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sur 634 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman à éviter pour les femmes enceintes…

Dans son nouvel appartement new-yorkais, Rosemary vit dans un conte de fées, elle s'est mariée et est prête à avoir de nombreux enfants et à vivre heureuse jusqu'à la fin des temps.

Mais le malaise s'installe, l'odeur, l'atmosphère impalpable, des suicides dans son entourage.

Puis c'est l'enfer de paranoïa : « Pourquoi ces voisins deviennent-ils si gentils? Pourquoi cet homme que j'ai épousé n'est-il plus le même? Pourquoi cette distance, ce froid entre nous? Qu'est-ce qu'on me cache? Est-ce que je suis trop nerveuse ? »

Et cette grossesse, elle se sent si étrange. Est-ce bien normal de pareilles rages de nourriture? Elle devrait être heureuse à câliner son gros ventre, mais l'angoisse la submerge. Est-ce que la grossesse la rend folle?

Et la peur, la hantise d'engendrer un monstre, la terreur irrationnelle de croire que le seul fait d'imaginer ou de rêver de voir son futur bébé comme anormal pourrait modifier sa croissance et en faire un… démon?

Un livre qui date de la fin des années soixante, où la débâcle de la religion fait place à tous les mysticismes, l'horreur a pris une teinte satanique. La mode se poursuivra avec l'Exorciste quelques années peu plus tard et c'est le cinéma qui les rendra populaires.

Un classique de l'horreur psychologique, d'une subtilité démoniaque…
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Vous avez vu et revu le film de Polanski? C'est pas grave!
Lire le roman d'Ira Levin restera quand même un plaisir délicieusement malsain.

Rosemary's baby, c'est comme une Madeleine de Proust au goût sulfureux, avec son atmosphère sixties légèrement surannée, son appartement new-yorkais au passé tragique, l'innocente Rosemary qui va en voir de toutes les couleurs et surtout du noir, son mari au double visage, ses intrusifs et inquiétants voisins, sa grossesse maléfique.
Avec une lente et diabolique montée en puissance dans l'angoisse, le lecteur est baladé entre rationalité et folie, oscillant sans arrêt au fil des indices relevés par Rosemary (la perte d'un gant, les bougies noires, les griffures sur le corps) entre cauchemar halluciné et liturgie sataniste, jusqu'à la troublante scène finale.

Un roman toujours culte cinquante ans après sa parution auquel viennent encore puiser tous les débats sur l'Antéchrist, le satanisme occulte, le triomphe du Mal sur le Bien... et le dérèglement hormonal chez la femme enceinte!
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Un bébé pour Rosemary, plus connu sous son titre original « Rosemary's baby », est un classique littéraire mais également cinématographique grâce à l'adaptation de Polanski dont j'étais curieuse de découvrir enfin l'histoire.

Rosemary et Guy sont LE couple parfait. Après des mois et des mois d'attente, ils arrivent enfin à louer un cinq pièces au Bradford à New York. le rêve ultime pour Rosemary qui adore les vieux bâtiments bourgeois et qui, sans attendre, va passer énormément de temps à le décorer au mieux. Les rumeurs de malédiction et le passé assez sombre du bâtiment n'entachent rien à son bonheur et même le suicide d'une de ses jeunes voisines ne va pas l'empêcher d'adorer son nouveau logement. D'autant plus que les voisins sont très attentionnés et répondent au moindre besoin de Rosemary qui va découvrir qu'elle est enceinte. le sont-ils peut-être un peu trop d'ailleurs ?

Rosemary's baby fut une lecture très particulière. le récit, quand on le lit au premier degré, parait insipide et assez banal. Cependant, il y a une tension omniprésente qui prend aux tripes pendant la lecture, une tension sous-jacente aux lignes. Je n'ai pas vu le film, c'est donc une découverte totale pour moi et je ne m'attendais pas du tout à ce final. Ira Levin arrive à nous faire ressentir une inquiétude malsaine alors que Rosemary fait tout simplement ses courses ou parle avec ses voisins. On est obnubilé par cette histoire comme l'héroïne est obnubilée par son propre bonheur. Il est impossible de reprendre le cours de sa vie tant que l'on n'a pas terminé cette histoire car cette pression nous suit et on a qu'une envie : comprendre.

Bref, Rosemary's Baby fut une lecture prenante et particulière. Ira Levin nous prouve que la littérature d'horreur n'est pas faite que de romans sanguinolents et peut faire ressentir le malaise à ces lecteurs avec peu de choses. Ira Levin nous prouve donc ici un talent d'écrivain et je suis donc curieuse de lire d'autres ouvrages de l'auteur à l'occasion.
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Week-end d'Halloween oblige, je m'étais gardé sous le coude ce grand classique de la littérature d'épouvante qui a fait l'objet d'une adaptation par Roman Polanski en 1968 dans la foulée de son énorme succès en librairie.

