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sur 638 notes
J'ai A-DO-RE ce roman. Il est vrai qu'écrit à une autre époque, certains éléments ont un peu vieilli. Et pourtant tout y est ....L'ambiance est vraiment recherchée et addictive. Les personnages sont bien campés et le tout est crédible, jusqu'à l'apparition du fantastique bien entendu mais il s'agit bien de fantastique et les explications restent donc possibles, plausibles, jusqu'à un certain degré.
Ravie d'avoir eu l'occasion de lire ce fameux roman. J'étais prête à me lancer dans la suite mais les avis des autres lecteurs sur le second opus me refroidissent un peu. A voir par la suite mais pour ce roman ci, vous pouvez foncer !
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On dirait bien que je suis dans une passe de lectures "vintage". En effet, le livre que je suis en train de lire date de 1975... Force est d'admettre que je ne déteste pas du tout. Même si, à plus d'une reprise, je sourcille devant certains passages qui démontrent à quel point les temps ont changé, surtout par rapport à la vision des femmes.

Dans ce roman, ce qui m'a aussi fait sourciller, c'est que Rosemary boit de l'alcool pendant sa grossesse et que c'est complètement normal. C'est tellement impensable de nos jours !

Ce livre a appartenu à ma mère qui, à l'époque de sa sortie, l'avait adoré. Depuis que je suis adolescente qu'elle m'incite à le lire. Voilà qui est enfin fait, 15 ans plus tard.

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui se laisse lire facilement, sans efforts. Bon, je ne peux pas dire que j'ai été transportée comme l'a sans doute été ma mère à l'époque. L'aspect horreur du roman est tout de même léger. Ce n'est pas le genre de roman qui vous fait retenir votre souffle et faire des cauchemars. Il s'installe plutôt progressivement, presque insidieusement. Et le fait est que vous ne voulez pas lire ce roman pendant votre grossesse, surtout si vous restez dans un bloc appartement ! ;)

La naïveté de Rosemary est parfois prodigieusement agaçante. Elle sent que quelque chose n'est pas normal, mais n'agit pas avant qu'il soit trop tard. Enfin bon, c'était nécessaire au bon déroulement de l'histoire !
Un bébé pour Rosemary est donc une lecture qui prend définitivement de l'âge, mais qui ne vaut pas pour autant la peine d'être relégué aux oubliettes.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Si vous êtes cinéphile, vous connaissez certainement Ira Levin. Non ? Alors, sachez que ce romancier et dramaturge est l'auteur d'oeuvres qui ont marqué le grand écran (et le petit), surtout le cinéma de suspense, de fantastique, de policier mâtiné d'étrange, voire de science-fiction : « La couronne de cuivre » (1954) (adapté en 1991 par James Dearden sous le titre « Un baiser pour mourir ») ; « Un bébé pour Rosemary » (1967) (adapté en 1968 par Roman Polanski sous le titre de « Rosemary's baby ») ; « Un bonheur insoutenable » (1970) (un très beau roman dans la lignée de « 1984 » ou du « Meilleur des Mondes », pas encore adapté au cinéma) ; « Les Femmes de Stepford » (1972) (adapté en 1975 par Bryan Forbes sous le même titre) ou encore « Ces garçons qui venaient du Brésil » (1976) (adapté en 1978 par Franklin Shaffner sous le même titre). Tous ces romans, même s'ils abordent des genres différents, ont en commun un sens aigu du suspense, notamment de la montée de l'angoisse, doublé d'une bonne perception de la psychologie des personnages, deux qualités qu'ont appréciées certainement les adaptateurs de ces romans !
Rosemary et Guy sont un couple de jeunes mariés : lui « Charmant, jeune, traînant tous les coeurs après soi » (comme dit Racine), elle, « elle a les trois J : jeune, jolie et jantille » (comme dit mon copain Robert qui est fâché avec l'orthographe). Elle voudrait bien avoir un enfant, lui préfère se consacrer à sa carrière d'acteur qui n'a pas encore démarré. Dans leur nouvel immeuble ils sont accueillis par un couple de voisins A.D.O.R.A.B.L.E.S ! les Castevet. En plus, ce couple, très attentionné et un peu envahissants, leur porte bonheur : un acteur tombe tout à coup aveugle et son rôle échoit à Guy. Cerise sur le gâteau, Rosemary tombe enceinte. Mais une série d'évènements bizarres et le changement d'attitude de Guy commencent à éveiller les soupçons de Rosemary, en plus des inquiétudes naturelles liées à une première grossesse. La vérité peu à peu se fait jour : les Castevet sont adeptes d'une secte satanique, et ont circonvenu son mari. Pire l'enfant qu'elle attend n'est pas de Guy, mais de... enfin vous le saurez bien assez tôt...
Ira Levin a un talent certain pour faire monter la pression, sans y toucher. Nous suivons Rosemary dans ses inquiétudes, puis dans ses soupçons, puis dans ses angoisses. Nous découvrons peu à peu les pièges dans lesquels elle s'enfonce malgré elle. Et nous prenons conscience avec elle, que non, elle n'est pas folle, non, elle n'est pas paranoïaque comme on voudrait lui faire croire… Et pourtant elle a un petit être qui vit en elle. Qui est-il ? La grossesse est une chose que nous les hommes nous ne pourrons jamais appréhender, même de loin. En plus cette grossesse-là… L'étude psychologique du personnage est très bien rendue. Nous sommes totalement solidaires de la pauvre Rosemary. Cette même étude est tout aussi intéressante concernant les Castevet, maîtres manipulateurs, qui arrivent à mettre Guy dans leur jeu, mais se heurtent à la résistance de Rosemary. Mais jusqu'à quand ?
On comprend très bien ce qui a attiré Polanski dans cette histoire, surtout le parti pris scénaristique qu'il pouvait en tirer : sans quasiment rien changer au scénario, il suffisait d'y appliquer son talent ou son génie de cinéaste pour en faire un chef-d'oeuvre du cinéma. Il ne s'en est pas privé, et aujourd'hui, « Rosemary's baby » est un des plus grands films « d'ambiance » jamais réalisés.
Et dire que tout ça était dans le roman !
Ira Levin a écrit une suite « le Fils de Rosemary », paru en 1997. Je ne l'ai pas lu, mais d'après ce que j'ai pu en apprendre par ailleurs, et notamment sur Babelio, il est loin d'égaler le premier volume.


