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EAN : 9782749926315
430 pages
Michel Lafon (11/06/2015)
3.11/5   123 notes
Résumé :
Stephen est invisible depuis toujours.
Une malédiction impossible.
Jusqu’au jour où Elizabeth le voit.
Elle seule peut briser le sort.
Au risque de les séparer à jamais.
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,11

sur 123 notes
Un roman acheté lors des ventes privées Michel Lafon et j'ai vraiment beaucoup aimé.

Un jeune homme, Stephen, est sous le coup d'une malédiction jeté par son grand-père Arbus Maxwell. Sa malédiction est qu'il ne peut être vu de personne, il est totalement invisible. Mais un jour il fait la rencontre de la nouvelle voisine de pallier, Elizabeth, qui contre toute attente arrive à le voir et va tout faire pour le sortir de cette malédiction. Mais y arrivera-t'elle ?

Tout d'abord j'avais acheté ce livre car je trouvais la couverture vraiment très belle et originale. On y voit dessus un jeune homme invisible portant une jeune fille "visible". Ca m'a intrigué et je me suis laissée tenter par l'histoire.
Ensuite j'ai beaucoup aimé le style des auteurs Andrea Cremer et David Levithan. Leur écriture était fluide et prenante. On a envie de connaître la suite car ils font de leur personnages des gens attachants et intéressants.
J'ai trouvé l'histoire bien menée avec une évolution pas trop rapide pour apprécier chacun de nos héros.
L'idée du jeune homme invisible était bien trouvée. Qui n'aimerait pas un jour être invisible pour assister discrètement à des choses qui nous plairait de savoir ? Stephen possède ce pouvoir ou cette malédiction mais il arrive très bien à vivre avec. Il vit dans la simplicité et se trouve des occupations journalières jusqu'à se fameuse rencontre avec Elizabeth. Une jeune fille pleine de surprises et qui va se révéler être son seul espoir pour briser la malédiction.
J'ai bien aimé le personnage de Millie, une femme avec un sacré caractère et qui va apporter toute l'aide qu'elle peut à cette nouvelle jeune fille "chercheur de sorts"
La magie est omniprésente tout au long du livre et on passe un moment agréable à le lire. Nous avons des jeteurs de malédictions, des chercheurs de sorts et bien d'autres surprises à découvrir au fil des pages.

Mais je ne vous en dis pas plus et vous laisse le découvrir et découvrir l'histoire de ces héros attachants.
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Un livre qui n'a pas déclenché de réelle passion, mais que j'ai globalement plus apprécié que ce que je pensais.



A la lecture du résumé, si ma curiosité avait été assez titillée pour me porter volontaire pour ce partenariat proposé par la maison d'édition Michel Lafon, je craignais néanmoins une lecture un peu cucul. Il est vrai que le pitch n'en dit pas beaucoup, et qu'on peut s'attendre plus ou moins à tout ou rien. Mais j'avais peur surtout qu'il ne s'agisse finalement que d'une romance adolescente, entourée d'un halo de fantastique relativement peu crédible.

Au final, je ressors de cette lecture plutôt contente et positive. Mes craintes n'étaient pas fondées, et ce livre a su m'embarquer plus pronfondément que prévu. Toutefois, je n'ai pas non plus vécu cette lecture avec une passion dévorante. Mais j'ai passé un très bon moment tout de même, et j'ai été bien prise par l'histoire, finalement pas cucul et moins superficielle que je ne le craignais.

Un enfant invisible, victime d'une malédiction transmise invonlontairement par sa mère, elle-même victime, essaie de survivre tant bien que mal dans son état qui le force à s'adapter. Personne ne le voit, mais on peut l'entendre. Voire même le toucher, s'il le souhaite et se concentre. Mais la vie de Stephen se résume à se comporter de manière aussi transparente que possible, ne pas faire sentir sa présence. Se débrouiller pour disparaître comme son corps, et ne pas se mêler à la vie en dehors de son appartement, autant que possible. Mais un jour, sur son palier, il va tomber nez à nez avec sa nouvelle voisine, une ado d'à peu près son âge, Elizabeth. En quelques secondes, il va réaliser qu'elle est différente du reste du monde. Qu'elle opère une magie qu'elle est la seule à posséder. Elizabeth le voit.