Rosemary et Guy sont de jeunes mariés qui mènent une vie culturelle et sociale dynamique dans le New York des années 60. L'un de leurs rêves de couple se réalise lorsqu'ils ont l'occasion d'emménager dans un building du XIXème siècle, le Bramford. Au charme rétro de l'ancien et des gargouilles qui ornent la façade s'associe la proximité de voisins fort obligeants. Un peu trop obligeants ?

Je ne vais rien révéler d'autre, le roman est court et ce serait dommage de gâter le suspense. "Rosemary's baby" est un peu le premier item d'une trilogie cinématographique qui aura marqué le grand public. "L'exorciste" de William Friedkin suivra en effet six ans plus tard, lui-même suivi par "Shining" de Stanley Kubrick en 1980.

A la lecture, oui, on sent une ambiance se mettre efficacement en place, oui, on sent une tension croître et on s'attache au personnage assez iconographique de Rosemary. Toutefois, un petit quelque chose de prévisible empêche ce roman d'être un complet page-turner.

Ce roman donne quand même le frisson, on sent que l'héroïne - une gentille fille - s'empêtre dans un piège qui semble inexorable et qu'elle pousse les mauvaises portes - et le Bramford en comprend un certain nombre. Ma lecture a surtout fait resurgir en moi ma peur quasi pathologique d'avoir des voisins intrusifs. J'ai toujours pratiqué le "chacun chez soi et les vaches seront bien gardées" et ce n'est pas "Rosemary's baby" qui me fera changer d'avis sur la question !

Sinon, assez sympa de se balader dans le New-York de 1967.


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Rosemary et Guy, jeune couple fraîchement marié, trouve par miracle un appartement très en vue au Bramford, un immeuble très cossu. Un vieil ami de Rosemary les met toutefois en garde : cet immeuble a abrité plusieurs drames : des soeurs mangeuses d'enfant, des meurtriers, des suicidaires, … Pour lui, l'endroit n'est pas sain.

Mais qu'importe ces superstitions ridicules, le couple s'installe, et tout semble leur réussir : Guy obtient un rôle important, son concurrent direct venant de perdre brutalement la vue. Lui qui ne parlait jamais d'enfant la presse soudain pour en avoir un. Après un rêve où elle participe à des rituels étrangers, Rosemary devient enceinte. Comble du bonheur, ses voisins la soutiennent à la perfection, lui faisant changer de médecin pour un de leurs amis, bien plus compétent, et lui procurant des boissons vitaminées qui, malgré leur goût étrange, ont l'avantage d'être faites à base de plantes fraîchement cueillies.

Une maison maléfique, des rituels de sorciers, de vieux voisins manipulateurs : l'intrigue est cousue de fils blancs, on devine immédiatement ce qu'il va se passer. Malgré ça (ou justement à cause de ça ?), la tension monte crescendo jusqu'à la dernière page du roman et provoque un certain malaise. Les amateurs de frisson ne devraient pas être déçus !
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Rosemary et Guy Woodhouse, un couple de jeunes mariés, viennent de trouver un logement à New-York, au Bramford, un vieil immeuble de style. le loyer est abordable et l'appartement dispose d'une chambre supplémentaire pour une future chambre de bébé. Et les voisins sont si gentils. Tout semble si parfait ! Mais très vite de petits détails étranges viennent troubler ce tableau idyllique, et Rosemary se met à faire d'étranges cauchemars...
Les Woodhouse sont un couple d'américains moyens typiques des années 60. Guy est un acteur a la carrière naissante, Rosemary cuisine et s'occupe du foyer. C'est elle que l'on va suivre tout au long de l'histoire.

Ce roman dégage vraiment une ambiance particulière. La normalité du début, qu'Ira Levin parvient à installer en multipliant les descriptions de petits détails du quotidien, glisse progressivement vers l'horreur, au fur et à mesure que l'on découvre les secrets du Bramford.
À ce sujet, je ne saurais que trop vous conseillez de ne pas lire la quatrième de couverture qui en révèle beaucoup trop.

Rosemary, cette jeune femme qui ne rêve que d'être une épouse et une mère heureuse peut paraître très vieux jeu aujourd'hui. Il faut toutefois se rappeler que le roman a été écrit dans les années soixante. Rosemary n'est certes pas une héroïne féministe, mais sa naïveté et sa fragilité la rendent très attachante. J'ai eu d'autant plus peur pour elle au fur et à mesure qu'elle affrontait l'horreur des lieux.

