirs ? C'est la question que se pose Joanna, que vient d'emménager avec son mari dans cette ville. Quelque chose cloche à Stepford...
Le roman est court mais l'essentiel est là. Livre écrit en 1972, il met en avant la place des femmes dans la société. Les femmes ne sont-elles que des ménagères destinées à tenir une maison ? Ont-elles droit d'avoir des occupations ? La situation a quand même évolué depuis les années 70... Roman glaçant, on se demande si les hypothèses formulées sont finalement justes. Une belle réflexion d'Ira Levin sur la place de la femme à travers un thriller efficace.
A l'occasion, je ne tarderai pas à voir l'adaptation cinématographique.
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Joanna et Walter s'installe à Stepford avec leurs deux enfants. Jeune couple moderne, tous deux inscrits au Mouvement de la Libération des Femmes, ils se partagent les tâches ménagères et s'occupent tour à tout des enfants pour laisser l'autre profiter de son temps libre.

Joanna a tout de même du mal à se faire des amies dans la ville : toutes les femmes qu'elles croisent sont obsédées par leur ménage, au point de ne pouvoir s'arrêter même quand arrive une invitée, elles font leurs courses en triant les différents produits par ordre de taille... de vraies publicités vivantes (taille de poitrine y compris) ! Ce phénomène est d'autant plus incompréhensible qu'en consultant les archives de la ville, Joanna découvre que ces fées du logis étaient très actives dans diverses associations quelques années auparavant.

Comme dans « un bébé pour Rosemary », Ira Levin commence son roman en nous présentant une vie presque parfaite, à un petit détail près, qui semble insignifiant, mais laisse une gêne certaine. Puis petit à petit, ce détail enfle jusqu'à nous faire basculer dans l'horreur. Un bon livre d'un auteur que j'apprécie de plus en plus.
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Contrairement aux autres contributeurs qui l'ont critiqué, moi je l'ai lu en 1975, lors de sa première édition en français (j'avais 12 ans), et si je m'en souviens encore, c'est qu'il m'avait beaucoup marqué. C'était je pense mon premier roman de science-fiction, et j'ai également vu l'adaptation en film de Bryan Forbes, sorti quelques temps après. Comme j'étais gamine, je n'ai bien sûr pas vu tout de suite où l'auteur nous amenait, et je me disais "j'espère que je ne deviendrai jamais comme ces bonnes femmes !".En effet, déjà à l'époque je savais bien que mon rêve n'étais pas de me métamorphoser en une parfaite femme au foyer (ce que je ne suis pas devenue !). J'ai admiré Joanna, cette femme indépendante, photographe de métier, et j'ai vite été excédée par ses voisines, potiches obsédées par leur intérieur et leur obsession de la perfection. Puis quand j'ai compris que quelque chose n'était pas naturel là-dedans, j'ai eu peur pour Joanna, j'ai espéré que son mari ne se laisserait pas influencer par le club des hommes de Stepford. Je ne l'ai pas relu depuis (mais j'ai revu le film), et je pense qu'il me ferait peut-être sourire maintenant, mais pour l'époque c'était un sujet résolument original et, tout comme "Un bébé pour Rosemary" du même auteur que j'ai lu un peu plus tard, ou "Les coucous de Midwich" (renommé "Le village des damnés" par la suite) de John Wyndham, ce roman m'a donné le goût de la littérature fantastique et de science-fiction
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Un couple vient tout juste d'aménager à Stepford. Petite bourgade tranquille, sans histoire et où les gens sont heureux. Voilà, seulement la femme du couple, qui désire s'intégrer, tente de nouer des liens avec les autre femmes... Mais leurs comportements sont étranges : pas de temps à consacrer aux relations sociales, puisqu'occupées à être des femmes au foyer parfaites. Maison nickel, plastique de rêve, dévouée entièrement à rendre heureux le mari... Tout ça soulève des questions... Dans sa quête de vérité, notre personnage principal y perdra au change... Bref, un bon roman de SF, même si quelques fois, on pourrait sentir une plume un brin misogyne. J'ai bien envie de tenter l'auteur avec Un bonheur insoutenable maintenant...
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Le court roman d'Ira Levin a été publié dans les années 70, alors que la deuxième vague du féminisme s'empare des États-Unis avec des figures militantes comme Betty Friedan, qui est d'ailleurs citée dans Les Femmes de Stepford. Elle se penche en effet sur le mal-être de femmes hautement diplômées, devenues femmes au foyer par conformisme social. Et elle s'insurge contre le retour aux valeurs familiales idéalisant la femme au foyer et l'épouse modèle.

C'est bien ce qui semble se produire dans la petite ville de Stepford où les femmes, dénuées de personnalité, se consacrent corps et âme au bien-être de leur époux.
Joanna vient de quitter New-York avec sa famille pour trouver du temps libre pour se consacrer à la photo. Elle souhaite également, en reponse à ce Club des hommes qui organise la vie sociale, créer une association de femmes. Mais trop occupées à être des femmes parfaites, les poupées de Stepford refusent l'invitation.
Peu à peu, Ira Levin fait monter l'anxiété en nous présentant un monde paisible et serein comme l'une des choses les plus angoissantes qui soit. Joanna est-elle folle ou les femmes sont-elles réellement transformées en robots ?
Après une habile ellipse, on retrouve Joanna au supermarché, métamorphosée sans qu'une explication soit donnée.
En fait, la vraie question est : est-il possible de placer sa confiance dans une société si lisse qu'elle a gommé toutes les différences ?
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A contresens des autres critiques, j'ai été très déçue de ma lecture.

J'ai trouvé la fin tout à fait bâclée, juste sur quelques pages sans avoir vraiment l'explication.
Pourtant, l'histoire avait bien commencé, j'ai accroché dès le début et me demandait aussi ce que cachait le mystère.
Sans dévoiler quoi que ce soit, j'ai trouvé que Johanna, pour comprendre a vraiment eu une étincelle surprenante et peu crédible. On n'apprend pas non plus, par exemple, ce qu'il se passe dans la tête des hommes pour changer aussi radicalement.
D'ailleurs, le manque de crédibilité m'est resté jusqu'à la fin du livre, en travers de la gorge... Et je n'y ai perçu ni horreur, ni fantastique...

Je tenterai probablement un autre livre de cet auteur mais si tous sont dans la même veine, elle n'est pas pour moi!
Mais voilà, ce n'est que mon avis, peut-être suis-je simplement passée à côté!..
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