Ceci est le début de l'histoire. le début d'une aventure prenante ou Elizabeth et Stephen vont se découvrir, apprendre à se connaître, et à se réaliser. A la poursuite de la malédiction qui accable Stephen, et aidés par le petit frère d'Elizabeth, Laurie, ils vont vivre une aventure magique et angoissante, dans l'espoir de désenvoûter Stephen. Tout en courant après les indices et les solutions, Elizabeth et Stephen vont tisser des liens inaltérables. Aimer un garçon invisible va se révéler compliqué, mais faisable.

J'ai bien aimé les personnages de ce roman. Principaux comme secondaires, je leur ai tous trouvé un charme certain et une personnalité attachante. Entre la douce et altruiste Elizabeth, le boute-en-train Laurie, le timide et empathique Stephen, la vieille Milie, sympathique et sage, ou son bouclier humain, l'enigmatique Saul, ou même les parents d'Elizabeth ou Stephen, ils apportent tous un petit quelque chose à l'ensemble.

La plume de nos deux comparses Andréa Cremer et David Levithan, les heureux parents d'invisibilité, est soignée, simple et fluide. On ignore comment ils s'y sont pris pour co-écrire ce roman à 4 mains, car on ne décèle aucune rupture dans la continuité de la narration. J'imagine qu'ils ont TOUT écrit ensemble, et non chacun leur tour. Ou alors, ils étaient vraiment faits pour écrire ensemble ! Il se peut aussi que chacun se soit chargé du point de vue d'un des deux personnages principaux, qui devient narrateur un chapitre sur deux. En tous les cas, quelque soit la façon dont ils s'y sont pris, elle demeure invisible à nos yeux, et tout se découle sans accroc et avec facilité.

L'histoire est plus prenante que ce que j'aurais cru, au final. J'avais peur que le tout manque de crédibilité (un bébé invisible, c'est quand même pas facile à avaler, lol) mais c'est suffisamment bien amené, bien expliqué, tout en gardant une part de mystère magique nécessaire pour supporter les parties les moins réalistes. On se laisse facilement prendre au jeu, et on arrive à passer un moment bien agréable.

La fin m'a plu également. A la fois positive et négative, on échappe au "parfait happy end", qui est souvent la solution facile pour les auteurs de YA, tout en ayant notre part de bonnes et mauvaises nouvelles. Un tome 2 n'est pas à exclure, mais ce roman peut également se suffire à lui-même. Pas de frustration donc, et ça, c'est bonheur.

La couverture est jolie, sans être non plus exceptionnelle, mais ses couleurs profondes sont en mesure d'attirer le regard sur les étalages des librairies, et donc, je dirais qu'elle remplit bien son rôle. de plus, le choix de la police et de la mise en page du titre, est très intéressant et très logique, elle ramène bien au contenu du roman, et cela m'a plu. Elle crée également un relief agréable au toucher, ce qui ajoute pour ma part au plaisir de tenir ce livre entre mes mains.

Je regrette toutefois un résumé qui en dit trop peu et donne une fausse impression sur le contenu de ce livre, ce qui pourrait entraîner certains lecteurs à passer leur chemin alors qu'ils pourraient adorer ce livre, c'est un peu dommage selon moi.

En bref, pour passer un petit moment agréable dans une histoire fantastique légère, avec une pointe de magie, et une course prenante contre la montre et les maledictions, avec des personnages intéressants et sympathiques, ce livre est celui qu'il vous faut.
Il ne restera pas gravé pour toujours dans ma mémoire et je suis un peu loin du coup de coeur, néanmoins, je suis très positive sur ce roman YA qui ne manque de rien, et ne se contente pas de rester superficiel, mais va chercher les émotions un peu plus loin.



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Je remercie les éditions Michel Lafon pour leur confiance. La couverture envoûtante de ce roman m'avait tout de suite tapée dans l'oeil et malgré les critiques parfois un peu mitigées qui fleurissaient sur la toile, j'étais décidée à me faire mon propre avis. J'ai donc commencé ma lecture avec Alicia, du blog papillon voyageur, et plus on avançait dans nos paliers, plus on en venait à la même conclusion : invisibilité est un roman original, bien écrit, mais qui comporte des couacs qui m'ont empêché de totalement croire en l'histoire.

