Didier Lévy n'est pas qu'auteur et nous le découvrons.
Didier Lévy, c'est pour nous, lecteurs, "Mon drôle de cheval", "Le nouveau", "Franz, Dora, la petite fille et sa poupée", "Train fantôme", "
La louve et l'anglais", "
Tangapico", aussi chez Sarbacane, ainsi que "
Mon frère des arbres" chez Oskar Editeur, sur de riches associations d'illustrateurs aux styles graphiques tous différents.
C'est à la fibre d'écriture que nous reconnaitrons la présence de l'auteur parmi ses lignes et les pages.
Nous recommanderons tous ces titres sans modération.
Didier Lévy aura été aussi avant cela journaliste, notamment dans la revue "Okapi", chers jeunes lecteurs.
Avec l'album "Après le cirque", l'auteur se tournera aussi donc vers l'illustration, proposant ainsi son propre imaginaire graphique.
Les tons très doux seront propices aux albums pour le dodo et nous auront raison de le penser.
Le graphisme esthétiquement enfantin et son univers candide prédestineront l'album à un très jeune public.
Le choix plaqué apportera un vrai charme artistique, nous ramenant à la technique de la gravure et du tampon.
Cela nous donnerait presque envie de tremper leur petites mains dodues dans de la peinture bleu nuit et de nous amuser avec les jeunes lecteurs sur un grand espace de papier blanc.
Mais, ça sera peut-être l'occasion d'un autre jour car pour l'instant, il est l'heure.
L'histoire.
Nous sommes la nuit et nous reviendrons du spectacle.
L'auteur-illustrateur s'attachera à nous faire découvrir ce qu'il se passera le rideau une fois baissée et cela donnera quelque chose d'aussi intéressant et onirique pour le petit lecteur qui aura le sentiment d'être dans la confidence.
Ainsi, lorsque tout le monde sera parti du chapiteau, l'écuyère chevauchera son vélo, le contorsionniste se dépliera, les animaux s'évaderont et le dompteur d'animaux se fera dévorer par les moustiques, entre autres.
Le texte et l'idée seront délicieusement trempés d'encre poétique, de quoi stimuler l'imagination au moment de s'abandonner au dodo.
Il ne faudra pas hésiter à prendre le temps, sur chaque double page, afin que l'image se déplie dans la tête du lecteur, qu'elle fasse son chemin.
Les évocations ne manqueront pas d'humour souvent.
L'album est simple mais il sera d'une tendresse efficace, nous en sommes sûrs.