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Rosemary et Guy aménagent dans un somptueux appartement situé au Bradford, immeuble en plein coeur de New-York. Et peu importe les légendes que l'on raconte à son sujet! Sorcellerie, magie noire et enfants dévorés... Au diable! L'appartement est splendides et tout ceci ne sont que des légendes urbaines.
Toutefois, alors que Rosemary tombe enceinte, les voisins se font de plus en plus étrange, beaucoup présents pour le jeune couple. Est-ce uniquement de la bienveillance ? Rosemary se fait-elle des idées?
Coup de coeur pour ce roman! Il est bien écrit, l'ambiance est parfaite, sombre, nébuleuse.
Je me suis beaucoup attachée au personnage de Rosemary. J'avais peur que ce roman soit un peu difficile à lire car publié en 1967, mais pas du tout. Une excellente lecture !
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Note à soi-même et aux autres: méfiez-vous des voisins trop amicaux.

En un peu plus de 200 pages, ce roman vous emmène dans l'enfer (excusez le jeu de mots) d'un voyage que vous n'oublierez pas de sitôt. Levin a réussi à faire un roman à la fois spirituel et terrifiant. D'une certaine manière, le ton de ce livre rappelle celui d'American Psycho (ou plutôt d'American Psycho rappelle cela comme il est sorti par la suite), mais c'est beaucoup plus perturbant psychologiquement.

Jamais une vie aussi mondaine que celle de Rosemary et Guy n'a été aussi horrible.

C'est après avoir vu le film quand j'ai décidé de lire le livre que cela m'a fait apprécier davantage. Quand vous savez comment l'histoire se déroule, la tension qui y règne vous déchire et vous vous retrouvez en colère et empathique envers la naïveté de Rosemary.
De base, celle-ci m'aurait simplement énervée car elle est le genre de femme faible et dépendante que je déteste tellement dans les livres et est sous le joug de son entourage choisi en dépit du bon sens !

Mille questions vous assailleront avec toujours la même réponse : attendez la fin.
La fin de ce roman est l'un des plus difficiles, si ce n'est le plus difficile à avaler. C'est tellement pénible et bouleversant. Je ne peux rien dire de plus que cela, mais c'est vraiment affreux.

Rosemary's baby reste une lecture qui me poursuivra parce qu'elle met en lumière un fait : on ne connaît jamais les autres, ni leurs intentions.

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Je savais le film une référence du cinéma du genre ; je ne le savais pas une adaptation d'un roman.
5 jours, c'est le temps que j'ai passé aux côtés de Rosemary, pour la voir pleine d'espoir en l'avenir ; puis envahie par le doute autant que pas son amour pour "son" futur enfant.
Le roman est à mes yeux également un classique que je recommanderais avec joie aux novices dans les romans du genre.
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Ce roman, même s'il est daté dans certains de ses aspects, reste définitivement un classique du genre. Passionnant de bout en bout, on suit les premiers pas de Rosemary dans son nouvel appartement aux côtés de son mari Guy... jusqu'à ce que la jeune femme ressente un trouble de plus en plus évident. de la gentille excentricité de ses voisins au complot qu'elle pense être ourdi contre elle, l'ambiguïté est au coeur de ce roman qui inquiète autant qu'il fascine. Rosemary devient-elle folle ? Ou n'interprète-t-elle pas à tort certaines coïncidences extraordinaires ? Son bon ami qui l'avait prévenu des mauvaises ondes de cet endroit n'avait-il pas raison ?

On suit Rosemary dans ses doutes qui ne cessent de croître, dans ses peurs qui s'exacerbent, et dans sa méfiance envers tout son entourage qu'elle soupçonne de lui vouloir du mal... ou pire encore.