Stephen est un adolescent de seize ans qui vit à New York. Seulement, il ne ressemble à personne d'autre, il est né invisible. Son père l'a quitté pour fonder une famille ailleurs, et sa mère, après avoir fait tout son possible pour l'élever dans l'amour et la tendresse, a succombé à une maladie. le jeune homme est donc tout seul depuis environ un an, et la solitude lui pèse affreusement. Personne ne le voit, personne ne le dévisage. Il erre comme un fantôme depuis toujours.

Mais tout est sur le point de changer le jour où une nouvelle famille s'installe dans son immeuble. Par le plus pur des hasards, il fait la rencontre d'Elizabeth, une jeune fille du même âge que lui. Et contrairement aux autres, Elizabeth, elle, parvient à le voir. Malgré l'incongruité de la situation, quelque chose va naître entre eux, tout comme un désir impérieux de briser la malédiction dont Stephen est la victime. Et Elizabeth semble être la personne toute désignée pour ça.

J'aime beaucoup les histoires qui allient la romance au surnaturel. Ça peut donner des mélanges surprenants. Malheureusement, ici, ça n'a pas vraiment pris. Pourtant, tous les éléments étaient là pour fasciner le lecteur. Dès le début, je me suis sentie proche de ce pauvre garçon invisible aux yeux de tous. J'avais envie qu'il trouve quelqu'un à aimer, et quelqu'un qui puisse l'aimer en retour. Mais ça a un peu pêché, et je pense que c'est parce qu'on assiste à peine aux prémices de leur béguin qu'ils sont déjà en train de se déclarer leur flamme. C'est allé un peu trop vite à mon goût, je n'ai pas vraiment ressenti cette excitation concernant le couple. Alors que les auteurs semblaient vouloir mettre l'accent sur cet aspect de la trame : l'histoire d'amour.

Cela dit, j'ai trouvé l'idée de la malédiction et de tout ce que ça implique… brillante ! C'était original, bien pensé et même addictif à certains moments. On découvre cette mythologie qui imprègne les rues de New York, et le mix était assez détonnant, ça collait vraiment bien. Après, la façon dont les auteurs ont choisi de l'exploiter peut ne pas plaire, car le rythme est assez lent. J'ai cependant beaucoup apprécié les scènes qui se passaient dans le métro ou dans Central Park. Elles rajoutaient une crédibilité qui manquait dans les autres aspects du récit.

Quant aux personnages, il y a aussi beaucoup à dire. Stephen m'a intriguée dès le début, lorsqu'on le découvrait avec les yeux d'Elizabeth. Hésitant, parfois passif et en retrait… Au lieu de m'ennuyer, son comportement m'a paru parfaitement adéquat avec sa situation. Habitué à être invisible, il a tendance à se comporter comme s'il n'était pas vraiment là, même quand on le voit.

J'ai été agacée par Elizabeth dès le début. J'ai trouvé son attitude très saccadée. Parfois paniquée et l'instant d'après anormalement sûre d'elle, j'ai eu des difficultés à la cerner et à comprendre certains de ses agissements. Malgré ça, elle n'est pas dénuée d'un fort caractère, ce qui n'est pas désagréable. J'ai quand même préféré son frère, Laurie, qui, à mes yeux, est le gros point fort de ce roman. Son passé (assez violent et secret) l'a rendu plus méfiant, mais il n'en est que plus fort et détend l'atmosphère en toute occasion. J'ai particulièrement adoré ses répliques incongrues qui allègent les situations les plus tendues.

Il y a également un protagoniste qui m'a marquée, mais dont je ne parlerai pas en détail ici ; il s'agit de Maxwell. On ne peut qu'admirer le rôle machiavélique qui lui a été attribué. Même lorsqu'il n'était pas là, il laissait une empreinte bien particulière.

Les plumes des auteurs se marient très bien. le style est clair, aérien, même si j'ai trouvé que les scènes surnaturelles étaient mieux décrites par Andrea Cremer que David Levithan (cela peut sans doute s'expliquer par le fait qu'elle écrit plus de livres qui prennent place dans l'imaginaire que lui).