J'ai été tellement plongé dans le roman que je l'ai dévoré sans m'en rendre compte.
Je l'ai adoré presque jusqu'à la dernière page. Presque ? Oui, car j'ai trouvé que l'histoire se concluait bizarrement. C'est vraiment dommage ! C'était parfait jusqu'aux quatre ou cinq dernières pages. Je ne dis pas que la fin est mauvaise mais ce n'est pas comme cela que j'aurais voulu que cela se termine.

Mais malgré cette dernière impression, j'ai adoré cette lecture. Je suis passé tout près d'un véritable coup de coeur.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Le moins que l'on puisse dire c'est que Roman Polansky a le flair pour choisir les bouquins qu'il adapte. "Rosemary's baby" raconte l'histoire d'un jeune couple qui emménage dans un appartement cosy de Manhattan. Madame est enceinte et le futur s'annonce plein de promesses.

Jusqu'à ce qu'un couple de voisins bienveillants s'immisce progressivement dans leur vie et s'intéresse de près à la naissance à venir. le malaise commence à s'installer mais déjà l'étau se resserre. Qui sont-ils vraiment et quel dessein poursuivent-ils ?

Roman des apparences et des faux-semblants, conte fantastique, huis-clos anxiogène, "Rosemary's Baby" est tout cela à la fois. Ira Levin distille son suspense au compte-gouttes et maîtrise parfaitement son récit. La main qui tient le berceau domine le monde. Mais qui le tiendra ?

Une solide base de départ pour Polanski dont l'adaptation, fidèle au roman, sera une réussite.

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Un roman qui navigue toujours entre paranoïa et montée en puissance du suspense au fil des pages. Ainsi les déboires augmentent pour Rosemary où depuis qu'elle est tombée enceinte tout est de plus en plus étrange autour d'elle.
Qui sont ces étranges voisins et pourquoi ont-ils tant d'attentions pour elle? Peut-elle se tourner vers son mari qui se comporte si bizarrement depuis qu'ils ont emménagé dans ce maudit immeuble?

Une pure merveille ce petit bouquin ça me donne envie de voir le film de Polansky !
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Un bon livre proposé en lecture commune !

Bien que les premières pages me firent un peu peur, ce fut un très bon moment de lecture où le livre n'a pas réussi à tenir plus d'une semaine.
Pourquoi peur ? Il faut dire que l'écrivain est d'une autre époque où les femmes avaient bien leur place à cette époque : la cuisine !
Certaines citations du livre m'ont légèrement fait sourire à ce propos justement.
La première partie est donc relativement calme où les personnages s'installent tranquillement dans l'histoire.

Mais peu à peu l'intrigue s'installe quand apparaissent dans la vie du couple Rosemary/Guy les Castevet. Ils sont de charmants voisins, très serviables. Un poil trop sans doute.
Nous sentons l'atmosphère changer au fur et à mesure que les pages sont tournées malgré un bonheur bien réel !
Guy obtient le rôle qui changera sa carrière après que son concurrent devient subitement aveugle, Rosemary tombe enceinte avec l'approbation de son mari qui n'en voulait pas jusqu'à présent et sa grossesse est prise en main par le meilleur médecin de la vie qui n'est rien d'autre qu'un ami des Castevet.
Un bonheur aussi parfait peut-il vraiment exister ? Sans que personne ne pousse le destin ? Sans rien demander en échanger ?
Dans la deuxième partie du livre, la pauvre Rosemary ne se voit pas s'empêtrer dans cette toile d'araignée que les Castevet ont bien tissé pour un seul but... qui surprendra Rosemary elle-même !

Enfin, la troisième partie n'a pas fini de nous surprendre pour nous offrir un final surprenant !


Bref, un grand merci à Joualvert pour cette découverte ! Je suis conquise !
Par contre, je ne te remercie pas pour une autre raison : j'ai ajouté un livre à ma PAL... La suite de ce livre "Le fils de Rosemary"
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Deux jours pour le lire.Autant dire qu'à peine ouvert,je n'ai pu m'en détacher. Une vraie réussite que ce triller psychologique. On ne peut pas parler d'horreur mais d'une ambiance glauque, angoissante. Un seul petit bémol, la fin : elle me semble tourner un peu court mais malgré tout j'ai passé un très bon moment en compagnie de Rosemary et je compte bien lire un autre livre de cet auteur que je viens de découvrir.
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