Le livre finit par choisir son camp entre toutes les hypothèses. Il peut décevoir par certains choix justement, particulièrement dans sa fin peut-être trop explicite (et je n'en dirai pas davantage pour les rares qui ne connaîtraient pas encore l'issue de cette histoire). Mais le tout reste un roman qu'il faut avoir lu, et dont il faut aussi avoir vu la fantastique adaptation au cinéma par Roman Polanski.
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Rosemary et Guy forment un jeune couple qui cherche un nouvel appartement en vue de fonder une famille. Rosemary craque pour un logement dans l'Uppert West Side de New York, l'immeuble est bourgeois et plein de cachet. L'endroit n'a pas bonne réputation, de nombreux accidents violents y ont eu lieu. Malgré cela, Rosemary et Guy emménagent rapidement. Ils font connaissance avec leurs voisins, tous très prévenants et accueillants. Ils prennent très vite beaucoup de place et sont très présents dans le quotidien du jeune couple. Et cela va en s'accentuant lorsque Rosemary tombe enceinte. Les voisins conseillent la jeune femme pour le choix de son médecin, de sa nourriture et de son emploi du temps. Rosemary se sent envahie, surveillée et devient inquiète. D'autant plus que ses nuits sont peuplées de terrifiants cauchemars. La grossesse, tant attendue par Rosemary, devient une source d'angoisse. Mais que lui veulent donc ses oppressants voisins ?

Comme vous le savez, le livre d'Ira Levin a été adapté par Roman Polanski et j'ai toujours adoré ce film. Les éditions Pavillons Laffont ont eu la bonne idée de le rééditer ce qui m'a permis de le découvrir et Miss Léo m'a décidé à le sortir de ma PAL ! L'atmosphère du roman était faite pour plaire à Polanski. L'angoisse est latente, la bizarrerie des voisins inquiétante. « Rosemary's baby » est un thriller psychologique très efficace. le diable est certes de la partie mais il n'y a pas de scènes d'horreur à la manière de « L'exorciste » ! L'angoisse monte au fur et à mesure des mois de grossesse notamment à cause des symptômes étranges de Rosemary. Durant des semaines, elle ressent en permanence une douleur suraiguë qui l'abrutit. Ses envies culinaires sont aussi inhabituelles : « Jusqu'à présent elle mangeait sa viande saignante ; maintenant elle la prenait presque crue – elle ne la posait sur le gril que pour la réchauffer au sortir du réfrigérateur sans laisser au jus le temps de sortir. » Rosemary ira jusqu'à manger un coeur de poulet cru. Ses craintes concernant son bébé sont renforcées par l'attitude de ses voisins. Mais Rosemary n'exagère-t-elle pas les choses ? N'est-elle pas en pleine crise de paranoïa ? La force du livre est aussi de créer ce doute dans l'esprit du lecteur.

Ayant beaucoup aimé le film et ses deux formidables interprètes (Mia Farrow et John Cassavetes), j'avais peur d'être déçue par le livre. Mais j'ai pris plaisir à ma lecture et les pages ont défilé à grande vitesse. Mais j'avoue que Rosemary et Guy avaient pour moi les visages de Mia Farrow et John Cassavetes !
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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"Un bébé pour Rosemary" ou comment immicer le doute et la peur chez le lecteur en même temps que chez le personnage. Car il s'agit de cela: un sentiment de paranoïa, de suspicion face à des événements au demeurant triviaux et anodins. C'est là tout l'art d'Ira Lenvin qui nous présente une situation simple et banale: un couple emménage, tombe sur des voisins plus agés assez encombrants, la femme tombe enceinte... Mais c'est parce que nous voyons à travers les yeux de plus en plus inquiets de Rosemary que nous nous mettons nous-mêmes à douter du bien fondé des actes des personnes qui entourent Rosemary. C'est presque dommage qu'il y ait une réelle fin au lieu de laisser le lecteur dans ce suspens incésant. le film adapté par Polanski, petit chef d'oeuvre du cinéma est à la hauteur de ce livre. Je regrette simplement d'avoir vu le film avant puisque ce roman s'adresse surtout à l'imagination du lecteur qui est toujours plus forte qu'aucune image fixée sur un support. Bref un chef d'oeuvre de la littérature américaine.
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Roman délicat, à l'écriture tout en finesse.
Rosemary et Guy emménage dans un bel appartement au coeur de New-York. Mais il s'avère que l'immeuble a abrité des satanistes pratiquant des sacrifices. Et très vite, Rosemary, qui attend un enfant, s'inquiète de détails étranges.
Des personnages fort bien rendus pour une lutte qui dépasse tout manichéisme. Rosemary est d'une force incroyable, mère capable de faire face à l'horreur.
Levin nous décrit un New-York du XXème siècle tellement authentique que nous sommes en droit comme Rosemary de douter qu'il puisse être habité par des sorciers. Et pourtant...
A compléter absolument avec l'excellente adaptation de Polanski.
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