J'en viendrai maintenant à la fin. le scénario devient haletant et particulièrement envoûtant dans les dernières pages. J'avançais sans voir le temps défiler. Malheureusement, cette conclusion ne m'a pas du tout convaincue. J'ai eu l'impression que les auteurs avaient agité une carotte sous mon nez pendant plus de 400 pages, pour finalement retourner au point de départ. J'ai refermé le livre en me disant : “tout ça pour ça ?!”. Ce n'était pas la fin que j'attendais, mais alors pas du tout.

En résumé, invisibilité a été une lecture agréable. La mythologie abordée est excellente et les plumes qui nous relatent l'histoire sont empreintes d'une vraie poésie. Malheureusement, des détails m'ont tout de même chiffonnée : une trame qui traîne en longueur, une romance qui n'a pas su me convaincre et une fin un peu décevante. C'est donc un avis en demi-teinte, en ce qui me concerne.
Lien : http://april-the-seven.weebl..
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invisibilité d'Andrea Cremer & David Levithan. (Genre : Fantastique).

Editions : Michel Lafon
Prix : 15,95€ (Partenariat)
Année de parution française : 2015 (Sortie le 11 juin)
Année de parution originale : 2013
Titre version originale : Invisibility

.Résumé :
Stephen est invisible depuis toujours
Une malédiction impossible
Jusqu'au jour où Elizabeth le voit
Elle seule peut briser le sort
Au risque de les séparer à jamais

.Mon avis : Ce roman, je l'avais repéré en VO par son incroyable couverture et par son résumé accrocheur. Quand j'ai su que les éditions Michel Lafon allaient le traduire, j'ai été ravi. Je l'ai lu en lecture commune avec Momoko de « Mo comme Mordue ». Je dois dire que le travail effectué sur la couverture française est juste magnifique. Je l'adore, plus que la VO, et les futurs lecteurs n'hésiteront pas à se retourner dessus en librairie. Franchement, c'est un roman qui a des défauts. Mais c'est un de ceux où on s'en fout complètement ! J'ai adoré ma lecture.

.Très vite, on fait la connaissance de Stephen, l'homme invisible. Il nous raconte sa vie, comment cela est arrivé et où il en est actuellement. J'ai trouvé cette entrée en matière intéressante. On rentre directement dans le vif du sujet et j'aime ça. Puis, deuxième chapitre et j'ai été surpris. Aucune indication ne met en avant le fait qu'on change de point de vue. Et on rencontre Elizabeth et sa famille. Au bout de ces chapitres, nos protagonistes se rencontrent et c'est la stupéfaction.

.J'ai vraiment adoré nos deux personnages principaux. Ils sont totalement opposés dans leur caractère mais se complètent parfaitement. D'un côté on a Stephen, invisible depuis sa naissance. Un garçon de 16 ans qui vit reclus dans son appartement. Qui sort en faisant attention à tout ce qui se passe autour de lui. Il est chétif, cérébral et se pose beaucoup de questions sur lui-même. de l'autre Elizabeth qui est franche et dynamique. Dès leur première rencontre elle n'hésitera pas à bouger Stephen. Je vous avoue que je m'attendais à avoir des personnages adultes. Mais les auteurs ont réussi à bien les travailler et à nous les rendre attachants. Tant Stephen et son côté solitaire qu'Elizabeth et son côté dur à cuire. Il y a aussi Laurie, le frère de cette dernière. Il apporte une touche d'humour et une bouffée d'air frais !

.Le rythme est incroyablement bon. L'alternance des points de vue permet au lecteur de tourner les pages avec envie. On a envie de savoir ce que pense l'autre personnage, ce qui se passe dans sa vie. de plus les chapitres ne sont pas très longs ce qui apportent une fluidité importante à l'intrigue. Andrea Cremer et David Levithan commencent doucement leur histoire. Pour ensuite l'accélérer et la rendre addictive. Ils mettent en avant les sentiments, l'univers du bouquin et j'ai adoré. C'est une histoire qui ne s'essouffle pas pour notre plus grand bonheur.

.Là où j'ai été encore surpris c'est par la tournure que prend l'histoire. Je m'attendais à lire une belle histoire d'amour avec une pointe de fantastique. Mais que nenni ! Les auteurs ont développé les deux aspects du roman. Sauf que pour moi ils ne les ont pas assez poussés. La relation entre Stephen et Elizabeth est toute mignonne. On sent une attirance, un lien qui les unit. Mais j'ai trouvé que l'amour qu'il y avait entre eux était mis de côté. Pas assez exploité pour moi. Puis l'univers qui m'a beaucoup plu. Je ne m'attendais pas à le découvrir et je suis resté sur les fesses. Il est très intéressant mais pas assez approfondi là aussi. Ce sont deux bémols que je soulève mais qui pendant ma lecture ne m'ont pas gêné le moins du monde. C'est tellement addictif et bien écrit qu'on s'en moque complètement.

.Oh mon dieu l'écriture de ce roman est divin. Parce qu'on arrive très bien à identifier les deux styles. Andrea Cremer a écrit les chapitre d'Elizabeth et David Levithan ceux de Stephen. Je dois reconnaître qu'Andrea a une très jolie écriture. Très concise et portée sur les sentiments. Mais celle de David m'a totalement transporté. J'ai adoré les répétitions, les phrases et les mots qu'il a pu choisir. C'était limite poétique et j'avais tellement hâte de le lire… Et là on arrive à la fin et j'ai envie de dire WTF ! C'est quoi cette fin où on est totalement frustré. Si je ne me trompe pas c'est une one-shot en plus ! Ce n'est pas possible de nous faire ça…

.Bref vous l'aurez compris, j'ai littéralement adoré « invisibilité » d'Andrea Cremer et David Levithan. Des personnages attachants, un rythme de folie. Même si l'histoire d'amour et l'univers ne sont pas mis en avant comme il le fallait, cela reste tout de même très intéressant et passionnant ! Et une écriture à quatre mains que j'ai adoré au possible. Je pense que si le style avait été banal, ce roman l'aurait été tout autant… Mais ici, ça fait toute la différence !

.Ma note : 8,5/10.
Lien : http://enjoybooksaddict.blog..
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Un roman à la thématique originale mais qui manque de profondeur pour pleinement convaincre !

New York, de nos jours, depuis sa naissance Stephen est invisible pour les autres, pour lui-même et même pour ses parents. Vivant seul depuis la mort de sa mère un an plutôt et la fuite de son père des années auparavant, il erre dans sa solitude. Un jour, une nouvelle famille s'installe dans un appartement voisin, Elizabeth, son frère Laurie et leur mère. Lorsque Stephen voit Elizabeth pour la première fois, qu'elle n'est pas sa surprise quand elle lui parle, elle le voit or c'est impossible.

Le roman présente un sujet plutôt innovant et très original dans la littérature actuelle, l'invisibilité est en effet assez peu évoquée. le synopsis était donc prometteur pourtant les auteurs n'ont pas poussé dans le détail leur sujet et c'est bien dommage car le roman souffre surtout d'un manque probant d'explications dans les diverses révélations expliquant l'invisibilité du personnage principal. Pour autant, c'est un livre qui se lit très bien, l'écriture étant relativement simple et donc se révélant très fluide.

Stephen est un adolescent de 16 ans, vivant seul dans un appartement depuis la mort de sa mère, son père lui envoie de l'argent tous les mois pour qu'il puisse vivre. Il est invisible et ne peut donc pas créer des liens avec d'autres personnes, il ne connaît seulement que l'amour de sa mère, son père les ayant abandonné rapidement, ne supportant pas la situation. Un personnage qui présente donc un passé assez lourd et une histoire terrible, il est plutôt touchant dans sa solitude. Son seul défaut, c'est que compte tenu de son problème d'invisibilité, il participe assez peu à l'action et présente un rôle plutôt passif. Elizabeth est une jeune fille passionnée de dessin et de BD dont elle aimerait en faire son métier, elle aussi est plutôt solitaire, s'étant peu à peu séparée de ses amis depuis ce qui est arrivé à son jeune frère Laurie. On sent fortement son amour pour ce dernier et son besoin de le protéger. Elle est plutôt sympathique au début mais devient assez vite forte tête, sûre d'elle et donc un peu trop téméraire, ce qui la rendent agaçante. Leur histoire démarre donc assez vite, Elizabeth voit Stephen, il ne lui dit pas la vérité de suite donnant lieu à des situations embarrassantes pour la jeune fille, tombent amoureux en quelques jours (coup de foudre probablement inévitable) et sont rapidement soudés face à l'adversité qu'entraînent les révélations au sujet de la malédiction.

Le personnage marquant de ce roman est surtout Laurie, le petit frère qui porte une histoire et un vécu déjà difficile pour son âge, pourtant il ne sombre jamais dans le désespoir, c'est un personnage séduisant, enjoué, taquin, très nature dans ses émotions et sentiments et surtout très réfléchi. Finalement, on en aurait presque voulu en savoir plus sur lui et plus particulièrement sur sa relation avec le mystérieux Sean, s'attachant davantage à ce personnage secondaire qu'à nos deux héros, un comble !

On a donc une intrigue portant sur l'invisibilité du héros : Quelle est donc cette malédiction ? Pourquoi les parents de Stephen refusent – ils de lui révéler la vérité ? Mais surtout pourquoi seule Elizabeth le voit ? de nombreuses questions qui annonçait une lecture palpitante. Il est vrai que le roman offre un concept moderne de la sorcellerie ; lanceur de sort, de malédiction, chercheur de sort, bouclier, un des aspects les plus intéressants de cette histoire et pourtant quel dommage que ce concept ne soit pas plus fouillé ! Il arrive par ailleurs assez tard dans l'intrigue, une première partie étant réservée à la présentation des personnages et de la vie solitaire de Stephen.

Le roman pâtit donc d'un certain manque de crédibilité sur certains points de l'avancé de l'intrigue et plus particulièrement sur la fameuse explication de la malédiction. C'est parfois précipité, on manque de détails, de liens entre les événements, de degrés de développements plus lents, au lieu de monter crescendo, c'est saccadé. Limite incongru dans certaines scènes, le surréalisme a bien souvent sa place ici, après sachant qu'on est dans une fiction fantastique young adult cela ne gène pas outre mesure.

Concernant la fin du roman, elle fait débat et pourtant elle sort des sentiers battus, n'allant pas où on s'attendrait qu'elle aille, une fin inattendue et tout à fait appropriée et réussie à mon sens.

Enfin, un petit mot sur la couverture qui fait merveilleusement bien son travail, elle est très attractive et donne très envie d'en savoir davantage.

En bref, une lecture estivale divertissante, c'est léger, pas bien compliqué et ça se lit vite !

Je remercie à nouveau les éditions Michel Lafon et plus particulièrement Camille pour leu confiance dans ce partenariat.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Tantôt je reste assis sur un banc plusieurs heures d'affilée. Tantôt je me promène. A chaque instant, j'observe. Les touristes et les habitués. Les gens qui sortent leur chien tous les jours à midi pile. Les bandes d'adolescents où chacun cherche bruyamment à attirer l'attention des autres. Les personnages âgées qui demeurent assises elles aussi, l'oeil aux aguets, comme si elles avaient tout leur temps alors qu'au fond elles savent qu'il n'en est rien. Tous, je les vois. J'entends leurs conversations, je suis le témoin de leurs ruminations intimes. Je ne prononce jamais une parole. Leur esprit est accaparé par les oiseaux, les écureuils, le vent.
Je n'existe pas. Et pourtant j'existe.
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Elle a laissé dans mon univers une empreinte si légère que je n'ai même pas remarqué son départ
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De même que la fièvre peut amplifier la sensation de froid, l'amour peut aviver la solitude
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Je baisse les yeux vers mon chemisier car la dernière fois qu'un garçon m'a regardée aussi longuement, j'avais malencontreusement fait sauter trois boutons en déplaçant des cartons empilés par maman dans le séjour, ce dont mes seins avaient profité pour faire un coucou à tout le monde sans la moindre pudeur.
Or là, mon chemisier est intact et l'hypothèse voyeuriste est donc à écarter.
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Quand il ne restera plus rien, je veux me souvenir de toi
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